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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Au lieu de commencer à philosopher en lisant les auteurs de notre siècle afin d'obtenir du succès en faisant de beaux papiers à la mode, Karl Jaspers, dans son Introduction à la philosophie, conseillait aux néophytes d'aller d'abord lire Platon et Kant. Bien que la lecture de Kant sera grandement facilité par celle de Leibniz et de Hume, mais aussi d'Aristote, de Descartes, de Spinoza, de Berkeley et de Locke, je souscris assez bien à l'opinion de Jaspers. Et, de fait, tous les philosophes vraiment marquants se réfèrent inévitablement à Platon et à Kant.
Après avoir tout lu Platon, je me suis donc lancé dans Kant en commençant avec sa Critique de la raison pure. Depuis, je l'ai lue trois fois, d'un couvert à l'autre, en plus de plusieurs lectures partielles pour divers travaux, sans compter que j'ai à peu près tout lu les autres livres qu'il a écrits. Il n'y a que l'Opus postumum et la Métaphysique des moeurs que je n'ai pas encore trouvé l'occasion de lire parmi ses oeuvres principales. Bref, j'ai lu beaucoup Kant, beaucoup sur Kant et je suis loin d'avoir d'en avoir fini avec lui. C'est pour moi un des plus grand philosophes de tous les temps et surtout le philosophe par excellence de la moralité.
La Critique de la raison pure ne se donne pas gratuitement. Elle exige, pour être compréhensible par son lecteur, que ce dernier dispose d'une actualité existentielle morale ainsi que de la capacité corollaire d'abstraction philosophique. Il pourra alors se prêter à une véritable expérience philosophique d'orientation de l'éclairement des clôtures et ouvertures de l'esprit humain.
La position critique qu'il nous présente ici me semble toujours être la position par excellence pour philosopher, mais aussi pour vivre sa foi (quelle soit politique, artistique, morale ou religieuse) et pour évoluer dans le monde de la science, tout en demeurant sur le terrain d'une possible communication ouverte avec l'autre.
Le passage qui m'a donné le plus de mal, c'est le saut qu'il nous faut faire lorsque se présente, brusquement, sa table des catégories. Kant ne tente même pas d'en faire la déduction. Ce ne sont toutefois pas des dogmes pour autant, mais des concepts hypothétiques dont il faut évaluer l'utilité et l'exhaustivité afin d'évaluer si l'on peut trouver mieux avant de les rejeter. Comme toujours avec les concepts métaphysiques, chez Kant, ce sont des noumènes au sens négatifs, c'est-à-dire des postulats et non des réalités ontologiques.
Je ne vais pas aborder chaque détail pour ne pas abuser de la patience des lecteurs et lectrices de ce commentaire, mais pour aider quiconque aimerait s'y initier, je conseille fortement de commencer par lire la partie sur les Antinomies de la raison pure. Il s'agit de la première section que Kant a écrite et tous les problèmes qu'il aborde dans les sections précédentes et subséquentes cherchent à expliquer comment il a trouvé ces solutions aux Antinomies et ce qui en découle.
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Une chose n'a-t'elle pas besoin à un certain moment au même titre qu'une conscience d'acquérir une autre dimension grâce à la transcendance qu'on lui apporte.

Une évolution commune permettant de sortir d'un entendement traditionnel suite aux différentes méditations que l'on s'impose pour se constituer une nouvelle base de données acquise à l'aide d'une raison agissante.

Ce qui se contente d'exister ne pourra jamais ressentir les bienfaits d'un dépassement de soi obtenu suite à l'apport de nouvelles expériences propulsant une façon d'être sans éclats vers de nouveaux ressentis.

Des expériences inconnues fournissant dans des concepts à priori de nouvelles perceptions synthétiques à des analytiques somnolents.

Tous les hommes ont une mère certes mais rien ne m'empêche de valoriser encore davantage ce constat en lui apposant un cachet supplémentaire.

Nous sommes les maitres de l'évolution de nos discernements il suffit pour cela de les agrandir au quotidien par toutes les améliorations dont ont besoin leur thématique pour s'épanouir encore plus.

L'imagination est le seul moyen de conquérir l'absolu.

De nombreuses intuitions permettant à une définition de se propager en compagnie de ses acquis vers de nouveaux entendements procurant de nouvelles émotions.

L'intuition pure de la chose en soi de tout ce qui nous entoure malgré nos dépendances envers un monde sensible éternellement sous l'emprise de sa subjectivité.

Le devoir que nous devons à notre raison dont le but est d'acquérir dans l'espace et le temps son niveau le plus élevé.

La terre tourne autour du soleil. Les choses tournent autour des idées et non plus l'inverse.

C'est la naissance de l'esprit et surtout de sa liberté de juger le fonctionnement des choses privées de révélation divine de la manière dont il l'entend.

La thèse et son antithèse, toute la connaissance dans l'application de deux approches inverses démontrées de manière simultanée.

Un antagonisme devenant l'unique force de sa synergie associative dont la face cachée n'est certainement que le processus de la création.


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Le résumé de l'édition GF dit juste en parlant de "cathédrale philosophique". Malgré quelques difficultés occasionnées par la mécanique quantique ou les recherches en neurosciences le kantisme tient encore largement debout dans sa généralité et on ne saurait penser sans Kant en arrière-fond, y compris chez ceux qui rejettent tout transcendantal. C'est avec une grande justesse qu'on dira que Kant a "sauvé" la métaphysique en posant clairement son rôle, en décrivant plutôt pertinemment l'idéalisme transcendantal, en dressant une épistémologie rigoureuse et en actualisant des concepts importants de la philosophie qui faisaient beaucoup problème en son temps marqué par diverses révolutions scientifiques.
Attendez-vous à un style complexe mais pénétrant et formel.
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Aujourd'hui, tout le monde se prétend kantien, et peu ont osé le lire. Il est vrai que parmi les philosophes, il y a Kant et les autres. C'est un philosophe difficile (même si la Criju est quand même d'une difficulté toute relative) par les subtilités de son langage et les bourdes de ses traducteurs ; néanmoins, contrairement à ce que l'on a pu dire plus haut, tout a été dit, il n'a jamais voulu en dire plus, aller plus loin. Une fois le rideau fermé, la messe est dite. Bon courage à ceux qui en ont assez pour s'y lancer.
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Un monument de la pensée occidentale. C'est plus un objet d'étude qu'un livre à lire le soir ou le week-end après une jouréne de travail. On peut passer des heures rien que sur la première partie intitulée "Esthétique transcendentale" ou Kant montre que l'esprit humain ne peut appréhender le monde qu'au travers des catégories de l'espace et du temps.
Je ne suis pas sûr que la théorie de la connaissance de Kant ait jamais vraiment été dépassée depuis.
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Je ne saurais faire une véritable critique, digne de ce nom, j'en suis bien incapable. Je ferai simplement quelques commentaires, inévitablement subjectifs, dans le seul but de donner au lecteur l'envie de lire l'oeuvre.

Vous pourrez consulter ces commentaires sur mon site, en cliquant sur le lien en bas d'article. Je consigne ici les titres :

Antinomies
Principe régulateur de la raison
Idéalisme transcendantal
Infini
Causalité et liberté
Action primitive intelligible
Idéal
Idéal de la raison pure
L'Être Suprême
Preuves de l'existence de Dieu ?
Vanité des raisonnements hors de l'expérience possible
L'économie des principes
Nécessité de la contrainte légale
Existence de Dieu (II)
Lien : https://perso.cm63.fr/node/255
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Une oeuvre fondamentale pour comprendre la métaphysique moderne. Je ne crois pas qu'on puisse aujourd'hui penser sans Kant : il y a toujours une critique du domaine spéculatif à fournir en métaphysique.
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L'empirisme a réveillé Kant du sommeil dogmatique. La connaissance dérive de l'expérience, mais sans raison, on ne classe rien, on se sait rien. seulement cette raison est limitée. Elle se pose des questions auxquelles elle ne peut répondre.
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Ma "bible" philosophique, le livre qui compte le plus pour moi...
Comme disait Emile Bréhier, vouloir réfuter des penseurs comme Descartes ou Kant c'est les avoir mal compris.
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