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EAN : 9782206001555
210 pages
Delagrave (04/06/1999)
3.6/5   149 notes
Résumé :
Publiés en 1785, les Fondements de la métaphysique des mœurs jettent les bases des philosophies de la liberté qui se développèrent au xixe siècle. Kant y affirme, notamment, la nécessité d’une philosophie morale pure, débarrassée de toutes les scories portées par l’empirisme, et entreprend de rechercher et de déterminer le principe suprême de la morale. Ce seront alors les célèbres « impératifs catégoriques » : « Agis selon une maxime telle que tu puisses vouloir en... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Si votre raison vous ordonne d'aider à se relever une vieille dame tombée malencontreusement à vos pieds, vous obéissez à un impératif catégorique et votre acte est moral.
Si vous espérez qu'en l'aidant, vous aurez une récompense, vous obéissez à un impératif hypothétique (et à mon avis c'est pas gagné pour la récompense).
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Les fondements de la métaphysique des moeurs est un livre d'Emmanuel Kant publié en 1785.
Emmanuel kant est l'un de mes meilleurs philosophe, que j'ai beaucoup aprécié dans son ouvrage: Critique de la raison pure où il soutient que toute science se décompose en connaissance a priori c'est-à-dire de la métaphysique et connaissance empirique.
Dans les fondements de la métaphysique des moeurs, Kant nous parle de l'importance de la philosophie morale pure. Ici la morale est un fait de la raison et pas seulement du sentiment et de l'expérience. Cette morale pure doit inlassablement rechercher le principe suprême de la morale en se débarrassant de toutes les scories relevant de l'empirisme.
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« Fondements de la métaphysique des moeurs » est un ouvrage dense, puissant et souvent difficile à suivre tant il demeure exigeant sur le plan intellectuel.

On en ressort pourtant considérablement élevé par la force des raisonnements de Kant sur le domaine généralement perçu de manière floue et quasi instinctive de la moralité.

Dans le langage commun, la notion de morale est souvent perçue comme pénible et comme une entrave bien encombrante voir inutile à nos actions.

Kant replace la moralité et donc l'éthique personnelle à une place plus noble puisqu'il la met au niveau le plus important de l'existence humaine.

Aujourd'hui même si les concepts tant rabattus de la recherche du bonheur (ou plutôt de la jouissance matérielle ? ) semble avoir pris définitivement le dessus sur ces concepts qu'on pourrait penser surannés, il me parait important de prendre conscience de la force des valeurs morales.

Même si il ne peut expliquer précisément le pourquoi de leur présence et de leur supériorité, Kant les rend en effet indissociables de notre entendement et de fait de notre condition d'être humain libre et pensant.

C'est donc que même la crapule la plus corrompue peut percevoir ces valeurs universelles sans que son intellect trop faible pour résister à ses pulsions naturelles ne lui donne la force de s'y conformer.

Qu'on adhère ou non à la philosophie de Kant, on ne peut que constater que ses valeurs morales existent bel et bien en nous et que leur puissance est souvent largement sous estimée.

Sur le fond , « Fondements de la métaphysique des moeurs » est assurément un chef d'oeuvre de la philosophie que la forme, assez aride rend au final assez peu accessible.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Pas simple d'évaluer ce type de lecture. On y apprend beaucoup et on y gagne une sorte de grand nettoyage, une clarté des concepts. Autant la rigueur de Kant est un obstacle littéraire autant elle soutient la compréhension. Appréciable donc pour les motivés en la matière. Voilà pour la forme. Pour le fond, c'est plus difficile de suivre le rigorisme de l'auteur qui fait assez peu résonner, pour ma part, une quelconque adhésion. Mais c'est un autre débat. Lecture certainement conseillée mais à ne pas approcher par hasard...
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Cauchemar de philo de mon année de terminale, mais qui après coup m'a rendu bien service dans mes pensées.......
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Agis de façon telle que tu traites l'humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme fin, jamais simplement comme moyen.
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Un troisième trouve en lui un talent qui, grâce à quelque
culture, pourrait faire de lui un homme utile à bien des égards.
Mais il se voit dans une situation aisée, et il aime mieux se
laisser aller au plaisir que s'efforcer d'étendre et de
perfectionner ses heureuses dispositions naturelles. Cependant
il se demande encore si sa maxime, de négliger ses dons
naturels, qui en elle-même s'accorde avec son penchant à la
jouissance, s'accorde aussi bien avec ce que l'on appelle le
devoir. Or il voit bien que sans doute une nature selon cette loi
universelle pourrait toujours encore subsister, alors même que
l'homme (comme l'insulaire de la mer du Sud) laisserait rouiller
son talent et ne songerait qu'à tourner sa vie vers l'oisiveté, le
plaisir, la propagation de l'espèce, en un mot, vers la
jouissance ; mais il ne peut absolument pas VOULOIR que cela
devienne une loi universelle de la nature, ou que cela soit
implanté comme tel en nous par un instinct naturel. Car, en tant
qu'être raisonnable, il veut nécessairement que toutes les
facultés soient développées en lui parce qu'elles lui sont utiles et
qu'elles lui sont données pour toutes sortes de fins possibles.
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Agis de façon telle que tu traites l'humanité, aussi bien dans ta personne que dans tout autre, toujours en même temps comme fin, et jamais simplement comme moyen.

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Or, si une action accomplie par devoir doit exclure complètement l’influence de l’inclination et avec elle tout objet de la volonté, il ne reste rien pour la volonté qui puisse la déterminer, si ce n’est objectivement la loi, et subjectivement un pur respect pour cette loi pratique, par suite la maxime d’obéir à cette loi, même au préjudice de toutes mes inclinations.
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Puisque l'universalité de la loi d'après laquelle des effets se produisent constitue ce qu'on appelle proprement nature dans le sens le plus général (quant à la forme), c'est-à-dire l'existence des objets en tant qu'elle est déterminée selon des lois univer-selles, l'impératif universel du devoir pourrait encore être énoncé en ces termes : Agis comme si la maxime de ton action devait être érigée par ta volonté en LOI UNIVERSELLE DE LA NATURE.
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Videos de Emmanuel Kant (31) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Emmanuel Kant
C'est l'une des découvertes essentielles de Kant, l'idée qu'il existe un mobile sensible, qu'il nomme le respect, susceptible de relier les êtres humains à la loi morale. Une exigence qui est au coeur de l'éthique contemporaine, du rap au sport en passant par les luttes contre les discriminations.
Martin Legros, rédacteur en chef à Philosophie magazine, présente cette notion en vidéo ! Retrouvez son article en intégralité dans notre hors-série spécial Kant, en kiosque jusqu'au 8 mai.
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