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EAN : 9782218939587
96 pages
Hatier (04/07/2012)
3.71/5   175 notes
Résumé :
"Sapere aude ! (ose savoir !) Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! Telle est la devise des Lumières." Dans ce texte manifeste de la philosophie des Lumières, Kant établit que l'accès à la libre pensée est possible pourvu que la loi garantisse la liberté d'expression. La liberté, la religion (naturelle), le droit, la justice sont les concepts clés de ce texte canonique en même temps que le socle et la source vive de toute la philosophie rationalist... >Voir plus
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Du pain et des jeux !
Ça ne vous rappelle rien ? Ça ne date pas d'hier, pourtant, comme technique pour éteindre, justement, de près ou de loin, toute forme de lumière. Immanuel Kant, nous livre ici en quelques pages (il s'agit d'un tout petit opuscule, à l'origine un article dans le journal Berlinische Monatsschrift) sa définition de ce que sont les lumières et de ce qui peut venir les entraver.
Cet article faisait suite à l'article d'un pasteur théologien qui mettait en garde contre les excès de liberté de penser, notamment dans le domaine religieux, conduisant les fidèles à " s'éclairer ". Il posait en substance la question « Qu'est-ce que les lumières ? tout le monde en parle mais on ne m'a encore jamais explicitement dit ce que c'est. »
Donc Kant se fait un devoir de répondre (son article s'intitule d'ailleurs " Réponse à la question qu'est-ce que les lumières ") et il ne faut pas trop s'étonner qu'il insiste sur l'aspect religieux au vu d'où émanait la question, mais il ouvre néanmoins la porte à d'autres domaines.
Selon lui, la lumière est le fait de réfléchir par soi même et non plus sous la direction de quelqu'un. Dit autrement, c'est l'accession à la majorité. Vous aurez compris que pour lui, celle-ci n'est pas seulement dépendante de l'âge comme c'est le cas dans notre société, mais bien d'un phénomène actif qui peut avoir lieu comme ne jamais avoir lieu.
Donc la principale entrave à l'illumination des individus, ce sont souvent les individus eux-mêmes qui, par paresse, par faiblesse, préfèrent faire et penser ce qu'on leur suggère fortement de penser plutôt que de prendre à leur compte le fait de développer un raisonnement propre.
La seconde entrave à l'éclairage public (j'aime bien cette formule) peut émaner évidemment des autorités dirigeantes qui ne voient pas forcément d'un bon oeil le fait que les masses commencent à questionner tous azimuts, notamment leur politique, qu'on sait être " éminemment orientée vers le bien de l'individu " (le tout étant de savoir ensuite de quels individus on parle, mais là est une autre question à laquelle Immanuel Kant ne donne pas de lumière).
Pour celles et ceux qui connaissent Kant d'ordinaire, l'effort de concision est extrême et la clarté au rendez-vous, ce qui est tout de même un préalable quand on se propose de parler de lumières. J'ai vu dans ce minuscule écrit (par la taille et grand par la richesse) nombre de points qui me font questionner la situation actuelle (paresse intellectuelle des gens, rôle occulte des gouvernements...) et ne puis que souscrire à sa vision.
Par contre, l'auteur développe aussi une distinction entre usage public et privé de sa liberté de penser à laquelle je n'adhère pas pleinement. Il définit la sphère privée non pas comme nous l'entendons communément mais comme notre environnement de travail. Ainsi, un enseignant dans sa classe est pour lui dans la sphère privée. La sphère publique est celle où, en son nom propre et non plus au nom de l'organisme dont il fait partie, il participe, par ses écrits à la réflexion collective.
En somme, un fonctionnaire, un militaire, un employé doit obéir et appliquer les consignes dans l'exercice de ses fonctions et, s'il a des griefs, doit les exposer publiquement et en son nom propre pour faire évoluer les consignes.
Ok, je veux bien Monsieur Kant, mais heureusement tout de même que quelques fonctionnaires et quelques militaires n'ont pas appliqué scrupuleusement les directives de leurs chefs, sans quoi, Paris aurait été ravagé par les flammes en 1945 et Vichy aurait fait encore plus de victimes qu'il n'en a déjà fait.
Dans l'ensemble, une réflexion très intéressante, (comme devrait toujours l'être la philosophie) que je conseille bien volontiers, notamment aux très jeunes que les gros volumes effraient, du moins c'est mon avis faiblement éclairé, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Emmanuel Kant publie ce petit essai en 1784. Et ce qui est surprenant, c'est cette très belle écriture, à mon goût ! ça fait la deuxième fois que je le remarque, et je vais pouvoir m'attaquer à la critique de la raison pure et à l'impératif catégorique 😊
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Pour Kant, les Lumières sont une libération des tutelles des autorités, afin de penser par soi-même, dans l'espace public, c'est-à-dire avoir le droit de dire ou écrire ce qu'on pense, en gros, la liberté d'expression ! Imaginez comment vivaient les gens avant….Dans la peur ou pourris d'hypocrisie.
Comme les autres philosophes des Lumières, il s'attaque à la religion. Ce que j'appelle l'originalité de Kant est celle-ci :
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Le prêtre, comme le soldat, doit suivre les principes ou commandements.
Par contre, en tant que « savant » ( on dirait peut être maintenant chercheur ), il doit avoir le droit de publier ses propres pensées dans l'espace publique, et l'esprit critique doit être autorisé.
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Kant loue le roi éclairé qu'est Frédéric II qui permet cela. Il est le premier souverain à libérer l'individu de la tutelle de l'Eglise.
La « violence » religieuse ne doit pas être permise, car, dit Kant, régler son âme est l'affaire de chacun, sinon c'est du despotisme spirituel.
Pour Kant, les Lumières sont une amélioration, les interdire est impossible.
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On voit bien, avec l'égorgement de l'enseignant qui a fait un cours sur la tolérance religieuse, que ce sujet est toujours d'actualité.
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Qu'est-ce que les Lumières ?/Emmanuel Kant (1724-1804) /Moses Mendelssohn. (1729-1786)
le siècle des Lumières fut un mouvement philosophique, littéraire et culturel que connut l'Europe au XVIIIe siècle visant à bannir l'obscurantisme et promouvoir la connaissance. La devise des Lumières n'était-elle pas, et Kant ne manque pas de le rappeler d'emblée dans son propos, la formule d'Horace : « Sapere aude ! » qui signifie « Ose savoir ! » Encourager la science, s'opposer aux superstitions et à l'intolérance, aux abus de l'Église et des États, ce fut le but d'écrivains et philosophes tels que Voltaire, Diderot, Montesquieu, Rousseau, Beaumarchais et D Alembert en France pour les plus célèbres ; de scientifiques également tels que Euler, Laplace, Condorcet, Linné, Réaumur, Buffon, Lavoisier et Lamarck. Dans le reste de l'Europe, en Angleterre, Hume, Bacon, Locke et bien d'autres illustrèrent le mouvement. En Prusse, sous l'influence évidente du protestantisme, Kant met en avant le rôle de la raison, la liberté de penser, et le progrès. le mouvement est foncièrement optimiste et croit en l'homme.
Quelle est l'influence véritable des Lumières sur les sociétés européennes à la fin du XVIIIe siècle ? Notamment en Allemagne ? Deux philosophes se sont penchés sur la question pour écrire un manifeste en 1784.
La première recommandation de Kant qui fut Lumière en Prusse, son pays natal : « Pense par toi-même », sorte d'encouragement à ne pas se contenter d'une vie passive faite de paresse et de lâcheté. Ne pas vivre et penser, sécurisé par un Gängelwagen (trotteur pour enfant) dit Kant avec humour. Et aussi ne pas se contenter d'une pensée par procuration. La condition sine qua non pour conduire cette saine réflexion est la liberté. Et c'est bien là que le bas blesse car il y a partout limitation de la liberté : on doit obéir à son supérieur, on doit payer ses impôts …etc. Si bien que Kant, à son époque, considère qu'il ne vit pas dans un siècle éclairé mais dans un siècle en marche vers les Lumières. Pour Kant, l'esprit des Lumières, Aufklärung en allemand, est parfaitement représenté par l'empereur Frédéric II (1712-1786), auteur d'oeuvres politico philosophiques et littéraires, qui par ailleurs reconnaissait qu'il n'y a pas de danger à permettre à ses sujets de faire un usage public de leur propre raison. Despote éclairé et lecteur assidu des philosophes français, Frédéric II conduisit son pays d'une main de fer tout en nourrissant une réflexion philosophique sur la politique et l'intérêt général. En découla une révolution intellectuelle avec un développement considérable des universités.
Pour Moses Mendelssohn, continuateur du rationalisme de Leibniz, l'esprit des Lumières est forcément lié à la culture, laquelle se décompose en une part objective et pratique en un mot la Civilisation, et en une part subjective qui est die Aufklärung. Il faut noter que l ‘Aufklärung de l'homme peut entrer en conflit avec l'Aufklärung du citoyen, et certaines vérités qui sont utiles à l'homme en tant qu'homme peuvent parfois lui nuire en tant que citoyen. Aussi l'abus d'Aufklärung affaiblit-il le sentiment moral et conduit à l'entêtement, l'égoïsme et l'irréligion, tandis que l'abus de civilisation crée l'opulence, la mollesse et la superstition. Selon Mendelssohn, seuls les Grecs sont parvenus à une synthèse entre civilisation et Aufklärung.
En résumé, l'esprit des Lumières veut donner les moyens à l'humanité de parvenir au bonheur par l'établissement du droit, rendu possible par les progrès de la raison. le philosophe ainsi devient un « éclaireur ».
À partir de 1783, Zöllner remet en question la valeur des Lumières, et se développe alors le mouvement littéraire Sturm und Drang, précurseur du romantisme qui va remettre en cause le rationalisme.

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Au vu de l'importance accordée par la plupart des historiens au mouvement des Lumières, il est intéressant et légitime de se poser cette question : qu'est-ce que les Lumières ?
La définition de Kant est très juste et passionnante : c'est un mouvement de libération, qui vise à libérer à l'homme de tout ce qui l'enferme. Même si, en lui-même, en l'état, ce texte est excellent, je ne lui mets que quatre étoiles, car il me semble que ce n'est qu'une analyse de ce qu'est un mouvement philosophique, et non, l'exposé de thèses philosophiques plus approfondies.
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Texte fondateur de la modernité, témoignage de l'autoréflexion d'une époque sur elle-même au sein d'un processus historique et universel. Cet article reste d'une importance croissante par son étonnante actualité : À l'heure de la diffusion de l'idéologie bourgeoise, néolibérale et raciste sur la majorité de chaînes de télévision, il est bon de rappeler que s'efforcer d'avoir le courage de penser par soi-même, sans la conduite d'un autre, est plus que vital pour la démocratie, pour la vie en commun et même pour l'avenir et le progrès de l'humanité. Kant nous rappelle que si l'être humain est resté durant toute son existence historique, sous tutelle, au stade infantile, la seconde moitiée du XVIIIème siècle est l'occasion de sortir de cet état de minorité, de se déprendre des préjugés, des idées préconçues à priori imposées par la tradition et souvent par les majeurs, ceux qui ont pris soin de réfléchir par eux-même et qui ont choisi d'imposer leur domination sur ceux qui, par paresse, choisissent de laisser les clés de leur entendement et de leur conscience à un ou des autres. Il ne s'agit pas d'incriminer seulement des citoyens qui désireraient la servitude, mais également le corps social entier et les institutions qui le composent, qui au contraire de pousser à la réflexion autonome, cherchent plutôt à obtenir des sujets l'obéissance et la docilité. “Mais j'entends présentement crier de tous les côtés : “Ne raisonnez pas !” L'officier dit : “Ne raisonnez pas, exécutez !” le percepteur : “Ne raisonnez pas, payez !” le prêtre : “Ne raisonnez pas, croyez !”.
Ainsi Kant explique en quoi consiste les Lumières, ce processus d'éclaircissement de l'humanité par la raison. Si il passe par l'usage particulier de sa raison individuelle, ce dernier se trouve codifié par l'auteur. En effet, ce qui conduit l'humanité vers le progrès est bien la diffusion de la liberté d'user de sa raison, mais une distinction est faite entre l'usage privé et l'usage public de cette dernière. En fait, la raison est un instrument “dangereux” qui peut menacer l'unité du corps social et le bien public si elle est utilisée dans un cadre privé, là où la société attend de l'individu qu'il remplisse impérativement les fonctions que sa condition et son métier lui imposent. “ Il serait très dangereux qu'un officier à qui un ordre a été donné par son supérieur veuille raisonner dans son service sur l'opportunité ou l'utilité de cet ordre : il doit obéir”. Ce n'est donc pas dans le cadre d'un poste civil que la raison peut s'exercer en toute liberté. Ce n'est pas par la pratique, par la désobéissance civile, par la révolte et encore moins par la révolution que la contestation et la critique rationnelle ont le droit de s'exprimer. Il n'y a que par l'usage public, écrit, et sous le statut de savant qu'il est autorisé de contester les pratiques, l'autorité, le savoir d'une institution ou d'une personne. Il est du devoir du citoyen de s'exécuter selon ce qui est attendu de lui, même si il y trouve à redire et à critiquer ce que sa fonction lui ordonne, mais il est aussi de ses missions de se prononcer publiquement sur ce qu'il estime problématique, afin que le débat public d'idées et d'arguments mène au triomphe des revendications justes, et que les institutions (religieuses, législatives…) soient réformées adéquatement. Cette critique ne doit donc passer que par la dénonciation des vices de l'institution actuelle, tout en laissant intact l'ordre établi afin de garantir la stabilité de l'Etat et de la collectivité.
Une telle manière de concevoir la raison critique me paraît tout à fait anachronique dans un monde où l'espace public est, de manière croissante, colonisé par les puissances d'argent privatisant les moyens d'expressions que sont nos médias. L'approche de Kant s'oppose ainsi à des conceptions d'avantages opérantes, qui mettent l'emphase sur l'action politique directe, cherchant délibérément à déstabiliser la collectivité par le moyen de la désobéissance civile (Henry David Thoreau). Cette manière de critiquer l'institution, non moins rationnelle, n'est pas médiée par l'écrit et va à l'encontre des préconisations de Kant puisqu'elle vise expressément à désobéir à l'ordre, à notre poste et à notre fonction dans l'ordre social. Or cette pratique n'en est pas moins rationnelle en ce que c'est une raison et une conscience qui s'émancipe de la tutelle de l'État et de ses lois, pour revendiquer un refus moral face à un acte ou une loi que le sujet trouve injuste.
Ainsi le principe de critique rationnelle prend des formes variées, et Kant est sûrement l'un des premiers qui le formule, mais il le borne rapidement à la contestation savante et institutionalisée.
De la même manière, l'amélioration de l'institution ne passe jamais par la révolte ou par la révolution car pour Kant une révolution non éclairée mènera nécessairement au retour de l'obscurantisme, les préjugés antérieurs étant renversés pour être remplacés par de nouveaux.

Pour finir, Kant était persuadé que cet usage public de la raison constituait l'horizon du progrès de l'humanité, et que l'empêcher revenait à commettre un “crime contre la nature humaine dont la destination originelle consiste justement en ce progrès”. Ainsi Kant pense non seulement le présent, la modernité, mais aussi l'avenir de l'humanité comprise comme destinée à progresser par l'usage public de la raison.
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critiques presse (1)
LeMonde
23 octobre 2023
Voici deux tentatives de répondre à la question « Qu’est-ce que les Lumières ? », parues en 1783, à la suite d’un débat sur le mariage civil, sous les plumes des philosophes allemands Emmanuel Kant et de Moses Mendelssohn.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Si l'on demande maintenant : vivons-nous actuellement dans une époque éclairée ?, on doit répondre : non, mais nous vivons dans une époque de propagation des lumières. Il s'en faut encore de beaucoup que les hommes dans leur ensemble, au point où en sont les choses, soient déjà capables, ou puissent seulement être rendus capables, de se servir [...] de leur propre entendement de façon sûre et correcte, sans être dirigés par un autre.
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Or, ce que même un peuple n'a pas le droit de décider pour lui-même, un monarque a encore moins le droit de le décider pour un peuple ; car son autorité législative repose précisément sur le fait qu'il réunit toute la volonté du peuple dans la sienne propre. Pourvu qu'il veille à ce que toute amélioration réelle ou supposée s'accorde avec l'ordre civil, il peut pour le reste laisser faire ses sujets de leur propre chef ce qu'ils jugent nécessaire d'accomplir pour le salut de leur âme ; ce n'est pas son affaire, qui est plutôt de veiller à ce que les uns n'empêchent pas par la force les autres de travailler autant qu'ils le peuvent à définir ce salut et à le réaliser. Il porte même préjudice à sa majesté s'il s'immisce dans ce travail, en prenant la peine de placer les écrits par lesquels ses sujets s'efforcent de tirer leurs vues au clair sous la surveillance de son gouvernement, qu'il le fasse à la lumière de sa propre et très haute vision des choses, - auquel cas il s'expose à cette objection : Cæsar non est supra grammaticos -
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Les lumières se définissent comme la sortie de l'homme hors de l'état de minorité, où il se maintient par sa propre faute. La minorité est l'incapacité de se servir de son entendement sans être dirigé par un autre. Elle est due à notre propre faute quand elle résulte non pas d'un manque d'entendement, mais d'un manque de résolution et de courage pour s'en servir sans être dirigé par un autre. Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! Voilà la devise des lumières.
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Mais s'entendre sur une constitution [...] que personne n'aurait le droit de mettre en doute, ne fût-ce que pendant la durée d'une vie d'homme, et anéantir ainsi en quelque sorte dans l'amélioration progressive de l'humanité toute une époque, en la rendant stérile et par la même néfaste pour la postérité, voilà qui est absolument interdit.
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Il est donc difficile pour l'individu de s'arracher tout seul à la minorité (N. B. statut de personne mineure), devenue pour lui presque un état naturel. Il s'y est même attaché, et il est pour le moment réellement incapable de se servir de son propre entendement, parce qu'on ne l'a jamais laissé s'y essayer.
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