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Lila Tamazit (Autre) Lizzie (Autre)
EAN : 978B09BCXTTL7
Lizzie (30/11/-1)
Édition audio (Voir tous les livres audio)
3.53/5   199 notes
Résumé :
Nourrissez la rumeur... Puis regardez-la vous engloutir.
Un simple sujet de conversation... Pour s'intégrer et devenir l'une des leurs.
Joanna ne pensait pas à mal en répétant la rumeur entendue devant les grilles de l'école : Sally McGowan, accusée dans les années 1960 d'avoir poignardé un petit garçon alors qu'elle n'avait que dix ans, serait revenue habiter dans la ville de Flinstead sous une autre identité.
Mais ces quelques mots enflamment ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (73) Voir plus Ajouter une critique
3,53

sur 199 notes

- C'est vrai que tu dors dans un cercueil ?
C'est une question que de jeunes adolescents m'ont réellement posés, il y a de nombreuses années, quand j'adoptais au quotidien un look des plus gothiques.
J'habitais alors dans un minuscule village d'une centaine d'habitants du nom de Gouves, et forcément je ne passais pas inaperçu.
Cheveux longs, vêtu de cuir, les ongles vernis en noir ... C'était suffisant pour que les imaginations s'emballent et pour que les rumeurs les plus étranges circulent à mon sujet.
Je n'ai par ailleurs jamais démenti.

Qu'est-ce qui fait que garder un secret soit aussi difficile ?
Pourquoi colportons-nous des ragots, qu'ils soient ou non fondés ?
Je ne juge pas, il m'est moi-même parfois difficile de garder ma langue dans ma poche quand j'ai entendu parler d'une anecdote croustillante ou quand certaines confidences sont difficiles à garder. Les intentions peuvent même être louables quand on ne sait pas comment réagir face à des informations dérangeantes et que l'avis d'une tierce personne peut permettre de prendre du recul et de mieux comprendre soi-même.
"Une question innocente. Un aveu soufflé au creux de l'oreille. Il n'en faut pas davantage pour lancer la machine et changer le cours de toute une vie."
Mais avouons-le, la majeure partie du temps, l'intention n'a rien de noble. Il s'agit de se rendre intéressant, d'amuser la galerie, de se moquer des travers d'une personne déjà peu appréciée. Alors on colporte des bruits de couloir, des morceaux d'intimité, de vieilles histoires ridiculisant un collègue, un supérieur, un voisin.
Peu importe que ce soit fondé ou pas. Peu importe le mal que ça pourrait causer.
Et si c'est suffisamment intéressant nos interlocuteurs le raconteront à leur tour.

Si Joanna Critchley a commencé à répandre une rumeur dans la petite ville de Flinstead, sur la côte anglaise, c'était par simple souci d'intégration.
Ou encore pour détourner le sujet d'une conversation embarrassante.
"Ici, les secrets ne restent pas des secrets bien longtemps."
Oui, ses motifs étaient animés des meilleures intentions. Mais c'est elle bien elle qui enclenchera un engrenage de suspicion et de haine.
"Si seulement j'avais fermé ma bouche à cette réunion au club de lecture ..."
Nouvellement arrivée, Joanna a préféré quitter Londres pour différentes raisons personnelles.
Afin de permettre à son fils métis, Alfie, de se faire des amis, elle jouera les langues de vipères pour se rapprocher d'autres mamans prétentieuses, et confirmera ce qu'elle a entendu dire et qui a plus ou moins été confirmé par le père d'Alfie, journaliste : Sally McGowan serait bel et bien l'une des résidentes de Flinstead.
"Elle a assassiné un petit garçon dans les années soixante alors qu'elle n'avait que dix ans."
Autrement dit, l'une des nombreuses vieilles dames résidant dans cette petite bourgade où tout se sait très vite, où les rumeurs se répandent comme des traînées de poudre, serait une meurtrière d'enfant. Et vivrait impunément sous une nouvelle identité, placée sous le programme de protection des témoins.
Et peu importe l'âge qu'elle avait au moment des faits, peu importe qu'un demi-siècle se soit écoulé.
Qui que ce soit, elle n'est pas la bienvenue.
Commence alors une chasse aux sorcières.
Aucun pardon n'est possible.
Et si la foule en colère découvre de qui il s'agit, la meurtrière devenue proie pourrait bien être victime de la vindicte populaire.
Pour Joanna qui culpabilise, pour les habitants avides de vraie justice, pour Michael Le journaliste qui tient sûrement un scoop, Sally McGowan devient une obsession.
Mais fait-elle seulement partie des habitants ? Et si ces derniers s'en prenaient à la mauvaise cible ?
"Des gens ont été contraints de quitter leur foyer à cause de rumeurs infondées."
Et qui est à l'origine des menaces à peine déguisées que reçoit la narratrice ?
"Les rumeurs tuent."

Là où le roman se distingue des autres thrillers psychologiques, c'est qu'il nous force à nous poser des questions.
Ici, la culpabilité de la meurtrière est atténuée du fait de son jeune âge au moment des funestes évènements.
En outre, il semblerait qu'elle ait vécu une enfance particulièrement difficile, avec un père extrêmement violent.
Et puis les évènements remontent à cinquante ans. Peut-on jamais pardonner à un meurtrier d'enfant ? Peut-il y avoir une date de prescription ?
"Aimeriez-vous que Sally McGowan habite juste à côté de chez vous ?"
Sincèrement ?
C'est à peine plus rassurant qu'un pédophile remis en liberté.
Il y a des gestes qui ne peuvent jamais être excusés, des secondes chances qu'on ne peut pas accorder tant elles paraissent inacceptables.
Et il faut de plus se mettre à la place de la famille de la victime. Parce qu'au final personne n'a été puni pour le meurtre du petit Robbie.
Sally McGowan a d'abord été envoyé dans un centre sécurisé où on lui a inculqué des valeurs, où des éducateurs ont lentement effacé les bases d'une enfance détruite. On lui a appris l'empathie, on lui a donné de nouveaux repères.
"Ils ne paient pas pour les horribles crimes qu'ils ont commis. Bien au contraire, ils reçoivent un traîtement de faveur qu'ils ne méritent pas."
A la suite de quoi le gouvernement lui a accordé l'anonymat, et la possibilité de tout recommencer ailleurs.
Mais incarner une nouvelle personne, devoir mentir constamment, ne jamais pouvoir se libérer d'un si lourd passé n'est-il pas une forme suffisante de punition en soi ?
"Elle a eu la chance d'échapper aux médias, contrairement à nous, les victimes, qui en avons subi les assauts quotidiens. Pourquoi a-t-elle le privilège d'avoir une vie privée ?"
Comment rendre une justice équitable dans de tels cas ?

L'affaire Sally McGowell fait bien sûr écho à la jeune et bien réelle Mary Bell, qui en 1968, la veille de ses onze ans, tuait un premier enfant de quatre ans.
Là encore sa folie meurtrière était liée à une enfance dévastée : Non seulement sa mère se prostituait mais la gamine elle-même devait satisfaire sexuellement certains clients.
Après douze années d'incarcération, les premières dans une institution pour jeunes délinquants, elle pourra recommencer sa vie sous un nouveau nom, protégée par l'anonymat.
Le parallèle est évident.
Qui incriminer ? Les principaux responsables sont les parents, mais on était dans les années soixante et ils n'ont tué personne, aussi atroce et irresponsable qu'ait pu être leur éducation.
Et à partir de quel âge devient-on assez responsable de ses actes pour être incarcéré à vie ? Quel châtiment sera jugé suffisant pour un jour envisager d'absoudre un meurtrier ?
Je suis sûr que les prisons américaines regorgent de psychopathes qui ont eu une enfance difficile. Ils n'en n'ont pas moins commis des actes monstrueux.
Et dans les rues trop souvent se retrouvent des tueurs libérés ne présentant soit disant plus aucun risque pour la société, jugement ô combien erroné parfois.
Sally McGowan a-t-elle été suffisamment punie ou la famille de la victime aurait-elle mérité une autre forme de justice afin de pouvoir faire son deuil d'un petit garçon en tout état de cause innocent ?

Mon reproche principal serait de dire qu'à ces questions complexes qui demandent beaucoup de subtilité dans leur approche, le choix de Lesley Kara a été de trancher dans le vif avec un final bien trop manichéen, presque contradictoire avec toutes les nuances grises qu'elle délivre sans son roman.
Mais la conclusion n'en demeure pas moins surprenante et réussie, après un roman suffisamment rythmé pour tenir en haleine le lecteur du début à la fin.
Grâce aux procédés habituels des thrillers de ce type : Petits secrets et gros mensonges, vie familiale, menaces, révélations progressives.
Un peu trop de personnages qu'on confond un peu au début mais au fur et à mesure on apprend à reconnaître les plus importants.
Un premier roman prometteur donc, au déroulé classique mais qui a le mérite de faire réfléchir aux conséquences inattendues que peuvent provoquer les ragots que l'on participe à répandre sans réfléchir.
Et qui oblige à s'interroger sur les enfants tueurs, sur la possibilité d'une réelle rédemption, sur la notion de justice rendue ou encore sur nos propres réactions en apprenant qu'un voisin aurait purgé une peine pour un crime abominable.
Quel serait alors notre regard ?

* * *

Quelques semaines plus tard, dans le petit village de Gouves ( Pas-de-Calais ).

- Eh Huguette comment vas-tu ? Tu veux rentrer boire une tasse de thé ?
- Salut Georgette. Avec plaisir ! Justement j'en ai une bien bonne à te raconter. T'sais qu'j'ai fini La rumeur hier ? Ben après j'suis allé voir sur l'ordinateur c'que les gens y'z'en avaient pensé.
- Ah oui ? C'est passé à la grand' librairie ?
- Attends, t'vas pas m'croire. Tu te souviens du jeune gars un peu bizarre habillé tout en noir à la fin des années 90 ? C'ti qui s'promenait tout le temps la nuit ? Eh ben il l'a lu aussi et il fait un avis sur la blogosphère. Il se fait appeler Antyryia.
- Oui Huguette, j'm'en rappelle bin. J'le trouvais bizarre, j'préférais changer d'trottoir quand j'le croisais çui-là.
- Oh si tu savais ! Il avoue même qu'il dormait dans un cercueil et qu'il sacrifiait des animaux, c'est écrit noir sur blanc de son propre aveu.

Forte de ces révélations, Georgette a enfin un autre sujet de conversation que le temps maussade et ses rhumatismes. Elle se confie à son médecin, à son facteur, à sa coiffeuse.
- Dans l'temps on avait un vrai voyou au village. Un fou dangereux qui dormait dans un cercueil et qui buvait le sang des animaux et aujourd'hui il se fait appeler Vampyryia. Il tient un blog où y raconte toutes les salop'ries qu'il a faites.

Denis, le facteur, affirme désormais à qui à qui veut l'entendre qu'enfant, il a vu un homme voler un bébé dans un landau et se transformer en chauve-souris en emmenant sa proie vers les Carpates.

Ravie de pouvoir faire la conversation, Mélanie révèle à ses clientes qu'on a enfin remis la main sur le monstre de Gouves qui a sévi à la fin du XXème siècle. Tout en colorant les cheveux, frisant, découpant, permanentant, bouclant et frisant, elle raconte comment le tueur s'est lui même trahi sur internet en diffusant des photos de ses victimes, de jeunes femmes égorgées et exsangues dont il buvait le sang.

Le docteur Clarisse s'empresse quant à elle de divulguer à tous ses patients qu'un ancien habitant de la commune était nécrophile et déterrait des cadavres encore frais pour en abuser.

"Peu importent qu'elles soient vraies ou fausses. Plus les rumeurs se répandent, plus elles gagnent en force."
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Joanna s'est rapprochée de sa mère en retournant vivre dans la petite ville de son enfance, mais pas que...
Elle l'a surtout fait pour son fils qui était harcelé dans son école londonienne. Et le résultat, c'est qu'il n'est pas mieux intégré dans celle-ci...
Alors, pour s'attirer l'attention, la sympathie des autres mamans de l'école, faire son "intéressante", Joanna va répéter un truc qu'elle a entendu, à savoir qu'une meurtrière d'enfant, des années 60, Sally McGowan, aurait trouvé refuge dans leur petite ville sous une autre identité , protégée par la police. Et Joanna, réussit son coup, invitée, elle sera obligée de répéter son histoire , et la rumeur va naître.
Et le père de son fils (“son plan Q”), journaliste, va flairer une bonne idée d'article, voire une idée de livre..

Dés le début, on pressent qu'il sera difficile, pour nous lectrices, d'aimer ou de comprendre Joanna... Un personnage qui ne se mélange pas aux autres mamans, qui parle à tort et à travers...
Oui, mais peu à peu , on va la comprendre ; reste que c'est difficile de rentrer dans un roman avec comme personnage principal quelqu'un d'un peu ambigu.

Pour un premier roman, Lesley Kara s'attelle au sujet peu banal des enfants meurtriers, à la façon dont la société va s'en occuper , les réinsérer (centre de rééducation, études, protection, nouvelle identité ).
Et parallèlement, à ce qui est mis en place pour les familles de victimes, c'est à dire : rien....
Sujet pas facile, parce qu'une gamine de dix ans qui tue, et qui a eu jusqu'au drame, une vie affreuse, sans que les services sociaux s'en préoccupent, forcément ça interpelle....
Et la famille de la victime qui subit toutes les retombées juridiques, médiatiques sans soutien, alors que l'auteure des faits, a vu la société lui accorder une deuxième chance, forcément ça touche aussi, de sorte que la lectrice ne sait plus de quel côté va son coeur, et cela est très bien géré de la part de l'auteur .
Et quand là-dessus, se superpose une histoire de rumeurs, puis une enquête, le suspens s'installe.
Dommage que la fin soit aussi rocambolesque. J'aurai préférée une fin différente, une autre Sally McGowan.
Mais je dois dire que je n'ai rien deviné, Lesley Kara m'a bien baladée !

Intéressant, instructif sur les procédures, original , ce roman me laisse une impression de “sables mouvants”, qui n'est pas pour me déplaire...
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La fin justifie-t-elle les moyens ?
.
La question se pose à plusieurs égards, dans cette histoire.
Joanna veut que son petit garçon s'intègre à l'école, certes, mais son idée pour se faire bien voir des autres mères n'est pas des meilleures. C'est même carrément con, vu les réactions suscitées.
Michael espère écrire un livre et a une idée de scoop, mais lui aussi, il chausse les gros sabots. Hep, les journalistes qui travaillez sur des faits divers sordides, bonjour ! - même si je ne suis pas la dernière à les lire (mélange de fascination & répulsion, mea culpa, j'ai honte après, je culpabilise même avant, le temps que l'ordi mouline pour ouvrir le lien)...
.
Ce thriller manque de subtilité : Joanna apparaît plutôt idiote et gaffeuse, mais ça existe dans la vraie vie, des gens qui vous demandent des comptes alors que vous les connaissez à peine et que vos agissements ne les concernent pas (cf. webcam). L'auteur multiplie les pistes, au risque de nous perdre dans ses personnages. Et la fin action/suspense est bien lourde, aussi.
.
Sujets appréciés, en revanche : protection de témoins, identité, mensonges par omission ou révélations que l'on remet à plus tard pour protéger ses proches... Et évidemment, comme l'indique le titre, ravages de la rumeur, proportionnels sans doute à la taille de la ville.
.
Si vous pensez que les enfants tueurs sont des monstres qui ne méritent pas d'être réinsérés et protégés, ne tapez ni 1 ni 2, ni sur eux, mais lisez ces ouvrages intelligents & poignants :
'L'Affaire Jennifer Jones', de Anne Cassidy
'Une si jolie petite fille', de Gitta Sereny.
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"La rumeur" est le livre idéal à emporter en vacances si l'on est adepte du farniente
. Ce n'est pas mon cas mais étant actuellement dans un état proche de celui de la limace endormie, j'ai voulu soigner mon cerveau avec un livre qui ne réclame pas trop d'efforts intellectuels, celui-ci est donc parfait. il n'en est pas moins intéressant pour autant. J'ai aimé participer à la rumeur alimentée par Joanna.

Sally MC Gowan a été accusée à l'âge de 10 ans d'avoir poignardé un petit garçon de 5 ans. 30 ans plus tard une rumeur est lancée Sally serait venu habiter sous une autre identité bien sûr, sous protection de la police, dans cette petite ville paisible de la banlieue de Londres, Flinstead. Or il suffit d'un tout petit ouï-dire pour que tout s'enflamme.
Joanna, jeune maman revenue depuis peu dans sa ville natale avec son fils de 6 ans s'empare de cette rumeur pour la colporter et ainsi espérer être intégrée dans le groupe des jeunes mères et ainsi permettre à son fils Alfie de ne plus être rejeté par ses camarades. Mais voilà, la rumeur prend des proportions inattendues et elle se retrouve en danger...
Ce thriller psychologique est je me répète, idéal pour penser à autre chose sans trop se fatiguer. On est pris dans l'histoire car nous aussi, on veut savoir qui parmi toutes ces jeunes femmes est cette fameuse Sally. On se laisse porter jusqu'à la fin, fin qui peut en surprendre quelques-uns, moi la première évidemment !
Voilà un petit livre qui va se retrouver dans une boîte à livres et qui devrait circuler aussi vite qu'une rumeur...
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Tout part d'une rumeur : Sally McGowan, une célèbre tueuse d'enfants habite à Flinstead sous une nouvelle identité. Elle aurait assassiné un petit garçon dans les années soixante alors qu'elle n'avait que 10 ans en lui enfonçant un couteau de cuisine en plein coeur. Même si son intention n'était pas celle-ci, Joanna a fait prendre de l'ampleur à cette rumeur en la colportant. Elle va suspecter tout le monde et va décider d'enquêter pour découvrir la vérité qui va bouleverser sa vie.
Un roman qui nous permet de nous poser des questions : était-elle vraiment coupable ? Avait-elle conscience de son geste à 10 ans ? N'a-t-elle pas le droit de vivre tranquillement après toutes ces années ? Pourquoi remettre cette histoire en avant ?...
Il nous interroge sur notre rôle à colporter des rumeurs, sur le choix de taire un secret et les conséquences des révélations, sur l'idée de vengeance…
Au delà de toutes ces réflexions, cette histoire reste « classique ». Tout s'enchaine sans surprise.
Publication le 23 janvier 2020 aux éditions Les escales
#LaRumeur #NetGalleyFrance
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Ma mère accueille des chiens guides [d'aveugles] à la retraite depuis que je suis toute petite. (...) Je me souviens de chacun de leurs noms : Lulu, Néron, Pepper et Quenton, la plus grande fripouille que la terre ait jamais portée. Un jour, il a dévoré l'intégralité d'un gâteau d'anniversaire pendant que tout le monde avait les dos tourné. MON gâteau d'anniversaire. Je n'ai pas tardé à lui pardonner. Surtout lorsqu'il s'est mis à convulser parce qu'il avait ingéré une trop grande quantité de sucre et que nous avons dû l'emmener chez le vétérinaire en urgence.

[ coucou, J & H ! 😉 ]
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Je gare la voiture en haut de Maple Drive, à quelques pas de la plage. Aujourd'hui, la mer a une teinte bleu profond, presque violette. L'horizon est à peine visible tout comme les éoliennes offshores, dissimulées derrière un voile de brume lumineux. Je ne me lasse pas de regarder la mer. Elle fait partie de moi, de mon ADN. Elle me rappelle ces longs après-midi passés à lire sur le sable chaud, berçée par les vagues. Elle me rappelle mon adolescence, et les soirées clandestines sur la plage, à fumer et à boire jusque tard dans la nuit, jusqu'à ce que les filles aient le courage d'aller aborder les garçons qui travaillaient à la fête forainede Mistden Pier. J'ai toujours su que je reviendrais m'installer près de la mer.
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- C'est comme si vous entamiez une nouvelle relation, en quelque sorte.
- C'est ainsi que je vois les choses de toute façon. Mais j'ai peur que ça ne soit pas le cas de Michael et qu'il considère notre couple comme acquis. Qu'il pense que [nous] serons toujours là à l'attendre. Je ne vois pas pourquoi il penserait autrement d'ailleurs, puisque ça a toujours été le cas.
- Alors à toi de fixer les règles. Parle-lui. Les mecs ne fonctionnent pas comme nous. Ils ne saisissent pas les subtilités, et quand ils y arrivent, une fois sur deux ils ne comprennent pas le message. Il faut qu'on le leur colle sous le nez pour qu'ils captent quelque chose. (...) En utilisant de préférence des mots d'une ou deux syllabes.
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Oubliez , donc, tous les films hollywoodiens que vous avez pu voir sur le sujet. La protection des témoins s"apparente davantage à la réclusion à perpétuité qu'à un un coup de pouce, et engendre bien souvent de graves séquelles psychologiques.
Imaginez un instant devoir laisser toute votre vie derrière vous : famille, amis, biens, maison. Absolument tout ce qui fait votre identité propre. Imaginez devoir emménager dans un mlieu qui vous est étranger et endosser un rôle fabriqué de toutes pièces.
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One casual remark. One whispered confidence. That's all it takes to set the wheels in motion and change the course of a life. Once, some poor woman they thought was me was driven out of her home. She lost her job, her reputation, her peace of mind. Ended up throwing herself in front of a high-speed train.
I often think about that woman, that stranger, how our lives are now inextricably bound. And I ask myself, who is to blame for her death? The rumour-mongers for spreading the lies? Or me, for being the monster in the first place?
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