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Carine Bruy (Traducteur)
EAN : 9782375611012
256 pages
Mirobole (04/05/2018)
3.5/5   15 notes
Résumé :
Bonita n’a guère vécu. Depuis le décès de son père, elle s’occupe d’Elvy, sa mère malade, dans leur grande maison familiale d’Ystad et ses sorties se limitent à des incursions à la supérette locale. Son amie d’enfance, Doris, partie vivre à Malmö une existence sophistiquée, revient s’installer en face de chez Bonita.
Lorsque les deux femmes renouent le lien, elles s’attaquent à une question qui les intrigue : les employeurs louches qui ont recruté Doris ne tr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Fidèle à la promesse faite à son père sur son lit de mort, Bonita s'occupe de sa mère malade depuis de nombreuses années. A 57 ans, elle a l'impression d'avoir perdu sa jeunesse, ses rêves, sa vie, entre les murs de la maison familiale qui porte son nom, dans la banlieue d'Ystad. Et même si elle est très attachée à sa mère, Bonita perd parfois patiente et regrette son sacrifice, son emprisonnement dans une existence triste, sans amours, sans amis, sans autre sortie que les quelques courses au supermarché. Quand sa voisine décède et que sa fille Doris revient à Ystad, Bonita se souvient avec une pointe de nostalgie de ses jeunes années et de leur belle amitié. Doris, toujours belle et sûre d'elle, revient s'installer dans la maison d'à côté et Bonita sent que sa vie pourrait prendre un nouveau tournant. Et en effet, Doris qui n'a pas réussi à Malmö aussi bien qu'elle le laissait entendre, revient avec des projets plein la tête. Leur amitié reprend de plus belle et les deux femmes se lancent dans une entreprise aussi cocasse que risquée mais qui fait souffler un vent nouveau dans la villa Bonita.

Une histoire drôle et tendre qui veut prouver qu'il n'y pas d'âge pour changer, pour oser, pour s'épanouir. On sourit souvent aux péripéties de Bonita et Doris, aux déboires des employeurs de cette dernière mais on est surtout ému par les deux femmes, leur gentillesse, leur abnégation, leur volonté de faire le bien.
Ce n'est pas le roman du siècle, l'histoire n'est pas particulièrement originale et pourtant on s'attache à ces personnages de femmes décrites avec beaucoup de simplicité et de tendresse par l'auteure et, finalement, on a passé un bon moment dans cette bulle de bons sentiments. Léger et charmant.
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Une gentille histoire, celle de Bonita, qui a sacrifié trente années de sa vie et plutôt les meilleures (entre 27 et 57 ans) pour respecter une dernière volonté de son père, celle de s'occuper toujours de son épouse, la mère de Bonita donc. Elvy était déjà malade (on en sait pas trop de quoi, sauf qu'elle développe un Alzheimer en plus du reste apparemment). Bonita, trop bonne, applique à la lettre la demande paternelle, quitte son emploi, ne sort plus, ne s'offre plus aucune distraction, aucune relation sociale ni affective (pas d'ami, pas de mari, pas d'enfant)... elle vit recluse auprès de sa mère. Le postulat de départ est donc très délimité et du coup limité. Doris, la voisine d'en face, et la copine d'enfance, partie réussir, revient à la faveur du décès de sa maman. Formidable, ce retour va bouleverser la vie de Bonita. Et à elles deux, elles répandent le bien, tout en arnaquant deux crétins de proxénètes.
Le livre décrit le quotidien de Bonita, et le plus attachant est évidemment les soins qu'elle apporte à sa mère, et la souffrance, l'agacement qu'elle ressent. Ce sujet est abordé gentiment, avec beaucoup d'empathie et de réalisme sans tomber dans le pathos.
Par contre, le reste c'est-à-dire un bon trois quart du roman est gnangnan. Définition : mièvre, mou, lent, sans surprises, tranquille. Si tranquille que plusieurs fois (ce qui revient souvent sur un livre de 300 petites pages avec une police taille moyenne plus) l'auteur raconte la même chose : la maman qui perd une mémoire mais en retrouve une autre (caractéristique d'un Alzheimer), la nourriture, les détails vestimentaires, et la crétinerie des deux abrutis apprentis proxénètes. Le portrait des femmes accueillies tombe dans les clichés (gnangnan = sans surprise). La prostitution est très secondaire finalement sur l'ensemble du livre.

Enfin, cette édition "J'ai Lu", que j'apprécie très moyennement habituellement, est pénible par son manque de soins : fautes d'orthographe ou coquilles, erreurs (par exemple, le père de Bonita se nomme Assar sauf quand il devient Alvar), mots oubliés ou répétés... je n'en ai pas tenu un relevé car je voulais surtout terminer ma lecture pour passer à autre chose, mais je n'en ai ces dernières années, jamais vu un tel concentré.

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Ce que j'aime dans les romans de l'auteur, c'est la bienveillance qui entoure les histoires de personnes simples, confrontées à des situations parfois compliquées mais pour lesquelles, des solutions sont trouvées toujours à leurs bénéfices. Une histoire touchante, drôle et émouvante pour décrire les destins de femmes confrontées à la solitude et qui se trouvent réunies par les évènements.
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Je viens juste de le finir et je trouve que ça ressemble beaucoup à "Le jour où Anita envoya tout balader" que j'avais beaucoup aimé (et souvent relu). J'ai été touchée par les personnages principaux et par leurs aventures qui montre que peu de choses peuvent complètement changer une vie, voire plusieurs vies.
En fait, j'ai trouvé ce roman tellement doux que j'ai du mal à en parler.
Je le recommande tellement et je regarderai s'il y a d'autres livres de l'autrice!
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Bonita, depuis la mort de son père, s'occupe à plein temps de sa mère, très diminuée. Elle est elle-même devenue une vieille femme trainant, dans ses pantoufles et son tablier, son ennui. Lors de l'enterrement de sa voisine, elle retrouve Doris, son amie d'enfance. Elles se voyaient si souvent que le passage, bien marqué sur les pelouses et les arbres qui séparent les deux maisons, faisaient sourire les parents. La vie les a séparées. Doris est partie en ville, et Bonita a joué la bonne de sa mère.
Malgré ce que pense Bonita, Doris n'a pas la vie dorée qu'elle imagine. Elle vient d'être licenciée et a, par chance, trouvé un emploi quelque peu bizarre, mais bon… Un malheur n'arrivant jamais seul, elle est larguée par son mari et décide de revenir dans la demeure familiale d'Ystad.
Les relations entre les deux voisines-amies reprennent de pus belle. La morgue, plutôt, la prétendue morgue de Doris tombe, si elle existait. Bonita reprend quelque assurance, va même mettre sa mère en maison le temps de quelques jours ; chose qu'elle n'avait jamais fait auparavant.
Les deux amies vont enquêter sur les employeurs quelque peu douteux de Doris et découvrent qu'elle travaille pour un proxénète, charmant, n'est-il pas !
Elles décident, rien moins que cela, d'aider les prostituées et autres femmes battues en les accueillant dans leurs maisons respectives.
Quel changement pour Bonita. Même sa mère, revenue chez elle, s'en trouve très bien, enfin on s'occupe bien d'elle, il y a du mouvement. La vie revient à la Villa Bonita
Les deux amies n'en restent pas là et ont un projet un peu hors des clous de la morale, mais….
Comme les deux vieilles soeurs d'Aphrodite et vieilles dentelles, les deux amies montent un businesse, peut-être pas tout-à-fait… Mais bon… pour se sentir vivantes. Bonita a ouvert les parenthèses de sa vie et Doris a pris sa revanche
Un livre drôle, agréable à lire.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
D’habitude, sa mère interrompait constamment ses pensées et il lui arrivait de se dire que cela ne valait pas la peine d’essayer de réfléchir. Elle aurait pu se contenter d’être en vie, comme Elvy. La seule différence était sans doute que Bonita avait des rêves, même s’ils étaient enfouis si profondément que jamais elle n’aurait cru possible de les faire remonter à la surface pour les réaliser. Sa mère avait passé la majeure partie de la journée à dormir.
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Bonita s’était montrée réticente quand son amie avait insisté pour lui mettre du rouge à lèvres et de l’ombre à paupière bleue. En guise de touche finale, Doris l’avait copieusement aspergée de Chanel N°5. Certes, ce parfum sentait bon, mais Bonita avait éprouvé une légère gêne. Elle s’était d’ailleurs trouvée si belle qu’elle avait eu du mal à cesser de s’admirer dans le miroir.
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Elle avait beaucoup de mal à comprendre que sa mère soit parfois tout à fait normale et qu’elle se souvienne d’événements remontant à un lointain passé alors qu’à d’autres moments, elle paraissait plongée dans un état de confusion extrême et tenait des propos sans queue ni tête.
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Quand le médecin l’en avait avertie, Bonita avait eu l’impression de se trouver au bord d’un précipice, sans aucune rambarde pour l’empêcher de tomber, ni repère pour trouver des appuis fermes. C’est toute sa vie qui lui avait semblé tanguer.
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Pouvoir quitter la maison quelques instants constituait un soulagement, même si elle avait honte d’éprouver un tel sentiment.
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Vidéo de Karin Brunk Holmqvist
Aphrodite et vieilles dentelles de Karin Brunk Holmqvist et Carine Bruy aux éditions J?ai Lu
Tilda et Elida Svensson, 79 et 72 ans, célibataires, mènent une vie à la routine paisible. Elles font des confitures, vont à l?église et se couchent chaque soir exactement à la même heure. Pas de commodités à l?intérieur de leur maison vétuste : les toilettes sont au fond du jardin, l?eau est à tirer au puits. Tout change à l?arrivée d?un nouveau voisin, Alvar Klemens, ou plutôt de son chat : le félin est pris de frénésie sexuelle en mangeant une des plantes d?Alvar, que celui-ci entretient avec un engrais curieux. Et si elles tenaient avec ce produit l?occasion de s?offrir enfin des W.C. dignes de ce nom ? La révolution est décidée : les deux dames montent un business clandestin d?élixir aphrodisiaque?
Vous pouvez commander Aphrodites et vieilles dentelles sur le site de la librairie en ligne www.lagriffenoire.com
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