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Diane Ménard (Traducteur)
EAN : 9782879293585
400 pages
Editions de l'Olivier (16/04/2004)
3.88/5   8 notes
Résumé :

Au bout d’une route battue par les vents, quelque part en Grèce, il y a "un village tellement pauvre qu’il n’a même pas de nom." Sur la place aux pavés défoncés, vous croiserez sans doute Nectario, le coiffeur, dont le rêve le plus cher est de devenir dompteur d‘animaux ; le docteur Panteleon qui, à la place du diplôme de médecine qu’il n’a jamais obtenu, a accroché au mur de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
D'abord, un grand merci à @Bookycooky pour m'avoir suggéré ce recueil de nouvelles, Histoires infâmes, et son auteur Panos Karnezis, dont je m'empresserai de lire d'autres de ses oeuvres. Il va sans dire que j'ai apprécié ! La quinziane d'histoires qui composent ce recueil (certaines assez courtes, d'autres plus longues) peuvent se lire indépendamment les uns des autres mais elles se situent toutes dans un même petit village reculé. Ainsi, plusieurs personnages reviennent d'une histoire à l'autre.

Ce petit village, je ne me souviens pas qu'il ait été nommé. Et ce n'est pas important non plus, l'essentiel est de savoir qu'il est en-dehors de l'espace temps. Un autobus et quelques voitures passent tout près, c'est un des rares indices à notre disposition. Y a-t-on l'électricuté ? Qui sait ? Ses habitants ont pu vivre leurs aventures il y a cinq ans comme il y a cent ans. Et c'est bien ainsi.

Justement, parlons-en, de leurs aventures. Même si l'action se déroule en Grèce, elle est passée il y a longtemps la glorieuse époque des épopées. le père Yerasimo, le chef de la gare, la sage-femme, le cafetier, le coiffeur, le «médecin», etc, tous, ils mènent une vie dure mais ils portent en eux un petit quelque chose de pathétique mais c'est ce qui les rend si différents et, étrangement, intéressants.

Au début, ces histoires entremêlées me faisaient penser à un recueil d'un autre auteur, Hernan Lara Zavala, mexicain celui-là, mais alors que son village est pittoresque, coloré, animé, celui de Karnezis dégage de la pitié mais aussi un peu de sordidité. Et les chutes sont imprévisibles et, surtout, extraordinaires. Dans tous les cas, qu'on aime ou pas, il est impossible d'y rester indifférent.

Ici, avec Histoires infâmes, il y a un petit quelque chose de surréel, comme si parfois on franchissait une mince ligne entre notre monde et celui de ce village sans nom. Presque un village fantôme. La première nouvelle donne le ton, lorsqu'un tremblement de terre et que le pope ne découvre dans un petit cercueil de bois que des roches. On lui a fait croire qu'un enfant était mort ? Son enquête le mènera à des révélations toujours plus sordides et, en même temps, pathétiques. J'ai été surpris et c'est une sensation agréable.

Les autres nouvelles sont du même type. Elles ne sont pas toutes de mon goût mais elles sont originales et déstabilisantes, valant ainsi le détour. Il faut dire que ses personnages colorés, à la morale déroutante et vacillante, aident grandement. Pareillement pour le style de l'auteur, auquel j'ai adhéré immédiatement, quelque chose entre le réalisme et l'humour grinçant. Décidément, je lirai autre chose de Panos Karnezis, son roman Labyrinthe est le prochain sur ma liste. À suivre…
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Grâce à une éminente babéliote, je suis allé voir chez les Grecs. Et j'ai bien fait.
On est en présence d'une série de nouvelles , plutôt chronologiques qui se déroulent dans et autour d'un village grec paumé, habité par des paumés.
Tout est déglingué ici : de la route qui mène au village à la mairie en lambeau après le tremblement de terre, de la moralité de la plupart des locaux à leur civisme .
Plusieurs nouvelles donc et la première nous plonge direct dans le bain du malsain avec un père qui reproche à ses jumelles la mort de leur mère lors de l'accouchement. Cette nouvelle fixe le contexte et nous présente la brochette de "bargeots" qui peuplent les lieux . Coiffeur, boucher, chef de gare, mairie, pope , tous ont leurs travers et une moralité à facette versatile !
Mais toutes les histoires ne sont pas infâmes . Bon , l'auteur s'amuse à glisser des faits anodins bien dans l'esprit du titre, mais c'est fait avec finesse et grand talent d'écriture si bien que le sordide fait ici plus sourire que grimacer.
C'est un livre rare au sens de sa construction de de son contenu. J'aime beaucoup l'idée de nouvelles ayant un lieu entre elles et c'est ici grandement le cas.
Par moment, je me suis cru revenu chez l'auteur Estonien Andrus Kivirähk pour le coté déjanté sans morale et prêt à tout des autochtones . Tour de force ici, on n'est pas dans le Fantasy ou la SF mais bel et bien en Grêce, dans un village qui pourrait exister à une époque pas trop loin de la notre. Cupidité, vol, chantage, trahison, maltraitance, meurtre secouent ce village tellement pourri qu'il vaut mieux s'essuyer les pieds en sortant de chez soi pour ne pas salir la rue !
Merci Idil.
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Envie d'un moment d'évasion en Grèce ? Histoires infâmes est fait pour vous.

Nous atterrissons dans un village reculé et isolé et suivons ses habitants aux fils de nouvelles. Les personnages et les situations loufoques vous feront forcement rire notamment le curé du village ou encore le docteur. Autant vous dire que vous allez rencontrer une belle brochette de personnages hauts en couleurs.

Certaines nouvelles sont courtes et ne font que quelques pages, d'autres sont beaucoup plus longues mais toute se savoure. Elles sont indépendantes les unes des autres même si on retrouve régulièrement certains personnages. J'ai donc picoré et lu ces nouvelles au gré de mes envies.

J'ai quand même un petit bémol concernant l'écriture et le style de l'auteur. J'ai lu ce roman en anglais, je ne sais donc pas ce que vaut la traduction française mais j'ai trouvé l'anglais assez complexe, avec des longues phrases et un style un peu ampoulé. Malgré tout c'est une très belle découverte et une chouette première rencontre avec l'auteur.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Des petites histoires qui se passent dans le même bled,en Grèce!Trés surréaliste,très amusant!
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Un vingtaine de nouvelles, avec, entre autres, un pope, un médecin et des habitant-e-s d'un village si petit, quelque part en Grèce ou dans les souvenirs déformés de l'auteur.

Toujours du grotesque, du sordide, des petits secrets, un cheval tellement important qu'il voyage en train, des secrets bien gardés, des menus larcins, des immoralités et des trahisons, bref un quotidien plus dur que le sourire des villageois-e-s.

Ce sont bien des histoires infâmes, mais aussi la tendresse d'un regard qui nous conte d'autres rêves et des existences comme ils et elles peuvent.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
'I'm looking for a job,' the strongman finally said.
The mayor came forward.
'Can you build walls?' he asked.
Because the houses had no foundations, the village was prey to the winds that blew across the valley, lifting whole shacks in the air and dropping them miles away. Within two years, Mr Jeremias had built stone houses for every family, a town hall and also a church with a belfry.
'We cannot pay you,' the mayor said. 'But I can sign the papers to claim a state pension.'
'A pension?'
'It's like a salary,' explained the mayor. 'The difference is that you get a raise only before the elections.'
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'And your stepfather?'
'He's still suffering from constipation. He says the medicines you've given him do him no good, and one of these days he's going to kill you.'
Dr Panteleon fixed a funnel on a small empty bottle and filled it with powder from the other one. 'His haemorrhoids don't get better because he sits around all day reading the papers,' he said calmly. He tapped the funnel and put the lids on the bottles. 'He should get a job,' he added. 'Suppositories don't cure laziness.'
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He started with the coffee shop, where the waiter was surprised to see him so early. ‘The only other time I remember you coming to the shop at this hour, Father,’ he said from behind the counter, ‘was when you ran out of Eucharist wine.’
Father Yerasimo liked him. The waiter was such a giant of a man that when he moved across the shop he reminded the priest of an ocean liner trying to dock without a tugboat. And his delicate manners had convinced Father Yerasimo that he was the most sincere, biggest-hearted man in the village. He brought the priest his coffee.
‘That was some emergency,’ said the priest, recollecting the event with both shame and childish mischievousness. 'I had to sneak out though the back, and even the psalmist didn’t notice.’ He checked his chuckle, and added, solemnly: ‘I hope the Lord has since forgiven me for offering brandy that day.’
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- La Résurrection est la plus grande campagne de publicité jamais lancée par l'Église.
- Et le paradis un club privé [...]. Mais on a beau payer des frais d'adhérent toute sa vie, on peut très bien être refusé à l'entrée.
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The stationmaster sat on the bench and took off his cap. He took a collapsed cigarette packet out from under the lining and offered one to the other man.
'What do you sell?' he asked, after lightning their cigarettes.
'Encyclopaedias.'
'What sort?'
'Medical.'
The stationmaster shook his head.
'People don't get sick much around here. Maybe it's the fresh air. Or maybe because they die young, while they're still healthy.'
'Why do they die, if they're so healthy?'
The stationmaster took a draw on his cigarette and swallowed the smoke. 'I haven't thought about it before.'
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