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La fille de Paname tome 1 sur 2
EAN : 9782803629572
62 pages
Le Lombard (16/09/2011)
3.95/5   28 notes
Résumé :
Paris 1897, ses monuments, ses remparts, ses lumières, ses bals populaires... Et ses Apaches, jeunes délinquants, qui hantent les rues et effraient l'honnête citoyen...
Jeune et belle, Amélie rêve d'une vie différente de celle, harassante, qu'ont connue ses parents. Séduite par Matelot, Amélie connaît quelques mois de douce oisiveté, mais lorsque son galant évoque une vie rangée, Amélie préfère le quitter pour la Belle-Hélène. Mentor et amante, celle-ci lui ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Un grand merci à Babelio et aux Editions le Lombard...

Mai 1898, au cours d'un bal champêtre, la jeune Amélie, dite Lilie, fait la connaissance de Matelot. Malgré sa maladresse, il l'invite à danser. Mais, bien vite, elle tombe à la renverse et se fait maltraiter par un homme ayant sûrement trop bu. La Belle-Hélène prend sa défense en envoyant paître ce malotru. Entre temps, les esprits se sont échauffés et cela se termine par une bagarre générale, vite interrompue par la poulaille.
Quelques jours plus tard. Lilie et Matelot se sont installés dans un petit appartement parisien. Tandis que ce dernier va au travail, la jeune femme a d'autres rêves comme celui de devenir comédienne ou chanteuse. Mais, lui a bien d'autres projets pour elle puisqu'il lui a trouvé un poste de blanchisseuse. Cela lui rappelle les dures années de labeur de sa mère et elle ne veut pas finir comme elle. Aussi, s'enfuit-elle du domicile, laissant à son jeune Matelot une tendre lettre. C'est ainsi qu'elle croise à nouveau la route de la Belle-Hélène qui l'invite à partager sa couche. Elle lui promet alors un tout autre avenir...

Bienvenue dans le Paris des années 1900... entre le fieu, le miché, le turbin, le ruban, la rousse, dépaysement intemporel garanti! Galandon relate, dans ce premier tome, l'histoire d'Amélie Lilie, alias Casque d'or, jeune fille de joie parisienne qui n'a nullement froid à ses miches et qui adore rouler des escalopes. Prise sous la tutelle de la Belle-Hélène qui l'initiera au plaisir de la chair puis de Bouchon et enfin de Manda, l'on suit son parcours au sein de la pègre et des Apaches. L'on est plongé dans cette ambiance dès les premières pages tant l'encrage, le dessin, le code vestimentaire et le vocabulaire usité concordent parfaitement. Cette jeune fille peu farouche et espiègle est malgré tout attachante et sa véritable histoire intéressante. Aux couleurs directes et au trait réaliste, ce premier tome nous offre une bien jolie balade dans les rues de Paris.

La fille de Paname.... sait vendre ses charmes...
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♫ Allez, venez, Milord!
Vous asseoir à ma table;
Il fait si froid, dehors,
Ici c'est confortable ♪

Paname, 1897.
Amélie, jeune fille en fleur, aime séduire, la coquinette. de là à s'imaginer en fleur de pavé battant le bitume dans l'attente du client facile, ce serait aller un peu vite en besogne.
Faut dire qu'elle est plutôt bath la môme.
Un joli minois aux yeux du mac avide de lancer sa nouvelle start-up aux oeufs d'or, la beauté du diable pour ses clients toujours plus nombreux à vouloir cracher au bassinet.
Elle n'y connaît pourtant pas grand-chose au jeu de l'amour mais c'est qu'elle apprend vite, faut au moins lui reconnaître ça.
Des rencontres, certaines heureuses, d'autres beaucoup moins, et toujours cette inaccessible étoile en point de mire, celle de l'amour absolu pour ce prince charmant idéalisé, feront d'elle La Fille de Paname.

Par-fait.
Peux pas mieux dire en refermant ce premier tome.
L'histoire touchante de cette gamine naïve qui se voyait déjà en haut de l'affiche en zappant tous les paliers de décompression.
Le graphisme, d'une beauté envoûtante, aux couleurs légèrement passées histoire de ne pas jurer avec ce splendide récit d'époque..
Ce Paris, fin XIXe, qui vous donne envie d'aller bringuer, sur un p'tit air d'accordéon, à en avoir le tournis.
Ce milieu de coupe-gorge qui évolue dans l'ombre et toujours partant lorsqu'il s'agit de détrousser le quidam qui violemment qui par le biais de ses travailleuses à 35h/ jour. Dites rien à Aubry, hein.
Une BD qui se dévore d'un seul jet, qui vous en met plein la figure sans avoir l'air d'y toucher et qui sait se faire désirer sitôt la dernière planche avalée.
Petit plus qui mange pas de pain, ces sublimes unes de journaux d'époque retraçant le parcours tumultueux de cette adorable michetonneuse au grand coeur en quête de son petit coin de ciel bleu.
Par-fait
Peux pas dire mieux en refer...

Merci à Babelio et aux éditions le Lombard Collection Signé pour ce magistral cours de séduction accélérée...
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Reçu dans le cadre des vingt ans d'existence de la collection "Signé", je tiens tout d'abord à remercier les éditions le Lombard ainsi que Babelio de m'avoir fait parvenir cet ouvrage.

Ici, le lecteur se retrouve en plein coeur de Paris de 1898 à 1901 où il suit les aventures d'une belle jeune femme, Amélie Elie. J'ai su dès la première page de cet ouvrage que ce dernier aller me toucher lorsque j'ai lu que ce dernier l'inscription que je me permets de retranscrire ici : "Cette histoire est librement inspirée de la vie d'Amélie Elie, dite Casque d'Or" et suite à ma lecture de ce premier tome, le premier réflexe que j'ai eu a été d'aller un peu me renseigner sur Internet sur la vie qu'a exactement eu cette dernière.
Mais bon, revenons-en à celle que l'on découvre ici car c'est principalement cela qui vous intéresse, amis lecteurs. Amélie apparaît dès la première page de cet ouvrage où elle fait la connaissance d'un jeune et beau jeune homme, appelé Matelot et qui sera son premier et peut-être son seul et véritable amour. En effet, bien qu'elle en rencontre d'autres dans ce premier volet de l'histoire, elle ne se rend pas compte que Matelot fut le seul qui l'aimât pour ce qu'elle était et d'un amour pur et non pas pour sa belle paire de miches ou pour son beau petit cul. Excusez-moi de parler de la sorte mais il faut bien que je vous fasse rentrer dans l'ambiance. Eh oui, Amélie avait besoin de liberté et, s'étant promis de ne jamais être blanchisseuse comme sa mère car elle estimait depuis toute petite que c'était un travail trop pénible, elle préféra se prostituer et elle y prit même goût puisque les autres hommes qu'elle rencontra plus tard profitèrent bien de la situation.

Bon, je vais m'arrêter là en ce qui concerne l'histoire car je sens que sinon, je ne vais plus pouvoir m'arrêter et cela serait dommage pour vous car cela ne vous inciterait pas à aller découvrir cet ouvrage par vous-mêmes, ce que je vous recommande de faire !
Un scénario qui n'est pas des plus joyeux, il est vrai, mais bon, c'est la vie et il ne faut pas se voiler la face, avec des dessins très bien travaillés et très colorés (c'est d'ailleurs ce qui fait la particularité de cette collection et autant vous dire que j'adore !). Un petit plus, à chaque début de chapitre, une page du "Petit Journal" travaillé en fonction de ce qui va suivre, avec des teintes pastel cette fois, exactement comme un vieux journal de l'époque que l'on retrouverait aujourd'hui...j'adore !
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Elle a des lèvres qu'on a envie de baiser. Elle a des yeux qu'on a envie de voir se poser sur soi. Elle a un corps qu'on a envie de voir onduler. Elle a des hanches qu'on a envie de caresser. Elle a des cuisses qu'on a envie d'écarter. Elle a la cuisse légère. Elle raffole des plaisirs de la chair. Elle fait l'amour avec des hommes. Elle fait l'amour avec une femme. Elle fait commerce de ses charmes. Elle a la naïveté des filles toutes simples. Elle qui rêve pourtant du grand amour. Elle a une fâcheuse tendance à être attiré par les mauvais garçons. Elle va d'ailleurs en payer le prix fort.

Elle, c'est La Fille de Paname !

Librement inspirée de l'histoire d'Amélie Elie, magistralement interprétée par Simone Signoret au cinéma dans le film de Jacques Becker Casque d'or, cette bande dessinée retrace le destin de cette voluptueuse fille de joie que les drames ne vont pas épargner.

Les auteurs, Kas et Galandon, nous offrent une savoureuse plongée dans le Paris de la Belle Époque avec ses rivalités entre bandes de voyous, les apaches, comme on les appelle alors. On ne s'ennuie pas une seconde, on découvre toute une époque, tout un univers peuplé de voyous, de prostituées, de paumés ; une certaine forme misère sociale et affective tout en ne sombrant jamais dans le pathos.

Amélie nous trouble, Amélie nous émeut mais surtout Amélie nous séduit…

La Fille de Paname, un émouvant destin de femme !



Un grand merci à Babelio et aux Éditions le Lombard pour cette découverte reçue dans le cadre du Club des Chroniqueurs Signé.
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Putain ! Encore une histoire de femme ! Enfin de petite femme. de nana, quoi ! Mais pas de Nana à la Zola. Dans le genre feuilleton, c'est plutôt les mystères de Paris avec des misters qui sont loin d'être des mylords et une Boule de Suif qui aurait fait de l'anorexie : on compte facilement ses cotes et, elle, ses abatis plusieurs fois dans l'histoire. C'est qu'elle taquine l'apache, la coquine. Et l'apache, lui, il [s'] arsouille sur la piste des tapineuses fin de siècle. Même pas de la demi mondaine. de la fille de joie façon ruisseau. Poussée à même le pavé. Directement dans la rigole mais qui rigole pas trop parce que la seule porte ouverte qui lui reste à la promotion sociale est celle d'une maison close. Et oui : une lanterne rouge éclaire les nuits de cette cendrillon sans prince charmant qui se marchande elle-même et si quelqu'un en pince pour elle c'est surtout pour la faire marcher et arpenter le ruban, comme elle dit, pour rapporter l'argent piqué au miché. Faute de potiron, pour se payer un carrosse, elle se rabat sur la bonne poire : le client de passage auquel elle cède un droit sur sa viande quelques minutes, des fois moins, le temps d'un pseudo coït. Michetonneuse donc. Et l'atmosphère, qui ne sent pas la rose, a une drôle de gueule, celle de l'esclavage sexuel volontaire. La miss ayant quitté son brave et gentil Matelot pour des amiraux du milieux qui ne sont pas si amicaux ni si admirables. Ce sont de pures canailles. Des malfaisants. En un mot du gibier de potence mais promis à la guillotine. Des velus en casquettes et rouflaquettes dont le seul avenir est d'être rasé de vraiment très près par une grande bise de métal froid au petit jour.

En attendant que le couperet tombe sur son bonhomme, la petite, elle, tombe la veste avec enthousiasme. Et tout le reste aussi. Assez facilement, pas besoin de se faire prier. Elle se prête avec complaisance au bon vouloir du scénariste qui lui fait tenir des discours plus que douteux. Marthe Richard doit se retourner dans sa tombe (enfin... juste un peu, la Marthe ayant elle aussi lourdement donné coté prostitution dans la maison close d'abattage avant de se ranger des charrettes avec une bonne syphilis pour se marier à un mylord anglais).

Ce serait son choix et son plaisir - par ici la ligne blanche, à cette époque la cocaïne est en libre service, c'est pas dans l'histoire mais j'évoque, j'illustre, j'enlumine un peu pour dresser un portrait du tournant du siècle. Et ce choix serait justifié par l'obsession de ne pas devenir un autre type d'esclave, condamné celui-là à une peine à vie par la grande machine capitaliste. Condamné à être sacrifié au Moloch qui dévore homme, femme et enfants (les deux derniers à demi tarif). La bête immonde qui a déjà tué sa mère et qui assassine son père. Ce pauvre vieux dans le fil de l'histoire essaye de la tirer de cette vie de misère morale. Y s'y prend mal, le gonze. Sa seule récompense sera de se faire lourdement tabasser par le marle - le maquereau - du moment de sa fille.

Mais, honnêtement, cette argumentation - échapper à un esclavage, celui des damnés de la terre, pour aller vers cet autre des forçats du sexe - c'est tomber de la cocotte minute (si j'ose dire, la plupart des clients en viennent à tirer leur coup en moins de soixante secondes pour rentabiliser les nuits de ce drôle de titi parisien) dans la poêle à frire. Ce qui ne veut sans doute pas dire grand chose et doit être sans grandes conséquences parce que finalement elle a le feu au cul cette gamine. Et le vice dans le sang. Déjà enfant, elle acceptait d'échanger ses baisers contre des cerises. Volées, les cerises. Mais les baisers, eux, étaient tarifés : un baiser, une cerise. Mangées goulument. Un signe fait à cette Amélie élie (y'a de l'écho ?) que sa vie ne peut être qu'un drôle de mélo emmêlé pêle-mêle avec les embrouilles des petits malfrats parisiens...

C'est plutôt bien amené. On lit l'ensemble d'une traite si j'ose dire - encore une fois - le regard fixe à hauteur des mamelles de l'héroïne, plutôt avantageuses et pas trop mal dessinées, ceci dit. Les cadrages font surtout dans le mélange des corps, c'est de bonne guerre. Ce n'est pas une enquête sur l'évolution de l'urbanisme en 1900 non plus. Alors faut pas chercher des décors somptueux, c'est pas le sujet. Après, on pourra toujours discuter de l'intérêt d'une histoire comme celle-là quand la loi Française condamne depuis le début de l'année 2014, les clients actuels des prostitués à la somme folle de mille cinq cents euros. Mais, franchement, c'est rien à coté de ce qu'une honnête épouse peut piquer à son laborieux mari en un seul et unique divorce pour le plus grand bien et la plus grande joie de tous les rapaces et autres charognards qui profitent des cadavres de tous les mariages ratés.
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critiques presse (4)
BulledEncre
14 novembre 2011
Un album où l’on se plonge avec délice dans le Paris de Toulouse-Lautrec et de Bruand. Le ton est gouailleur à souhait, les références sont finement instillées tout au long du récit. [...] Celles-ci témoignent du travail d’investigation des auteurs et de références à des faits divers précis. Le dessin de Kas s’inspire directement des codes esthétiques de l’époque.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
BoDoi
04 novembre 2011
Comme à l’accoutumée, Laurent Galandon [...] propose un récit très documenté sur une période et des personnages finalement peu connus de l’Histoire de France, en l’occurrence les putes et les « apaches » du début du XXe siècle. Et, avec son talent habituel, il n’ennuie pas une seconde, réussissant à trousser une histoire sobre et rythmée, qui attrape le lecteur sans forcer, de la première à la dernière page.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Sceneario
20 octobre 2011
Le récit est bien rythmé et on passe d'un chapitre à l'autre sans presque s'en rendre compte. Graphiquement, c'est très beau, des ambiances magnifiques avec un trait très expressif.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
21 septembre 2011
L'homme aux couteaux constitue une agréable plongée dans l'univers de la pègre et des filles de joie parisiennes. Rendez-vous est pris pour le prochain épisode.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
« Mon métier me plaît ! Je n’ai pas envie d’avoir les mains calleuses d’une blanchisseuse, moi ! Et puis, je prends service à la société, tu sais ! Je fournis du rêve aux hommes qui en ont un urgent besoin ! Je soulage bien des épouses et sauve ainsi des couples mariés de la banqueroute ! J’évite à de belles concierges de se faire culbuter dans les escaliers ! Je console le veuf de son veuvage ! » (p. 55)
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- Tu crois que ton paternel venait s'offrir une fille ?
- Non... Il n'a connu que deux maitresses: l’Église et l'usine. La première l'a abandonné depuis longtemps et la seconde le tue à petit feu...
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"L'amour, c'est beau, c'est splendide, mais si l'habitude s'en mêle, ça devient une petite image à deux sous qu'on connaît par coeur. L'amour qui n'est pas fouetté ne sert à rien."
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« L’amour, c’est beau, c’est splendide, mais si l’habitude s’en mêle, ça devient une petite image à deux sous qu’on connaît par cœur. L’amour qui n’est pas fouetté ne sert à rien. » (p. 19)
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Les hommes honnêtes ne pensent qu'à t'engrosser et les autres à te faire marner pour remplir leur bourse !
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