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sur 253 notes
Documents à l'appui, Laura Kasischke nous raconte l'histoire d'une secte, et pas n'importe quelle secte, une communauté religieuse qui naquit en 1903 alors que son guide spirituel, Benjamin Purnell, s'installa avec cinq fidèles à Benton Harbor, Michigan.

Puis ce furent des centaines d'adeptes qui arrivèrent des quatre coins de la planète pour appliquer les commandements du gourou : laisser pousser ses cheveux, ne pas les tailler en carré, ne pas manger de viande, ne pas avoir de relations sexuelles.

Ce dernier commandement sera en totale contradiction avec les principes du maître puisque ce dernier s'entoura d'une cour de jolies jeunes filles toutes vêtues de blanc qui durent se plier au bon plaisir du jeune homme qui leur promettait d'échapper à la mort telle que nous la connaissons puisque les gens de la maison de David, c'est ainsi qu'il baptisa sa communauté, resteraient sur terre après la fin des temps toute proche, et n'auraient plus besoin de prier puisque Dieu serait désormais parmi eux, les élus.

A ce charisme qui lui permit de contrôler ses adeptes, s'ajoutaient des qualités d'homme d'affaire qui l'amenèrent à créer Eden Springs, un parc d'attraction qui devint célèbre, sur le modèle duquel se construisit Disney World.


La maison de David devint alors une communauté des plus dynamiques, vivant de la vente des fruits des vergers initiaux, des recette du parc d'attraction, connue par ses équipes de base-ball, attirant de nouveaux adeptes qui à leur tour participèrent à son enrichissement.


Laura Kasische placera dans cet environnement, des personnages fictifs pour faire revivre cette secte avec une excellente intrigue : l'histoire d'un corps dans un cercueil, livré par la secte à une fossoyeur à qui on dira qu'il renferme une femme de 68 ans morte d'apoplexie, mais le cercueil s'ouvrant au moment de la mise en terre, laissera apparaître celui d'une jeune fille de 16 ans, portant sur le cou des marques de strangulation.


Un excellent roman ou se succèdent les documents historiques, très souvent des témoignages de membres de la secte, et le récit très bien écrit qui sait mettre en évidence le charisme du maître, le désarroi de certains fidèles, l'endoctrinement de la part de celui qui se disait le 7ème messager de Dieu.

Challenge Riquiqui
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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" Personne ne souhaitait vieillir .
Personne ne souhaitait mourir.
C'était la religion de Benjamin.
Sa vision.
Le corps juvénile , la joie de vivre avec.
L'idée avait frappé Benjamin un jour, avait- il raconté, comme "l'éclair," alors qu'il n'était encore qu'un petit garçon :
La mort n'existe pas, avait dit" l'éclair" .

Ce roman historique? Documentaire ? Basé sur une histoire vraie conte le destin d'un prédicateur :
Benjamin Purnell , né en1861, à la mine avenante aux longs cheveux.
Il fonde "La Maison de David" .
Dieu lui souffla l'idée de réunir des ouailles pour attendre la fin du monde qui ferait d'eux, les derniers humains sur Terre.

Le Second Événement leur accorderait " la vie éternelle du corps" et ils vivraient ensemble à jamais dans ce même corps de chair et d'os.
Les fidèles de cette communauté religieuse ne se coupaient pas les cheveux et ne devaient pas avoir de relations sexuelles.....
Cette communauté éveille la curiosité avec ses jardins et vergers luxuriants , son parc d'attractions , une entreprise florissante ressemblant au Jardin d'Eden.

Le roi "Benjamin" dit "Ben "aime s'entourer d'adolescentes habillées de blanc, aux tenues immaculées, innocentes et simples qui rêvent toutes de devenir la favorite du leader.....ses "Élues".
Il fait miroiter l'attrait d'une spiritualité sexy sans oublier le commerce :abondance de fruits et légumes cultivés par l' ensemble des groupies ....
Plaisir et Perfection, Joie Sur terre et dans la chair soudain : une des adolescentes dont aime s'entourer Benjamin est retrouvée morte, sexe? Scandale ? Chute ? Une espèce d'innocence alimentée par un grand isolement et une foi aveugle....Comment expliquer ce fait ?

Comme toujours , l'auteur Laura K. renoue avec ses sujets de prédilection ,: sexualité ensorcelante et envoûtante d'un prédicateur , sa cour et ses groupies fascinées , séduites , le charisme pervers, incroyable d'un gourou , "l'étrangeté" surtout , L'esprit "d'immortalité" , la frontière fragile, ténue entre la vie et la mort , l'apocalypse.....

Les citations troublantes sont tirées de véritables rapports et enquêtes , coupures de presse, textes historiques . Elle aiguise la curiosité du lecteur , les utilise à son gré , joue avec la vérité historique , prend des libertés ......
Laura.k disséque ce qui se cache derrière les apparences idylliques , cette splendeur ....ce qui ajoute à l'ambiguïté de ce texte peut- être trop court...
Un récit au texte poétique, inspiré, original dans sa conception et sa présentation qui mêle jeunesse éternelle, emprise religieuse , cadre idyllique , jardin d'éden , beauté et scandale sexuel.
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Pas le meilleur Kasishke, à mon humble avis.

Pourtant , l'univers sulfureux d'une secte lui sied comme un gant. C'est juste un peu frustrant pour le lecteur, même si on a en peu de pages tous les invariants de son inspiration, de l'inquiétant fondé sur l'incertain, le flou des discours et des souvenirs.

Elle nous raconte l'histoire de Benjamin Purnell, qui tel un coq dans un poulailler, régnait sur une secte loin d'être fermée puisqu'elle affichait dans sa région, une belle réussite économique . L'homme était séducteur et beau parleur, il soignait son apparence et cultivait son charisme. Un discours enflammé de prêcheur autoproclamé, sur l'éternelle jeunesse et la fin du monde finit par se fracasser sur la réalité biologique du vieillissement et de la mort, et annonce la chute inéluctable du gourou mort en 1927.

On voyage dans l'esprit confus des adeptes et des témoins dans des fragments très courts . Des extraits de coupures de presse et d'interrogatoires nous ramènent dans une réalité sordide faite de viols, morts violentes et de rivalités de harem, la face cachée du parc de loisirs.

La quête obsessionnelle de la vérité autour du cas irrésolu de la jeune morte, tourne en boucle comme le cauchemar du fossoyeur. le doute est distillé sur les faits avec maestria. Un parfum d'irratIonnel plane sur le récit . L’auteure sait en peu de mots créer une atmosphère troublante. Cette réécriture fragmentaire d'une histoire vraie , malgré son parfum d'inachevé, laisse quand même un peu songeur .

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Ce roman s'inspire de la vie de Benjamin Purnell, un prédicateur qui a fondé une communauté religieuse dans les années 20 aux Etats-Unis. Installés dans le Michigan, les nombreux membres de cette secte vivaient essentiellement de la vente des fruits de leur verger, mais ils ont aussi créé un parc d'attractions ouverts à tous. Leur équipe de base-ball était également très renommée.
A partir de ces faits avérés, l'auteur nous raconte le quotidien et l'ambiance au sein de cette communauté, prônant une vie sans viande, sans violence et sans sexe, sauf en ce qui concerne Benjamin lui-même, particulièrement réceptif aux charmes des adolescentes de sa communauté.
J'ai trouvé ce court roman passionnant mais trop court, j'aurais aimé découvrir un peu plus les personnages nommés, les faits sont énoncés, en particulier le décès très suspect d'une jeune fille, mais le suspense n'a pas le temps de monter car on sait très vite qui a fait quoi et pourquoi.
L'auteur a inclus des photos de la communauté à la fin du livre, ce qui donne davantage de réalité aux lieux et aux personnes mais le tout semble un peu bâclé.
On voit bien que les jeunes filles semblaient adorer Benjamin mais qu'en était-il des hommes de la communauté et de l'ambiance en général ?
J'ai trouvé dommage que tout soit survolé, comme si l'auteur avait écrit l'ébauche d'un roman sans rien développer.

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Débarrasse-toi de ta pelle, fossoyeur, ils vont devenir immortels. L'homme en blanc, Benjamin Purnell, le prédicateur a eu son heure et le mystère demeure.
Eden Springs aurait pu ressembler au bonheur, mais sans prendre de gants, un bon sécateur aurait évité les erreurs du séducteur dans le secteur du Michigan.
Ils sont venus en nombres de toutes les parties du monde. Pour elles, pour eux, ce charismatique mystique toxique a bâti la Maison de David, la Maison de Diamant et la Maison de Siloh avec un parc d'attractions et un zoo.
Ce court roman écrit comme une chronique avec extraits de presse à l'appui aiguise notre curiosité où, parfois règne une tension à la Joyce Carol Oates et une finesse poétique à la Tracy Chevalier. Toutefois, je n'ai pas vraiment vibré aux portraits glacés de ces jeunes filles menées à la braguette, délurées par force, ni aux sentiments figés de ces jeunes garçons asservis, sous influence par choix.
La vitalité et la chaleur manquent un peu comme dans un article poussiéreux de la sélection formaté du Reader's Digest.
Sans la possibilité de m'attacher aux personnages le souffle romanesque s'étiole vite et, comme ce Messie de pacotille qui lors d'un interrogatoire ne se remémore à aucun moment le prénom de ses adeptes qu'il a pourtant tellement charmés, je suis incapable, comme d'ailleurs l'auteure, de donner l'issue de l'enquête sur la mort d'une jeune fille étranglée ou asphyxiée. « Un sourire mystérieux sur ses lèvres fines… »

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Un récit court et curieux, inspiré d'une histoire vraie.
Ca se passe aux Etats-Unis, au début du XXe siècle, lorsque Benjamin Purnell crée sa communauté religieuse, "la Maison de David" dans une petite ville du Michigan. Il promet la jeunesse éternelle à ceux qui le suivront, mais fonde également un club de baseball performant et un parc d'attraction qui inspirera plus tard Walt Disney, développe une plantation de vergers lucrative, fait construire de magnifiques hôtels -et abuse des jeunes filles en fleurs, jusqu'à ce que l'une d'elles soit retrouvée morte.
Une fois encore, l'écriture enchanteresse de Laura Kasischke m'a charmée. Non seulement dans l'architecture de son livre, mêlant extraits d'articles de presse, d'interviews, de comptes-rendus de justice, et le récit en lui-même, que dans sa façon évanescente de faire revivre des fantômes, à petites touches délicates, délicieusement féminines.
C'est avant-tout un roman d'ambiance, qui nous fait découvrir cette étrange secte qui interdisait de se faire couper les cheveux et la barbe, mais je suis restée sur ma faim car l'intrigue est très ténue.
A lire comme passe un rêve.
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Un gourou charismatique crée une communauté religieuse sur les bords du lac Michigan, La Maison de David. Nous sommes au début du XXe siècle et Benjamin Purnell, un homme que l'on dit d'une beauté envoutante règne sur une colonie de jeunes filles et de jeunes hommes robustes vigoureux et travailleurs.

Dans ce lieu paradisiaque, on ne se coupe pas les cheveux, on ne mange pas de viande et l'on ne doit pas avoir de rapports sexuels. le jardin d'Eden sur terre en attendant l'Appel, car les fidèles en sont certains, la fin du monde est proche, Ben a reçu un message de Dieu lui-même.

Le créateur accordera la vie éternelle du corps à tous les membres de la secte. Alors on cultive la terre, on construit même le premier parc de loisir pour les habitants des villes voisines. Les équipes de Base-ball et de basquet ball de la maison de David deviennent célèbres dans le monde entier.

Tout le monde rend grâce à Benjamin Purnell, surtout les jeunes filles de la communauté, car si la sexualité entre adepte est condamnée, les femmes sont très vivement incitées à partager la couche du roi Ben. Purification et promesse de vie éternelle contre un gros câlin, il n'y a pas à hésiter.
Hé oui tout cela a existé, chaque chapitre du formidable roman de la non moins formidable romancière Laura Kasischke débute par un l'extrait d' article de journal d'époque, par le témoignage d'un fidèle ou d'un voisin de la communauté, ou par un compte-rendu de jugement car heureusement, l'aventure se terminera au triunal pour le prédicateur manipulateur (pléonasme?) .

Petit roman sec qui déconstruit un monde communautaire renfermé et pourtant extrêmement rentable.

Une société hypocrite et calculatrice à la joie forcée, comme un parc d'attraction rutilant dont on cacherait les poubelles pourrissantes. Court récit féministe pour résister à la domination masculine, court récit politique qui met en garde contre toutes les dictatures.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Laura Kasischke est une de mes écrivaines préférées. Elle a cette façon de flirter entre réalité et surnaturel sans que cela ne me gêne bien au contraire. Elle n'a pas son pareil pour partir d'une situation banale quotidienne et par petites touches instiller un malaise. Elle a une voix unique quand elle parle de l'adolescence et une écriture que je trouve très sensorielle.

J'étais donc ravie de la retrouver dans Eden Springs, un court roman (150 pages) inspiré d'une histoire vraie, celle de Benjamin Purcell, un prédicateur. En 1903 il fonde une communauté religieuse qui est une mini ville dans le Michigan avec son parc d attractions ⛲, son zoo etc.

L''auteure traduit bien l' incroyable charisme de cet homme qui fait que personne ne lui résiste, la fascination qu'il exerce sur les femmes et les hommes (même l'institutrice, sensée représenter le savoir, se jette dans ses bras) et la rivalité qu'il instaure sciemment entre les jeunes filles qui l'entourent, couchant avec chacune d'elles alors qu'il ne parle que de pureté.

Je suis pourtant toujours restée sur le seuil de cette histoire et je sais qu il ne me restera pas grand chose de cette lecture.
Si vous n'avez jamais lu de romans de Laura Kasischke je vous conseillerais donc de ne pas commencer par celui là 😉. Mon top 3 🏆: 🌿Les revenants
🌿 À moi pour toujours (le titre sonne très arlequin mais il en est très loin)
🌿 La couronne verte
Je vous conseille aussi Rêves de garçons 📙et Un oiseau blanc dans le blizzard 📘.

Je me demande si la taille du roman est en partie responsable du fait que je n'ai pas accroché. Et pour vous, est ce que le nombre de pages a une importance dans le fait qu'un livre vous marque ou pas du tout ?
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Un roman de Laura Kasischke est toujours un régal de lecture en perspective. Elle évoque comme personne l'étrangeté de l'ordinaire, l'inquiétude qui attend au tournant de la banalité, le tout dans une langue poétique qui émeut souvent, dérange parfois, questionne toujours.

Récit polyphonique bien maîtrisé qui raconte avec sobriété une histoire (vraie, avec liberté narrative) étonnante, cet Eden Springs créé par un gourou au début du XXème siècle (et on devine bien sûr que de Paradis il ne sera au final guère question...) ne m'a cependant pas captivé.

Je n'ai notamment pas été emballé par un format peut-être trop court qui empêche de comprendre et de prendre en sympathie des personnages malmenés par leur crédulité, des ellipses pas toujours convaincantes, des éclairages via des extraits d'articles ou de pièces de procès d'époque qui hachent la lecture.

Ce n'est à coup sûr pas le meilleur de Laura K, en tous cas pas celui par lequel je recommanderais de commencer.
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Eden Springs est le seul roman de Laura Kasischke à ne pas avoir été immédiatement traduit en français (il date de 2010). Ce n'est certainement pas un hasard tant ce livre est un objet étrange, une sorte de docufiction si l'on souhaite utiliser le terme cinématographique. En tous cas, par sa brièveté, il s'agit plutôt d'une novella qui ne cherche pas à raconter son histoire dans tous ses aspects (elle est basée sur des faits réels) mais par bribes et petites touches, incluant des témoignages de l'époque (au début du XXe siècle), extraits de journaux, photos, etc. Autour de Benjamin Purnell, prédicateur tout de blanc vêtu et de ses disciples, c'est toute une communauté "radieuse" qui s'est installée dans le Michigan doublée d'une véritable entreprise en autogestion avec ses cultures mais aussi son parc d'attraction, son zoo et son équipe de baseball. Eden Springs propose une vision partielle et subjective de la vie communautaire et de la chute finale de ce groupe qu'on appellerait aujourd'hui secte. le talent de styliste de Laura Kaschichke n'est pas en cause mais il est ici au service d'un récit frustrant sans profondeur et suscitant assez peu d'émotions et/ou de frissons. Un livre à part dans l'oeuvre de l'auteure que ses inconditionnels aimeront peut-être mais qui ne saurait rivaliser avec ses plus grandes réussites.
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