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Critique de cuisineetlectures


Un soir, en rentrant chez elle, Shelly Lockes est témoin d'un accident routier, en pleine campagne. Elle appelle les secours et pourtant ce qu'elle lira à propos du drame les jours suivants dans la presse locale ne correspond pas du tout à ce qu'elle a vu.
S'agit-il d'un banal fait divers ? Difficile de démêler le vrai du faux… Tout est trouble, troublant.

Nicole, la jeune étudiante qui se trouvait dans le véhicule est morte et Craig son petit ami souffre d'amnésie. le sororité à laquelle appartenait la jeune fille semble soumettre ses jeunes participantes à d'étranges rituels et organise des cérémonies grandioses à sa mémoire. Un semestre plus tard, le jeune Craig qui n'arrive pas à se remettre de ce douloureux évènement revient à Godwin Hall, l'université dans laquelle se joue cette terrible comédie humaine.
C'est le début d'une intrigue palpitante à la construction narrative savamment orchestrée, dévoilant les faits dans de cours chapitres qui donnent beaucoup de rythme au récit tout en alternant les points de vue.
On apprend donc à mieux connaître Craig mais aussi les colocataires du jeune couple, Perry et Josie. Cette dernière travaille aux côtés de Shelly Lockes et Perry assiste en auditeur libre aux cours de Mira Polson, professeur d'anthropologie, sur le thème de la mort…
Un climat inquiétant règne sur le livre, des témoins ont vu Nicole apparaître les cheveux teints en noir, Craig reçoit des cartes postales étranges… Nicole est-elle revenue ?
Personne ne semble totalement innocent. L'intimité des couples est passée au crible, les fêlures, les désirs, les doutes des personnages, le poids des secrets, Laura Kasischke sait trouver les mots justes pour en parler.
A travers cette intrigue, elle dresse un constat peu flatteur de la société américaine, de son puritanisme, son hypocrisie et ses nombreux tabous, notamment autour de la sexualité, omniprésente tout au long du récit. Elle livre une réflexion intéressante sur notre rapport à la mort et aux morts qui jalonnent notre existence au point de prendre parfois plus de place que les vivants.
La fin au goût doux amer nous renvoie à nos propres questionnements, c'est assurément une réussite.

Je remercie chaleureusement Masse Critique et les éditions le livre de poche pour ce partenariat qui m'a permis de découvrir ce livre avec plaisir.
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