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EAN : 9782221159637
306 pages
Robert Laffont (19/08/2015)
3/5   16 notes
Résumé :
L'histoire se passe à Téhéran, le premier hiver après la révolution islamique.
Mariam, une jeune fille de 16 ans, découvre la date de sa mort dans le livret de famille. Son père lui explique qu'elle était dans le ventre de sa mère lorsque celle-ci est morte du fait de l'effondrement du toit de leur maison, et qu'elle en a été extirpée quelques heures après. Elle apprend de surcroît l'existence d'une soeur homonyme, disparue dans les mêmes circonstances et don... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Étrange roman, d'une auteure francophone d'origine iranienne. Sorour Kasmaï veut à travers une histoire quelque peu fantastique, nous faire vivre l'atmosphère du début de la révolution iranienne. Elle veut également mettre en scène les différentes composantes des histoires religieuses et mythologiques du passé de ce grand pays la Perse. La religion Zoroastrienne n'était pour moi qu'un nom avant la lecture de ce roman.

Mariam héroïne de cette histoire jeune fille de 16 ans, m'a d'abord prodigieusement agacée : parce qu'elle éprouve le besoin impérieux de changer son prénom, elle va provoquer une série de catastrophes qui risque de la détruire ainsi que tous les siens. Cela m'a semblé tellement stupide comme démarche, un peu comme si on pouvait imaginer un juif en 1938 s'adressant aux tribunaux nazis pour rétablir la vérité de son identité juive au risque de dénoncer ses parents qui auraient réussi à la dissimuler. Évidement son parcours dans les méandres de la justice islamiste est complètement kafkaïen. Ce qu'elle découvre de son identité et des secrets de sa naissance ne peuvent entraîner qu'une série de drames. Sans « divulgacher » le roman, je veux expliquer ma photo. L'ombre de la croix sur laquelle a été crucifié le Christe, joue un rôle très important dans l'histoire de cette jeune Mariam. Les trois religions, Zoroastrienne, chrétienne et islamiste se rejoignent dans une croyance vers la résurrection des morts qui ne fait aucun bien aux vivants.

J'ai fini par me laisser emporter par l'écriture de Sorour Kasmai, mais je préviens tous ceux et toutes celles qui fuient le mysticisme de se méfier de ce roman. Cela ne veut pas dire qu'il fait la part belles aux mystiques bien au contraire, mais pour arriver à comprendre l'élan de tout un peuple vers un islam rétrograde, l'auteure est allée chercher dans les fondements d'une civilisation qui m'est vraiment étrangère tout cela dans une très belle langue, surtout quand elle se met au service des mythologies anciennes.
Lien : http://luocine.fr/?p=4812
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Mariam apprend un jour qu'elle porte le nom de sa soeur, morte le jour de sa naissance. En effet, en plein hiver, le toit de sa maison s'est effondré sur sa soeur et sa mère enceinte. Emportées dans un couvent, les bonnes soeurs l'ont fait naître par césarienne et l'ami de son père a vu alors en sa naissance la résurrection de l'enfant morte. Mariam, quant à elle, décide de changer de nom pour se différencier de la petite morte et commence à découvrir tous les secrets qui entourent le jour de sa naissance.

Mais Téhéran durant la révolution se cherche, d'un point de vue spirituel et politique. Ainsi, lorsqu'on apprend que Mariam est « resuscitée » le Comité décide alors de retrouver la Sainte Croix qui aurait resuscité l'enfant et pourrait faire de même avec les soldats morts au combat, Croix qui a en effet été amené dans la ville quelques millénaires auparavant.

Entre Mariam qui tente de retrouver la Croix pour sauver sa famille et ses doutes sur le pouvoir de celle-ci, le roman propose une course spirituelle et rythmée au milieu de la révolution !

Ce roman est vraiment très particulier, autant par sa forme que par les thèmes abordés. La spiritualité fait partie intégrante du roman, que se soit les croyances chrétiennes, musulmanes ou zoroastres ; mais aussi les croyances quasiment païennes des hommes, des soldats qui se rattachent à cette « résurrection » comme si elle était la clé de la révolution. Certains passages sont plutôt amusants, comme lorsqu'elle est obligée de porter plainte contre toute sa famille, juste pour changer de nom, mais d'autres sont plus longs (le récit du moine) ou plus émouvant (le personnage de Zinate par exemple).

Un roman qui change de l'ordinaire, difficile à classer de façon habituel, un petit ovni original !
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..
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Ce n'est pas vraiment que je n'ai pas aimé ce livre, c'est qu'il m'a laissée indifférente. C'est un témoignage intéressant, le livre est bien écrit, fluide, facile à lire, c'est une approche d'une autre culture, une histoire dans l'Histoire, tout ce qui aurait dû me plaire mais je n'ai pas accroché, je suis restée un témoin lointain et neutre sans réussir à me plonger complètement dans l'ouvrage ni m'attacher aux personnages.
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Mariam a seize ans, elle vit en Iran quelques mois après la Révolution. Un jour, le choc, elle apprend qu'elle porte le prénom de sa soeur, morte le même jour que leur mère. Cette date correspond au jour de sa naissance. Dans un accident, elles ont toutes les deux été ensevelies sous les décombres et la neige suite à l'effondrement du toit de la maison familiale.

Un mythe s'installe autour de cette étrange naissance, elle a eu lieu dans un couvent, au pied de l'autel alors que sa mère est déjà morte depuis quelques heures. D'après certains, il s'agirait d'un miracle opéré par la Croix du Christ. Au détriment de son père et bientôt de son entourage entier, elle cherche qui elle est et fait tout son possible pour changer de prénom qui n'est plus le sien. L'a-t-il vraiment été un jour ? Mais dans un Iran qui se cherche autant politiquement que religieusement, les autorités traquent cette miraculée et la fameuse croix qui pourrait ressusciter des centaines de martyrs au front.

Ce roman est autant une quête identitaire, une quête familiale, une quête historique et religieuse. Ça fait beaucoup !! La légende est jolie, l'histoire De La Croix au 1er siècle après Jésus-Christ, et les personnages qui l'entourent m'ont plût, mais cet ouvrage ne m'a pas convaincu plus que ça. L'auteur a cependant bien rendu cette période de transition qu'est l'après immédiat de la Révolution Iranienne, autant incompréhensible pour les Iraniens vivant cette période que pour les lecteurs occidentaux. La recherche du soi profond est un peu survolé, tout va trop vite pour être approfondie. L'aspect religieux n'est pas un problème quand on a soif de découvrir et lire en général, un bon lecteur se doit d'être ouvert ! J'ai trouvé la fin un peu facile et un peu "too much" pour être plausible. Donc lecture mitigée...
Lien : https://lesmotschocolat.word..
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OLNI littéraire, Un jour avant la fin du monde joue entre la fable, la poésie, le roman à suspense et la critique sur un sujet qui détonne dans cette rentrée littéraire. Traitant de questions encore au coeur de l'actualité, en abordant la quête d'identité au sein de la Révolution islamique menée en Iran dans les années 1970. Certains y verront un thriller ésotérique, d'autre un Objet Littéraire Non Identifié. Court, émouvant et nous plongeant au coeur de questionnement du peuple, Sorour Kasmaï écrit sur une période inconnue ou trouble pour les plus jeunes, marquante et choquante pour ceux qui l'ont vécue. L'histoire est celle d'une jeune fille qui apprend à 16 ans qu'elle porte le nom de sa soeur morte le jour de sa naissance. Idéologies politique et religieuse viennent briser le parcours de Mariam, qui veut juste changer de prénom.

[...]

Court mais percutant, Un jour avant la fin du monde a indéniablement sa place dans cette rentrée littéraire. Je suis un peu déçue de le voir moins mis en avant que d'autres et que des blogueurs bloquent à cause de l'aspect religieux. Non croyante, non baptisée moi-même, ça ne m'a pas gênée car les questions sous-entendues sont d'ordre métaphysique. La propagande et l'importance du vocabulaire utilisée par la Commission dans le roman n'est pas qu'applicable non plus à la tyrannie et met en face de la réalité des forces communicatives d'un pouvoir exécutif. Ce roman est fort parce qu'il est universel. La question du gouvernement islamique est également prégnante actuellement et l'auteure nous offre une belle interprétation du passé pour comprendre, avec tolérance mais avec une blessure nette, les différents enjeux que cela continuent de soulever dans les pays d'Orient, et même en Iran.
Lien : http://biblio.anassete.org/2..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
On ne parlait pas encore de révolution. Personne ne prenait les événements au séreux. Seule ma femme avais peur. « Tu n’es jamais là. Abbas est tout le temps dans la rue. Il ne fréquente que les petits musulmans. Il s’est mis à faire la prière comme eux. Il dit même vouloir faire le ramadan » . C’était à la mode. Du jour au lendemain , tout le monde était devenu croyant, ou même pratiquant. Le problème, c’est que nous n’étions pas musulmans. Ma femme et moi, sommes tous les deux zoroastriens de naissance.
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- Le noir est le signe de la nuit. La nuit, le nid de l'obscurité. L'obscurité, l'enveloppe de la vérité... Cacher la vérité révélée, révéler la vérité cachée... Notre vérité se fraiera son chemin loin des regards, à travers la nuit soyeuse, et s'acheminera vers la clarté matinale... Et cela simultanément au départ de l'armée byzantine, profitant du coucher du soleil et de la lumière déclinante.
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La Révolution avait fait de la fillette joyeuse d’autrefois une sœur musulmane sévère en colère et renfrognée.
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J''en ai vu de toutes les couleurs dans cette Révolution, mais le rouge du sang ne vaut rien face au noir du pétrole.
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Vidéo de Sorour Kasmaï
C'est parti pour la nouvelle saison de "Son Livre" le podcast du CNL ! Pour ce premier épisode, nous avons l'honneur de recevoir Sorour Kasmaï, en conversation avec Juliette Binoche et Claire Billet, à l'occasion de la sortie du recueil "Femme, rêve, liberté", publié chez Actes Sud
Site officiel : www.centrenationaldulivre.fr Facebook : Centre national du livre Twitter : @LeCNL Instagram : le_cnl Linkedin : Centre national du livre
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