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Critique de Pecosa


Patchwork en noir et blanc assez déconcertant, le Juif de New-York de Ben Katchor débute avec l'échec de Mordecaï Manuel Noah, journaliste et diplomate américain qui souhaita dans les années 1820 fonder un état juif sur une île de la rivière Niagara nommée « Ararat » mais personne ne vint.
Plusieurs historiettes viennent se greffer et nourrir la ville de New-York qui devient alors à cette époque une mégapole industrielle, des destinées de petites gens, un boucher casher, un chasseur, un importateur, un homme qui veut rendre gazeuse l'eau du lac Erié, un disciple du kabbaliste Abulafia qui collectionne les bruits de mastication… Ben Katchor exhume même une vieille croyance selon laquelle les Indiens d'Amérique seraient l'une des tribus perdues d'Israël. …
Le Juif de New-York est une sorte de collage surréaliste, dans lequel le texte est important et primordial, qui restituerait une tradition orale dans une période au cours de laquelle la ville américaine se tourne résolument vers l'avenir. Katchor flirte avec l'histoire, la philosophie, la mystique, s'inspire des journaux du 19ème (premières pages en forme « d'avis aux lecteurs »), pour bifurquer vers l'absurde, la poésie, le non-sens.
Cette bande dessinée toute en nuances de gris ne ressemble à aucune autre, même si j'ai pensé à Will Eisner et à Ionesco en la lisant.
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