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Critique de April-the-seven


Il faut savoir que j'ai lu le premier tome de cette saga l'année dernière. le premier livre en lui-même m'avait subjugué très longtemps, jusqu'à ce que j'arrive à la fin qui elle, m'avait beaucoup déçue. Tout était arrivé trop vite et je m'étais retrouvée avec trop de données à ingérer en trop peu de pages, ce que j'avais trouvé plutôt bâclé.
Lorsque j'ai reçu ce livre (à Noël, par mon petit frère), je n'avais déjà plus beaucoup de souvenirs quant au premier tome. Il m'a fallu revenir en arrière pour me remémorer ce qu'il en était, car difficile de se plonger dans le deuxième tome sans se souvenir du premier.

Je me suis retrouvée plongée dans le monde de Luce, quelques temps (heures ?) après les évènements survenus à Sword & Cross. La jeune fille est totalement perdue, désespérée de devoir se séparer si rapidement de son amour retrouvé. Dans le but de la protéger, Daniel décide de la confier aux Néphilim dans une école assez particulière qui, au final, ne ressemble que très peu à une école. D'un côté les humains, persuadés d'avoir intégrés une institution élitiste, de l'autre les néphilim, uniquement présent pour parfaire leur formation. La différence entre Shoreline et Sword & Cross est notable. On passe d'un lycée miteux où chopper le tétanos est un risque non négligeable, à une école huppée dans laquelle il n'y a pas de couvre-feu. Bref, Luce s'en accommode très bien.

Le problème, c'est qu'elle est tenue à l'écart de tout. Daniel fait ses petites affaires, décide d'une trêve avec les forces du mal et lui cache absolument tout. Dans l'unique but de lui éviter tous problèmes, Luce se retrouve exclue de ses plans et interdite de tout un tas de choses.

Pour moi, en tant que lectrice, c'était tout aussi frustrant de ne pas savoir plus en détails à quoi s'adonnait Daniel pendant tout ce temps (bien que l'on est une idée assez précise, mais pas très détaillée). On sent que c'est l'intention première de l'auteur, et c'est ça qui va rendre Luce aussi rebelle et indécise quant aux limites entre ce qui est bien, et ce qui est mal. J'ai d'ailleurs vraiment apprécié le fait que l'auteur nuance les deux camps, et qu'au final on se rende compte que tous les personnages ne sont pas "infiniment bons" ou "infiniment méchants".

Je le dis, le personnage de Luce m'a profondément agacé. J'ai du mal avec les individus passifs, renfermés et sans bonne répartie. Car clairement, c'est que Luce fait : elle subit... tout le temps. Elle est immature au possible, prend systématiquement les mauvaises décisions, et le pire du pire, je crois : son nombrilisme. Elle ne se soucie que d'elle... c'est tout.

À mon sens, elle ne pose jamais les bonnes questions. Notamment au niveau de la pseudo "liaison" entre Shelby et Daniel qui aurait pu être très intéressante à exploiter. Mais non, Luce se contente de s'interroger très vaguement, avant de balayer le sujet d'un revers de main lorsqu'elle a l'occasion de demander des explications à Daniel.

Il y a aussi ce côté "amour damné" que j'ai beaucoup moins ressenti. Enfin, avec moins d'intensité. Les deux amants se parlent à bâtons rompus, les échanges sont courts et Daniel m'a profondément agacé à certains moments, à force de traiter Luce comme si elle n'avait que six ans. Je pense que tout cela est voulu par Lauren Kate, mais moi, ça m'a frustré parce qu'au final, j'en attendais plus.

Mais (oui parce qu'il n'y a pas que du négatif à en tirer), j'ai vraiment bien aimé en apprendre plus sur les Annonciateurs. Je trouve l'idée très bonne et assez pratique. Ça nous permet de replonger dans les vies passées de Luce, ce qui était très intéressant à découvrir.

En dehors de ça, il y a d'autres personnages, assez intéressants à découvrir. J'ai par exemple eu un coup de coeur pour Shelby, une sorte d'asociale couplée à un caractère d'ourse mal léchée. C'est vraiment le seul personnage qui sortait vraiment du lot. Miles m'a paru à certains moments très prévenant, adorable, mais à d'autres gamin, égoïste et un peu collant aux basques. Donc ma préférence va à Shelby.
On retrouve des protagonistes du premier opus, même si je les ai trouvés un peu trop en retrait, ça faisait plaisir de les revoir ici, dans un autre environnement que Sword & Cross.

Je ne sais pas si c'est parce que j'ai laissé passer un an avant de me remettre à cette saga, mais j'ai trouvé la plume de l'auteur assez enfantine, par moments. Certaines scènes étaient fort bien décrites, d'autres simplement survolées et me laissaient sur ma faim. Bon, le style est toujours aussi fluide et accrocheur, mais certains passages m'ont dérangé car un peu trop simplistes à mes yeux. J'ai l'impression que l'auteur se décharge d'un coup à un moment, comme si elle avait envie de se débarrasser d'un passage. Sans raison.

Je reste assez déçue de ce deuxième opus. J'avais plus accroché au premier tome, et bien que celui-ci s'inscrive dans un cadre beaucoup moins sombre, il avait tout le potentiel pour l'égaler. Certes, un manque d'action évident, une Luce qui ne semble pas évoluer plus que ça (j'avoue on ne la suit qu'un court instant) et un Daniel quasiment absent au tableau. La fin m'a parue un peu bâclée, comme dans le premier tome, je suis restée sur ma faim, mais je pense m'attaquer aux autres livres car je n'aime pas laisser une saga inachevée.
Bien loin d'être un coup de coeur, je m'attendais à quelque chose de plus époustouflant et de moins frustrant. Les personnages abordés sont intéressants, j'ai apprécié ce côté un peu "ying et yang", mais ça reste encore trop en surface pour moi. J'espère que le troisième tome saura me surprendre, car je reste dans l'attente.
Lien : http://april-the-seven.weebl..
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