Ce manga consacré au Shôgi est le premier que je lis dans le genre. J'étais plutôt habituée à lire des choses sur le Go comme Hikaru no Go, le shôgi étant toujours relégué au second plan.
Bon je ne vais pas tergiverser, j'ai vraiment adoré cette série pour trois raisons : le dessin, la surprise et la longueur.
Le graphisme est vraiment intéressant car il joue sur les tonalités, on passe très vite d'un dessin simple à quelque chose d'extrêmement élaboré pour les scènes plus sombres. En somme, le dessin participe vraiment à l'ambiance et c'est assez rare de voir un tel travail.
Ensuite la longueur, 8 tomes seulement, ce qui suppose un rythme soutenu, presque en huis clos.
Enfin la surprise ou plutôt le suspens. Si on s'arrête à la couverture on s'attend à quelque chose de joyeux, même léger. Au contraire, il y a là un véritable parti pris de l'auteur. Les quelques premières pages couleurs du livre nous plongent dans une scène des plus macabres : une petite fille entourée de ses parents morts, le seul indice : la pièce du roi. Ayant feuilleté en vitesse ce volume, j'avais à chaque fois sauté les premières pages rigides, d'où ma grande surprise. le récit joue donc sur deux tableaux, l'enquête et les tournois très techniques.
Contrairement au précédent avis sur le livre, je trouve qu'il y a dimension psychologique extrêmement bien étudiée, tout comme la jeune fille on ne comprend pas vraiment pourquoi on la persécute à ce point. C'est presque de la perversion à ce stade.
Le seul point négatif pour une totale néophyte dans mon genre ce sont les parties de Shôgi, parfois trop techniques. Il faut vraiment lire les règles pour mieux comprendre l'intelligence du jeu et parfois même certaines subtilités par rapport à l'histoire de l'héroïne. du coup on en vient presque à sauter les quelques bulles quitte à se sentir comme l'un des journalistes : largué !
Je retiens une idée pour ce titre " regarde la façon de jouer de ton adversaire et tu comprendras qui il est ". Une véritable leçon de vie.
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Alors qu'elle n'est encore qu'une enfant, la jeune Shion assiste, impuissante, au meurtre de ses parents ! Une scène d'horreur qui la marque au point qu'elle devient muette et ne communique plus qu'à l'aide de mots écrits sur un carnet. Initiée au shogi par son père adoptif, la jeune fille montre, au fil des années, des dispositions tout à fait remarquables, et remporte tous les matchs qu'elle dispute. Une passion sincère et, surtout, une façon d'essayer d'élucider le mystère de la mort de ses parents. Sur les lieux du crime, en effet, seule une pièce de shogi, le Roi, a été retrouvée ! Confusément, Shion sent que c'est en évoluant dans l'univers professionnel du shogi qu'elle pourrait bien, un jour, découvrir la vérité…
Un avis très mitigé... L'histoire est pas mal et le manga se lit bien mais ça s'arrête là. Je pensais que l'histoire de meurtre des parents de Shion serait beaucoup mieux exploitée et nous mettrait l'eau à la bouche ; résultat, je n'ai pas envie de me jeter sur le second tome. L'abondance de personnages qui semblent mystérieux mais sans qu'on sache vraiment pourquoi peut lasser le lecteur. Seul le personnage d'Ayumi m'a intriguée et je me demande comment il va évoluer ainsi que sa relation avec Shion. Enfin, j'ai été surprise et gênée d'apprendre que la ligue de shôgi comprenait une ligue féminine et une autre masculine ; pourquoi faire cette distinction sur un jeu de réflexion ? Malgré mes recherches, ma question reste sans réponse.
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Très bon début pour une série prometteuse qui arrive à mêler thriller et jeu de réflexion. Les deux se mélange à la perfection pour l'instant, le mystère demeure sur le passé de Shion. Et les passages de shogi, même si encore peu nombreux, rappellent furieusement les éclairs de génie d'Hikaru no go
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" King of Shôgi " reste l’un des manga les plus intéressants sur le sujet car il est facilement accessible à un large panel de lecteur, ne se focalisant pas durant de longues pages sur des tournois de Shôgi interminables.
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