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Critique de Elamia


C'est bien la première fois que je suis à la fois heureuse et frustrée à la fin d'un livre.
Car oui, ce diptyque est clairement frustrant et me laisse un goût d'inachevé... Je l'ai pourtant adoré, mais il me reste encore trop de questions à l'esprit concernant le devenir de certains personnages.

Ces personnages sont d'ailleurs nombreux à être tombés suite à la traitrise des leurs. En commençant par Leth Marek qui est le grand perdant de cette histoire. Pantin du culte d'Ochin du début à la fin, il aura tout perdu, jusqu'à son étincelle d'humanité.
Desmeon est le second grand perdant de cette histoire. Car lui aussi a été victime d'Annoa et de son prétendu culte d'Ochin. Thessa et Synden n'ont vraiment pas eu de chance elles non plus. Les plus fourbes des personnages se livrent à des joutes de pouvoirs et des complots cruels, mais la palme d'or revient sans nul doute à Nessirya. Cette grande actrice a roulé tout le monde et s'en sort finalement plutôt bien. Dès le départ j'ai senti que quelque chose clochait avec elle, et le fait qu'elle s'en sorte comme ça m'a clairement révoltée ! Car c'est quand même à cause d'elle que tout commence et elle qui entrainera la chute du duo tant apprécié : Leth Marek/Desmeon. Si le sort tragique réservé à la famille de Leth Marek dans le premier tome m'avait bouleversée, la scène avec l'infortunée Synder dans ce tome-ci, m'a clairement fait sortir de mes gonds...
C'est bien dommage que la vérité sur Nessirya n'éclate pas au grand jour, j'aurais bien aimé voir Desmeon se venger d'elle..
Gabriel Katz joue habilement avec nos nerfs, tout au long des deux tomes. Même si à certains moment j'étais en colère contre ses choix narratifs, il faut avouer que l'imprévisibilité d'Aeternia nous cloue sur place.

Alors que le premier tome tournait autour de Leth Marek, l'imposant champion d'arènes au coeur tendre, ce second tome suit principalement Desmeon, le « danseur ». Privé de la compagnie du puissant gladiateur, il devra faire face seul à la guerre qui oppose le culte d'Ochin aux fidèles du Temple. le décor est planté, nous sommes à Kyrenia, la capitale, et c'est le chaos total. Entre les grosses révélations sur Ochin et les émeutes qui sévissent en ville, les protagonistes courent partout et se croisent. Certains vont former des alliances inattendues après s'être tapés dessus quelques chapitres plus tôt. Ce second tome a un rythme encore plus enlevé que le précédent et les révélations et les rebondissements nous happent sans cesse.

J'ai adoré le clin d'oeil au Puits des mémoires, avec l'apparition furtive de Nils, le champion des Terres de cristal. Je vous conseillerais peut-être donc de lire la trilogie du Puits des mémoires avant de vous lancer dans Aeternia. Cette duologie est un pas de plus vers la noirceur de la religion et de la politique. Des sujets universels, qui continuent d'ébranler le monde aujourd'hui et qui dans ce contexte héroïco fantastique s'avèrent plus qu'efficaces.

J'ai beau avoir adoré les deux livres, la fin m'a légèrement déçue, j'osais quand même espérer un happy ending, après tout ce que Desmeon et Leth avait enduré. Mais je n'étais pas au bout de mes surprises et cette fin ouverte bien qu'elle m'ait agacée, colle finalement avec le rendu global du récit.
J'espère toutefois qu'un semblant de réponse nous sera donné dans La part des ombres, qui met sur le devant de la scène des personnages déjà rencontrés précédemment.
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