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3,96

sur 324 notes
Avec ce livre, Gabriel Katz nous fait du Gemmell like, light sans doute mais agréable à lire.


On alterne les points de vue de Leth Marek, champion d'arène qui veut refaire sa vie et qui va tout perdre, et celui de Varian, jeune orphelin qui veut faire sa vie et qui risque bien de tout perdre ! Et c'est l'amour qu'ils portent l'un à une jeune prêtresse, l'autre à une jeune prostituée, qui va peut-être les rassembler…
Difficile de ne pas voir dans Leth Marek le vieux guerrier blasé se battant à coup de hache et de punchlines stalloniennes un hommage à Druss le vieux guerrier blasé se battant à coup de hache et de punchlines stalloniennes, héros fétiche du regretté David Gemmell, maître anglais de la fantasy épique. Mais cela va largement au-delà de l'emprunt car quantité de petites choses rappellent tout ce qui a plu aux easy readers amateurs du genre…
Le premier chapitre est excellent, mais la suite n'est pas du même tonneau. Qu'importe, on adore s'attacher aux bons et détester les méchants, et tout se lit très bien et très vite car c'est fluide et dynamique. Et le chapitrage bien pensé et les nombreux rebondissements, parfois dark histoire de montrer qu'on n'est pas chez les bisounous, font de ce livre un bon page-turner ! Par contre les twists de fin sont encore plus sadiques que ceux des fins de saisons des séries hollywoodiennes… Vite la suite, le suspens est insoutenable avec ces trahissions et ces révélations de ouf !!!

Par contre 3 points ont refreiné mes bonnes sensations :
- le 1er point, c'est que les dialogues étaient sont régulièrement comme en décalage avec le ton et leu, avec des tirades trop légères et trop familières, voire djeun des « ta gueule », « ta mère », « eh gros… » « tu commences à me courir sur le haricot « ça me fait une belle jambe »… D'un autre c'est côté c'est éditer par Scrinéo, un éditeur spécialisé en Young Adult, donc impossible de savoir si c'est un style propre à l'auteur ou s'il s'est exécuté pour se rapprocher du public cible.
- le deuxième truc c'est que le worlbuilding est particulièrement limité
Une ville qui se résume à un quartier, un village qui se résume à un château, quelques campements et 1 ou 2 auberges… Cela ne va pas plus loin que les décors d'une série cheap genre ce bon "Zorro" de Disney. Je m'excuse par avance auprès des amateurs de l'auteur s'ils me trouvent dur sur ce point, car j'ai peut-être loupé quelque chose puisqu'il s'agit du 5e livre de l'auteur situé dans le même univers qu'il a créé… (Peut-être que mis bout à bout, il s'étoffe par petites touches ?)
- le 3e truc c'est qu'on devine très rapidement que le thème principal sera suivi des guerres de religions, mais en s'inspirant d'époques et donc de civilisations différentes, cela nuit à la construction et donc la perception du truc.
Les deux religions semblent rejouer le psychodrame collectif des païens persécuteurs et des chrétiens martyrisés, mais le culte naturaliste de la Grande Déesse emprunte tellement à l'Eglise médiévale avec ses prélats et ses inquisiteurs que cela vient inutilement brouiller les pistes. On peut aussi voir une opposition entre catholiques conservateurs et protestants réformateurs, mais ici c'est l'église en place qui utilise le dogme de la prédestination pour justifier les inégalités sociales…
Finalement ancienne religion et nouvelle religion sont renvoyés dos à dos car les deux camps ne souhaitent que le pouvoir et l'argent, misant sur le choc des civilisations et la radicalisation des positions (comme les politiques qui veulent inspirer une ferveur qui servira leurs desseins, mais à laquelle ils ne succomberont jamais)… Mine de rien, on dirait les discours actuels des dirigeants de la planète, qu'ils soient capitalistes ou terroristes… L'auteur développerait-il un discours anti-système ? Bien sûr que oui avec cette récurrence des piques contre les homines crevarices qui ne jurent et vivent que pour l'argent et le pouvoir qu'il octroie sur autrui ! ^^


Pour ne rien gâcher, le livre-objet est réussi avec une belle illustration de couverture d'Aurélien police, une mise en page claire et aérée ainsi que du papier agréable au toucher. Et après des éditeurs pleureuses vont encore se lamenter qu'on ne peut plus imprimer en France et qu'ils sont obligés de délocaliser dans un pays à plus bas coût de la main-d'oeuvre. Il va sans dire qu'ils sont hypocrites en plus d'être pathétiques.
C'était mon premier Gabriel Katz, et vraisemblablement pas le dernier, et les easy readers vont adorer…
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Un vieux champion d'arene prend sa retraite et ne désire plus que de profiter de ses enfants et d'un retraite bien méritée. Mais sa destinée va vite changer quand il va croiser le chemin d'une secte mise en danger.

Un premier tome assez prenant, avec une intrigue qui donne envie de savoir le pourquoi du comment.
J'ai une grande affection pour le danseur dans ce tome, il est jovial et plein d'humour a ses heures.

Un roman qui se lit vite en bien.

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Je poursuis ma découverte des romans de Gabriel Katz avec Aeternia.

Ce roman-ci était surtout l'occasion de retrouver Desmeon que j'avais beaucoup aimé dans La part des ombres. S'il ne fait pas figure de héros ici, il a cependant un beau rôle à jouer, auprès de Leth Marek, le champion d'arènes. Il asticote, picote, agace le quarantenaire désabusé et mû par la vengeance. J'avoue que si ses réparties m'ont beaucoup amusée dans La part des ombres, je les ai trouvées cette fois-ci moins enlevées et plutôt inégales.

Tout comme le roman qui me laisse un sentiment mitigé. L'intrigue est plaisante même s'il s'agit d'une énième histoire de vengeance, avec, en toile de fond, un conflit religieux qui, ne m'a pas vraiment captivée.

Aux trois-quarts du livre, passablement ennuyée, je me suis même demandée si j'allais poursuivre avec le deuxième tome mais c'était sans compter la malice de Gabriel Katz. Il parvient toujours à remotiver ses lecteurs par des cliffhangers insoutenables !
Alors, oui, le soudain retournement de situation me donne vraiment envie de lire la suite !



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Un début de lecture un peu étrange. J'ai commencé avec un regard assez détaché sans vraiment entrer dans l'histoire. Je ne me suis pas ennuyée mais difficile de prendre part à l'univers. Et puis, petit à petit j'ai commencé à m'attacher à Leth, notre héros, puis à Varian, notre second protagoniste. Ensuite, les intrigues se succédant, j'ai pris du plaisir à découvrir ce monde étrange où les apparences sont toujours trompeuses.

Ce premier tome d'Aeternia nous entraîne dans un monde où la religion a une place très importante au point où une guerre des cultes se met en place. Rien de très étonnant, surtout à l'époque où se situe l'histoire. Et c'est de là que tout part. Très vite, on se rend compte que ces religions qui pourtant prêchent le bon, ne sont que pourriture, désaveux, manipulations, mensonges, hypocrisie... Il ne faut se fier à rien et c'est pour ainsi dire le maître mot de cette histoire. C'est un peu déroutant en un sens, mais cela est très bien contrebalancé avec les protagonistes principaux. D'un côté la naïf Leth qui découvre petit à petit l'injustice de ce monde qu'il croyait pourtant plein de vertus, et de l'autre Varian, ce jeune novice qui va vite apprendre l'envers du décor. Brutal, immoral, répugnant... Plus on en apprend, plus on se dit que Leth et Varian auraient mieux fait de rester dans leurs contrées natales.

Et cela ne fait qu'empirer. Quand l'un ou l'autre veut se montrer honnête ou fairplay, ils se rendent compte que ce n'est absolument pas comme cela qu'ils pourront s'en sortir. Un engrenage vicieux au possible. Comme si au final, le côté pieux de l'histoire n'était en fin de compte qu'une corruption inévitable. La dénonciation des cultes et surtout de ceux qui la pratique est bien traitée à mon goût. Elle prend sens très rapidement, et je n'ai pas été choquée outre mesure de voir les machinations qui se dévoilent peu à peu. Un combat sans fin pour nos héros qui dès le départ semble perdu d'avance. Et c'est assez difficile à lire, car à aucun moment, je me suis dit que nous allions avoir un happy ending. Impossible. Pas avec toutes ces ramifications, avec ces influences, cette acceptation...

Les personnages donnent cependant du baume au coeur. Fort heureusement. Leth est un gros nounours mal léché qu'on apprend très rapidement à aimer. J'ai quelque peu eu du mal avec ce qui lui arrive au début du tome et sa façon de le gérer. Même si cela colle au personnage, j'ai trouvé cela un peu déstabilisant. Mais c'est un détail qui passe rapidement. Varian est, en un sens, moins sympathique, mais on s'attache tout de même. Son ambition et ses doutes font de lui un être ambigu qui se cherche et qui est très souvent sur le fil du rasoir. Il fait de son mieux avec ce qui l'entoure. Desmeon est pour moi le personnage que j'ai le plus aimé. Mystérieux et avec ce répondant absolument génial. Chacune de ses répliques étaient un pur bonheur. Et je pense qu'il y a énormément à apprendre de lui. Son passé semble, à lui seul, un parcourt des plus palpitant.

Et Aeternia là-dedans ? Et bien... on en entend vaguement parler à quelques reprises, mais cela reste un mystère absolu. Si, comme le nom de la saga le sous-entend, c'est un élément clé de l'histoire, j'attends toujours... Quant au côté fantaisie... Pareillement. Un peu de "voyance" à un moment, mais on en reste là. Nous sommes vraiment plus face à une épopée du Moyen Age qu'à une aventure fantaisie comme j'aurais pu m'y attendre.

Parlons maintenant de la fin... Des trahisons et un meurtre de sang froid. Deux éléments qui m'ont finalement décidée à ne pas lire le second tome. Déjà parce qu'arrivée à ce point de l'histoire, et même si ces éléments sont raccords avec l'univers, cela a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Une mort injuste, dénuée d'un certain sens vis à vis de l'auteur (pas du récit), qui prendra peut-être tout sa signification dans le tome deux, mais ce sera sans moi. Les deux trahisons... Autant l'un des personnages concerné était pour moi louche depuis le début, autant le second... Rien que d'y repenser, j'ai la nausée. Quand on prend du recul et qu'on se met à penser à tous les événements du début qui sont liés à ce moment unique... Ecoeurant... Abjecte... Et je ne veux même pas connaître les raisons de tout cela. C'est dommage.
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J'ai bien fait d'écouter les conseils de ma bibliothécaire qui m'a vivement recommandé ce diptyque. de Gabriel Katz, je ne connaissais jusqu'alors que le nom, rattaché au genre fantasy.

Et c'est effectivement dans un univers fantastique qu'il nous entraîne, fortement inspiré de l'Antiquité romaine et des civilisations païennes.
L'histoire débute avec le dernier combat avant une retraite bien méritée du grand champion des arènes de Morgoth, le gladiateur Leth Marek. 120 kg de muscles, une impressionnante double hache et série de victoire. Mais également une envie profonde de s'éloigner de cette ville et vie violentes. Après ce dernier duel, lui, ses deux fils et sa maisonnée prendront le chemin vers Kyrenia, la grande cité érudite, siège du Temple originel de la Grande Déesse.

Comme on pouvait s'en douter, tout ne se passe pas vraiment comme prévu dans ses rêveries de paix et de savoirs. En sauvant la prêtresse d'un autre culte, jugé hérétique, Leth Marek se trouve pris entre les tenants de la Grande Déesse et ceux du dieu Ochin qui veut s'imposer sur toutes les divinités.

La connotation religieuse est très forte dans ce premier opus. Kyrenia fait penser à Rome qui accueillait avec bienveillance tout culte, tant qu'il ne remettait pas en cause l'ordre établi. En cela, les prêtres d'Ochin s'adressant surtout aux gagne-petit, domestiques, manoeuvres, etc, peut s'apparenter aux débuts du christianisme. En tête de cette nouvelle religion se tient le Prophète, secondé par un intendant et des dizaines de prêtres et prêtresses. La comparaison s'arrête là, l'auteur faisant preuve de plus d'imagination qu'un simple copié-collé d'à l'Histoire dans un univers imaginaire. Il y glisse aussi un élément qui donne son titre au diptyque mais qui reste très flou et entouré de mystères.

Outre le champion Leth Marek, d'autres personnages valent le déplacement comme le mystérieux et souvent fatigant Desmeon. A Kyrenia, Varian, jeune novice venu s'engager au temple originel avec l'ambition de devenir le nouveau Patriarche, va découvrir de visu les réalités et les dessous parfois malpropres du coeur du culte à la Grande Déesse. Au temps pour sa juvénile naïveté de départ mais il se montre fin et intelligent.

L'écriture de Gabriel Katz, sans être extraordinaire, est plaisante à lire. Certains de ses dialogues font preuve de beaucoup d'humour. Mais il n'hésite pas à malmener ses personnages.

Le premier tome se lâche assez difficilement tant les intrigues se multiplient, avec des enjeux croissants. Quant au dénouement de la Marche du Prophète, ça devrait être interdit quand on n'a pas le deuxième volume à portée de main! Chapeau pour le suspense mis dans la conclusion du dernier chapitre qui pousse forcément à vouloir entamer à tout prix la suite pour savoir. Il m'a fallu attendre trois jours avant de pouvoir emprunter L'envers du monde à la médiathèque. Terrible épreuve...
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Dans un monde parallèle aux allures gallo-romaine, Leth Marek est un champion des arènes de la ville de Morgoth. Il a la quarantaine et envie de se mettre à la retraite. Il part avec ses deux fils adolescents qu'il n'a jamais vraiment connus, étant séparé de leur mère, pour Kyrenia "la plus grande ville du monde".
Il part pour commencer une nouvelle vie dans cette cité du savoir et de la culture... qui est aussi la ville de la Grande Déesse, là où se trouve le grand Temple et les grand prêtres, le culte religieux que tout le monde doit respecter...
Il part pour jouer son rôle de père auprès de ses fils, il range donc sa grosse hache, son arme fétiche, désormais inutile, car il ne veut plus jamais se battre...
Mais les choses ne vont pas se passer comme prévu, et la hache va devoir reprendre du service...
Pendant ce temps-là, dans la cité du savoir, Varian jeune novice ayant pour ambition de devenir grand prêtre, est fortement aidé par le destin dans son parcours... des complots se trament dans la cité de la Grande Déesse. de plus, les gens du bas peuple se liguent et commencent à renier la Déesse et sa religion pour embrasser un culte, celui d'Ochin, et suivre la voie du Prophète, un homme étrange et visionnaire.
Voilà pour le résumé, succinct, car je ne souhaite pas dévoiler les surprises de l'intrigue, car c'est tout ce qui est (vaguement) intéressant dans cette histoire.
Je ne corresponds apparemment pas au public visé par ce genre de littérature, car il y a clairement un cible marketing (c'est déjà révélateur...).
Gabriel Katz, l'auteur, est spécialiste dans l'écriture impersonnelle : il a été "le nègre" pour une trentaine de livres pour de "grandes maisons d'édition". Cela sous-tend souvent le pire, pas vraiment le meilleur.
Son écriture est plate, fade, et se base sur une accumulation de clichés héroîc-fantasy : le grand héros sombre et ténébreux, fatigué et désabusé mais indéboulonnable - le beau et jeune guerrier plein d'humour, boute-en-train, qui deviendra ami avec le héros après avoir été en concurrence avec lui - la belle jeune femme sympathique et futée - le jeune homme ambitieux et tiraillé entre son ambition, son coeur et son éthique - les bons, les méchants, et même un petit chien tout mignon qui fait des facéties... Que tout cela est manichéen et convenu !
On écrit aussi les dialogues comme on parle, genre moderne, genre "d'jeune's", ce qui sonne anachronique dans l'ambiance des lieux et de l'intrigue...
Bref, c'est lourd, indigeste, sans saveur et énervant.
Mais ce style de livre peut plaire, à un public d'ados gamers peu difficile sur le plan littéraire.
(Et pourtant, je suis également une "gameuse", et j'aime les bd et le fantastique, fan depuis toujours du Seigneur des Anneaux, amatrice de Star Wars... une geek quoi ! mais impossible d'apprécier ce livre pré-mâché... je n'aime pas avoir l'impression de regarder un très mauvais péplum quand je lis.)
Je remercie cependant Babelio et Masse Critique pour leur démarche, car il est important que les livres soient lus et critiqués par un vrai public, impartial, et pas seulement par des critiques payés pour cela. Et merci également aux éditions Scrineo pour leur effort... ils sont arrivés à trouver mon adresse et à m'envoyer le livre après plus d'un mois d'attente. ^^
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Depuis le temps que je veux découvrir la plume de Katz... c'est maintenant chose faite et je ne regrette absolument pas !!! En fait, si, je regrette une chose, c'est de ne pas avoir sous la main, là, immédiatement, le tome 2 de cette série... parce que ça se fini sur un cliff hanger de malade !!! Alors, si je peux vous conseiller qu'une chose, en dehors du fait de le lire, c'est d'avoir à porter de main la suite, parce que vous n'aurez qu'une envie, c'est de vous la bouffer d'une traite, toute de suite !!! Moi, je désespère déjà... Ce bouquin est une pépite... on y trouve de tout : une bonne histoire, un personnage principal attachant et émouvant, malgré ses allures de grosse brute, des personnages secondaires qui meublent et servent tellement bien l'intrigue, de l'amour, de l'humour, de l'aventure... Sérieusement, je ne pensais pas aimer autant, mais wouahh... quelle lecture se fut... lu en quelques heures à peine !!! Je ne peux que vous le conseiller...
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Cela faisait un moment que les romans de Gabriel Katz titillaient ma curiosité et après avoir lu et apprécié sa nouvelle parue dernièrement dans l'anthologie « Trolls et légendes », j'ai finalement jeté mon dévolu sur son diptyque « Aeternia ». L'auteur y met en scène un certain Leth Marek, gladiateur à la retraite bien décidé à tirer un trait sur son passé de combattant et à renouer des liens avec ses deux jeunes fils qu'il ne connaît que très peu. Sa rencontre avec une troupe itinérante vouant un culte à un dieu depuis longtemps oublié mais apparemment revenu aux goûts du jour va cependant complètement bouleverser ses plans et faire prendre un tour tragique au voyage. Voilà notre héros embourbé bien malgré lui dans un conflit d'ordre politique et religieux opposant les adorateurs d'Ochin à ceux de la Grande Déesse, culte officiel de la cité de Kyrénia qui entend bien ne pas laisser ces « hérétiques » répandre leurs idées subversives parmi la population de la capitale. L'intrigue ne brille pas par son originalité mais reste assez bien construite pour garder constamment en éveil l'intérêt du lecteur. On peut notamment saluer l'absence de toute vision manichéenne de la part de l'auteur, écueil pourtant fréquent lorsqu'il est question de confronter deux croyances. Cette fois il n'y en a pas une pour racheter l'autre, les deux ordres n'hésitant pas à employer des méthodes très différentes mais toutes aussi discutables pour parvenir à leurs fins.

Le lecteur appréciera aussi certainement le rythme soutenu du récit qui va de péripéties en péripéties sans guère de temps morts. L'action se calme cela dit suffisamment pour laisser la place à des scènes plus intimistes qui donnent à l'auteur l'opportunité d'approfondir la psychologie de ses personnages. Ceux-ci sont d'ailleurs sans doute la plus grande réussite du roman : le protagoniste et les personnages secondaires sont bien campés et on ne tarde pas à s'y attacher, quand bien même une part d'ombre plane encore sur leur passé ou leurs motivations. J'ai pour ma part une petite faiblesse pour Desmeon, guerrier volontiers crâneur mais néanmoins efficace et bourré d'humour. C'est d'ailleurs l'un des autres points forts du roman : la qualité de ses dialogues et leur humour. Les bonnes répliques fusent et feront à plusieurs reprises monter le sourire aux lèvres du lecteur, ravi d'assister à la complicité naissante entre les personnages. Malgré la légèreté du ton employé, l'auteur se plaît cependant à nous rappeler par le biais de quelques scènes marquantes que le roman lorgne davantage du côté du tragique plutôt que du comique. La scène finale, notamment, bien que pas véritablement surprenante, n'en reste pas moins saisissante pour le lecteur qui ne s'attendait peut-être pas à ce que l'auteur aille aussi loin...

Gabriel Katz signe avec ce premier tome d'Aeternia un roman bourré de qualités. Une intrigue bien maîtrisée, des personnages attachants, des dialogues percutants... : tout ce qu'il faut pour que le lecteur passe un agréable moment. L'auteur pose ainsi de solides bases pour la suite de son récit, d'autant que la fin laisse planer un si grand suspens qu'il devient presque impossible de ne pas se ruer sur le second volume sitôt la dernière page refermée.
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A 40 ans, Leth Marek a bien mérité de prendre sa retraite de l'arène : champion invaincu de Morgoth, il décide de partir pour une vie plus paisible à Kyrenia, d'autant plus que maintenant ses deux fils l'ont rejoint. Mais en route, à quelques jours de l'arrivée, un incident dramatique bouleverse ses plans. Kyrenia n'est pas une cité tranquille car deux religions s'affrontent pour prendre le pouvoir. Leth Marek n'aura pas le choix, il va devoir à nouveau se battre...
J'adore les romans de Gabriel Katz et je trouve intéressant que l'univers fantasy qu'il a su créer dans le puits des Mémoires se retrouve d'une saga à l'autre.
Ses nouveaux héros évoluent chacun d'un côté de la barrière. On suit en parallèle Leth Marek, mercenaire malgré lui défendant les fidèles d'Ochin et Varian, jeune prêtre de la Grande Déesse découvrant les manipulations au sein du Temple.
J'aime ces histoires où il y a de la violence, des trahisons et des manipulations dans tous les camps, des héros involontaires bruts ou naïfs et Aeternia en est un bon exemple.
On en redemande, on veut savoir... surtout avec un tel final qui laisse le lecteur sur un coup de tonnerre, mais il va falloir attendre que le tome 2 arrive !!!
Encore une belle réussite !
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En Résumé : J'ai passé un moment de lecture assez sympathique avec ce premier tome d'une nouvelle trilogie, mais j'attendais peut-être un peu plus de ce roman de Gabriel Katz. L'histoire n'est pas mauvaise pour autant, on y retrouve les qualités de l'auteur avec une intrigue efficace, bien menée avec de nombreux rebondissements et sans temps morts. Mais voilà, j'y ai aussi retrouvé les lacunes de l'auteur qui, ici, commencent à se ressentir à travers une intrigue par certains aspects un peu trop simpliste, manquant de densité et traitée parfois un peu trop rapidement et facilement pour complètement me fasciner, surtout dans un sujet aussi intéressant que les guerres de religion. L'univers se révèle toujours aussi solide avec de nombreux aspects intéressants, mais cela fait cinq tomes qu'il est développé et j'ai du mal à vraiment me l'approprier, comme s'il lui manquait un peu de vie. Les personnages sont travaillés et soignés, mais tombent un peu trop dans certains stéréotypes et ont par conséquent du mal à en sortir et surtout du mal à surprendre. La plume se révèle simple, efficace et entrainante. Puis arrive le final qui apporte son lot de surprises et son cliffhanger, un final qui donne un minimum envie de lire la suite.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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