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EAN : 9791096906079
300 pages
Goutte Dor (15/02/2018)
3.89/5   89 notes
Résumé :
Quel est le point commun entre un dentiste, une jeune fille de bonne famille et un informaticien ? Tous trois sont morts d'une overdose à Paris, en 2016, l'une après avoir pris de la cocaïne, l'autre de la MDMA et le troisième à cause d'un mélange de méphédrone et de GHB.Après un an d'immersion au sein du groupe Surdoses, entité marginale de la brigade des stups qui enquête sur les morts par overdose à Paris, le journaliste Alexandre Kauffmann livre un récit écrit c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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«  Un homme est mort à deux rues de chez moi » .
«  L'esprit de suspicion hante le monde des stupéfiants .
»
Deux extraits de ce polar - documentaire car tout est vrai.
À Paris en 2016, un informaticien , un dentiste et une étudiante sont morts d'une overdose : le premier d'une drogue aphrodisiaque prisée de certains milieux gays, le deuxième après avoir consommé de la cocaïne , la troisième de la MDMA , principe actif de l'extasy.
Après un an d'immersion au sein de l'unité spéciale de la brigade des stupéfiants , le journaliste Alexandre Kaufmann nous embarque pour une véritable plongée en apnée —- un récit haletant ,passionnant ,enrichissant ———dans l'intimité des victimes , des dealers et des enquêteurs .
Qui sont ces enquêteurs à part ?
Le groupe surdoses est composé de sept membres : cinq hommes, le Commandant , Bélier , qui attend sa mutation à la Réunion , dont il est originaire,Chat Noir,le Doyen et le Chimiste , et deux femmes : Floriane et Émilie la slameuse , la seule slameuse de la police judiciaire, —— toujours de bonne humeur —- elle a passé cinq ans dans un groupe stups De Saint - Denis devenant experte en tout ce que le 9-3 compte de toxicos , rappeurs au chômage et dealers paranos .
Ces personnes ont un quotidien mouvementé , délicat , difficile tout en gardant une bonne dose d'humour , ce qui les rend très humains .
Ils sont chargés d'élucider les morts par overdose de Paris et remonter maints réseaux de drogues .
Comment ? Ils récoltent des indices sur les corps et les téléphones des malheureuses victimes , enquêtent sur les trois affaires jusqu'à un «  cocaïne call center de la capitale , un bar à chicha de Sevran et un site internet fantôme à Amsterdam, pratiquent des écoutes téléphoniques sur le long terme, perquisitionnent , se renseignent auprès d'indics et se fient à des analyses sérieuses de laboratoire.

Ce qui m'a paru plus étonnant , c'est le portrait des victimes : plutôt banals , ordinaires ,les usagers nous ressemblent ils travaillent , ont une famille, ces drogues synthétiques leur apportent un petit shoot de plaisir .Mais ……
MDMA , GHB , d'autres drogues de synthèse peuvent tuer dès la première prise…
Ces victimes ont des parcours de vie et des histoires totalement différentes , on ne peut dresser un portrait type .
Un récit noir pétri d'humanité, dur , passionnant , bien écrit et ,enrichissant , sincère , une plongée nécessaire et triste qui nous apprend beaucoup !
Documentaire plus que policier !
Mais ce n'est que mon avis , bien sûr !
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« Ce soir dans EnquêteBabeliote, direction le centre de Paris où nous découvrions le quotidien mouvementé de ces policiers si particuliers de la brigade Surdose. Drogue, Overdose et Chasse à l'homme seront au rendez-vous. Ne ratez surtout pas ça ! Un documentaire de qualité signé Alexandre Kauffmann »

En 2017, pour un article pour Le Figaro, Alexandre Kauffmann travaille en immersion avec les agents de la brigade des stupéfiants « Surdose » qui s'occupe des enquêtes concernant les morts par overdose. A la suite de cet article, le journaliste est contacté par les éditions Goutte d'Or qui lui propose une immersion de plusieurs mois dans la même brigade en vue de l'écriture d'un récit. le voici.

Surdose est un récit très enrichissant. On y découvre le quotidien de ces policiers parisiens assez spéciaux. L'auteur nous dépeint des portraits et des histoires de vies passionnants. Ces agents, hommes et femmes, ont un quotidien mouvementé et difficile mais savent garder un humour noir qui fait mouche qui les rend attachants. Ces policiers, chargés d'élucider les morts par overdose de Paris en vue de remonter le réseau de drogues, auront face à eux des histoires de vies assez difficiles. Ce qui m'a le plus surprise c'est le portrait dressé des victimes, on est loin des « junkies » clichés des films. Les morts ici sont des personnes qui nous ressemblent, des personnes plutôt banales, souvent avec un niveau normal ou assez élevé. Les morts ont des histoires de vies totalement différentes et il est difficile de dessiner un portrait unique de victime d'overdose. Surdose se veut le plus objectif possible et nous immerge totalement dans le quotidien de cette brigade. A lire !
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Ce livre, et plus particulièrement son résumé, pourraient faire penser à un roman policier. Pourtant, tout ce qui y est relaté est vrai. L'auteur, Alexandre Kauffmann est journaliste et a été en immersion, durant une année, au sein de l'unité spéciale « Surdose » de la brigade des stupéfiants de Paris. Les bureaux étaient installés au célèbre n°36 Quai des Orfèvres, jusqu'il y a peu.

C'est de ce travail d'investigation que ressort toute la force de ce livre car ce qui semble parfois glauque ou horrible dans un roman policier est, pourtant bien, ici dans le réel. Jamais, Alexandre Kauffmann ne tombe dans le sensationnalisme gratuit. On peut aisément se rendre compte comment il a mené à bien ce projet d'écriture en partageant la vie des membres de cette unité. Nous-mêmes en tant que lecteurs, nous nous y attachons assez vite pour la dignité, l'empathie et la persévérance dont ils font preuve dans leur travail quotidien, dans leur recherche des petits dealers mais aussi des gros bonnets.

Tel que c'est écrit, cela en devient addictif car on vit les différentes enquêtes comme si on partageait la scène avec nos héros policiers des thrillers qu'on lit à tour de bras. En plus d'y partager l'intimité des enquêteurs, on évoluera dans celle des victimes mais aussi des responsables que sont les dealers.

On y apprend plein de choses malgré que ce livre soit assez prompt. Franchement, si je devais un point négatif à ce livre, c'est qu'il ne compte pas plus de pages. Car une fois qu'on y rentre, la lecture est haletante et on la poursuivrait bien dans d'autres enquêtes avec l'unité et ses membres.

Je remercie les éditions Harper Collins pour leur confiance.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Un petit tour chez les stups ça vous branche ?

Si c'est le cas, plutôt que de vous repoudrer le nez comme le fait la copine de la Linea sur la couverture, vous pouvez acheter Surdose, édité par goutte d'or et vous enfiler les 300 pages à votre rythme habituel, que ce soit d'un coup sec lors d'une nuit d'insomnie ou par petites paragraphes entre amis, c'est vous qui voyez, tant que vous faites tourner.

Vous pouvez en abuser, la lecture est bien moins toxique que ce que proposent de vous vendre les candidats qui se présentent souvent de force chez la volaille du 36 quai des Orfèvres. 

Le groupe surdose est un groupe spécialisé dans ce qu'on appelle dans le milieu l'OD, l'overdose, et interviennent lorsque que quelqu'un en a subi une, ils déboulent.. HOPHOPHOP ! J'en vois qui partent en courant, vous revenez tout de suite, j'ai une critique à finir nom mais .. oui donc je disais ils traquent les victimes d'overdoses, mais celles qui ont passé l'arme à gauche, donc avec votre addiction au bouquins vous ne risquez rien!  Alors on se détend, on souffle un coup, on se rebalance un gorgeon de café tiède dans le carafon et on peut remettre ce pauvre chat sur les genoux, si vous arrivez à l'extirper de sa cachette sous le canap', le coeur a 12000 comme s'il s'était balancé une poutre de coke, sauf que c'est juste de votre paranoïa dont il est victime. 

Donc cette brigade de la maréchaussée, part de la victime et se sert de la téléphonie, et plus précisément de "fadette" (petite dédicace aux fans de faites entrer l'enfoiré, Christophe Hondelatte, elle est pour toi celle-là) pour remonter la ligne et foutre les pinces au malappris qui a vendu cette camelote, et lui coller sur le dos.... des idées ?

- Non pas une tape amicale, on parle de la police la!
- Non pas un poisson d'avril, on est en novembre bordel...
- Non pas une matraque bien dure, ils s'en servent autrement ces derniers temps.

Un CHEF D'HOMICIDE bravo mon petit Gregory, au passage faudra penser à me changer ce petit pull-over rouge, il commence à blairer la vase et le poiscaille.

Et puis après une petite audition ou on se fout un peu de ce qu'il y a de marqué  sur le PV puisque de toute façon quand ils viennent toquer à 6h du mat' chez vous, c'est pas pour vous vendre un calendrier ou parler de Raptor-Jesus, notre sauveur.. 
 on se doute bien qu'ils ont un dossier qui en sait plus long sur vous que votre pauvre maman.

Alors c'est assez cool à lire puisque ça tire donc plus sur le documentaire que le roman policier, on suit une équipe réelle dans son petit quotidien parisien avec ce petit truc en plus apporté par le fait que ce sont des cas réels dont ça jacte ici, gage que le produit fourni ici est de qualité, comme dirait  même les goujats fournisseurs de dope, '' C'est pas du commercial mais de la peu-fra fréro"

Bon je  toussote  et remet ma casquette à l'endroit après cette interprétation minable, mais je n'invente rien puisque c'est le jargon dont nous fait profiter l'auteur tout au long du bouquin  et je suis plutôt fier de ne pas avoir appris grand chose de coté la, alors tiens la petite trentaine et l'alopécie, prends toi ça dans les dents!

En bon addict que je suis, je vais me taper un autre bouquin en loucedé et fissa, mais ça reste entre nous, ne dites rien de notre addiction à la flicaille ;)
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Ces pages refermées, est-on en présence d'un énième polar ? Pas vraiment, ce n'est pas dans cette optique qu'a écrit l'auteur ,lui même fils d'un journaliste expert en oenologie et ampélographie (cf wiki)....

Qu'apprend-on à l'issue de cette lecture ?

Que la mise en place d'une telle unité ,dotée de moyens efficaces , restreinte et réactive, permet de rassembler un maximum d'informations sur tel ou tel réseau.

Que les milieux –victimes d'OD* – concernés ne sont pas confinés à des marginaux sans envergure mais aussi cadres et professions libérales socialement installés.
Sans évoquer le terme, on perçoit une banalisation de la consommation de produits conçus par des chimistes experts en molécules de synthèse. L'héroïne n'est plus « en tête de gondole ».

Que le temps et l'énergie consacrés aux enquêtes et mises en examen prennent une énergie précieuse au détriment de l'action de terrain.

Que les motivations des membres de ces équipes ne s'étalent pas dans les médias, leur activité est discrète, tenace (et peu payée en retour par le pouvoir en place ).

Et enfin qu'ils sont contraints d'opérer dans un environnement où, malgré des outils hyper sophistiqués, le numérique permet de renforcer ce jeu de chats/souris.

Peu d effets de style, c'est un documentaire au jour le jour, ambiance studieuse et très pro, respectueuse des procédures et du droit : on perçoit cette attitude au fil des enquêtes, la moindre erreur de procédure disqualifiant toute la chaîne en amont.
Je n ‘ai pu, le livre refermé, m'empêcher de faire le lien avec "Haute Voltige" ,magnifique polar d ‘Ingrid Astier , qui elle aussi avait été acceptée par les policiers du 36 aux fins de ne pas tomber dans les clichés qui jalonnent les romans de ce genre.
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critiques presse (1)
LePoint
22 mars 2018
Dans « Surdose », le journaliste Alexandre Kauffmann décrit le quotidien de la brigade qui enquête à Paris sur les morts par overdose. Triste et passionnant.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
«  La violence et la démesure que je trouvais moi- même dans l’alcool m’affranchissaient des règles communes, libérant une part inconnue, reptilienne , de mon être.
Dans ces ablutions sauvages se cachait peut - être une forme de vérité » …
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Contrairement à la plupart des espèces animales, l'homme a la faculté de modifier l'état de sa conscience. Il en use pour se déprendre de lui-même. Ces absences paraissent indispensables à la vie en société, à la tolérance de soi et des autres. La violence et la démesure que je trouvais moi-même dans l'alcool m'affranchissaient des règles communes, libérant une part inconnue, reptilienne, de mon être. Dans ces ablutions sauvages se cachait peut-être une forme de vérité.
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Incarcéré à plusieurs reprises,l'homme connaît les méthodes de la police et s'entoure de précautions.Il utilise des "puces merguez" pour communiquer avec les petites mains et des téléphones satellitaires pour les affaires plus importantes .Le commandant a demandé l'autorisation de faire sonoriser l'A6,opération qui consiste à poser un micro dans le véhicule."Le week-end prochain,dans la nuit de samedi à dimanche,c'est le bon moment,a jugé le chef de groupe.On entrera directement par le parking,ni vu ni connu."Les enquêteurs ont exigé un double des clefs auprès du constructeur automobile ,avant de réserver une équipe de la CAT,la cellule d'assistance technique de la PJ.
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«  Ce qui est un jeu pour le golfeur
est un travail pour le caddy. »


Eddy Goffman
Les Cadres de l’expérience ( 1974 ) .
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« Certains psychoactifs sont légaux tout simplement parce qu’ils ont un fondement culturel, reprend l’ancien commissaire. Le vin est indissociable de notre histoire. Le tabac remonte au XVIe siècle, à Jean Nicot et Catherine de Médicis. »

Michel Bouchet assume l’arbitraire social et culturel qui sous-tend le classement des stupéfiants. Cette logique, qui relève plus des faits que du droit, conduira sans doute à redéfinir la place du cannabis, si l’on songe que près de la moitié des Français en a déjà fait l’expérience, plaçant notre pays en tête de l’Union européenne. Un chiffre qui souligne les limites de la répression. Plus encore en le rapprochant de l’exemple hollandais.

Au milieu des années 1970, les Pays-Bas ont choisi de séparer le marché de l’héroïne et de la cocaïne de celui du cannabis et de ses dérivés, devenu légal. Une décennie plus tard, constatant que l’épidémie des « drogues dures » s’était stabilisée, le gouvernement a décidé de tolérer leur consommation. Aucun autre pays n’est allé aussi loin.

Aujourd’hui, les Hollandais sont en proportion presque deux fois moins nombreux que les Français à fumer du cannabis. Ils sont également moins nombreux à consommer de l’héroïne et de la cocaïne.
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Video de Alexandre Kauffmann (1) Voir plusAjouter une vidéo

Alexandre Kauffmann : Influenza
A la Cité Internationale Universitaire de Paris, Olivier BARROT reçoit Alexandre KAUFFMANN pour son roman intitulé "Influenza", l'histoire d'un trentenaire qui revient à Paris après avoir travaillé plusieurs mois en Bretagne. Délaissé par ses amis, il voit apparaître sur son corps de curieux symptômes.
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