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Ce livre, et plus particulièrement son résumé, pourraient faire penser à un roman policier. Pourtant, tout ce qui y est relaté est vrai. L'auteur, Alexandre Kauffmann est journaliste et a été en immersion, durant une année, au sein de l'unité spéciale « Surdose » de la brigade des stupéfiants de Paris. Les bureaux étaient installés au célèbre n°36 Quai des Orfèvres, jusqu'il y a peu.

C'est de ce travail d'investigation que ressort toute la force de ce livre car ce qui semble parfois glauque ou horrible dans un roman policier est, pourtant bien, ici dans le réel. Jamais, Alexandre Kauffmann ne tombe dans le sensationnalisme gratuit. On peut aisément se rendre compte comment il a mené à bien ce projet d'écriture en partageant la vie des membres de cette unité. Nous-mêmes en tant que lecteurs, nous nous y attachons assez vite pour la dignité, l'empathie et la persévérance dont ils font preuve dans leur travail quotidien, dans leur recherche des petits dealers mais aussi des gros bonnets.

Tel que c'est écrit, cela en devient addictif car on vit les différentes enquêtes comme si on partageait la scène avec nos héros policiers des thrillers qu'on lit à tour de bras. En plus d'y partager l'intimité des enquêteurs, on évoluera dans celle des victimes mais aussi des responsables que sont les dealers.

On y apprend plein de choses malgré que ce livre soit assez prompt. Franchement, si je devais un point négatif à ce livre, c'est qu'il ne compte pas plus de pages. Car une fois qu'on y rentre, la lecture est haletante et on la poursuivrait bien dans d'autres enquêtes avec l'unité et ses membres.

Je remercie les éditions Harper Collins pour leur confiance.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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«  Un homme est mort à deux rues de chez moi » .
«  L'esprit de suspicion hante le monde des stupéfiants .
»
Deux extraits de ce polar - documentaire car tout est vrai.
À Paris en 2016, un informaticien , un dentiste et une étudiante sont morts d'une overdose : le premier d'une drogue aphrodisiaque prisée de certains milieux gays, le deuxième après avoir consommé de la cocaïne , la troisième de la MDMA , principe actif de l'extasy.
Après un an d'immersion au sein de l'unité spéciale de la brigade des stupéfiants , le journaliste Alexandre Kaufmann nous embarque pour une véritable plongée en apnée —- un récit haletant ,passionnant ,enrichissant ———dans l'intimité des victimes , des dealers et des enquêteurs .
Qui sont ces enquêteurs à part ?
Le groupe surdoses est composé de sept membres : cinq hommes, le Commandant , Bélier , qui attend sa mutation à la Réunion , dont il est originaire,Chat Noir,le Doyen et le Chimiste , et deux femmes : Floriane et Émilie la slameuse , la seule slameuse de la police judiciaire, —— toujours de bonne humeur —- elle a passé cinq ans dans un groupe stups De Saint - Denis devenant experte en tout ce que le 9-3 compte de toxicos , rappeurs au chômage et dealers paranos .
Ces personnes ont un quotidien mouvementé , délicat , difficile tout en gardant une bonne dose d'humour , ce qui les rend très humains .
Ils sont chargés d'élucider les morts par overdose de Paris et remonter maints réseaux de drogues .
Comment ? Ils récoltent des indices sur les corps et les téléphones des malheureuses victimes , enquêtent sur les trois affaires jusqu'à un «  cocaïne call center de la capitale , un bar à chicha de Sevran et un site internet fantôme à Amsterdam, pratiquent des écoutes téléphoniques sur le long terme, perquisitionnent , se renseignent auprès d'indics et se fient à des analyses sérieuses de laboratoire.

Ce qui m'a paru plus étonnant , c'est le portrait des victimes : plutôt banals , ordinaires ,les usagers nous ressemblent ils travaillent , ont une famille, ces drogues synthétiques leur apportent un petit shoot de plaisir .Mais ……
MDMA , GHB , d'autres drogues de synthèse peuvent tuer dès la première prise…
Ces victimes ont des parcours de vie et des histoires totalement différentes , on ne peut dresser un portrait type .
Un récit noir pétri d'humanité, dur , passionnant , bien écrit et ,enrichissant , sincère , une plongée nécessaire et triste qui nous apprend beaucoup !
Documentaire plus que policier !
Mais ce n'est que mon avis , bien sûr !
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« Ce soir dans EnquêteBabeliote, direction le centre de Paris où nous découvrions le quotidien mouvementé de ces policiers si particuliers de la brigade Surdose. Drogue, Overdose et Chasse à l'homme seront au rendez-vous. Ne ratez surtout pas ça ! Un documentaire de qualité signé Alexandre Kauffmann »

En 2017, pour un article pour Le Figaro, Alexandre Kauffmann travaille en immersion avec les agents de la brigade des stupéfiants « Surdose » qui s'occupe des enquêtes concernant les morts par overdose. A la suite de cet article, le journaliste est contacté par les éditions Goutte d'Or qui lui propose une immersion de plusieurs mois dans la même brigade en vue de l'écriture d'un récit. le voici.

Surdose est un récit très enrichissant. On y découvre le quotidien de ces policiers parisiens assez spéciaux. L'auteur nous dépeint des portraits et des histoires de vies passionnants. Ces agents, hommes et femmes, ont un quotidien mouvementé et difficile mais savent garder un humour noir qui fait mouche qui les rend attachants. Ces policiers, chargés d'élucider les morts par overdose de Paris en vue de remonter le réseau de drogues, auront face à eux des histoires de vies assez difficiles. Ce qui m'a le plus surprise c'est le portrait dressé des victimes, on est loin des « junkies » clichés des films. Les morts ici sont des personnes qui nous ressemblent, des personnes plutôt banales, souvent avec un niveau normal ou assez élevé. Les morts ont des histoires de vies totalement différentes et il est difficile de dessiner un portrait unique de victime d'overdose. Surdose se veut le plus objectif possible et nous immerge totalement dans le quotidien de cette brigade. A lire !
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Un petit tour chez les stups ça vous branche ?

Si c'est le cas, plutôt que de vous repoudrer le nez comme le fait la copine de la Linea sur la couverture, vous pouvez acheter Surdose, édité par goutte d'or et vous enfiler les 300 pages à votre rythme habituel, que ce soit d'un coup sec lors d'une nuit d'insomnie ou par petites paragraphes entre amis, c'est vous qui voyez, tant que vous faites tourner.

Vous pouvez en abuser, la lecture est bien moins toxique que ce que proposent de vous vendre les candidats qui se présentent souvent de force chez la volaille du 36 quai des Orfèvres. 

Le groupe surdose est un groupe spécialisé dans ce qu'on appelle dans le milieu l'OD, l'overdose, et interviennent lorsque que quelqu'un en a subi une, ils déboulent.. HOPHOPHOP ! J'en vois qui partent en courant, vous revenez tout de suite, j'ai une critique à finir nom mais .. oui donc je disais ils traquent les victimes d'overdoses, mais celles qui ont passé l'arme à gauche, donc avec votre addiction au bouquins vous ne risquez rien!  Alors on se détend, on souffle un coup, on se rebalance un gorgeon de café tiède dans le carafon et on peut remettre ce pauvre chat sur les genoux, si vous arrivez à l'extirper de sa cachette sous le canap', le coeur a 12000 comme s'il s'était balancé une poutre de coke, sauf que c'est juste de votre paranoïa dont il est victime. 

Donc cette brigade de la maréchaussée, part de la victime et se sert de la téléphonie, et plus précisément de "fadette" (petite dédicace aux fans de faites entrer l'enfoiré, Christophe Hondelatte, elle est pour toi celle-là) pour remonter la ligne et foutre les pinces au malappris qui a vendu cette camelote, et lui coller sur le dos.... des idées ?

- Non pas une tape amicale, on parle de la police la!
- Non pas un poisson d'avril, on est en novembre bordel...
- Non pas une matraque bien dure, ils s'en servent autrement ces derniers temps.

Un CHEF D'HOMICIDE bravo mon petit Gregory, au passage faudra penser à me changer ce petit pull-over rouge, il commence à blairer la vase et le poiscaille.

Et puis après une petite audition ou on se fout un peu de ce qu'il y a de marqué  sur le PV puisque de toute façon quand ils viennent toquer à 6h du mat' chez vous, c'est pas pour vous vendre un calendrier ou parler de Raptor-Jesus, notre sauveur.. 
 on se doute bien qu'ils ont un dossier qui en sait plus long sur vous que votre pauvre maman.

Alors c'est assez cool à lire puisque ça tire donc plus sur le documentaire que le roman policier, on suit une équipe réelle dans son petit quotidien parisien avec ce petit truc en plus apporté par le fait que ce sont des cas réels dont ça jacte ici, gage que le produit fourni ici est de qualité, comme dirait  même les goujats fournisseurs de dope, '' C'est pas du commercial mais de la peu-fra fréro"

Bon je  toussote  et remet ma casquette à l'endroit après cette interprétation minable, mais je n'invente rien puisque c'est le jargon dont nous fait profiter l'auteur tout au long du bouquin  et je suis plutôt fier de ne pas avoir appris grand chose de coté la, alors tiens la petite trentaine et l'alopécie, prends toi ça dans les dents!

En bon addict que je suis, je vais me taper un autre bouquin en loucedé et fissa, mais ça reste entre nous, ne dites rien de notre addiction à la flicaille ;)
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Un livre pour le moins original puisque sous ses traits de polars, les accents documentaires sont bien la.
On s'immerge dans le service "surdose" du célèbre 36, avec ses codes, son langage propre, ses affaires.
J'ai apprécié la retranscription de l'auteur.
On décèle la réalité de la rue, du service, de la justice....
Un polar certes mais avec seulement du réel à l'intérieur.
N'hésitez pas à vous plonger dedans à votre tour.
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A Paris 3 morts suspectes, provoquées par overdose mobilisent une unité spéciale de la brigade des stupéfiants : un dentiste par cocaïne, une étudiante à la MDMA, un informaticien avec une drogue aphrodisiaque prisée dans le milieu gay. Un journaliste les suit au quotidien et nous livre ce témoignage édifiant sur ceux qui composent le groupe "Surdose". Un reportage sur le terrain qui se lit comme un polar, le fait divers en plus !
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Ces pages refermées, est-on en présence d'un énième polar ? Pas vraiment, ce n'est pas dans cette optique qu'a écrit l'auteur ,lui même fils d'un journaliste expert en oenologie et ampélographie (cf wiki)....

Qu'apprend-on à l'issue de cette lecture ?

Que la mise en place d'une telle unité ,dotée de moyens efficaces , restreinte et réactive, permet de rassembler un maximum d'informations sur tel ou tel réseau.

Que les milieux –victimes d'OD* – concernés ne sont pas confinés à des marginaux sans envergure mais aussi cadres et professions libérales socialement installés.
Sans évoquer le terme, on perçoit une banalisation de la consommation de produits conçus par des chimistes experts en molécules de synthèse. L'héroïne n'est plus « en tête de gondole ».

Que le temps et l'énergie consacrés aux enquêtes et mises en examen prennent une énergie précieuse au détriment de l'action de terrain.

Que les motivations des membres de ces équipes ne s'étalent pas dans les médias, leur activité est discrète, tenace (et peu payée en retour par le pouvoir en place ).

Et enfin qu'ils sont contraints d'opérer dans un environnement où, malgré des outils hyper sophistiqués, le numérique permet de renforcer ce jeu de chats/souris.

Peu d effets de style, c'est un documentaire au jour le jour, ambiance studieuse et très pro, respectueuse des procédures et du droit : on perçoit cette attitude au fil des enquêtes, la moindre erreur de procédure disqualifiant toute la chaîne en amont.
Je n ‘ai pu, le livre refermé, m'empêcher de faire le lien avec "Haute Voltige" ,magnifique polar d ‘Ingrid Astier , qui elle aussi avait été acceptée par les policiers du 36 aux fins de ne pas tomber dans les clichés qui jalonnent les romans de ce genre.
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Une investigation au coeur de la toxicomanie. J'avais parfois l'impression de regarder un documentaire tv tant l'auteur décrit parfaitement ce qu'il a vécu au sein de la Brigade des Stups. Une lecture intéressante qui permet de visiter l'intimité des victimes et des dealers.
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On m'a conseillé ce livre plusieurs fois et je remercie ses personnes car ce polar est juste excellent.
La plume de l'auteur est très agréable et atypique, il a écrit ce livre d'une façon qui se situe entre la fiction et le polar reportage, excellemment documenté, divinement rédigé pour nous imprégner des ressentis qu'il a lui-même éprouvé lors de son immersion d'un an auprès de la brigade spéciale SURDOSE .
Le fait de savoir que tous les personnages sont réels donne un aspect différent au livre. Je me suis totalement imprégné de l'histoire.
L'auteur, journaliste, nous emmène donc en immersion pendant 1 an auprès de la brigade spéciale des stups du 36 appelé " surdose " , une équipe hétéroclite qui enquête sur des overdoses. Des enquêtes menées d'une main de maître.
Ce livre fait partir en fumée les clichés et préjugés sur la toxicomanie.
Les SURDOSE sont appelés sur divers overdoses, un dentiste, un formateur en informatique, une étudiante...
Ce roman nous montre que le fléau de la drogue ne s'arrête pas à la classe sociale , il touche tous les milieux et tous les âges.
Je vais vous recommander ce livre à 200%.
Je n'ai qu'un grief, il est trop court ☹
Si vous aimez ce livre, je vais alors vous recommander " l'effet domino " de @alex_ch_guerreiro , elle a rencontré cette brigade pour écrire son très bon polar. N'hésitez pas.
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Alexandre Kauffmann est journaliste et choisit de nous livrer dans ce court texte le récit d'un an d'immersion auprès de l'unité d'enquête surdoses chargée, au sein de la Brigade des stupéfiants, d'enquêter sur les morts par overdose à Paris.
C'est donc avec une froideur toute journalistique et un ton plus vrai que nature que des évènements morbides se déroulent sous nos yeux.

« Les enquêteurs ne s'intéressent aux victimes que dans la mesure où elles les renseignent sur l'identité des trafiquants. »
Soit. Il n'y a pas ou très peu d'empathie à l'égard des victimes et, si cela peut certainement dérouter certains lecteurs, c'est ce qui m'a séduite puisqu'assez vite je suis parvenue à m'intéresser au quotidien des membres de l'équipe bien plus qu'aux victimes.
Cette lecture séduira donc quiconque voudrait lire un reportage sur les techniques d'investigation d'une unité spéciale, les planques, les filatures, les interrogatoires…

Je ne résiste pas à l'envie de vous parler de ce qui m'a le plus intéressée ! Quand et comment les overdoses sont-elles passées de simple « enquête-décès » rapidement classées à l'inculpation du dealer pour trafic de stupéfiants et homicide involontaire ?
Longtemps, seul le consommateur était inquiété et placé sous la surveillance de l'autorité sanitaire. Il était donc considéré comme coupable et comme malade. L'addiction devenait ainsi une maladie punie par la loi. Début des années 90, le groupe surdoses détaché spécifiquement sur ces sujets a établi un troisième titre aux concernés : celui de victime. Cela permettait de dépêcher davantage de moyens et donc d'obtenir un meilleur taux d'élucidation.

Le seul bémol que j'apporte néanmoins à cette courte lecture est la présence, trop marquée à mon goût, de l'expérience personnelle d'Alexandre Kauffmann… qui de mon abstinence, qui de ma petite garde à vue… Je n'y ai pas vu d'intérêt.
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