Un petit roman métaphorique et humoristique sur l'amour. le personnage principal, homme banal fraîchement divorcé en pleine crise de la quarantaine, se retrouve catapulté dans un monde parallèle qui a tout d'un pastiche de roman noir surréaliste, dans lequel il doit découvrir "les raisons du coeur" avant que le sien n'explose! Ce qui ressemble à un enchaînement de mésaventures absurdes est en fait un parcours initiatique, parsemé de pensées psycho-pop sur l'amour et le couple. le romantisme naïf en prend pour son rhume, et on apprend avec légèreté à accepter que la passion ne dure pas toujours.
J'aime bien les histoires imaginatives, mais je dois dire que j'ai eu un peu de mal à adhérer à celle-ci. le concept est poussé un peu loin, peut-être au détriment de l'histoire. J'ai tout de même fini par me laisser emportée par les péripéties délirantes et le compte à rebours menaçant... Tic, tac! Tic, tac! Ce n'est peut-être pas l'intrigue du siècle, mais c'est un feel good book créatif, original et divertissant!
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Le capitalisme, pour arriver à ses fins, nous a fait croire que nous sommes incapables de créer notre propre bonheur. (...) Il s'est emparé des émotions que nous chérissons le plus : l'amour et l'espoir. En exploitant notre propension naturelle à l'espoir, il nous fait désirer ce qui nous est inaccessible puis, grâce à la publicité, il nous convainc que cette chose-là est l'amour. Les conséquences ne sont pas négligeables : pour la première fois dans l'histoire humaine, l'amour – ou du moins ce que la grande majorité des gens a été conditionnée à prendre pour de l'amour – n'est plus gratuit.
Confondre ce que l'on veut et ce qui est destiné à arriver est une erreur très courante. (...) Charlie ne se considérait pas comme le genre de personne qui mérite un mariage brisé ; il croyait donc qu'une réconciliation était destinée à arriver, que c'était écrit dans le ciel.
Un amour éternel génère autant sinon plus de chagrin, de douleur et de tristesse qu'un amour qui ne l'est pas.
L'espoir est une arme, le plus souvent employée contre soi-même...
Bande-annonce du roman Minuscule d'Andrew Kaufman (traduit de l'anglais par Nicolas Dickner), à paraître aux Éditions Alto le 6 novembre 2012. Une réalisation de Tom Percival.
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Tout commence par un cambriolage. Non pas un banal vol d'argent, mais un crime aux conséquences drôlement plus sérieuses.
Un mercredi du mois de février, un homme coiffé d'un extravagant chapeau violet demande à ses treize victimes de lui remettre l'objet qui a la plus grande valeur à leurs yeux, et en profite pour subtiliser 51% de leur âme. Dès le lendemain, une série d'événements étranges s'amorce : l'un se réveille transformé en bonhomme de neige, une autre métamorphosée en bonbon, une jeune fille est poursuivie par son tatouage, un bébé défèque des devises. Et Stacey Hinterland se met à rapetisser.
Aussi craquant qu'une mignardise, Minuscule se déguste comme une fable. Au-delà du farfelu et de l'étrange, ce récit d'une fraîcheur réjouissante sur la reconquête amoureuse cache un autre secret : c'est parfois en rapetissant qu'on grandit.
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