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Citations sur Sang froid (10)

Christine s’éveilla dans une chambre remplie de fleurs et se demanda d’abord si elle n’était pas morte. A travers un brouillard, elle vit sa mère assise à son chevet. Aucun doute possible, elle était vivante. Personne ne porterait un ensemble de jogging rose bonbon et turquoise au ciel ou en enfer.
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Dieu vienne en aide à Ronald Jeffreys, murmura-t-il pour lui-même. Du moins, le condamné avait-il dit vrai. Il n’avait pas tué les trois garçons. Le père Francis le savait. Il le savait car, trois jours plus tôt, en l’église Ste Margaret, le monstre sans visage qui avait assassiné Aaron Harper et Eric Paltrow lui avait avoué ses crimes à travers le grillage noir du confessionnal. Mais, tenu au secret par ses vœux devant Dieu, le prêtre ne pouvait en parler à personne. Pas même à Ronald Jeffreys
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Elle agrippa ses cheveux et tira dessus. La douleur le surprit. Puis elle attira de nouveau sa tête sur sa poitrine. Dans la pénombre, il remarqua que le triangle de chair bronzée entre les deux seins était décalé vers la droite. Que lui arrivait-il ? Une superbe blonde le désirait, et il restait indifférent à ses soupirs, se fixait sur d’obscurs détails. Décidément, il n’était pas à ce qu’il faisait. Tout cela lui semblait vide, mécanique, routinier. Naturellement, il compenserait sa défaillance et la satisferait par d’autres moyens. N’avait-il pas deux mains, une bouche ? Sans parler de sa réputation à défendre
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Elle osa un regard hors de son abri. L'homme avait disparu. De nouveau, elle tendit l'oreille, attentive au moindre craquement. En dehors des voix derrière elle, le silence était total. Le silence, et la nuit au-delà des projecteurs.
En quelques secondes, il n'avait pu s'éloigner. Sortant prudemment de sa cachette, elle scruta les ténèbres, perçut un mouvement et visa dans cette direction. C'était une branche agitée par le vent. Mais quelqu'un se cachait-il derrière ? Malgré le froid, ses paumes étaient moites. Elle avança lentement, prenant soin de rester près des arbres.
La rivière était toute proche. les joncs et les hautes herbes avaient eux aussi disparu. Rien ne séparait plus le bois de la berge escarpée creusée par la rivière. Un bon mètre plus bas, l'eau noire roulait son cours tumultueux, charriant des ombres aux formes étranges.
Soudain, une branche craqua. Elle l'entendit courir avant même de le voir. Pivotant aussitôt en direction du bruit, elle tira en l'air pour appeler les renforts au moment même où une masse noire, énorme, émergeait d'un buisson. Avant qu'elle ait le temps de presser la détente, il se jeta sur elle, et ils firent un vol plané dans la rivière.
L'eau glacée piquait comme des milliers d'aiguilles. Le poing crispé sur son pistolet, elle leva le bras pour tirer sur la forme sombre qui flottait à moins de deux mètres d'elle. Une violente douleur à l'épaule l'arrêta. Elle changea de position, fit une nouvelle tentative. cette fois, elle sentit la morsure du métal qui s'enfonçait dans sa chair et comprit qu'elle avait atterri parmi les détritus accumulés qui l'empêchaient d'être emportée par le courant. Un objet pointu lui lacérait l'épaule. Elle tenta de se dégager, mais ses mouvements ne firent qu'aggraver les choses. Du sang coulait de sa manche, ruisselait sur sa main, sur son arme. En surplomb, des voix hurlaient, on aboyait des ordres. Bruit de course effrenée qui soudain s'arrêta, et une douzaine de torches électriques l'aveuglèrent. Dans cette clarté soudaine, elle se contorsionna malgré la douleur pour tenter de retrouver l'ombre à la surface de l'eau. Rien, hélas. Il avait disparu...
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Elle avait explosé, et tant pis si son père avait une sainte horreur des confrontations. Depuis son enfance, elle veillait à ménager le grand Tony Morrelli, se rangeait sagement à ses opinions comme s’il avait la science infuse. Sa mère appelait cela du respect, mais elle se trompait. C'était de l’inconscience et de la folie pure.
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Dans sa miséricorde, Dieu lui-même ne saurait secourir un imbécile. La sueur perlait à sa nuque, coulait le long de son dos. Il songea à fuir, à s’échapper avant que Jeffreys ne prenne conscience qu’un dernier meurtre ne lui coûterait rien. Hélas, la porte était verrouillée de l’extérieur.
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Nick se redressa, se remit debout. Il avait les jambes en coton, une légère sensation de nausée. L'odeur se précisait, se développait, emplissait l’air et ses narines. Lentement, il s’approcha du corps, comme s’il craignait d’éveiller le garçon qui paraissait dormir malgré ses yeux grands ouverts sur les étoiles. Puis il remarqua l’entaille à sa gorge, la poitrine mutilée, la peau fendue et repoussée comme celle d’un fruit trop mûr, éclaté. Alors, ses genoux cédèrent et il eut un haut-le-cœur
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Il n'avait pas réfléchi à ce détail. Convaincu, comme les autres, que l'enfant avait été enlevé par son père, il l'avait cru en sûreté et n'y avait plus repensé depuis. Atterré à l'idée de ce qu'avait dû endurer le garçon, il préféra changer de sujet.
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Les plantons avaient encore coupé l’électricité dans le couloir, preuve de l’intérêt qu’on portait à la rubrique « La vie au quotidien ». Au bout du tunnel, elle apercevait la lumière de la salle de rédaction qui filtrait sous la porte séparant l’information pure et dure du menu fretin. Même à cette distance, elle entendait le bourdonnement des fax et des téléscripteurs. De l’autre côté de la porte, une demi-douzaine de journalistes torchaient des articles urgents ou apportaient des corrections de dernière minute à leur copie en ingurgitant des quantités impressionnantes de café. De l’autre côté de la porte, les nouvelles du jour prenaient corps tandis qu’elle se morfondait, confinée à l’art de la tarte aux pommes
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Nick avança droit devant lui. L'herbe haute lui arrivait aux genoux, masquant la boue qui engloutissait ses bottes. Dieu qu'il faisait noir ! La lune orange, voilée par un nuage, éclairait à peine. Il y eut un bruissement de feuilles derrière lui, et il se retourna. Etait-ce un mouvement, là, dans les broussailles ? Il aurait juré avoir vu une ombre s'écarter du rayon lumineux de la torche. A moins que son imagination lui joue des tours.
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