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Marie Campion (Illustrateur)
EAN : 9782930607597
66 pages
Les Carnets du Dessert de Lune (07/02/2019)
4/5   1 notes
Résumé :
Le livre :
« Ce que cherche ton corps/la nuit/en enlaçant le mien/ je ne l’ai pas encore écrit » Il y a eu les « guirlandes amoureuses » ces recueils de poésies érotiques, et « la carte du Tendre » ce pays imaginaire de la vie amoureuse... il y a à présent, la « tresse amoureuse »... Dans ce recueil, Eva Kavian ne cesse d’entrelacer son souffle à celui de celui qu’elle appelle « son mari », comme un nom qui le différencie de tous les autres hommes. Peu import... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
L'homme que j'aime. Eva Kavian. Illustrations Marie Campion. 4e de couverture Francesco Pittau. Les Carnets du Dessert de Lune, collection Dessert à l'italienne. ISBN : 9782930607597. 66 pages.12,00 €
Eva Kavian est une autrice qui touche à tous les genres, écrit pour tous les âges et anime des ateliers d’écriture. Poésies, road-movie mésolithique, manuel pour apprenti écrivain, romans pour enfants ou adolescents, souvent elle invente des vies à ses personnages. Parfois, elle raconte la sienne.
Dans ce recueil de petits poèmes en vers libres, elle raconte l’amour. Le sien. Celui qu’elle nomme « son mari » et elle s’entrecroisent dans des textes simples, épurés, ténus. L’autrice y lève un coin du voile qui recouvre un amour dont il semble en même temps qu’elle ne souhaite pas trop en révéler, comme pour mieux préserver quelque chose de précieux. Elle raconte, ou plutôt chante leur relation, sans l’étaler, sans platitude, d’une façon touchante de justesse.
Tu me dis que je suis belle
avec ou sans lunettes
et pourtant sans tes lunettes
tu ne vois pas grand-chose
c’est peut-être
mon flou
que tu aimes
ou ce que tu sais
de moi
invisible
ou ce que ta main
te raconte
de mon âme
sur ma peau.
Leur couple, tardif, savoure le fait d’être ensemble et semble particulièrement conscient que la vie, qu’ils n’ont plus devant eux, est courte et que leur amour aura, par conséquent, une fin. Inquiets, mari et femme semblent guetter les signes annonciateurs d’une fragilité, puis s’émerveillent de leur bonheur.
Un de nous deux
mourra
avant l’autre
impossible
de savoir
lequel des deux
va gagner
de ne pas perdre l’autre
Jour, nuit, ensemble, séparés, à table, au lit, en voyage, sur écran. Les jours s’égrènent et le quotidien semble ravir l’autrice avec ses baisers, enlacements, risotto aux champignons, journal posé sur la table, café brûlant. En quelques mots, Eva Kavian réussit à évoquer toutes les nuances et la richesse d’une liaison heureuse, dont elle aurait aimé qu’elle commençât plus tôt.
Publié dans la collection « Dessert à l’italienne », nommée ainsi en raison de son format horizontal, le livre accole aux poèmes d’Eva Kavian les illustrations en noir et blanc de Marie Campion. Ces gravures ponctuent les textes sans s’imposer.
Un petit bijou qui raconte la vie heureuse, la conscience de son aspect éphémère, l’entrelac de deux vies, pour le meilleur.
© Fanny Deschamps in https://le-carnet-et-les-instants.net/2019/05/31/kavian-l-homme-que-j-aime/

Ce recueil est à lui seul un long poème d’amour que l’auteure adresse à celui qu’elle appelle son mari et qui partage son quotidien. Chaque texte, relativement court, est un enchantement. Il touche par son ingénuité et par ce petit côté piquant qui le caractérise. On voit là un amour neuf, pimpant comme le printemps, éloigné de la passion et de ses montagnes russes. Il s’agit d’un amour d’aujourd’hui, né par écrans interposés, d’un amour d’abord hésitant, et qui a tranché.

Je m’étais juré
de ne plus jamais
demander un homme
en mariage
quand je t’ai rencontré
j’ai tenu bon
toi aussi.

Par petites touches, Eva Kavian évoque la peur de perdre l’autre, puisque, un jour, l’un des deux partira avant l’autre. Elle évoque le partage des tâches, la cuisine qu’elle préfère improviser, n’étant pas fan de recettes, le repas que l’homme qu’elle aime accepte de préparer une fois par semaine, après deux ans et demi de vie commune. Avec peu de mots, elle raconte les voyages à deux, et ce qui la traverse lorsqu’elle pense à lui.

Ciel mon mari
tes yeux ont la couleur
de la mer
et ta peau
constellée
raconte
chaque nuit
mon avenir.

On boit les mots d’Eva Kavian par petites gorgées, et chacun de ces mots a un goût de zeste d’orange. En filigrane, se dessine le portrait de l’aimé, mais aussi la peur de perdre l’autre, qui revient de façon récurrente. Eva Kavian s’adresse à son mari, utilisant le « tu » pour parler de lui. Ce sont des poèmes pour dire « je t’aime », d’elle vers lui, comme des Saint Valentin de tous les jours.
© Valéry Canat de Chizy in Terre à Ciel, avril 2019

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Concentré d'amour
J’ai découvert le talent d’Eva Kavian il y a tout juste un an après avoir acquis un de ces précédents recueils à la Foire du livre de Bruxelles. Dans ce texte datant de plusieurs années, elle parle d’amour, d’« Amour en cours, amour qui court, amour au secours, amour discours, amour toujours, amour trop court, amour, amours, toujours, toujours, trop court, trop courts, amours qui rient, amour en larmes, attente, attente trop souvent, départ encore, encore et encore ». Elle confesse dans le titre qu’elle est « Amoureuse » mais on devine qu’elle n’a pas encore déniché celui qui saura la garder avec son amour pour toujours. Aujourd’hui, je sais que Cupidon a visé juste, ses flèches ont atteint la cible qu’elle visait depuis un temps certain déjà, elle a trouvé « L’homme que j’aime », celui qui a su capter tout l’amour qu’elle a à donner, même s’il ne fait pas la cuisine, ni même la vaisselle pendant qu’elle écrit des vers.
Dans ce nouveau recueil Eva Kavian utilise la poésie en vers, elle écrit des tout petits poèmes construits avec de tout petits vers, juste quelques mots mais des mots extrêmement choisis, toujours très justes pour dire toute la force de l’amour qu’elle a « à offrir en partage » comme chantait Jacques Brel. Ces poèmes sont un véritable concentré d’amour trop longtemps thésaurisé, trop longtemps tu, trop longtemps gardé par devers elle. Ces mots ont une telle puissance d’évocation que les hommes qu’elle choisis d’aimer ne doivent pas résister longtemps à la puissance de son amour, à la séduction de ses mots, au chant de ses vers. Et pour que ses poèmes aient plus de force encore, elle n’hésite pas à manier l’ironie et un brin de moquerie destiné à titiller celui qu’elle a choisi d’aimer. Eva, c’est une enjôleuse, elle provoque, elle cajole, elle charme, elle séduit…
Mais, elle sait aussi jouer avec la mise en scène de ces textes, elle sait retenir la chute d’un poème, laissant le lecteur en expectative, avant de lui livrer sur une autre page, en vis à vis ou au verso, le message caché au fond de ses vers.
Ils sont certainement nombreux les amoureux des mots, et les même les amoureux tout court, qui feraient la cuisine et la vaisselle pour lire des vers comme ceux-là débordants d’amour dans le joli décor planté par Marie Campion l’illustratrice.
© Denis Billamboz in http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/55361

La romancière belge Eva Kavian est une grande amoureuse. On le sait grâce à plusieurs de ses livres précédents. Mais l'amour n'est-il pas au cœur de l'existence ? De la littérature ? De la poésie ?
Bien sûr, l'amour peut donner lieu à des poèmes riquiquis, idiots, sirupeux, voire carrément mauvais. Il peut aussi engendrer un texte merveilleux comme celui de «L'homme que j'aime», écrit par Eva Kavian, illustré par Marie Campion. D'une simplicité analogue à sa force. D'une lucidité égale à sa fantaisie.
Jouant sur l'expression «Ciel mon mari», Eva Kavian la détourne à 180° pour en faire un chant d'amour à l'homme qu'elle aime. Bien sûr, ils n'ont plus vingt ans. Bien sûr, ils ne sont plus des perdreaux de l'année. Et alors ?, nous glisse-t-elle à l'oreille. On a encore le droit d'être heureux, le droit d'être amoureux. On est peut-être un peu plus sages, un peu plus réalistes. On sait peut-être un peu plus que les choses ont une fin, y compris le bonheur. Ses phrases s'inspirent du quotidien pour chanter son amour pour cet homme, dont elle répète qu'il est «son mari». Un amour qui sait de quoi les nuits et les jours sont faits mais qui n'oublie pas d'aussi s'enthousiasmer pour tous ces riens qui tressent un lien. On chemine avec ravissement dans ses mots, si justes, si doux, si peu attendus parfois, jusqu'à sa sublime conclusion.
Marie Campion ponctue le texte posé en courtes lignes sur les pages d'une série de dessins en noir et blanc qui saisissent l'essentiel des propos et les transposent dans cette autre dimension qu'est l'image.
©Lucie Cauwe in lu-cieandco.blogspot.com, 7 mars 2019.

L’édition « italienne » de ce petit carnet de confidences amoureuses tire profit des belles vignettes en noir et blanc de la Brainoise Marie Campion, qui allie à son graphisme « élémentaire » (au sens des quatre éléments) une once de tremblé qui n’est pas pour déplaire.
Les textes du « tu » au « nous » égrènent le passé fusionnel, les tâches ménagères, « la main qui caresse », le monde virtuel et le monde tout court des émotions, des regrets, des partages, le « silence » de l’autre, bien « éprouvant ».
« J’ai peur parfois/ de te perdre » sonne comme un bel aveu.
Un humour délicat, des sentiments à vif colorent ce recueil léger, quotidien, aux inflexions un brin chagrines, à cause des absences, séparations et autres réseaux parallèles. Parfois, les gens vivent sur des rails, et il n’y a pas trop d’aiguillages pour croiser leurs ferveurs.
La « vie ordinaire » pour reprendre un titre célèbre traverse ces poèmes.
© Philippe Leuckx in www.areaw.be

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critiques presse (1)
LeSoir
15 avril 2019
Dans ce magnifique petit livre, joliment mis en page par les Carnets du Dessert de Lune, l’écrivaine belge évoque L’homme que j’aime. Elle l’appelle « mon mari », sans jamais lui donner d’autre nom [...] Une perle signée Eva Kavian.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Mon mari
est un homme de parole
sauf pour la vaisselle
mais quand il me dit
ce soir je m'en occupe
j'entends je t'aime je tiens à toi
tu comptes pour moi
et c'est exactement cela
que je veux
entendre
quand je coupe
les oignons en quatre.
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Ce que cherche ton corps
la nuit
en enlaçant le mien
je ne l'ai pas encore écrit.
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Vidéo de Eva Kavian
Morgane 14 ans a lu Tu es si belle d'Eva Kavian, paru chez Oskar éditeur. Elle en parle dans ce nouveau SpeedBook. ------------------------------------------ Abonnez-vous à notre chaîne Youtube : https://tinyurl.com/ya2scuvg
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