AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,73

sur 162 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quel joli petit roman. Sophie, quatorze ans, répond à une demande de baby-sitting qui se révèle surprenante : Mouche qui n'a plus que quelques semaines à vivre lui demande de s'occuper en sa présence de ses petits-enfants. Les semaines passent et Sophie ne voit toujours pas l'ombre d'un enfant…

Si cette histoire permet d'aborder des thèmes comme la mort, le deuil et la famille, il donne aussi l'occasion de s'interroger sur la vérité et l'utilité (ou non) des mensonges. Mouche met un point d'honneur à terminer sa vie sur des notes de franchise et Sophie s'en imprègne : « Ne pas mentir est-il possible ? Sans le mensonge, j'aurais déjà eu pas mal de problèmes en plus ».

Ce que j'ai le plus apprécié est le portrait de Mouche, cette dame âgée qui a vécu libre, qui a profité de la montée du féminisme pour savourer chaque instant et ne pas s'enfermer dans une vie de couple anesthésiante.
Sophie aussi sonne très juste. Très adolescente par moment, on sent tout de même la jeune femme qui grandit en elle. Sa rencontre avec Mouche lui ouvre les yeux sur ce qu'est la mort mais aussi l'amour et le pardon.

L'écriture fine et belle renforce ce sentiment d'histoire à la fois légère - car si proche de la vie quotidienne - et profonde par les réflexions qui s'en dégagent. J'ai passé un très bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          613
J'imagine que vous avez, vous aussi, des romans qui se trouvent dans votre bibliothèque depuis tant d'années que vous n'y prêtez même plus attention. J'en ai un certain nombre et je vais essayer de me tourner régulièrement vers ces « oubliés » cette année. J'ai notamment à disposition un certain nombre de romans jeunesse assez courts qu'il me sera sans doute agréable de lire entre deux pavés. Bref, c'est avec cette idée en tête que j'ai pris sur une de mes étagères Premier chagrin d'Eva Kavian et cela a été une belle surprise. Ce roman qui ne payait pas de mine est en réalité un beau récit mêlant les générations : Sophie, la narratrice, est une adolescente de quatorze ans qui, alors qu'elle cherche à obtenir une place de baby-sitter sans avoir la moindre expérience dans ce domaine, fait la rencontre de Mouche, une vieille dame. Celle-ci a besoin d'elle pour s'occuper de ses petits-enfants lors de leurs visites. Mais, surtout, il s'avère que Mouche est malade et va mourir. Sophie, dont le père vit en Suisse et qui a des relations parfois compliquées avec sa mère, accepte d'aider la vieille dame et, déjà, les premiers échanges et les premiers jours passés ensemble sont un enrichissement… mais également une source d'interrogations car le temps file et aucun membre de la famille ne semble décider à pointer le bout de son nez. Eva Kavian réussit le pari d'offrir un roman extrêmement émouvant sans être une seule seconde larmoyant. Il y a de la légèreté dans ce roman, beaucoup, n'oublions pas qu'il s'agit d'un roman jeunesse, mais aussi un terreau propice à une réflexion très sérieuse sur les rapports familiaux, les erreurs passées, la capacité à oublier et pardonner, problématiques dans lesquelles Mouche et Sophie se retrouvent et se reflètent, miroirs intergénérationnels que le hasard a mis face à face. Tandis que Mouche s'éteint, Sophie grandit. Il y est, forcément, énormément question de la fin de vie, des derniers jours solitaires, des mains tenues et de la mort dans sa dimension la plus matérielle. Une belle réussite !

Lien : http://aperto-libro.over-blo..
Commenter  J’apprécie          463
Un magnifique roman qui évoque, sans lourdeur, la maladie et la mort. A travers la relation touchante de Sophie et Mouche, l'auteur nous entraine dans une réflexion rarement abordée en romans jeunesse. Avec franchise, elles parlent de la maladie qui affaiblit celui qui en est atteint et effraie ses proches ; de la mort qui arrive sans prévenir ou qui se fait attendre ; de la vie qu'on voudrait voir se prolonger encore un peu ; des liens familiaux qui parfois se distendent…

L'émotion est bien présente mais pas larmoyante. On a le coeur qui serre mais l'humour et le caractère bien trempé des personnages sont là pour alléger la tristesse, rendre la mort plus acceptable. En parler est nécessaire pour y faire face mais les adultes n'ont pas toujours les mots. Ce roman est donc précieux, en plus d'être beau.
Commenter  J’apprécie          270
Sous un aspect léger au début ce livre ne nous parlera que de soins palliatifs et de morts. Sophie est embauchée pour du baby-sitting mais les enfants il n'y en a pas, juste Mouche, une grand-mère sympathique dont le cancer ne lui laisse qu'une espérance de vie très courte. On est en Belgique et entre soins palliatifs et euthanasie Mouche a choisi. Elle veut profiter du peu qui lui reste pour voir ses petits-enfants. Ce n'est pas larmoyant mais c'est lourd tout de même. Les personnages sont forts et attachants. La jeunes Sophie fera un apprentissage bien douloureux pour son âge. Empathie, amitié, douleur.... Ce livre n'est qu'un long cheminement qui nous laisse un peu pantois.
Un sujet délicat, traité avec pudeur mais tout de même, on referme le livre avec émotion.
Commenter  J’apprécie          181
Sophie est plutôt fière d'elle lorsqu'elle répond à une petite annnonce pour du baby-sitting. Elle a "l'impression d'avoir pris dix centimètres en un coup de téléphone". Mais les choses se corsent lorsqu'elle découvre que c'est une grand-mère qui a besoin de ses services... Plus question de reculer ! Sophie veut prouver à tous qu'elle est mûre et responsable !

Ce titre fait partie des quatre romans sélectionnés dans le cadre du Prix Farniente 2013, 13 +. Ce prix "encourage les ados à ouvrir les livres avec curiosité, plaisir et appétit, et les incite à voter pour leur coup de coeur". Je ne sais pas si ce titre sera le coup de coeur de la classe mais, pour moi, c'en est déjà un.

L'auteure aborde ici un thème difficile, celui de l'accompagnement en fin de vie des personnes âgées et malades. Même si le sujet est sérieux et souvent tabou, on est bien loin d'un récit larmoyant ou moralisateur. Cela s'explique par le choix de la narratrice qui, avec le franc-parler de la jeunesse, présente les choses telles quelles, sans fioritures inutiles ni pudeur exagérée.

Mouche, la grand-mère, a décidé, comme elle l'a toujours fait, de profiter à fond des derniers jours qui lui restent et espère pouvoir préparer au mieux ses proches, et surtout ses petits-enfants, à sa mort. Elle ne veut surtout pas qu'on les écarte sous prétexte qu'ils sont trop jeunes ou trop fragiles.

"Ils devaient peu à peu apprivoiser sa mort, et La mort."

Elle compte sur Sophie pour l'aider à exaucer ce voeu. Mais, en attendant que les petits-enfants de Mouche viennent - enfin - rendre visite à leur grand-mère, la voilà embarquée dans des tâches peu banales. Elle aide notamment la vieille dame à renvoyer les nombreuses lettres d'amour qu'elle a conservées tout au long de sa vie ou fait des recherches sur internet sur les différentes formules funéraires ou sur les différents types de cercueils.

"On pouvait choisir le modèle, économique, écologique, l'essence du bois, faire dans le moderne, le kitsch ou le classique, demander un hublot (beurk), on pouvait choisir la couleur de la garniture intérieure. (...) Il y avait une société qui permettait de payer son cercueil à l'avance. A chaque versement d'argent, la société plantait un arbre pour compenser le bois qui serait nécessaire pour le cercueil. (...) Mais d'autres avaient mis au point des cercueils en carton qui nécessitaient huit fois moins de bois qu'un cercueil classique (...). Par acquit de conscience, j'ai ajouté le modèle en kit. Livré à domicile. Je me voyais cependant mal assembler les pièces avec Mouche et j'avais d'atroces souvenirs des montages de meubles Ikéa avec Maman (...) J'ai fait une synthèse, j'ai noté les liens vers les sites, et j'ai imprimé le tout."

Ce compte rendu provoque d'ailleurs l'hilarité de la vieille dame. Vous l'aurez compris, Mouche est un sacré personnage. Eternelle optimiste, elle a fait de la franchise son credo. A son contact, Sophie va énormément mûrir. Par effet boomerang, sa relation vraie avec cette grand-mère va avoir de réelles répercussions dans ses relations avec ses proches, son père qui "l'a abandonnée", sa mère "poule", son grand-père qu'elle n'a plus vu depuis longtemps, ses camarades de classe, ... Elle apprendra tout doucement à pardonner...

Au fil des pages, on assiste à son évolution... Ressortent également toutes les questions qu'elle se pose face à la mort. de manière plus légère, Sophie nous dresse aussi, avec beaucoup d'humour, un portrait, pas toujours joli joli, des adultes et de leurs mensonges. Au passage, elle égratigne pas mal les professeurs, pas toujours motivants, qu'elle côtoie... Et, comme on dit que la vérité sort de la bouche des enfants, ça fait mal !

"(...) si leur objectif est de nous donner le goût à la lecture, ils devraient commencer par arrêter de nous forcer à lire. Arrêter de choisir à notre place ce que nous sommes censés aimer lire."

Aïe! Aïe! Vais-je avoir droit au même reproche avec ce titre ? J'espère bien que non car "Premier chagrin" est un condensé d'amour qui nous rappelle qu'"on devrait vivre comme si on allait mourir."
Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
Commenter  J’apprécie          160
" Ce n'est déja pas dans mes habitudes de tutoyer une inconnue adulte, encore moins quand elle est vieille, mais alors là, de savoir qu'elle avait le cancer, cela devenait impossible. Je suis partie en me promettant de m'exercer avant le lendemain."

Bon sang!

L'auteure avait bien su ménager son deuxième rebondissement.



La 4ème de couverture nous révélait déja que le 1er baby-sitting de sa jeune héroïne, Sophie, 14 ans, ne concernait pas que des enfants mais aussi une petite grand-mère. Nous aurions été tenté de sourire.

Le titre donnait dans le pincement de coeur, "Premier Chagrin", mais en réalité, on le sait déja à la fin du 1er chapitre, il sera forcément poignant.

Le décalage de la demande sur lequel se fonde l'intrigue promet d'être une belle aventure toutefois, notre "seniora" ne semble pas irrascible et nous connaissons beaucoup de chouettes histoires que les auteurs jeunesse aiment à raconter sur l'inter-génération, Yaël Hassan en tête de liste.



Comme la mère de Sophie, nous pourrions nous demander si ce petit job n'est pas une trop lourde responsabilité pour une jeune ado de 14 ans. C'est pour cela que notre héroïne se gardera d'en toucher mot à sa mère qui est très fière qu'elle est décrochée un boulot comme une grande.



Nous appréhendons le moment où Sophie se trouvera débordée avec des petits-enfants de 6 à 2 ans en visite et les demandes un peu spéciales d'une mamie qui ne veut plus rien se refuser.

L'auteure Eva Kavian met les pieds dans le plat avec sa mamie, parlons en, qu'elle semble nous dire au travers de cette grand-mère au franc parler.

Nous comprenons que le 1er chagrin de Mouche, notre mamie, fut le départ de sa propre grand-mère toute petite et que jamais elle ne revivrais les choses de cette façon, soucieuse finalement de l'absence lourde qu'elle laissera sans en parler avec ses propres petits enfants avant.

L'approche de Sophie, témoin choisi par l'auteure, nous permet de cerner les deux angles du problème et d'y apporter un peu de fraîcheur du fait de son jeune âge. C'est elle qui raconte, rapporte les propos des adultes et elle va nous dire ce qu'elle en pense du haut de ses 14 ans, avec sa sensibilité.



Mouche est une grand-mère attachante, avec un caractère direct rappelant à Sophie sa propre mère, l'ado se projette dans ce type de personnalité et elle ne réalise pas encore tout ce que cela implique, elle apprend en échangeant avec Mouche.

Les conversations seront riches et Mouche aura vraiment bien vécu, c'est notre avis. Elle donnera son regard sur la société dans laquelle elle a vécu et sur celle qu'elle laissera.

Le ton adopté par Eva Kavian semble si juste, honnête, sans détours: " Comme dit maman, quand on est dans le pétrin, personne ne se bouscule au portillon. Moi, ce n'est pas pareil, j'étais payée pour venir.

Mais les autres? Ses amis, sa famille, les gens de la vie d'avant, tous étaient peut-être terrifiés par sa maladie. Ce que je peux comprendre."



Sophie n'est pas une jeune gourde et le choix donne l'air de s'être porté sur la bonne personne.

Notre ado reste une ado et elle nous fait sourire avec ce fantasme qu'elle se construit autour des photos du petit-fils de Mouche.

Quel sera son premier chagrin à notre Sophie?

Le thème principal est évidement délicat et les lecteurs ados ne lui ouvriront pas forcément grand les bras.

Le roman est à rapprocher de l'émouvant "Oscar et la dame Rose" de Eric-Emmanuel Schmitt.

Sortez les kleenex.
Commenter  J’apprécie          40
Adolescente modèle et sans histoires, Sophie assume difficilement sa petite taille et le divorce de ses parents. En ce moment, elle cherche à faire du baby-sitting, un moyen de s'affirmer et de se faire un peu d'argent de poche. Lorsqu'elle se présente à son premier rendez-vous, elle rencontre Mouche, une grand-mère qui a grand besoin d'aide. Voici pour Sophie une expérience qui va s'avérer riche en émotions et en responsabilités…
A travers la rencontre de Sophie et de Mouche, Eva Kavian nous invite dans l'entourage de la vieille dame et dans les inévitables querelles familiales. Elle nous plonge dans une situation tristement réaliste, malheureusement fréquente et propose au lecteur d'en suivre les rebondissements. Mouche est une vieille dame fantastique et indépendante. Elle a vécu en femme libre, déterminée, un choix que tous n'ont pas apprécié. Aujourd'hui, elle aura bien besoin de Sophie et de son aide pour réaliser un projet qui lui tient beaucoup à coeur. Au milieu de la maladie, des rancoeurs, Sophie fait souffler un vent de fraîcheur, apportant ses idées et son dynamisme dans la vie de Mouche.
Sur un ton tendre et réaliste, Eva Kavian signe ici un roman fortement émouvant. Difficile de ne pas se sentir concerné par ces pages qui nous rappellent à tous des souvenirs émus. le sujet n'est pas gai mais l'auteure se veut optimiste, positive et nous offre ainsi une très jolie lecture.
Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..
Commenter  J’apprécie          40
la baby sitter je l'aime bien car elle est gentille avec les personnes dont elle
s'occupe.
c'est une jeune fille timide et ne se sent pas bien dans son corps

M. Kylian 5e4 LIVRE N°1
Commenter  J’apprécie          22
C'est l'histoire de Sophie,une adolescente de 14 ans qui fait son premier baby-sitting mais après avoir lancé l'annonce elle se rend compte que c'est une grand-mère qui a demandé de l'aide.Sophie va se rendre compte que ce n'est pas pour garder des enfants mais pour aider Mouche(La grand-mère)à préparer sa mort car elle a un cancer.
Une histoire à rebondissement mais qui n'est pas tellement triste car Mouche raconte ses plus beaux souvenirs de quand elle était jeune.En lisant ce livre j'ai ressenti pleins de sentiments différents(tristesse,pitié,haine,joie...)et on me suis posée des questions.Vraiment très beau livre.
Je le conseil pour moyen lecteur car ce n'est pas long(200 pages environ et les écritures sont écrite en gros)...
Commenter  J’apprécie          20
Ce livre est très émouvant car l'auteur nous plonge dans un suspense triste...

Sophie est une adolescente pas comme les autres. Sa vie va être chamboulée lorsque quelle reçoit une proposition de baby-sitting, chez une veille dame pas comme les autres, prénommée Mouche.
J'ai beaucoup aimé le courage du personnage principal, Sophie.
Mouche est triste car elle est très malade. Petit à petit, Sophie va se rapprocher d'elle et va la considérer comme sa grand-mère de coeur et son amie...

Ce livre s'adresse aux personnes qui cherche leur place dans la vie

Apolline.
Commenter  J’apprécie          21




Lecteurs (446) Voir plus



Quiz Voir plus

Ma mère à l'ouest

pourquoi Samantha doit elle quitter sa mère?

Elle part en voyage
elle a des problèmes mentaux
elle vient de décéder

8 questions
17 lecteurs ont répondu
Thème : Ma mère à l'Ouest de Eva KavianCréer un quiz sur ce livre

{* *}