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Michel Saunier (Traducteur)Olivier Rolin (Préfacier, etc.)
EAN : 9782070359479
352 pages
Gallimard (14/11/2008)
3.57/5   73 notes
Résumé :
" Je voudrais qu'on oublie aussi mes ossements, mais dans un bordel. Et que les femmes s'en servent comme canules pour leurs bocks, comme fume-cigarettes, comme sifflets. "
Odyssée moderne d'une noirceur totale, Le quart relate les errements d'une embarcation sans âge, en route vers la Chine. Cercueil flottant, le cargo et son équipage voguent sans cesse vers d'autres ports, d'autres maraudages, d'autres bordels et d'autres putains. Entre deux escales, les m... >Voir plus
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Plus qu'un voyage en mer à bord d'un vieux cargo en partance pour la Chine, Nikos Kavvadias nous offre une plongée dans la solitude profonde des marins au long cours. Les bras tatoués, les mains rongées par le sel, ces hommes ont l'âme rude. Ils n'ont souvent pas de maison et parfois plus de patrie. Leur métier, leur vie, c'est la mer. Leur pays, le corps des femmes.

Nikos Kavvadias a navigué sans relâche pendant 30 ans, nouant et dénouant des amitiés au hasard des embarquements et des amours au gré de ses escales. de ces années passées en mer, il a gardé le souvenir des conversations entre hommes. Il sait que la femme y est toujours présente. Il y a celles pour lesquelles on s'inquiète et celles qui se sont lassées de vous attendre. Il y a aussi celles à qui l'on a promis le retour et qui ne vous ont jamais revus. Il y a même, les jours de cafard, le souvenir de la tendresse d'une mère ou d'une soeur. Et puis il y a les putains, ces femmes offertes à tous que l'on trouve dans les ports et qui parfois vous attacheraient s'il n'y avait l'appel de la mer. Mais toutes, qu'elles soient mère, épouse ou putain, ont échoué à retenir ces hommes qui préfèrent se brûler les yeux à scruter l'horizon.

Ce sont ces confidences fraternelles qui font la matière du livre de Kavvadias. "Le quart", ce sont quelques marins, le capitaine, le radio, le jeune pilotin qui a attrapé la syphilis. Ils ne se sont pas choisis mais pourtant ils vont devoir vivre ensemble, dans ce vieux rafiot, à la merci des vents contraires. Autour d'un café ou d'une bouteille d'alcool, ces trois-là se racontent leurs souvenirs, leurs amours déçus et les fautes commises.

L'écriture est d'une poésie brute et nous fait entrer dans le coeur de ces hommes qui n'ont aucune attache. C'est un récit noir et profond. le texte drague le fond des âmes et ce qui en remonte a parfois un léger goût de vase.
On a comparé Kavvadias à Céline ou à Malcolm Lowry. Cela ne me choque pas. Il y a chez eux la même lucidité et la même maladie de l'âme que l'on nomme mélancolie. Mais la voix de Kavvadias est singulière et envoûtante comme l'est le chant des sirènes. "Le quart" est un récit sombre et vénéneux qui parle à nos regrets et à nos envies, parfois, de prendre le large. Mais surtout, c'est un formidable chant d'amour offert à la mer, compagne jalouse qui exige des marins un don total de soi.

"Cri de la sirène, brouillard, chaleur, fatigue se mêlent. Dévêts-toi. Je te donnerai la brume pour vêtement. Je boirai encore un verre à la santé de la mer. À la santé de la sirène qui est tatouée sur mon bras. Qui saute à la mer chaque nuit et me trompe avec Poséidon. Elle revient le matin quand je dors encore, couverte d'algues et d'orties de mer. Quand nous restons longtemps à terre elle se flétrit et perd ses couleurs."

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Le quart est l'unique roman de Nikos Kavviadas, plus connu en Grèce pour sa poésie. Opérateur radio lui-même dans la marine, il évoque dans ce récit le destin des membres de l'équipage le capitaine, le pilotin, les mécaniciens. Entre dialogues crus, souvenirs d'escale, brutalités physiques ou morales, c'est la vie des hommes de mer dans ce qu'il y a de plus dur qui y est depeinte.
J'arrive après beaucoup de peine, à la fin de ce roman, ou plutôt cet ensemble patchwork d'épisodes personnels de chacun des marins, une construction que j'ai trouvé décousue, des dialogues dans lesquels il est difficile d'identifier qui sont les protagonistes, des références temporelles brouillées...Sur le fond, une vision de la femme assez deprimante entre la putain rencontrée à Marseille ou Beyrouth dans un bordel et l'épouse infidèle qui transmet une maladie à son mari lors de son retour....
Malgré quelques fulgurances dans la narration de la noirceur de la vie souvent difficile des marins, je n'ai pas accroché au style trop déstabilisant, sans repères chronologique souvent, sans identification d'interlocuteur quelques fois.
Une déception.
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Le Pirée, Marseille, Colombo, Rotterdam, Fremantle, Buenos Aires … Des villes, mais surtout des ports, d'attache ou de relâche, où s'encanaillent les marins et où ils se déchargent tout à la fois de leur tension et de leur maigre salaire, pourtant durement gagné.
Autant de villes familières où, dès l'entrée du port, des messages dans toutes les langues du monde leur sont adressés : promesses, méfiance, quartiers à fréquenter, femmes à fuir. Ces ports sont la seule terre que touchent ces hommes de l'eau. Car, passée la semaine dans un bouge quelconque, il faut repartir sur les flots, dans des carcasses de métal où le bruit des machines se mêle à la graisse noire et à la chaleur, ou bien au froid, des climats que l'on traverse. Voyages terribles où, à tour de rôle, les marins surveillent la trajectoire et la santé de leur esquif. C'est le quart. Quatre heures, mornes, où pourtant les hommes se parlent, se gaussent, se souviennent.

C'est cela, le quart, de Nikos Kavvadias. Des souvenirs d'hommes, rompus à la solitude et à la petite vérole, qui prient de ne pas être engloutis par les flots et pestent encore contre leur condition. Paru en 1954, le roman a l'aura de ces livres qu'on ne sait vraiment définir : récit de souvenirs, essai sur la condition de marin, profonde réflexion sur la condition humaine. On hésite, et on se laisse porter. Par ses phrases, concises, par ses mots qui, le temps d'une phrase, s'envolent en inspirations lyriques, par sa façon de dire, sans prendre le soin de présenter, et de relater et de transcrire les paroles des hommes qu'il a côtoyé, Nikos Kavvadias a construit une oeuvre dont il restera, plutôt que des images, une trace invisible dans l'esprit.

Sans cesse, ces mots, justement, reviennent aux femmes. Mères, épouses, putains : le beau sexe n'a pas beaucoup de choix. Les marins, eux, en sont tout à la fois les bourreaux et les victimes. Car derrière la maltraitance des mots, cette façon de dire et de mépriser la femme, de la résumer à son caractère sexuel, il y a la souffrance d'en être constamment séparé. Et les souvenirs, qui rejaillissent dans le quart, sont rarement autre chose que des récits d'amours, souvent brèves, souvent intenses. Il y a cette Ecossaisse que le radio-télégraphiste aida à avorter dans un port de Ceylan. Il y a cette prostituée qui erre dans les ruines de Marseille en demandant des nouvelles de son ancien maquereau. Il y a aussi cette épouse qu'un marin retrouve dans les bras d'un autre, et qu'il se met à traiter comme les femmes qu'il croise dans les ports. Relation impossible et pourtant nécessaire entre ces hommes, qui vivent dans leur solitude (ne pas pleurer, ne pas dire qu'on a peur …), et ces femmes qui les accueillent, les cajolent, les rendent fous et se rendent maîtresses de toutes leurs discussions.

Patchwork littéraire qui met à l'honneur la condition humaine à travers celle du marin, le Quart est un objet littéraire qui ne ressemble à aucun autre. Ecrit dans le respect de ces hommes de la mer, dans l'urgence, aussi, de dire et de rester fidèle à ces heures passées dans le confinement, c'est un roman qui, malgré sa simplicité, est difficile à appréhender et à analyser, difficile à lire aussi, parfois, quand les personnages se bousculent, ne sont pas identifiés, car le plus important est ailleurs : le plus important, c'est ce qui est rapporté. Et, étant rapporté, survit. Comme une tombe ultime à tous ces anonymes, laissés dans des ports étrangers car trop malades pour être transportés, ou basculés par-dessus bord s'ils décédaient en pleine mer. Une tombe de mots.
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Le quart, c'est le temps de service passé par des marins à s'occuper d'un navire. Et que font des marins lorsqu'ils sont à surveiller l'horizon ? Ils parlent …
Et ici ils parlent beaucoup et se racontent des histoires de marins. Et dans toute histoire de marin, il y a forcément une femme : la mère, l'épouse ou encore la putain …. Mais aussi un peu de contrebande, un peu d'exotisme pour épicer ce sujet déjà bouillant …
Mais le quart n'est pas qu'une simple compilation d'histoires de marin. J'y ai trouvé beaucoup plus. Ainsi le style brut, court sans complexité apparente et qui m'a fait penser à du LF Céline ou JP Martinet permet de rendre au mieux la folie, la fureur, le désespoir …. Ce style trouve son achèvement et son apothéose dans le dernier récit hallucinatoire avec l'Ecossaise. Cela donne de l'épaisseur à l'homme, de l'odeur et de la couleur au paletot. On ressent cette houle, ce mal de mer, cette chaleur qui vous empêche de respirer dans la cale ou le déferlement de la tempête sur le pont.
Un bon moment de lecture vrai, suintant d'authenticité, à la plongée de ces âmes perdues par le chant des sirènes !
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Unique roman du poète grec Nikos KAVVADIAS (1910-1975), « le quart » est à la fois une curiosité et un poids à l'estomac. Milieu du XXe siècle : un cargo crasseux et bringuebalant appareille De Grèce direction la Chine afin de livrer des armes aux insurgés d'un pays alors à feu et à sang. de cette guerre, nous n'en apprendrons rien puisque nous allons suivre l'équipage du Pythéas composé d'une trentaine de marins durant son trajet aller, et être comme invités de force par KAVVADIAS au coeur du bateau, le nez dans sa merde.

Dès l'entame, l'odeur nous emplit les navires : aigre, sale, nauséeuse. Nous avons ici affaire à des marins ayant sacrifié leur vie à leur métier, peu instruits, bestiaux et sauvages. Ils se succèdent pour le quart (période de 4 heures consécutives de veille afin de vérifier si tout se déroule bien à bord), échangent des souvenirs, des tranches de vies dans des propos pouvant être orduriers. Notons la présence de Nico, double de l'auteur qui fut lui-même télégraphiste.

Les conversations tournent autour des femmes. Si les marins les évoquent en termes crus, grossiers voire vulgaires, s'ils semblent n'avoir aucune empathie, aucun sentiment, c'est parce qu'elles leur font peur, les intimident. Souvent à bord de cargos ou paquebots divers, ils se sont contenté de les côtoyer lors d'escales dans des ports, des prostituées, des femmes aux meurs légères qui savent bien qu'un marin forcément en manque d'affection ne va pas rester insensible à leurs charmes.

Certains membres de l'équipage ont déjà été atteints de maladies vénériennes, d'autres en souffrent durant la présente traversée. Les langues se délient. Les femmes, toujours, que l'on imagine cradingues elles aussi, remémorés en d'amples anecdotes salaces servant à exciter le copain, à lui rappeler les joies qu'il peut rencontrer sur la terre ferme, lui faire oublier la promiscuité sur un bateau déglingué qui semble flotter miraculeusement.

Le langage est populaire, vert, sans fioritures, toujours sur le fil du rasoir, il sent le poisson pourri, son haleine est saturée d'alcool, de fumée et d'épuisement. Car le repos est bref, les tâches nombreuses, un typhon s'amorce au loin. Et puis, sans que l'on s'y attende, des moments de grâce, nous rappelant que KAVVADIAS était avant tout un poète : « Dévêts-toi. Je te donnerai la brume pour vêtements ».

Dans une ambiance rappelant un bistrot crasseux, les échanges d'histoires familiales se succèdent, appartenant à un passé plus ou moins lointain, suivis ou précédés de faits divers maritimes, tragiques mais devenus tellement banals. Et toujours cette langue imagée, puante elle aussi, qui n'épargne jamais les femmes : « Trous sans fond ! Vous sauteriez tous les feux de la Saint-Jean que ça ne vous sècherait pas, bande de truies ». Ces marins sont des fauves ayant laissé les émotions au port d'attache. Ils débarquent enfin en Chine, où les bombes pleuvent, mais où une autre maladie les attend : la peste.

Roman du quotidien d'un équipage déguenillé, avec ces termes techniques et une précision extrême qui peuvent parfois noyer le lecteur, mais surtout roman du désespoir, de la saleté humaine, du manque de repères, il est un gros pavé sur une surface océanique fichant le mal de mer à chaque page. KAVVADIAS tient le gouvernail de bout en bout, sachant pertinemment qu'il ne laissera aucun répit ou presque. le voyage sera éprouvant en même temps qu'instructif. Si les anti-héros de cette histoire ne sont pas précisément attachants, ils peuvent par moments faire preuve d'un semblant d'humanité qui paraît quasi incongru au milieu des miasmes. Son atmosphère peut être aisément rapprochée des récits maritimes désespérés de Joseph CONRAD. Roman maritime phare, abject autant que saisissant par la force de ses personnages, il est ici traduit par Michel SAUNIER et préfacé par Olivier ROLIN.

Je ne peux pas clore cette chronique sans vous annoncer une merveilleuse nouvelle : d'ici la fin de l'année si tout va bien, les éditions Signes et Balises, après avoir déjà fait paraître 2 livres de Nikos KAVVADIAS (présentés sur le blog), vont publier son oeuvre poétique complète. Inutile de vous dire que Des Livres Rances se réjouit d'un pareil projet, d'autant que le poète grec a rarement été traduit en français.

https://deslivresrances.blogspot.com

Lien : https://deslivresrances.blog..
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Il y eut un bourdonnement. Puis ce fut comme si un nuage descendait. Le grand oiseau tomba devant eux, les ailes ouvertes.
- Salut, enfoiré, dit Cocky.(1)
- Tu es bien tombé, dit la guenon.
- Un épervier, je suis fait.
Le serpent se débina.
- D'où viens-tu ?
- De la terre ferme.
- Comment es-tu tombé ?
- Je voyageais vers le îles.
- Migrateur ?
- Je ne connais pas ce mot. Je m'en allais. On m'avait blessé. C'est la guerre là-bas.
- Il y a des noix ? - Cocky se mit à descendre. - Des mangues, des ananas ? J'ai décidé de filer.
- Si vous mangez les morts, restez. Vous vous lasserez d'en manger. C'est encore la nourriture la plus saine. L'eau, les vignes, le riz, les arbres sont empoisonnés.
- Qui répand le poison ?
- Les Blancs.
- Qui fait la guerre ?
- Les Jaunes.
- Pourquoi font-ils la guerre ?
- Comment savoir ? Paraît qu'ils sont trop nombreux. Le pays est devenu trop petit pour eux.
- Mais puisqu'ils meurent ?
- Ils naissent aussi.
- Ils n'ont qu'à se couper les choses.
- C'est leur raison de vivre.
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Je veux revoir Port-Saïd. Le bureau du Canal, le magasin de Simon Arzt, les arbres. Voir les cargos qui reviennent du sud et jettent l'ancre un instant. Les marins nordiques, nus, le corps blessé, accoudés au bastingage. Ils sont heureux de revenir une fois encore. M'en tirerai-je ? Reviendrai-je ? C'est un autre Port-Saïd que l'on voit quand on descend vers le sud. Il n'y a pour le marin rien d'autre que prickly heat powder, fruit salt et quinine. Bloody quinine, et des citrons qui pourriront au milieu de la mer Rouge. Des crabes qui sentent la vase. Est-ce la dernière femme avec qui je vais ? Combien ont connu cette peur. Je ne suis pas seul à avoir peur. D'autres aussi ont peur, mais ils ne veulent pas l'avouer. Je l'ai lu dans leurs yeux. Si tu crois que les marins vont te parler, t'ouvrir leur coeur, tu te goures. La vérité porte malheur. Nous la disons de temps en temps, dans le secret de notre coeur, et même ainsi elle nous fait peur.
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Mais nom d'un chien... J'ai des hallucinations, c'est pire que si j'avais pris de la neige. Si quelqu'un pouvait venir me jeter un seau d'eau sur la figure. Si une vague pouvait entrer me tremper, et faire taire ce grillon qui comme un marteau-piqueur électrique déchire la tôle de ma tête. Par où est-il entré ? J'ai fouillé tous les coins de la cabine radio, le plafond, les trous, l'étagère aux livres. Il est venu avec les provisions du bord, caché quelque part dans les légumes. Avec les scorpions, à Colombo. Nous avons tué les scorpions, mais ce monstre invisible je ne peux ni le voir ni le saisir, et pourtant il est près de moi, à côté de moi, sur moi, en moi. Au début il me divertissait. Il me rappelait une nuit d'été. Les meules de foin, le thym et l'origan. L'herbe fauchée. Les étables où dorment les bêtes de somme. Le premier jour. Mais à présent j'ai compris que je peux perdre la tête. Idiot ! Qui est né fou n'a rien à craindre. Ah...
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Ils ont repris le large. Ils l'ont immergé en haute mer. Voilà ce qu'il est devenu, l'autre. Des milliers d'autres. Un fond rempli d'ossements et de parures. Des poissons sans yeux, sans couleur. Il y a aussi un coffret de fer pleins de lettres, et au-dessus quelque chose d'effacé, une vague forme de main. Celle qui les a écrites dort maintenant dans le lit d'un autre. Elle halète sous le souffle d'un autre. Rien ne trouble son sommeil. Pas même la mer, qui vient de très loin et bat le seuil de la maison de pêcheurs. Si c'est une mère, elle cloue ses volets, les peint en noir au dehors et ne cuisine jamais de poisson. Si c'est une soeur... Un jour on s'arrête de pleurer. Il n'y a que la mère qui ne se lasse pas de pleurer, jusqu'à ce qu'elle ferme les yeux.
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La main a remonté les couvertures sur ma tête et m'a enveloppé dedans. Une odeur chaude m'a caressé. Un corps de femme. Cela chasse la peur, cela vous calme, vous protège. À côté de lui, sur lui, on oublie qu'un jour on agonisera. Elle m'a caressé le front.
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Nikos Kavvadias : Le Quart
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