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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est un petit quartier commerçant de Tokyo où on vit, on se côtoie, on se connait, on se croise, dans la rue, dans une taverne ou chez le poissonnier. Amoureux ou solitaires, les habitants évoquent leur quotidien, leurs habitudes, leurs amours, leurs amitiés, leurs rêves, leurs petites histoires ou celles de leurs voisins.

A travers les destins croisés du poissonnier et de son colocataire, d'une astrologue, d'un photographe de la pluie et de bien d'autres habitants du quartier, Hiromi KAWARAMI évoque ces petites choses de la vie sans importance mais qui font l'âme humaine. Ce faisant, elle touche à l'universel en parlant des relations familiales, de l'amour et de l'amitié. de léger, son propos sait aussi se faire philosophique quand elle interroge la normalité ou la banalité. Faut-il sortir du lot ou faire le choix d'être banal pour contrer les problèmes en se contentant de ce que l'on a ? Des questionnements sur la société japonaise qui trouvent un écho partout ailleurs tant il s'agit de problématiques actuelles et universelles.
La belle écriture de KAWAKAMI, sa plume fine et poétique, sa sensibilité féminine enrichissent ces petits récits qui semblent disparates mais prennent tout leur sens dans le dénouement inattendu qui donne toutes les clés de l'histoire. Une auteure toujours juste, sensible et émouvante, dont chaque livre est un bijou d'émotions.
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Le temps qui va… Flânant flegmatiquement dans un quartier populaire de Tokyo, je croise quelques dames en kimono, une serveuse, une prof d'anglais, un poissonnier. Je découvre leurs destins parfois croisés où certains sont héros d'une histoire et deviennent personnages secondaires dans d'autres. Je perçois cette humanité qui reste et habite encore cette rue populaire décrite par Hiromi Kawakami. L'odeur du poisson frais sur son étal se mélange à celle des yakitoris, j'hésite entre une bière et un saké, mais je prends le temps. J'ai bien envie d'une Kirin pour me désaltérer, mais le saké me réchauffera mon âme...

Le temps qui vient… Une ballade pour prendre le temps, sentir les choses, découvrir des plaisirs simples, rencontrer les gens, de tout âge et de tout sexe, et leurs âmes amoureuses ou solitaires. Un monde poétique où les destins se croisent au fil des nouvelles, où je peux encore avoir confiance en mon poissonnier, où une serveuse d'un autre âge peut encore me faire du gringue lorsque je m'assois au comptoir l'esprit ailleurs… Je lui commande d'ailleurs une Kirin, j'ai trop soif...

Le temps qui va, le temps qui vient… Cela faisait quelques temps que l'envie de découvrir la plume de Hiromi Kawakami me titiller l'esprit. Je sentais qu'avec elle, j'allais partir à la rencontre de gens simples, oublier tracas et violences du quotidien pour ne retenir que poésie et petits bonheurs simples. Simple et poétique, c'est justement mon ressentiment à propos de la plume de l'auteure. Une réflexion sur la banalité même de la vie… Mais je réfléchis trop, ma Kirin est en train de se réchauffer...
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Vie de quartier.

Voici un quartier commerçant à Tokyo. Il y règne une ambiance chaleureuse. Les habitants vont et viennent dans la poissonnerie du quartier. Ceux-ci nous racontent leur quotidien.

Il s'agit du deuxième roman d'Hiromi Kawakami que je lis. J'avais adoré "Les années douces". J'ai également beaucoup apprécié celui-ci. Ce fût une lecture apaisante. L'intrigue est simple. Chacun à son tour, les habitants du quartier prennent la parole. Toutes ces histoires sont liées et se répondent. Ainsi un narrateur d'un chapitre peut être amené a croiser ceux des chapitres précédents.

Une douce mélancolie nous accompagne durant ce roman. Les habitants ont des vies faites de joie, mais aussi de grandes et de petites peines. Souvent les sentiments se mêlent. Parfois ceux-ci sont heureux, parfois ceux-ci sont malheureux. Des occasions manquées ou des erreurs de jugement rendent nostalgiques. Chacune de ces vies est un coup de pinceau qui s'ajoute à la peinture de ce petit quartier.

Ces habitants ne font pas que vivre dans ce quartier, ils en sont la mémoire. Ce sont eux qui le font vivre, être ce qu'il est. Chacun apporte sa pierre, qu'il soit habitant de toujours ou juste de passage. Une certaine douceur de vivre imprègne le quartier, qui parfois se teinte d'amertume, de tristesse. L'auteure nous le fait ressentir avec sa plume délicate et toute en retenue.

Au final, un roman apaisant, posé et qui prend le temps de nous raconter un écheveau de vies.
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Ce superbe roman de Kawakami entraîne le lecteur dans un petit quartier commerçant de Tokyo où on commence par visiter la poissonnerie.
C'est ce quartier qui sert de ciment pour relier chaque protagoniste qui raconte à son tour son histoire.
Sur un rythme serein, chacun se livre et les destins s'entrecroisent pour donner un roman de très belle facture qui se lit avec un plaisir immense.
On y retrouve cette atmosphère si particulière ainsi que les traditions en usage au Japon entre la fin de la guerre et nos jours.
Les histoires croisées de ces personnes sont touchantes et confèrent au roman une fond d'émotion qui contribue à la beauté du texte.
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"Qu'est-ce que c'est être différent?".....alors qu'on parle de ses semblables.
C'est à travers différentes voix que Kawakami Hiromi (auteur japonaise dont l'oeuvre littéraire a été couronnée de nombreux prix) prend la parole pour tisser les liens entre différents personnages et composer en une seule partition le temps qui va, le temps qui vient, petite musique des mots d'une communauté de Tokyo, orchestrée en quelque sorte par le poissonnier Heizô ( amateur de Cocteau et Picasso, qui a "le visage de ceux qui en ont beaucoup vu"), pivot ténu des monologues de plusieurs clients ou habitués du même troquet ou habitants du quartier.
Chacun, à tour de rôle raconte sa vie.
Mel Karuchi Taeko,professeur d'anglais célibataire, qu'Heizo appelle "Taeko-chan" (c'est dire l'amitié liée au fil du temps) s'interroge sur sa relation précaire avec Kubota Manabu tout en évoquant l'étrange amitié qui lie Heizô et Gen (son colocataire et ex-amant de son épouse morte Maki).
Yuzuru "trop froid", "peu sûr de lui" évoque les difficiles relations avec son père peu tendre.
Sachi parle de sa mère, belle mais qui lui fait un peu peur.
Tanaguchi, devenu "auxiliaire de vie sociale", après avoir souvent changé d'emploi, réfléchit sur sa vie et la relation de soignant qu'il entretient avec une vieille patiente.
Tokie, dont la rencontre avec son époux a été "arrangée", se trouve "banale".
Renchan, le cuisinier,vit une liaison teintée d'érotisme,entrecoupée de ruptures avec une femme plus âgée.Et ainsi de suite....
"Qu'est-ce qu'être différent?" questionne Ushio "Tu crois que je ne suis pas normal?" dit Kiyoshi. Pourquoi prendre des photos sous la pluie? s'interroge Tsukaru. Pourquoi les femmes décident-elles de tout? méditeTakayuki écartelé entre femme et maîtresse. Qui suis-je? réfléchit "Tapirette" dont je tairai l'identité.
C'est cette dernière question qui revient en vrille avec ce temps déroulé comme une vague qui va et vient et dépose ses souvenirs sur la mémoire pour que la vie continue malgré tout.
Ecrit dans des styles différents (une écriture souvent simple et limpide) selon les interlocuteurs avec de jolies formules descriptives (ex: Gen est "un homme long et maigre presque balayé par le vent"), ce roman évoque les liens dus au hasard, montre ce que "l'on ne voudrait pas voir" et que "pourtant on voit", parle des différences qui maintiennent pourtant la cohésion d'une société de semblables, interroge sur la normalité qui est tout sauf banale et les relations des êtres entre eux (d'une même famille ou non).
Ici, on voyage aussi entre tasses de saké,marchand de serpents et sauterelles confites.
Le temps qui va, le temps qui vient est un livre plein de vie car il ouvre grand les portes de l'après-mort, celles de la mémoire et du temps éternel. Il passe d'une simple dimension terrienne d'êtres basiques à une autre plus spirituelle et philosophique.
Une subtilité très japonaise.
Intéressant!
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Le temps qui va, le temps qui vient… ce livre porte bien son nom. La communauté de ce quartier commerçant de Tokyo voit passer aussi bien hommes que femmes qui évoluent et côtoient famille et voisins. Chacun ou chacune d'entre eux prend la parole et nous raconte sa vie, ses affinités, ses amis. Il ressort de ce roman-nouvelles, une certaine douceur et poésie. On se laisse porter par les sentiments de chacun, par les rencontres. Kawakami raconte avec beaucoup de justesse ces vies, toutes différentes les unes des autres, ces rapports avec les parents, des amis ou ses rencontres inattendues. Un petit reproche que je ferai à cet ouvrage : trop de personnages, je ne me souvenais pas forcément des liens entre chacun, j'aurais du prendre des notes. Mais je recommande ce livre polyphonique à tous ceux à la recherche d'un moment calme, de mémoires…
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Si vous aimez la profondeur et la subtilité de la littérature japonaise, les livres qui prennent le temps de vous décrire le quotidien par petites touches, alors vous aimerez probablement ce roman.
Il ressemble beaucoup à un assemblage de nouvelles, avec pour unique lien le quartier où se déroule l'histoire, les personnages souvent indécis prennent tour à tour la voix, s'entrecroisent sans insistance, les amitiés se lient et se dénouent, les amours s'y racontent. Ne vous méprenez pas, on ne s'ennuie pas pendant la lecture !
Simplement, c'est un roman doux à la philosophie dépaysante. Très joli livre où j'ai cependant eu parfois un peu de mal à me repérer avec tous ces personnages.
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J'avais été très, mais alors très content du livre "Les années douces" de la même auteure, un livre frais, léger et lumineux sur un amour improbable. C'est donc avec espoir que j'ai abordé celui-ci, et je n'ai pas été déçu: on tient là une sacrée écriture. "Le temps qui vient" nous entraîne sur un terrain similaire aux Années douces, mais va multiplier vertigineusement les liaisons affectives. En effet si ce n'est pas exactement un recueil de nouvelles, ça y ressemble beaucoup. A ceci près que chaque chapitre du roman trouve dans le précédent et le suivant une correspondance (ténue parfois) quasi musicale. L'action se déroule dans le même quartier, chaque chapitre y décrit une situation de couple ( en devenir, en décomposition, en souvenir) et tous les protagonistes du livres sont voisins et liés entre eux par des rencontres, des habitudes et des mariages.

Car il est beaucoup question de mariage dans ce livre. le mariage d'amour, le mariage de hasard, le mariage arrangé. (On pensera beaucoup à Ozu ici). Je le dis tout net : je n'y comprends rien à cette psychologie japonaise! le livre explore avec finesse les sentiments que mariage, amitié, solitude et mort évoquent en chacun des personnages... et chaque fois je suis surpris par leurs réactions. C'est plutôt dépaysant, et parfois incompréhensible, je vous le garantis. Mais la fraîcheur et la beauté du style corrige avec bonheur le fouillis (un peu, oui) de l'action.

Il y a trop d'intrigues différentes pour que je les résume ici, mais on y discerne des fils rouges très fins (les relations ambiguës entre des gens d'âges différents, la mort des parents, et une certaine résignation aux choses, presque une dérive. le titre rappelle un peu une marée et il est vrai que l'on développe l'impression que les personnages sont comme "échoués" dans le quartier , portée par la marée de leurs choix et non-choix.. La construction du livre est très rusée, évoquant une spirale qui va se resserrant sur son centre, le magasin de poisson de Heizo, amateur de Cocteau.

J'ai eu un petit peu de mal avec ce livre, je dois dire, car je ne goûte guère les nouvelles, mais l'écriture et la cohérence extrême du tout vous tient en haleine et empêchent le côté "catalogue" qu'une telle énumération de liaisons amoureuses pourrait donner. Vous en jugerez. Voilà, chouette bouquin donc, un poil en de-ça des "Années douces" par son format, mais très au-dessus de la mêlée. Recommandé, guys et guysettes!
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Tout commence dans un quartier commerçant de Tokyo. Au sein d'une poissonnerie, un point de ralliement. Endroit ou divers personnages se croisent, se trouvent, se retrouvent et puis disparaissent. Des vies comme tant d'autres. Des vies qui passent tout comme le temps et ce avant le néant.

J'ai d'ailleurs beaucoup aimé les angles utilisés pour chaque personnage. Parce que la vie est d'une banalité tellement incroyable que je me suis retrouvé dans certains personnages.
Les pensées, les réflexions de ceux-ci sont assez poussées pour les transposer dans la réalité. Des vies avec des histoires, des rêves, des doutes, des passés, des deuils et surtout beaucoup de psychologie. Des vies seules et esseulées même dans l'accompagnement.

Un livre qui m'aura fait forte impression par la prose poétique, intimiste et flegmatique de l'autrice, mais surtout par la réflexion derrière les histoires. Une manière de décrire la vie et de ce que nous faisons de notre temps. Une manière comme une autre de nous forcer à nous regarder dans un miroir sans aucun désespoir.

Rien se sert de courir, il faut partir à point.

Parce que le temps qui va, le temps qui vient.
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Un livre au ton intimiste qui ressemble au Japon. Une multitude de personnages qui se croisent, dont les destins qui se croisent. Des fourmis très actives, respectueuses des usages et règles imposées par la société ancrée dans la tradition. Mais des êtres également très seuls intérieurement. Hommes et femmes. En souffrance, et pour lesquels le temps est une contingence qui va et qui vient. Sans parfois les affecter si ce n'est dans la dimension matérielle de leur existence.
J'ai beaucoup aimé cet ouvrage assis sur le quotidien des membres d'un quartier et de générations différentes qui croient ou font semblant de croire à la vie dans ce qu'elle a de trépidant mais également de déshumanisant. Ancrant leur être dans sa non-expression.
A lire et à savourer comme une des plus subtiles tasses de thé.
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