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Critique de lafilledepassage


Voilà un petit roman très énigmatique, auquel je crois bien n'avoir absolument rien compris ! Il a pour lui une magnifique couverture (ah on sait y faire chez Picquier poche, après la très belle couverture du « mariage contre nature » et de « une vue splendide », qui n'est pas couverture affichée par Babelio) et peut-être sa simplicité (près de 300 pages mais qui se lisent extrêmement vite).

Une épouse tokyoïte est suivie par une ombre, féminine ou masculine elle ne le sait, et elle pressent que cette densité pourra lui révéler le secret de la disparation de son mari, parti il y a dix ans, pour une femme ou pour une dette. le mari est un «johatsu », un « évaporé » (comme les appelle T. Reverdy dans son beau roman éponyme), et ce terme évaporé convient tout à fait à l'ambiance onirique de ce roman.

Peut-être est-ce un bon matériel pour un bon film, un peu planant, un film à la David Lynch, sans la tension, ou à Naomi Kawase ? Mais pour ma part, je n'ai pas réussi à pénétrer dans cette histoire brumeuse et à fabriquer mes images. Pourtant je préfère les écritures qui esquissent à celles qui décrivent, celles qui suggèrent à celles qui détaillent, mais là j'avais vraiment trop peu de clés pour créer l'univers de Manazuru.

Me reste juste cette image d'un village abandonné au bord de la mer envahi par les herbes et où des couples de hérons blancs ont élu domicile, une image qui malheureusement ne tardera pas, elle aussi, à se déliter.
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