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Diane Durocher (Traducteur)
EAN : 9782266324922
288 pages
Pocket (13/10/2022)
3.68/5   179 notes
Résumé :
Se souvenir des belles choses...
Le soir du 31 décembre, Izumi rend visite à sa mère Yuriko pour les fêtes de fin d’année, mais cette dernière est absente. Il la retrouve finalement perchée sur la balançoire d’un parc voisin, où elle semble perdue. Cet événement n’est que le premier signe de la maladie qui la ronge : quelques mois plus tard, il apprend qu’elle est atteinte d’Alzheimer.
À mesure que les souvenirs de Yuriko s’estompent, ceux de l’enfance... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (71) Voir plus Ajouter une critique
3,68

sur 179 notes
Une histoire japonaise à l'époque cyber. Celle du couple Kaomi-Izumi, et de la maman de ce dernier Yuriko. On évolue dans le monde de la musique, tous les trois y étant impliqués professionnellement. le couple travaille dans une maison de disque, Yuriko est prof de piano. Mais voilà dernièrement Yuriko fait des choses bizarres....Que lui arrive-t-il ? s'inquiète son fils unique, élevé sans père. Les contrariétés du quotidien l'obligeant à faire passer sa mère au second plan, il va tarder à comprendre la gravité de la situation.
Certaines maladies on en entend parler tous les jours, mais elles restent lointaines, comme si elles sévissaient dans les fables, pas dans la réalité, du moins pas dans notre réalité, et c'est ce qui arrive à Izumi.......Une maladie qui va l'obliger à retourner au passé, à réfléchir sur sa relation avec sa mère qui l'a élevée toute seule. Sa mère qui perd peu à peu la mémoire mais pas ses souvenirs. Des souvenirs dont la vivacité et la précision vont le surprendre, ces souvenirs qui sont vitales « Mettons que j'ai un accident de voiture, et que chaque partie de mon corps deviennent robotique. Tant que je conserve mes souvenirs, je reste moi. En revanche, si je conserve mon corps en tant que tel, mais que mes souvenirs disparaissent, alors la personne que je suis n'est plus moi. »
Coincé entre une mère atteinte de la maladie d'Alzheimer et d'un bébé qui va lui naître prochainement, alors qu'il ne sent en lui la moindre étincelle d'instinct paternel, rattrapé par un passé dont il en aurait volontiers oublié une épisode douloureuse, Izumi est submergé par de multiples questions existentielles
et situations auxquelles il y est peu préparé. Mais on n'est jamais préparé à rien dans la vie, «c'est en perdant un peu de soi qu'on devient adulte ».
Malgré la lourdeur du sujet, l'auteur nous offre un texte très aéré, sans lourdeur, presque apaisant, avec des réflexions intéressantes pour affronter la vieillesse, celle de nos grands-parents, nos parents et prochainement dans le futur proche ou lointain la nôtre, en anticipation. Un livre profond , intéressant , émouvant, qui nécessite de tenir les mouchoirs à portée de main.


« …la spécificité des humains résidait peut-être dans leur imperfection. »

Un grand merci aux Éditions Fleuve et NetGalleyFrance pour l'envoie de ce livre.
#Noubliepaslesfleurs #NetGalleyFrance

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Comme chaque année, Izumi vient fêter le Nouvel an chez sa mère. Mais cette fois, ce ne sont ni la chaleur du foyer, ni les effluves d'un bon repas qui l'accueillent. La maison est froide et déserte, Yuriko a disparu. Il la retrouve dans un parc, assise sur une balançoire, le regard vide.
Accaparé par son travail et préoccupé par la grossesse de sa femme, Izumi ne prête pas attention à cette absence de sa mère. Mais les moments d'égarement se multiplient et quand il se décide à consulter, le diagnostic tombe, implacable : Yuriko souffre de la maladie d'Alzheimer. Commence alors un long parcours du combattant pour maintenir le lien avec cette mère qui l'a élevé seule et dont la mémoire s'effiloche puis s'efface.

Qui mieux qu'un écrivain japonais pouvait évoquer le sujet sensible de la maladie d'Alzheimer avec suffisamment de délicatesse et de pudeur pour rendre son récit plus doux que démoralisant ? Genki Kawamura nous livre un texte, émouvant sans être larmoyant, traitant de la vieillesse, de la solitude et de la très belle relation entre une mère et son fils. A mesure que les souvenirs de Yuriko s'effacent, Izumi, lui, se souvient…de son enfance, de leur vie à deux, de leur complicité, de la disparition de sa mère pendant une longue année. Pour lui, Yuriko a toujours été une mère. Il la découvre femme et même enfant puisque les rôles finissent par s'inverser. C'est lui dorénavant qui doit prendre soin d'elle, la nourrir, satisfaire ses caprices de petite fille. Comme une amorce à sa nouvelle vie de père de famille qui se profile…
C'est beau, doux, profond, pudique, universel.

Merci à Babelio et aux éditions Fleuve pour cette belle découverte.
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J'avais beaucoup apprécié de l'auteur son premier roman" Et si les chats disparaissaient du monde", mais celui-ci , comme il m'a émue!

Izumi ( son prénom signifie jaillissement d'une source, magnifique, n'est-ce pas?) a trente-huit ans, il travaille pour une maison de disques. Il ne vient plus que deux fois par an voir sa mère, qui l'a élevé seule, vivotant en donnant des leçons de piano. Il n'a pas connu son père et les grands-parents maternels ne se sont presque jamais manifestés. Il va bientôt être papa, sa femme Kaori a bien cerné la relation complexe qu'il entretient avec sa mère, Yuriko:

- Il y a une dynamique étrange entre vous deux.
- Ah bon?
- On ne sait jamais si vous êtes ultra-proches ou ultra-distants."

La maladie d'Alzheimer qui évolue très vite chez Yuriko va bouleverser le quotidien d' Izumi, de même que la future naissance, qui lui fait peur car il se demande s'il fera un bon père, lui qui n'a aucune référence en la matière.

Un événement traumatisant de son passé, liė à sa mère, qu'il avait refoulé, va ressurgir, à travers des paroles de celle-ci, libérées par la maladie et son journal intime qu' Izumi découvre chez elle. J'avoue avoir été choquée par ce qui s'est passé mais je peux comprendre les agissements d' Yuriko.

Ce qui est magnifique et poignant, c'est qu'à mesure que le présent s'efface, que la mémoire de sa mère vacille, Izumi se raccroche aux souvenirs communs, se rapproche d'elle. J'ai été touchée par ce personnage qui paraissait au départ plutôt égoïste, indifférent mais qui cache en fait une grande fragilité et se révèle sensible, sous sa carapace.

L'auteur livre des réflexions très justes sur la vieillesse, le manque, l'oubli. Son écriture fluide, tout en retenue, aux accents souvent nostalgiques s'accorde bien à la délicatesse des sentiments transcrits. La fin m'a fait pleurer. Après lecture, j'ai toujours l'image des demi feux d'artifice liant à jamais Izumi à sa mère... A découvrir!






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Le soir du 31 décembre , Izumi a l'habitude de rendre visite à sa mère Yuriko pour les fêtes de fin d'année mais elle n'est pas à la maison, sa voix a résonné dans le couloir sombre , lorsqu'il l'a appelée , et le salon est plongé lui- même dans la pénombre , pas âme qui vive .

La vieille maison est froide, inhospitalière….

Il retrouve finalement sa mère , perchée sur la balançoire d'un parc voisin , elle semble perdue .
La vie de Yuriko tournait autour du piano , elle avait gagné sa vie de femme en donnant de petits concerts ici ou là , et proposé des cours à domicile afin d'élever convenablement son fils , seule , à la naissance de celui- ci…

L'événement du nouvel an est un des premiers signes de la maladie qui la ronge : quelques mois plus tard Yuriko, Izumi et sa femme , Kaori qui travaillait dans le domaine culturel : celui de la musique classique ,apprennent que Yuriko est d'atteinte d'Alzheimer …..

Izumi est un homme heureux , Kaori , son épouse en plus , attend un enfant …..

À mesure que les souvenirs de Yuriko s'estompent , ceux de l'enfance et de l'adolescence d'Izumi ressurgissent …..

Le lecteur découvre la vie qu'il a vécue enfant et adolescent auprès de sa mère : professeur de piano .
L'auteur retranscrit parfaitement les émotions ressenties , les moments de bonheurs partagés , ce duo mère - fils tantôt très proche , tantôt distant ., la culpabilité du fils bouleversé qui n'a pas vu les indices de la maladie chez sa mère , le besoin impérieux de passer plus de temps avec elle , l'incompréhension et l'incapacité de «  plonger » dans leur monde.

C'est un roman aéré , pudique , tendre , doux , profond , sensible, sans scènes fracassantes ni exagérations , un duo apaisant malgré la lourdeur de ce sujet douloureux,, devant l'évidence de cette maladie implacable . .

Un ouvrage pétri de tendresse et de délicatesse , de douceur , l'auteure japonaise a l'art de nous donner un texte distancié qui touche au coeur , interroge sur le sens des relations filiales , nous fait penser à nos parents et grands - parents …
Amour , gratitude , maladresses et désarroi , bonne ou mauvaise volonté d'Izumi face aux réactions démesurées de sa mère qui nous rappelle de chérir les moments de bonheur partagés avec nos proches ,de maintenir les liens le plus longtemps possible .
Un ouvrage coup de coeur touchant , réaliste , qui fait réfléchir , témoignant avec talent et réalisme , à propos des maladies neuro dégénératives …

Ah , on ne se lasse pas des romans japonais !
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Comme tous les ans, Izumi rend visite à sa mère, Yuriko, le trente-et-un décembre et fête avec elle son anniversaire car elle est née le 1er janvier, et en général, on oublie de le lui souhaiter. Bizarrement, elle n'est pas à la maison, et il doit partir à sa recherche. Il la retrouve perchée sur une balançoire, un peu perdue. Elle était juste sortie faire quelques courses.

Il avait bien remarqué qu'elle était un peu bizarre depuis quelques temps, mais accaparé par son travail, dans la sponsorisation de musiciens, il ne va pas la voir très souvent.

Le réfrigérateur est plein de légumes ou produits dont la date de péremption est largement dépassée, la vaisselle s'accumule alors qu'elle a toujours été très à cheval sur l'ordre et la propreté. Elle donne encore quelques cours de piano, mais confond parfois les élèves…

Izumi se décide à l'emmener consulter une neurologue (on ne peut pas dire qu'elle soit animée par le tact et l'empathie !) et le diagnostic tombe : Alzheimer. Pour lui c'était une notion empirique, cela ne pouvait pas toucher sa mère.

Il est marié et sur le point d'être père, ce qui est déjà compliqué pour lui, né de père inconnu, sujet tabou dans la famille puisque les parents de Yuriko, ne supportant pas le déshonneur l'ont reniée.

Comment être père quand on n'a aucun homme dans son entourage pouvant servir de substitut et en parallèle comment être sûr d'avoir le bon comportement (si tant est qu'il en existe un !) quand il y a des failles dans la relation mère-fils. Izumi nous fait partager ses doutes, son besoin d'en savoir plus sur ses origines…

Malgré ses doutes, il se réagit très bien vis-à-vis de sa mère, essaie de lui faire plaisir, d'aller dans son univers. Il est touchant par ses questionnements et ses tâtonnements après une période de déni assez brève.

Il y a des très belles scènes, quand les rôles commencent à s'inverser, qu'elle redevient une petite fille dont il faut comprendre et satisfaire les désirs, notamment lorsqu'il l'emmène voir les plus beaux feux d'artifice de la ville, car elle a la nostalgie des « demi feux d'artifice » et il s'aperçoit qu'il a mal interprété…

Le récit se déroule sur fond de musique classique avec « les rêveries » de Schumann pour Yuriko, contemporaine pour Izumi, car la mémoire du jeu, des notes est encore présente chez cette musicienne.

C'est ma première incursion dans l'univers de Genki Kawamura, que je ne connaissais pas du tout, malgré sa notoriété au Japon et j'ai bien aimé, le thème comme l'écriture. le Japon et sa culture me fascinent et j'aime bien découvrir de nouveaux auteurs…

Un grand merci à NetGalley et aux Fleuve éditions qui m'ont permis de découvrir ce roman et de découvrir son auteur dont le style et l'univers m'ont plu.

#Noubliepaslesfleurs #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Autrefois, notre espèce ne pouvait espérer atteindre les cinquante ans. Cette limite dépassée, nous avons commencé à voir apparaître les cancers. Maintenant que nous réussissons à les combattre et à rallonger d’autant notre espérance de vie, c’est Alzheimer qui nous rattrape… À chaque victoire, l’humanité doit se mesurer à une nouvelle menace. 
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La large baie vitrée donnait sur une forêt d’un vert profond. Il pensa aux milliers de cigales qui devaient y chanter à tue-tête. Un serveur lui apporta la carte. La suggestion du mois était un « Jus tropical » dont la photo s’étalait sur la moitié de la page. Izumi tenta d’imaginer quel genre de personne pouvait consommer une boisson aussi exubérante. Il eut envie d’essayer, mais lorsque le serveur revint prendre la commande, il se dégonfla pour se rabattre sur un café glacé au look inoffensif. 
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« Pardon, maman. j’avais oublié. »
Elle l’avait embrassé, en pleurs, en le retrouvant à la fête foraine. Elle avait passé la nuit à lui coudre un sac pour ses vêtements de sport, alors qu’elle avait travaillé toute la journée. Elle lui donnait toujours la moitié de son omelette. Elle avait cherché avec la force du désespoir sa pochette fleurie, offert pour son anniversaire. Elle l’avait encouragé plus fort que n’importe quel autre parent lors d’un match (même si, sur le coup, c’était un peu embarrassant). Elle l’avait emmené au restaurant pour fêter ses réussites scolaires. Elle l’avait emmené au stade de baseball à vélo, le dos trempé de sueur. Elle lui avait préparé un délicieux « shiruko ». Elle lui avait fait la surprise de lui offrir une guitare électrique. Ce n’était pas vraiment la marque qu’il voulait, mais ça l’avait rendu heureux. Elle l’avait emmené en vacances au lac, et il avait pêché un gros poisson pour la première fois de sa vie. Elle non plus, d’ailleurs, n’avait encore jamais tenu de canne à pêche…
« Comment ai-je pu oublier tant de bonheur ? »
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Depuis quelques années toutefois, leurs conversations manquaient de souffle et il se contenter de l’écouter en hochant la tête de temps en temps. A partir de quand, parler avec sa mère était-il devenu aussi ennuyeux ?
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Autrefois, notre espèce ne pouvait espérer atteindre les cinquante ans. Cette limite dépassée, nous avons commencé à voir apparaître les cancers. Maintenant que nous réussissons à les combattre et à rallonger d'autant notre espérance de vie, c'est Alzheimer qui nous rattrape... À chaque victoire, l'humanité doit se mesurer à une nouvelle menace.
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