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Le principe de cet Arbre de l'été est plutôt (archi-)connu : des gens de ce monde emmenés dans un autre "primordial". On sent très rapidement les influences de Tolkien dans l'environnement fantastique de cette histoire : les lios Alfar ressemblent à s'y méprendre aux Elfes, les Dalreï chevauchent la Plaine comme des Rohirrims, et Morgoth n'a pas grand chose à apprendre à Rakoth Maugrim, lui aussi pour un temps enfermé, lui aussi prêt à bientôt déployer sa force pour réduire le monde en esclavage. Si l'influence de Tolkien dans l'oeuvre de Kay est largement connue et reconnue (il a participé à l'édition posthume du Silmarillion), je trouve qu'il y a également un petit parfum de Zelazny qui flotte autour de la tapisserie de Fionovar : le concept d'un premier univers qui en engendre des tas (comme dans Les princes d'Ambre), une intégration de mythologies dans le corps de l'histoire (dans l'Arbre de l'été, j'ai identifié, en plus de la classique histoire d'Arthur, des influences celtiques et scandinaves) ; il y a également quelque chose autour du choix, de la responsabilité vis-à-vis de soi et des autres qu'a tout un chacun, responsabilité proportionnelle au "pouvoir" dont on dispose, qu'on retrouve fréquemment dans l'oeuvre de Zelazny. Si l'on rajoute à ça que l'écriture de G. G. Kay est résolument classique, on pourrait croire que ce premier tome de la trilogie va nous servir un vieux canevas avec des fils tout ressassés et effilochés à force d'avoir été lus et manipulés.
Et bien, pour ma part, je trouverais vraiment dommage de faire l'impasse ! Certes, il y a des choses que l'on connait, que l'on a déjà vues. Moi je dis : tant mieux, ça permet de se glisser confortablement dans cette histoire bien plus complexe qu'elle ne le parait aux premiers chapitres, d'autant qu'il faut se familiariser avec de nombreux personnages ! La tapisserie que nous tisse Kay, mélangeant concepts, personnages, lieux, a sa propre originalité, nous conduisant par des chemins détournés là où l'on ne s'attendait certainement pas à se retrouver ! L'arbre de l'été est un tome de découverte, de mise en place des forces en présence, des personnages et des enjeux. Il nous offre également un aperçu des extrémités auxquelles n'hésitent pas à recourir les "forces du mal". On sent que la guerre se prépare, et ce premier tome s'achève quand elle va commencer. Kay maitrise bien sa trame narrative, sans nous perdre entre les différents fils de l'histoire, qui finiront bien par se croiser. Chaque chapitre est une unité de lieu, les actions sont décrites du point de vue du personnage qui l'effectue, ce qui entretient la tension et une vision multiple des évènements, et laisse surtout la part belle à l'émotion. On peut également apprécier le fait que les personnages "du bien" ne soient pas tous "lisses" et sympathiques : Jennifer parait plutôt froide, Diarmuid énervant, Dave arrogant, Paul antipathique... Quoiqu'il en soit, chacun a sa place dans cette belle trilogie.
Allez, avant de commencer le feu vagabond, je m'en vais retourner écouter "La chanson de Rachel"...
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C'est une veille sur Babélio qui m'a fait découvrir Guy Gavriel Kay et je ne regrette pas cette rencontre !
J'ai lu ici ou là que le thème de cette trilogie était archi connu (je ne vais parler ici que du tome un).
En effet, le voyage entre des mondes parallèles a déjà été exploité, j'ajouterai à ce constat que "La Tapisserie de Fionavar" a de plus un fort parfum de Seigneur des anneaux, Maugrim ressemblant assez à Sauron, ce premier tome a des airs de "Compagnie de l'anneau" assez prononcé avec la constitution du "groupe des gentils" (Loren/Gandalf, je m'arrête là...).
En fait peu importe, un ami m'a un jour donné une définition de la créativité qui ressemblait à peu de choses près à :
"tu pioches ici, tu prends là et encore un peu par là puis tu secoues bien, ce n'est pas compliqué" ;)
Guy Gavriel Kay a un vrai talent de conteur, c'est incontestable, son style est fluide et élégant et il nous présente de nombreux personnages auxquels on n'a aucune peine à s'attacher, c'est souvent beau car ces personnages qui sont souvent torturés nous offrent des moments de réflexions sur des thèmes assez variés.
Au niveau du rythme du récit on entre dans l'histoire sans préambule, ça fait un peu penser aux princes d'Ambre de Roger Zelazny (en plus du changement de mondes), il se passe très vite beaucoup de choses.
Ce récit, c'est l'éternelle confrontation du bien contre le mal et ça aussi ce n'est pas nouveau, mais sous la plume de ce conteur fabuleux ça redevient une fois de plus passionnant, je n'ai pas vu les pages défiler.
Est-il utile de dire que nous aurons des elfes et des orcs ? et tout un tas de créatures magiques ? les noms diffèrent mais on les reconnait sans peine. Une forêt magique ça vous rappelle sûrement quelque chose ?
A l'arrivée l'auteur a réinventé une histoire que nous croyons à juste titre connaître, oui mais voilà, c'est peut-être mieux que ce qui a précédé, c'est mon sentiment :)
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L'univers de Fionavar est une fantasy riche qui bénéficie d'une belle écriture.

A l'issue d'une conférence à l'université de Toronto, cinq jeunes étudiants vont se retrouver propulsés à Fionavar, un univers parallèle au nôtre. Guidés par Mantel d'Argent, un puissant mage, chacun d'eux va avoir un rôle à jouer dans la grande bataille à venir qui doit opposer la lumière aux ténèbres.

Fionavar est un roman fleuve dont l'intégrale s'étend sur 1 200 pages. Un univers dense et complexe où l'auteur puise dans différentes mythologies pour créer la sienne. Dans ce premier tome, loin d'être uniquement introductif, la communauté des cinq étudiants va découvrir cet univers, les races et tribus qui l'occupent ainsi que les règles qui régissent la magie, les dieux et le sort des hommes. A travers ces découvertes, chacun d'eux va évoluer et subir une métamorphose.

Les personnages sont très attachants. Kevin, le beau gosse à la parole facile trouvera facilement sa place dans l'armée du prince, Paul, en pleine dépression depuis le décès de sa petite amie, choisira une voie plus difficile qui lui révélera un autre dessein. Dave, l'ami méfiant devra trouver seul sa route et apprendre à faire confiance. Cet opus fait la part belle à Kimberley, l'étudiante posée et discrète, dont la destinée est dès le départ marquée par le rôle essentiel qu'elle aura à jouer. J'ai moins accroché au personnage de Jennifer qui, dans ce tome, n'a aucun rôle intéressant.

L'auteur décrit l'univers avec beaucoup de réalisme. Les différentes factions ont leur propre histoire qui nous est décrite. L'écriture se fait parfois dense et exigeante au niveau du style, assez poétique et très descriptif mais le récit se suit facilement en dépit des multiples personnages. Guy Gavril Kay a un vrai pouvoir de conteur et il est facile de se laisser porter par l'histoire.

Pour autant, il est impossible de ne pas penser au Seigneur des Anneaux de Tolkien dont La Tapisserie de Fionavar est, par de nombreux aspects, un miroir. Une entité maléfique, une divinité aux pouvoirs infinis ou presque, un mage défroqué (pardon qui a retourné sa veste), une race horrible aux ordres du grand méchant, des sous-lieutenants, une communauté d'amis qui va tenter de le battre, une race ressemblant aux elfes, une tribu guerrière etc.

Le récit est également riche en figures mythologiques celtes et nordiques. A travers des protagonistes qui vont subir des complots, des trahisons et surtout des métamorphoses, l'auteur exploite les travers et les joies de la culpabilité et de la guérison.

Ce premier tome de l'immense toile tissée par Kay est un coup de coeur et une très belle aventure humaine.
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Sur le campus de Toronto, l'ambiance est à la fête : un célèbre conférencier est de visite. Ce dernier, pas très enthousiaste à l'idée de passer la soirée à rencontrer un nombre interminable d'honorables professeurs, organise sa fuite avec la complicité de cinq étudiants.

Il leur révèle alors que leur rencontre n'est pas fortuite : étant en réalité mage d'un royaume de Fionavar, le premier de tous les univers, il a besoin de cinq personnes venant d'ailleurs, pour servir de « trophées » à la prochaine fête du roi. Après quelques hésitations vite balayées, les cinq étudiants donnent leur accord pour le voyage.

Leur séjour n'aura rien d'une partie de plaisir : Fionavar est en plein bouleversement. Des créatures des ténèbres refont des apparitions audacieuses après plusieurs décennies de paix, tandis qu'un sinistre Dieu enfermé dans une montagne est sur le point de se libérer.

Les chemins de nos cinq étudiants se séparent rapidement, et chacun devra trouver sa place dans ce nouvel univers : Kevin, beau, intelligent, et admiré de tous, sera intégré à une compagnie de soldats du prince héritier ; Paul, dépressif depuis la disparition de sa fiancée, suivra Kévin un moment, puis s'en détachera pour enfin affronter seul ses vieux démons ; Dave, qui a tellement confiance en ses compagnons qu'il tente au dernier moment de quitter le cercle qui l'emmène en Fionavar, ce qui le catapulte dans une région montagneuse, éloigné de tous, devra réapprendre le sens de l'amitié ; Kim deviendra l'apprentie de la dernière prophétesse de Fionavar ; et Jennifer sera le personnage insignifiant du groupe, et ne justifiera sa présence dans ce premier volume qu'en se faisant enlever afin que les autres puissent pleurer sur son sort.

Le monde de Fionavar est assez complexe : si le camp du Mal est clairement défini, celui du Bien est éclaté en une série de petites factions, qui s'opposent fréquemment. Nos héros ne défendent d'ailleurs pas toujours les mêmes intérêts. Les personnages sont nombreux : la famille princière de chaque royaume, les soldats, les Dieux et leurs prêtres, … tout ce beau monde cherche à tirer la couverture de son côté.

Ce premier volume est finalement une longue introduction (il faut le temps de présenter tous les nombreux protagonistes) d'une série qui s'annonce prometteuse.
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Une fantasy complexe et bien tissée, où selon la métaphore de l'auteur, chacun apporte son fil à la Grande Tapisserie de l'histoire.

Après une rencontre étrange, des étudiants universitaires de Toronto se trouvent transportés à Fionavar, un monde parallèle, un monde de rois et de guerriers, de mages et de prophétesses, de dieux et de déesses en perpétuel combat.

Nos jeunes Canadiens y rencontrent une pléthore de personnages, mais aussi des êtres aux noms étranges comme des « lios alfar » du Daniloth, des « urgachs » et des « andains ».

Comme dans un conte de fées, il faut se laisser porter par la magie de la prose sans se poser de questions et confier la trame nos rêves au Grand Tisserand du monde.

Un texte de qualité, mais sans grande difficulté de lecture, un roman qui pourrait être classé « littérature jeunesse ».

Le pavé se termine, la grande bataille contre le mal n'a pas vraiment commencé, rendez-vous au tome deux…

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Un livre superbe et le début d'une saga passionnante.

Notre Terre n'est que le reflet d'un monde unique Fionavar. On retrouve l'idée de Zelazny dans les princes d'Ambre.

Ce qui est nouveau, ce sont que les héros sont 5 étudiants de la Terre : Kim, Dave, Jennifer, Paul et Kevin qui vont être projetés en Fionavar.

Là, loin de les garder ensemble, l'auteur tisse leurs destins séparément. Dave qui s'est trouvé séparé du groupe se retrouve dans les plaines et se lie d'amitié avec les Cavaliers, Jennifer se fait enlever par les forces des ténèbres, Kim devient la nouvelle prophétesse et Paul subit l'épreuve de l'Arbre de l'Eté pour devenir le deux-fois né.

Le rythme est vif, l'intrigue soutenue et malgré les différentes histoires parallèles, l'auteur sait magnifiquement garder l'attention de son lecteur.

Les personnages sont très bien décrits, riches, vivants et crédibles. Il y a juste ce qu'il faut d'exotisme avec les nains et les lios alfar, le peuple de la lumière.

Ce premier livre pose magnifiquement les personnages et le combat à venir entre les forces de la lumière et celles des ténèbres.

A la fin de ce livre, on n'a qu'une envie : se précipiter sur la suite !!
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L'histoire évoquée dans le résumé est vraiment un "vague aperçu" de ce qui se déroule au fil des pages majestueuses de ce livre. Certes, on y apprend que cinq personnes de notre univers vont débarquer dans Fionavar... or, cette épopée est bien plus qu'un transfert d'hommes et de femmes dans un univers magique. C'est tout un monde que l'auteur nous dépeint. Depuis les peuples qui y vivent, les contrées plus ou moins sauvages, les conflits politiques, en passant par l'histoire passée et les prophéties du futur...

Le premier tome se décompose en quatre parties et suit un court prologue, qui permet de situer l'histoire par rapport à des événements survenus longtemps avant, lorsque le Dieu déchu fut enfermé sous la montagne. Les cinq héros sont tout d'abord à Toronto et nous les rencontrons de façon un peu sommaire. Nous devinons qu'ils vont devenir des êtres particuliers, là-bas, dans Fionavar, là où Mantel d'Argent veut les emmener... et l'auteur ne s'attarde pas sur les présentations, il va assez vite à l'essentiel, puisque il prendra le temps, après de nous dévoiler les traits de caractère de chaque protagoniste, d'approfondir jusqu'aux sens, aux regrets, aux passions.

la suite sur le blog
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Ils sont 5 à accepter de suivre Lorèn, un mage venu de Fionavar. Ces 5 étudiants-là viennent de découvrir qu'il existe plusieurs univers et que Fionavar est le Grand Univers, le plus ancien, celui qui est à l'origine de tout. Ils se retrouvent donc projetés dans une autre dimension dont ils ont tout à apprendre, surtout s'ils veulent survivre à leur expédition.

Il y a un parfum de saga nordique dans ce roman. Plusieurs arcs narratifs sont mis en place, à la manière des pièces d'une tapisserie. Par moment, le lecteur suit les actions des protagonistes, et par moment, il se contente d'être à l'écoute de la mythologie de Fionavar.
C'est une véritable épopée dans un monde imaginaire particulièrement riche que nous propose l'auteur. le récit est parfois circulaire, repassant sur certains événements à partir d'un autre point de vue, faisant quelques retours en arrière pour donner une autre perspective au lecteur. C'est une lecture tourbillonnante et parfois, j'ai pensé perdre le fil mais toujours j'ai su me raccrocher.

Je regrette cependant de ne pas mieux connaître les personnages principaux. Si l'auteur prend le temps de décrire ce qui leur arrive dans ce nouvel univers, il ne nous laisse pas suffisamment d'informations pour nous permettre de bien mesurer les impacts. de plus, je suis assez étonnée que ces 5 étudiants prennent la situation vraiment à la cool. C'est déjà pas mal d'avoir accepté de suivre de parfaits inconnus pour plonger dans un univers parallèle mais une fois arrivés, l'étonnement ne semble pas être leur émotion principale. Au contraire, ils se fondent dans Fionavar avec beaucoup (trop?) de facilité. Cette impression m'a parfois mise en retrait du récit surtout que la première moitié me semblait manquer d'action. Par contre, une fois passé ce cap, les choses se sont enchaînées et le rythme gagne en puissance.
Rendez-vous avec le tome 2 pour voir ce qu'il advient de tout ce petit monde parce qu'on termine ce premier opus sur une tragédie.
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Ce livre était une relecture. La première fois, il y a quelques années, je suis totalement passée à côté, impossible de me raccrocher à quoi que ce soit pour pouvoir suivre l'histoire.
Pour cette deuxième lecture, j'ai un peu plus accroché. Au moins, j'ai réussi à suivre l'histoire du début à la fin. Mais dans cet univers très complexe, je garde quand même une impression de fouilli. Ca part un peu dans tous les sens, et je trouve que l'histoire manque de transitions. Les personnages attachants rattrapent un peu tout ça, mais j'avoue avoir du mal à comprendre l'engouement pour cette trilogie.
En tout cas cette relecture m'a quand même donné envie d'aller lire le deuxième tome.

Merci à Witchblade pour cette pioche !
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Cette trilogie a donc tout pour me plaire et elle m'a plu ! Comme les héros plongent tout de suite dans le monde de Fionavar, il n'y aucun temps mort. On découvre ce monde fantastique au même rythme qu'eux. On y apprend les us et coutumes, les croyances, la politique enfin bref tout ce qui fait un monde en leur compagnie. On ignore les mêmes choses qu'eux. On se "sent" à leur place. Bref, c'est un régal.


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