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Critique de TheWind


Si j'étais un livre, je serais un roman de Guy Gavriel Kay ...

Je crois que ma critique va commencer un peu comme celle de Bazar. Désolée, mais je ne peux absolument pas nier l'évidence...

C'est la première fois que je lis un roman de Guy Gavriel Kay et pourtant, il m'a paru si familier...Bazar dit ( je lui dois bien de le citer car c'est sa critique qui m'a donné envie de lire ce livre) que "très peu d'auteurs parviennent à le faire rentrer en résonance avec leurs romans" et que Kay en fait désormais partie.

Ben, pour moi...Tout pareil !
A tel point que je me suis demandée à certains moments si cet auteur ne lisait pas dans ma tête. Si je devais écrire un roman un jour, il est fort à parier qu'il ressemblerait en de nombreux points à un roman de Guy Gavriel Kay. J'ai trouvé fort déroutant d'ailleurs de découvrir qu'un auteur, à des milliers de kilomètres de moi, puisse avoir un imaginaire aussi proche du mien.

je vais essayer de me procurer "Le dernier rayon du soleil" car rien qu'en lisant le résumé, je suis persuadée que ce roman "résonnera en moi" tout autant que La chanson d'Arbonne, voire plus.

Bon, je parle beaucoup de moi et très peu de l'histoire...

La chanson d'Arbonne me fait beaucoup penser à une série historique que j'ai adoré il y a quelques années " La malédiction des Trencavel" de Bernard Mahoux qui est une magnifique biographie très romancée de Roger Trencavel, vicomte d'Albi, Carcassonne et Béziers, seigneur un peu rustre et peu scrupuleux et de son épouse Adélaïs, comtesse de Toulouse amoureuse passionnée d'un chevalier troubadour...
Pour ceux qui ont lu La chanson d'Arbonne, je pense que vous comprendrez aisément le rapprochement.
Peut-être cette histoire a t-elle inspiré Guy Gavriel Kay.
Sans nul doute, les Cours d'amour qui avaient lieu en territoire occitan puis en vogue sur tout le territoire français sous l'influence d'Aliénor d'Aquitaine l'inspirèrent également.

La chanson d'Arbonne, telle une chanson de geste, déroule sous nos yeux tout le lyrisme médiéval des épopées chevaleresques mais ce n'est pas que cela.

C'est surtout un roman de fantasy. Car si Guy Gavriel Kay prend pour toile de fond le clivage entre pays d'Oc et pays d'Oïl, il n'en reste pas moins qu'il y tisse un univers propre. Il y réinvente des dieux, des coutumes, des traditions, des lieux imaginaires...où ses personnages vont évoluer de la manière la plus cohérente qui soit.
Oui, parlons-en des personnages ; car c'est aussi ce que j'ai beaucoup apprécié dans ce roman. Chaque personnage est investi et approfondi. Guy Gavriel Kay permet à ses lecteurs de s'identifier et d'être en osmose avec chacun des personnages. Il prend le temps de nous dire ce qu'ils pensent, ce qu'ils ressentent, ce qui les a façonnés..tout en préservant bien sûr des zones d'ombre qui entretiennent certains mystères et attisent l'envie d'en savoir plus.
Même si le dénouement ressemblait beaucoup à celui que j'imaginais, il m'a tout de même un peu surprise et même laissé un peu sur ma ...FIN.
Et c'est aussi ce que j'aime. Que l'auteur laisse aux lecteurs la liberté de faire vivre ses personnages à leur propre fantaisie. On pourrait même dire à leur propre fantasy...


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