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La Tapisserie de Fionavar tome 0 sur 4
EAN : 9782290141250
1184 pages
J'ai lu (05/04/2017)
4.13/5   59 notes
Résumé :
Notre terre n'est que le pâle reflet d'un monde plus ancien : Fionavar, le Grand Univers, dans lequel cinq étudiants, Kim, Dave, Jennifer, Paul et Kevin, se retrouvent inopinément projetés.
Guidés par le mage Lorèn Mantel d'Argent, ils vont devoir prendre position dans la guerre éternelle qui oppose les forces de la Lumière à celle des Ténèbres.
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Fionavar, coeur de tous les mondes. Là, marchent encore les dieux et leurs créatures célestes. Là, se côtoient humains, lios alphar, nains et géants depuis des temps immémoriaux. Là, a eu lieu la plus grande confrontation de tous les temps quand Rakoth Maugrim, une divinité malveillante, a tenté de briser sous sa poigne les peuples de la Lumière. Gloire en soit rendue aux héros de jadis, le Malin a été combattu, vaincu et enfermé sous le mont Rangat ! Depuis, des siècles se sont écoulés… La vigilance des peuples gardiens s'est doucement érodée sous le poids des ans et, en cette cinquantième année du règne d'Ailell, le royaume du Brennin est à la fête. Pour commémorer l'événement, le mage Loren Mantel d'Argent reçoit pour mission de ramener à la cour un groupe d'étrangers d'un monde lointain mais bien connu de nos amis lecteurs, la Terre. Il reviendra en compagnie de cinq jeunes étudiants de Toronto : Kim, Jennifer, Paul, Kevin et Dave. L'excursion devait être brève et divertissante, mais prendra rapidement une tournure tragique. Car, loin au Nord, Rakoth Maugrim est sur le point de briser ses chaînes et d'entraîner Fionavar dans un ultime conflit meurtrier. de cette guerre dépendra, non seulement le futur de Fionavar, mais aussi celui de tous les mondes connus et inconnus – la Terre y compris.

Bon, avouons-le tout de suite, « La Tapisserie de Fionavar » est une oeuvre de fanboy. Pas besoin de savoir que Guy Gavriel Kay a abondamment travaillé sur les notes de Tolkien dans sa jeunesse pour sentir l'influence du chef d'oeuvre du maître de la fantasy. On trouve entre « le Seigneur des anneaux » et « Fionavar » nombre de points communs : une entité maléfique avec sous ses ordres une armée de monstres hideux, des elfes, des nains, un peuple de cavaliers et une grande guerre entre le Bien et le Mal. Sur le fond et à la première vue, tout cela n'est donc pas original pour un sou. Des idées pourtant, Gavriel Kay, n'en manque pas… On pourrait même dire qu'il en a un peu trop et tient absolument en sus à toutes les caser dans sa narration. Les habitués de ses oeuvres postérieures seront étonnés du rythme effréné qui caractérise « Fionavar », les événement se succédant à une vitesse folle et un peu étourdissante. Certes, on ne s'ennuie pas une seconde, mais l'auteur aurait surement gagné à lever le pied de temps en temps, histoire de nous laisser un peu respirer et apprécier son récit à notre rythme.

Et pourtant, et pourtant… Peu originale, trop rapide, un poil boursouflée,« Fionavar » n'en reste pas moins une oeuvre de fantasy de qualité – quoique la moins marquante de ce très talentueux auteur. Si le fond ne brille pas par son audace, la forme par contre est remarquable. Stylistiquement, le livre se hisse sans effort très au dessus de la moyenne : poétique, élégante, subtile, la plume de Kay est un enchantement de tous les instants. Aussi brillante dans les moments épiques que dans le badinage humoristique, elle contribue énormément à l'immersion du lecteur et sublime des passages qui, sans elle, seraient restés anodins. Niveau protagonistes, ceux-ci sont très, voire trop, nombreux (vous qui galériez dans la « Mosaïque de Sarance », attendez-vous à être complétement perdus dans « Fionavar ») mais Kay excelle à les caractériser en quelques paragraphes. Loin d'être monolithiques, ils sont nuancés, humains et, pour la plupart, très attachants. Mon coeur bat spontanément pour les deux princes du Brennin, le « prince sombre » Ailéron et le « prince doré » Diarmuid, tous les deux admirablement campés et qui auraient mérité chacun un roman à leur propre gloire.

Avec ses défauts et ses faiblesses, « Fionavar » n'en reste pas moins chère à mon coeur, car c'est la première oeuvre de Kay que j'ai découverte, auteur qui, malgré quelques petites déceptions sur ses derniers romans, n'a jamais démérité à mes yeux depuis. Cette relecture a été beaucoup plus plaisante que je ne m'y attendais et je ne vais pas la bouder sous prétexte que ses romans postérieurs furent encore meilleurs !


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Intégrale

Une trilogie que les amateurs de Tolkien ou de fantasy poétique sauront apprécier.

Je voulais découvrir Kay avec sa première série, La Tapisserie de Fionavar, mais après avoir lu le Seigneur des Anneaux, les deux histoires étant liées (Kay a travaillé avec le fils de Tolkien sur les notes du Silmarillon, il a baigné dans la Terre du Milieu et a voulu rendre hommage à Tolkien en écrivant La Tapisserie de Fionavar). L'ayant enfin lu en début d'année, c'était l'occasion, et c'est une belle découverte. Les allusions au monde de Tolkien sont nombreuses, et en tant que lecteur averti, j'ai pris beaucoup de plaisir à faire des parallèles entre les deux oeuvres.

Et c'est assez drôles, car une fois la lecture terminée, je pense que les deux récits ont les mêmes points forts et les mêmes points faibles.

Commençons par les points forts. le worldbuilding. La mythologie. L'histoire est extrêmement riche en légendes (dont une part non négligeable dédiée aux légendes arthuriennes), et en personnages historiques. Tout cela est expliqué par les personnages, mais aussi chanté. Les chants sont donc importants, et participent au devoir de mémoire autant qu'à toute fête digne de ce nom. Tout est tellement développé qu'on peut s'y perdre ou oublier des choses importantes en cours de route. Sauf qu'ici, point d'annexes pour remettre les choses au clair ! Je pense qu'une relecture s'impose pour tout intégrer et tout comprendre.

Le style de Kay est très poétique. Il a parfois réussi à me faire pleurer avec quelques phrases, même courtes, tant c'était beau, tant c'était tragique, tant ses mots étaient porteurs d'espoir. C'est donc une plume à découvrir, et à apprécier en prenant son temps.

Au niveau de l'intrigue, on est sur de la high fantasy très classique : on a d'un côté les héros, de l'autre le grand méchant et sa clique qui menacent le monde. Rien de nouveau, mais c'est bien fait et ça m'a plu.

Et pourtant, je n'étais pas forcément fan de speech de départ, avec des héros qui arrivent de notre monde. J'ai toujours cet a priori, parce que bon, notre monde ne fait pas tellement rêver. Vous voyez un avocat qui change de dimension pour brandir une hache de maitre et partir sauver un autre monde moyenâgeux à cheval ? Et bien moi, ça ne me fait pas rêver (désolée, Dave).

J'en arrive donc aux personnages… le gros hic.
Sur les cinq protagonistes de départ, deux m'ont intéressée, j'ai nommé Paul et Dave. J'ai trouvé leurs parties particulièrement intéressantes et agréables à lire. Quand aux autres, bof. Si j'ai compati avec Jennifer, dès le tome 2, je ne l'appréciais plus du tout, tant elle était distante et froide. Kevin, lui, ne m'a fait ni chaud ni froid, du début à la fin. Quand à Kim… pourquoi ne l'ai-je pas apprécié ? C'est une personnalité agréable, une figure importante, et je dirais même une femme forte, mais je n'ai tout simplement pas accroché avec elle.

Puis Kay a amené et creusé des personnages secondaires, et si certains me semblaient « lointains », émotionnellement  inaccessibles, comme Kim ou Kevin, il y a une bonne partie que j'ai adoré suivre, ou que j'ai adoré détester. Les cavaliers, en particulier, étaient passionnants (plus que les Rohirrims pour moi). Lévon, Torc, Ivor, Géreint… étaient géniaux. de même pour le Guerrier et son bras droit, Jaëlle et Sharrah. Et parmi les personnages que j'ai d'emblée détesté (malgré de nombreuses circonstances atténuantes, que j'ai bien vu passer, mais elles n'ont fait que passer et repartir les pauvres), le destin de certains m'a déchiré le coeur. Je les tolérais tout en les détestant pour leurs actions passées, et pourtant comme ils m'ont fait pleurer à la fin !

Et au final, ce sont des personnages secondaires, pas si présents que cela pourtant, que je retiendrai de cette série : Tabor, Darien et Finn.

Un point qui a son importance pour moi :

parce qu'il s'agit de fantasy, que ça date des années 80, et que seuls les hommes savaient lire à l'époque, toutes les femmes sont plus belles, plus gracieuses, plus royales les unes que les autres. Les hommes eux ont le droit d'être plus communs, même si au final, ils auront tous une fière allure. Heureusement qu'au niveau intellectuel et tactique, ces dames ont le droit de s'exprimer, voire d'agir pour les élues (merci Kim et Jaëlle). Mais passons sur cet aspect de la fantasy qui m'agace terriblement, car l'auteur a quand fait des efforts sur ses personnages féminins.

La différence majeure entre Kay et Tolkien, c'est celle-ci : Kay n'épargne aucun de ses personnages, homme ou femme, adulte ou enfants. C'est d'ailleurs intéressant de constater que les destins des enfants sont les plus cruciaux, les plus décisifs pour l'avenir de Fionavar. On peut le dire, Kay manie à la perfection la tragédie et l'inéluctabilité.

Le tome 1 ne m'avait pas enchantée et j'avais peur de lire la suite. Et heureusement (et nouveau point fort) les tomes montent chacun en puissance par rapport au précédent, le rythme s'accélère, et le sentiment d'imminence avec.

Pour une première oeuvre, le travail de l'auteur est dingue (à noter qu'il y a quelques fautes de typos, je pense, dans la version intégrale française). J'ai hâte de découvrir ses livres suivants, que j'espère tout aussi poétiques (et tragiques).
Un récit « bellement tramé », comme diraient les natifs de Fionavar !
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La tapisserie de Fionavar nous emmène loin de notre réalité, nous entrons ici dans un monde ou Fionavar est la première réalité/le premier univers et au les autres réalités/univers en serait des "reflets", des fils différents courant sur le métiers du grand Tapissier.

Nous pouvons y voir des références aux Seigneur des Anneaux de Tolkien ou encore aux Princes d'Ambre de Roger Zelazny au vue de la construction de ce livre et des différentes races le peuplant.
Par exemple, les lios alfar (les elfes dans le Seigneur des Anneaux),Rakoth Maugrim ( Sauron) ...

Nous suivons donc 5 personnes issue de notre réalité, qui sont choisit par le grand mage Mantel d'Argent afin d'accomplir une prophétie.
Cependant, au moment du départ,un d'entre eux souhaites revenir sur son choix et se retrouve séparé des autres pendant la traversée des univers.
Mais cela ne commence en rien notre aventure, mais est juste une étape, dans laquelle nous allons découvrir le fonctionnement de Paras Delval, des personnes présentes à la cour et sa complexité au vu des évènements.

Qu'attends nos 5 héros lors de ce voyage, qu'est ce que la prophétie attends d'eux... On s'attache, on rit, on vit au rythme des aventures, face à rakoth maugrim.

La découpe de cette lecture est appréciable par le fait que nous avons un aperçut de l'action en plusieurs phases/endroits (le déroulement d'une l'action est mis en parallèle de celle menée par un autre personnage.

J'ai bien aimé le rappel des évènements survenue dans les tomes précédent, cependant il y a toujours cette redondance lorsque vous êtes à plus de la moitié du livre et que vous lisez pour la énième fois, le titre/fonction de chaque personnages au cours d'un évènement.
Ou simplement qu'on vous indique un personnages qui fait partit du passée de Fionavar et qu'il de façon brève son décès lors la première guerre contre Rakoth mais sans le lien permettant de le situé.

Une lecture simple, agréable qui nous emmène ailleurs le temps d'un livre.
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Après une rencontre étrange, cinq étudiants venus de Toronto sont transportés à Fionavar, un monde parallèle fait de rois et de guerriers, de mages et de créatures fantastiques. Chacun se découvre petit à petit une mission qui le révélera à lui-même, le tout cerné de dangers périlleux dans une atmosphère magique…

La trame ne vous fait pas envie tellement elle est classique ?! Mais ne vous arrêtez pas sur le chemin ! Si l'histoire peut paraître classique, le lecteur est vite emporté dans ce monde merveilleux et riche qu'est Fionavar. le rythme est vif, l'intrigue assez prenante et malgré différentes histoires parallèles, l'auteur sait garder l'attention de son lecteur tout en écrivant avec une plume emprunte de poésie. L'histoire, qui nous paraît si classique n'est alors qu'un prétexte pour se glisser dans un roman plus complexe qu'il n'y paraît. Et c'est ainsi que ce qui fait tout le sel de ce roman, au delà de son joli monde de fantasy, c'est avant tout ses personnages, imparfaits, très humains, parfois antipathiques, parfois touchants, qui sont si proches de nous. Vivants et crédibles, loin d'être unidimensionnels, le lecteur se plaît à suivre leurs pérégrinations loin de leur foyer, et à découvrir un nouveau monde à travers leurs yeux.

Cette trilogie ne révolutionnera pas le monde de la fantasy, mais, le temps d'un instant, elle pourra charmer le lecteur… Une lecture à garder sous le coude pour les vacances d'été qui arrivent par exemple !
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C'est impossible de commencer un nouveau livre tout de suite après l'un des romans de Guy Gavriel Kay.

Nous sommes encore hantés par ses personnages, leur noblesse d'âme, la haute opinion qu'ils ont de l'honneur et de la parole donnée, leur générosité sans contrepartie, le sacrifice sans recherche de gloire. On ne compte plus les moments où nous avons les yeux mouillés pendant la lecture.

L'histoire est évidemment influencée par Tolkien, en plus l'auteur a travaillé sur le Silmarillion.

Nous avons donc un monde imaginaire Fionavar, peuplé de créatures qui ressemblent à des elfes, de nains et de cavaliers dignes du Rohan. Un méchant qui veut mettre le monde sous sa coupe et vit retranché sur une montagne et une armée de créatures maléfiques.

Mais l'auteur sait s'affranchir de cette inspiration et créer son propre univers. Un univers qu'il construit sur plus de 1000 pages. le lecteur tremble devant le péril que nos héros rencontrent, la légende arthurienne vient se mêler au récit pour lui donner une dimension mythologique.

Un mage vient chercher dans notre monde 5 personnes pour les emmener à Fionavar. Car le mal se réveille, et s'il gagne, il investira tous les autres mondes.
Nos 5 personnages vont chacun trouver leur place sur la tapisserie et se dévouer corps et âme à leur quête pour que la lumière triomphe des ténèbres.
Et les actes de bravoure que tous nos héros réaliseront pendant cette quête seront chantés par les voix lumineuses des lios.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Il y a des gestes, pour le bien ou pour le mal, qui dépassent tellement les limites du comportement habituel que, en nous forçant à admettre leur existence, ils nous contraignent aussi à restructurer notre compréhension du réel. Nous devons leur faire de la place.
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C'est dans la nature la plus profonde des choses, au cœur même de la Tapisserie : la magie sauvage est faite pour être libre, qu'elle serve ou non nos projets.
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Ce n'était pas là une mauvaise occasion d'apprendre ce que signifiait la peine ; maîtriser seul son chagrin était propre à susciter le respect de soi.
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Arthur avait dit:"Sois le bienvenu.Nous sommes en guerre contre les Ténèbres en Fionavar,le premier de tous les univers .J'ai été invoqué, et maintenant c'est à ton tour."
Et Lancelot avait répondu,courtois et triste: "Pourquoi nous avoir infligé cela à tous trois,Seigneur?"
Un instant ,Arthur avait fermé les yeux .Puis en les rouvrant, il avait dit :"Parce qu'il y a plus en jeu que nous trois . Je verrai si nous pouvons combattre dans des compagnies différentes."
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Puis, tout au fond de lui comme les notes basses d'une harpe -et ce n'était plus douloureux- s'élevèrent ces mots : "Va, et va en paix. Tout est bien. [...]
Et c'est alors que survint, enfin, la si douce libération des pleurs. Il pensa à la chanson de Kevin, s'en souvint avec amour : "Un jour viendra où tu pleureras pour moi".
Un jour. Et ce jour était venu, semblait-il, la fin était venue et il pleurait enfin pour Rachel Kincaid, qui était morte.
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