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Critique de Latulu


L'univers de Fionavar est une fantasy riche qui bénéficie d'une belle écriture.

A l'issue d'une conférence à l'université de Toronto, cinq jeunes étudiants vont se retrouver propulsés à Fionavar, un univers parallèle au nôtre. Guidés par Mantel d'Argent, un puissant mage, chacun d'eux va avoir un rôle à jouer dans la grande bataille à venir qui doit opposer la lumière aux ténèbres.

Fionavar est un roman fleuve dont l'intégrale s'étend sur 1 200 pages. Un univers dense et complexe où l'auteur puise dans différentes mythologies pour créer la sienne. Dans ce premier tome, loin d'être uniquement introductif, la communauté des cinq étudiants va découvrir cet univers, les races et tribus qui l'occupent ainsi que les règles qui régissent la magie, les dieux et le sort des hommes. A travers ces découvertes, chacun d'eux va évoluer et subir une métamorphose.

Les personnages sont très attachants. Kevin, le beau gosse à la parole facile trouvera facilement sa place dans l'armée du prince, Paul, en pleine dépression depuis le décès de sa petite amie, choisira une voie plus difficile qui lui révélera un autre dessein. Dave, l'ami méfiant devra trouver seul sa route et apprendre à faire confiance. Cet opus fait la part belle à Kimberley, l'étudiante posée et discrète, dont la destinée est dès le départ marquée par le rôle essentiel qu'elle aura à jouer. J'ai moins accroché au personnage de Jennifer qui, dans ce tome, n'a aucun rôle intéressant.

L'auteur décrit l'univers avec beaucoup de réalisme. Les différentes factions ont leur propre histoire qui nous est décrite. L'écriture se fait parfois dense et exigeante au niveau du style, assez poétique et très descriptif mais le récit se suit facilement en dépit des multiples personnages. Guy Gavril Kay a un vrai pouvoir de conteur et il est facile de se laisser porter par l'histoire.

Pour autant, il est impossible de ne pas penser au Seigneur des Anneaux de Tolkien dont La Tapisserie de Fionavar est, par de nombreux aspects, un miroir. Une entité maléfique, une divinité aux pouvoirs infinis ou presque, un mage défroqué (pardon qui a retourné sa veste), une race horrible aux ordres du grand méchant, des sous-lieutenants, une communauté d'amis qui va tenter de le battre, une race ressemblant aux elfes, une tribu guerrière etc.

Le récit est également riche en figures mythologiques celtes et nordiques. A travers des protagonistes qui vont subir des complots, des trahisons et surtout des métamorphoses, l'auteur exploite les travers et les joies de la culpabilité et de la guérison.

Ce premier tome de l'immense toile tissée par Kay est un coup de coeur et une très belle aventure humaine.
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