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Patrick May (Collaborateur)
EAN : 9782874951282
192 pages
André Versaille éditeur (23/02/2011)
3.6/5   5 notes
Résumé :
Pauline, tutsie, a treize ans lorsqu’éclate, en 1994, le génocide rwandais.
Le pays s’embrase. Partout, les Tutsis sont pourchassés et assassinés. Pour avoir des chances d’échapper aux tueurs, la famille de Pauline décide de se disperser. Avant de se séparer, la mère prend sa fille à part et lui recommande de se faire passer pour Hutue : elle est trop jeune pour posséder une carte d’identité ethnique et son physique est peu identifiable. L’artifice fonctionne... >Voir plus
Que lire après Tu leur diras que tu es Hutue !Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je suis très gênée en refermant ce livre, du fait du volume et de la violence des polémiques qu'il a suscitées, et dont j'ai pris connaissance sur différents sites. Je suis moi-même, bien évidemment, totalement incapable de démêler le vrai du faux. En 1994, j'étais installée sur mon canapé à regarder le journal télévisé. L'auteur certes a reconnu avoir menti. Au Rwanda pour sauver sa vie, en France pour obtenir le statut de réfugié. Qu'elle ait menti sur son parcours scolaire, cela vaut-il une telle polémique ? Après, que penser, entre la part de l'approximation, des souvenirs défaillants, et celle éventuelle du mensonge ? Les dates, les lieux, les gens, les distances, les faits, l'appréciation portée sur les évènements, avant et après le génocide : quelle est la précision de nos souvenirs tant d'années après les faits, même ces faits-là ? Vouloir grossir tel ou tel événement, vouloir redimensionner la place de son père comme l'a fait l'auteur, cela vaut-il de déclencher une telle avalanche de réactions hostiles ? Entre ceux qui, comme nous, n'ont pas vécu de telles horreurs et n'en vivront sans doute jamais, et tous les rescapés qui se sont élevés contre ce récit, il y a nécessairement une différence d'appréciation.
Mais justement, cette polémique met en cause le principe de tous les témoignages, justement pour nous simples lecteurs qui n'avons aucun élément pour faire la part des choses. On témoigne sur une crise qu'on a vécue, sur une guerre, un massacre auquel on a échappé, on témoigne sur des maltraitances subies. Après... libre à chacun de comprendre ou pas. N'a-t-on pas reproché à la jeune Natascha Kampusch d'avoir écrit le récit de ses années d'enfermement ? Certains de ses détracteurs ont accusé Pauline Kayitare de n'avoir écrit ce témoignage que pour des raisons financières, elle-même invoque une nécessaire thérapie au moyen de l'écriture – comme bien des rescapés. Quoi qu'il en soit, il est indéniable qu'elle a vécu l'enfer alors qu'elle n'était qu'une enfant, et à ce titre comme les autres rescapés mérite notre respect.
Et toutes ces polémiques ne sont-elles pas finalement le signe que toutes les plaies ne sont pas refermées, et qu'il est bien difficile de les refermer ?
Un dernier mot : je suis très surprise de voir que parmi les lecteurs de ce livre inscrits sur Babelio figure l'éditeur de Pauline Kayitare. Une telle démarche ne relève-t-elle pas du conflit d'intérêts ?
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Lettre ouverte à Pauline Kayitare

J'ai lu votre livre suite au salon du Livre à Bruxelles. Je suis moi-même rescapé du génocide et originaire de Karongi.
Donc je connais très bien ta région qui est la mienne.
Je préfère m'exprimer en Français pour permettre à mes amis européen de suivre.
De plus, j'ai vu un certains nombres de critiques naissantes sur la réalité de votre récit et personnellement je me pose des questions auxquelles je souhaiterais une réponse de votre part :
Dans le livre vous dites avoir toujours été la première dans vos études secondaire, vous dites avoir terminé en 99 vos études secondaires.
Mais lorsque vous êtes revenu au Rwanda, vous avez terminé vos études primaires après le génocide donc en 95. (à la lecture de votre livre).
Vous savez comme moi, que le cycle secondaire au Rwanda est de 6 ans, donc vous auriez du terminer vos Humanités en 2001 et non en 1999 ! (normallement vous étiez en 4ième secondaire)
Hors en 2001 vous étiez à l'Université de Kigali (ULK), certaines de mes amies vous connaisse. Et à ma connaissance en 2ième année Bachelor.
Dites mois QUELLE MIRACLE vous avez utilisé pour échapper à un Programme Obligatoire de 6 ans au Rwanda ? (valable pour tout le monde).
Donc si je comprends pour SAUTER les classes vous avez utilisé des méthodes de fraude !!! (Vous avez joué sur certaines désorganisations administratives). Est-ce que je me trompe ?
Vous affirmez dans votre récit « avoir terminée la 6ième année à la 5ième place » c'est au niveau National ? ou dans votre école ?.
Si vous étiez la 5ième au Niveau National , vous auriez eu une bourse d'état !!! Pour l'étranger ou pour l'UNR ! (Université National du Rwanda à Butare).
Si vous étiez la 5ième de votre classe, cela n'aurait rien changé et vos études supérieures auraient été pris en charge à Butare. Comme les lauréats les plus brillants de notre examen National !

Or vous avez fréquenté une université privée , et c'est le FARG (Fonds d'Appui au Rescapés du Génocide) qui prenait en charge votre scolarité . Parce que vous ne faisiez pas partie des élèves attributaires des bourses nationales.
Si je ne me trompe pas, il y a là encore tromperie.
En partant en 2001 en France , vous étiez en 2ième Bachelor ( niveau bac Français) à l'ULK , vous affirmez sur votre site étudiez à la Sorbonne et dans votre livre page 166 étudiée dans une école de comptabilité à Paris Bonne Nouvelles ( donc un cours privé).
Dans votre interview sur Africa Numéro un , vous affirmez au journaliste avoir fait des grandes études.
Pouvez vous nous précisez l'université, et titres que vous avez obtenu pour la gouverne des lecteurs. ?

Sur votre synopsys long de www.kayitare.com (votre site), vous dites que votre père quittait la nuit l'ile de Nyamunini pour aller dans votre cellule !
Etant de Rutsiro, je me permet Madame, de vous signaler qu'il plus de 18 Kilomètres, soit 1 heure en bateau à moteur ou plus de 4 heures à la nage , connaissant l'état de santé général dans lequel se trouvait les Tutsis, pensez vous que sans manger, dormir, il est possible d'accomplir un tel exploit sportif. ?
je vous reprocherais de beaucoup d'imprécisions sur les lieux et places de votre histoire.

Vous dites avoir été témoin de l'extermination en témoin privilégiée de plus de 150 personnes, j'espère au nom des disparus que vous avez apporté votre témoignage au Gacaca de cette cellule ! Avez-vous donné ce témoignage ?
De plus vous affirmez avoir été violée ? Avez-vous déposez une plainte contre votre violeur ?

J'attends vivement des éclaircissements de votre part, pour me permettre de comprendre bien votre récit et la véracité de celui-ci.

Merci

Antoine Habiyambere


habiyambereantoine@rocketmail.com
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Good evening.
On behalf of the voiceless and innocent victims who lost their lives in the genocide of Tutsis in 94, we citizens of the world and especially in Rwanda, we have lost generations and future generations TRUTH.
THE TRUTH AND NOTHING YOU SAY ME!
The author Pauline Kayitare must accept criticism and worldview on his account.
It must address the deficiencies found by Umulisa, and Habiyambere Uwamahoro and what to inform readers and surfers.
We can not accept his silence, especially since the book was written by a fellow author!Maybe the words have been transcribed wrong or misunderstood by this one? It's not too late for an erratum
History must be corrected to say the truth, especially if the author wants to present Pauline Kayitare to high school students in Belgium and France (enseignons.be).
Which parents and teachers who made inquiries about the author and Rwanda will be able to tolerate and accept that we deceive our children (future generations)?
You one can accept what the author on the new divisions within Rwanda implies that current and what the consequences were denigrating the current government of Rwanda and his action?
Page 125 of your book you say "In contrast, the Tutsis of the diaspora who have returned home after the genocide parading in cars
shiny are building luxury villas and display
insolent wealth. It is mostly Abasajya
(Portion of the Tutsi diaspora), returned from Uganda,
which are the envy of the Tutsi from the inside. Same
Over time, these men who have seized key positions "
These words of Pauline KAYITARE are totally unacceptable, even to create racial and ethnic divisions, especially for a survivor who owes his salvation to the RPF troops who liberated the country?
What evidence do you have to say that what you Pauline Kayitare you call "the Abasajya" occupy key positions? In Rwanda, all vacancies are subject to call for applications!
PAULINE KAYITARE Ingando would need to understand that his country has turned the page of sectarianism!
Is it acceptable to deceive the vision and drive of students passing a people like the "Bash" from the DRC for SLAVERY! While it's true!
We can also accept a revision of historical facts on the Zone Turquoise, which calls into question the accusations about the role played by France in the genocide of Tutsis in 1994 and especially in Kibuye (Bisesero ...)?
Can we accept someone who is changing his story and adds that it crisps as and when interviewing? Such as:
- "My father brought home the children of genocide every time it moved" what is wrong and demonstrated by Umulisa
- "My father left the island in the evening to swim and went to fetch the rest of the family", which is raised by myself and Habiyambere 36 km round trip, it's almost a marathon, but with militias and Night! What an achievement!
- "I have done extensive studies," stated in your interviews yet Habiyambere demonstrated by A + B all the cheating and forgery and uttering forged documents and his open letter had no answers! So what does he think?
Given all these points, Pauline Kayitare is far from an example in his story, it is inconceivable even to accept his testimony as a there a shred of truth?
It's like when the author moves the audience by saying she made clothes for the orphans during his trip. Who?
It's like his nickname with his humanitarian appeal to donate for orphans in Kibuye on its website.
It must demonstrate to its donors for its legal existence as an NGO or association in Belgium! and more did she an agenda approved by the Government of Rwanda?
From today the smallest orphan at 17, he was supported by the government, which wants to fund its business it would give to the poor to manage would be more truthful!(Which it itself refers in his book)
More I work and reading this book, the more I am disgusted and sickened to see how the author uses and manipulates the naive reader who does not know neither history nor what really happened and this for the money !
Impersonate a victim, a key witness, then fled slave and then, what course?
The point is for you Internet reader, you will classify Rwanda, the genocide of Tutsis in 94 and all the stories that are around a negative image, while the balance of reconstruction is very positive!
Today Rwandans have access to health care, are entitled to a system of social security and pension, education. ICT and the Internet is developed in all countries, the roads are rebuilt and expanded. ...
If Pauline KAYITARE was interested in history and its role as a key witness, she would react to the Gacaca and this passage is cited in his book.
This would have to start rebuilding personal and do justice to the 150 deaths of which she is the only witness, pointing to the genocide.
But this was not done! WHY? WHICH YOU PROTECTED? WHAT DO YOU WANT TO HIDE?
WHO ARE YOU PAULINE KAYITARE?
You are what side?
Or you betray your story to the story or is the Business
We are all waiting your answer
Didier Nkubito

Lien : http://www.grandslacs.info/b..
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Je n'ai pas lu le livre mais je crois comprendre que des imprécisions et des erreurs que contiennent ce livre ne remets pas en cause ton histoire dramatique qui a été celle d'une nation. Néanmoins, je m'inscris en faux dans la manière de la diabolisation de 'abasajya' et 'bashis'. Les fantômes qui t'ont endeuillé sont les mêmes qui te poussent à l'hostilité en l'égard de l'autre. Conseil: abstiens toi de tout rejet de l'autre. C'est ça qui fut à la base de l'explosion que le pays a connu. Je reconnais ton droit de penser comme tu veux et probablement, le pays où tu vis te le permets mais pour le Rwanda, certaines paroles sont un luxe qui nous pouvons pas nous permettre. L'heure est de recoller les morceaux. Bien à toi, Pauline.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Sous l'équateur, on passe en un quart d'heure du jour à la nuit.
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Videos de Pauline Kayitare (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pauline Kayitare
Le 7 avril 2011, Pauline Kayitare était invitée par l'Ambassade du Rwanda en Belgique à témoigner à la stèle érigée en mémoire des victimes du génocide, à Woluwe-Saint-Pierre, dans le cadre des 17e commémorations du génocide rwandais. Pour voir son témoignage, aller à 4‘40“
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