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EAN : 9782710370727
272 pages
La Table ronde (27/05/2014)
3.42/5   32 notes
Résumé :
Finis le champagne, les journées aux courses, les escapades à Monte-Carlo... Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les propriétaires de Ballyroden doivent changer drastiquement leur mode de vie. Le benjamin de la famille, sir Philip, décide de faire du château une maison d'hôtes. Il reçoit trois Londoniens fortunés, un frère, sa sœur et la ravissante fille de celle-ci, persuadés de jouir du calme luxueux de la campagne irlandaise. En découvrant des souris dans... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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A la fin de la seconde guerre mondiale, dans un manoir irlandais entouré de ses bois, on enterre le propriétaire Rodrick, bourgeois terrien qui vivait là avec sa famille. Entre paris aux courses et chasse à courre, achats à crédits et ostentation, la famille ne se refusait rien et a épuisé ses finances. A la mort de Rodrick, en plus des privations inhérentes à la guerre, son fils, héritier principal, découvre que la famille est ruinée. Lui et sa cousine projettent d'économiser sur tous les plans possibles, de travailler dur pour sauver le domaine. Mais l'oncle Hercules et la tante Consuello, qui n'ont jamais eu à se soucier de ces vulgaires problèmes d'argent, ne veulent pas comprendre la situation et sont bien décidés à ne pas travailler ni diminuer leur train de vie.


« - Madame Howard, avez-vous déjà entendu parler de banqueroute?
- Oui, bien sûr, qui n'en a pas entendu parler? C'est une façon d'arrêter de payer les factures. »


Tradition et modernité vont donc devoir s'affronter dans une comédie de moeurs assez bien vue et proche de la satire sociale : La jeune génération qui hérite doit imposer aux anciens un management sévère basé sur l'économie et le travail : Ils envisagent d'accueillir des hôtes payants dans leur belle demeure pour pouvoir au moins la rénover… Mais cette idée saugrenue choque l'oncle Hercules et la tante Consuello, pour qui il est humiliant de travailler ou même de laisser leurs domestiques personnels travailler pour d'autres. L'idée est donc farouchement rejetée par un sabotage efficace : mauvais accueil, vilaines farces etc… seront au rendez-vous.


Cependant, toute l'histoire est portée par un autre personnage, mystérieux et imprévisible : La tante Anna Rosa. On comprend rapidement qu'un événement du passé l'a rendue légèrement dérangée… Voire folle. Pour fuir mentalement cet événement, elle s'est créé un monde imaginaire qui lui permet de suivre malgré tout ce qui se déroule dans le présent.


« Elle avait vieilli dans son monde imaginaire, tout en demeurant en phase avec son temps. Elle n'avait rien de l'ombre de cet enfant-fiancée désespérée qu'elle avait fuie. Elle était séduisante, grotesque, amusante, moqueuse, adorable, la dame que vous vouliez qu'elle soit. Et elle était portée, soutenue, isolée par l'air et le souffle de la beauté. Cela exaltait injustement chaque petite action, amplifiait et rehaussait tout ce qu'elle faisait. Exagérait tout ce qu'elle était. »


La famille, habituée à ses excentricités, rentre dans son jeu. Mais les hôtes, comme le lecteur, sont vite déstabilisés par son comportement : Elle habite dans une chaise à porteur qu'elle croit être un wagon de l'orient express et, comble du mystère, elle parle sans cesse de ses rubis qui seraient cachés quelque part dans ce manoir… Ce trésor existe-t-il bel et bien ou n'est-il constitué que des divagations d'une tante instable ? Si la famille a renoncé à le découvrir, les hôtes sont passionnés par cette histoire et pourrait bien bouleverser la vie de ses habitants.


*****

Happés par la jolie couverture, on entre dans ce livre portés par une sorte de douceur un peu magique. On se demande où l'on est tombé car nous sommes projetés dans le vif de l'histoire avant même d'en connaître l'époque et le contexte. Et puis d'étranges paroles sont prononcées dans ce vieux manoir où le propriétaire vient de décéder : Une certaine tante Anna Rosa serait en train de nidifier… Plaît-il ? Tout cela donne des dialogues pour le moins intrigants voire surréalistes, ce qui amuse et nous rend curieux de la suite. Pour autant, la tante est-elle la plus folle, elle qui comprend la situation et soutient les héritiers dans leur démarche… ? Rien n'est moins sûr, peut-être est-elle bien plus censée qu'Hercules et Consuello qui concourent à leur propre perte…


Molly Keane manie ici un doux mélange des genres : Tout commence par une description appliquée du lieu, d'une plume douce et confortable d'auteur de roman, puis viennent les dialogues et les scènes du roman qui, eux, ont quelque chose d'extrêmement théâtral : ce côté vivant, direct, qui ne s'embarrasse pas de fioritures et évolue dans une certaine unité de lieu. C'est en grande partie à travers ces dialogues et jeux de scènes que l'histoire va nous apparaître et se dérouler, soulevant page après page les mystères qui entourent la scène d'ouverture des héritiers après l'enterrement. L'ensemble est frais et fait du bien ; Sorti en 1952, voici un livre réédité pour cette rentrée littéraire qui est drôle, théâtral et original, pour une lecture de détente qui vous distraira certainement.


Lien : http://onee-chan-a-lu.public..
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Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions du Quai Voltaire de m'avoir fait parvenir ce livre.

L'enterrement du patriarche de cette vielle famille irlandaise sonne le glas de la vie qu'elle a vécu jusque là: terminée l'insouciance des anciens aristocrates vivant à crédit. Philippe, l'héritier de retour de la seconde guerre mondiale, est bien trop conscient de la ruine qui les guette. Non comptant d'imposer des économies à toute la famille (pensez-donc: plus de champagne en toute occasion ni de biscuit, de sorties aux courses, de paris sans songer aux conséquences); le voilà qui décide d'ouvrir le manoir familial à des hôtes payants. Oui, vous avez bien lu: des hôtes payants, cet engeance va investir les meilleures chambres de la demeure, manger les rations de biscuits de l'oncle Hercules, déranger les habitudes de la tante Consuelo, sans parler de la folies douce de la grand-tante: Melle Anna Rose. Si seulement celle-ci pouvait se souvenir de ce qu'elle a fait de ses rubis, disparus depuis 50 ans, ceux-ci pourraient sauver la famille de cette déchéance. Heureusement Phil est soutenue par sa timide cousine Veronica qui va assurer l'intendance et lui prêter main forte pour moderniser la ferme.
Et c'est dans cette ambiance que débarque Eustace, sa soeur Dorothy et sa nièce Véronica, famille de riches anglais plébéiens. Nous assisterons médusés aux tentatives de la vieille garde constituée de Hercules et Consuelo pour décourager les hôtes de rester à Ballyroden, au glissement progressif des domestiques du côté de l'ennemi, aux tentatives d'Yvonne pour séduire Philippe et aux voyages immobiles de Melle Anna Rose.

Ce livre c'est d'abord une ambiance: Mlle de l'Irlande d'après-guerre: humidité, isolement, amours désuètes, petite noblesse ruinée mais attachée à ses traditions. L'humour et le drame se mêlent pour donner une peinture légère des paysages et des personnages tous attachant malgré, ou à cause, de leur contradiction: imaginez une famille obligée de se partager un oeuf à la coque dans un manoir glacial aux toit fuyant mais aux Renoir et autres précieuses antiquités alignés contre ses murs.
Nous éprouverons de la tendresse pour Melle Anna Rose et son mariage malheureux qui la pousse à se réfugier dans ses petites manies: voyages imaginaires et chasse aux prédateurs qui menacent ses précieux oiseaux. nous aurons de l'empathie pour Phil et Véronica qui tentent de maintenir la famille à flot et sont obligés de gronder leurs aînés comme si il s'agissait d'enfants gâtés. Nous sourirons au tentatives puériles de Hercules et Consuelo pour retrouver leur train de vie habituel. Et nous prendront fait et cause pour Eustace, prit sous le charme des lieu autant que des personnes, et nous tenterons de délier les fils de cette chasse au trésor embrouillée après 50 ans. Une histoire pleine d'humour et de tendresse que je suis ravie d'avoir découverte.
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Les Ryall ne s'attendaient pas à ça ! le jour des funérailles de Sir Roderick, le patriarche, ils apprennent de la bouche de leur notaire que le défunt les laisse au bord de la ruine. Seule solution pour sauver le domaine familial de Ballyroden, transformer le château en maison d'hôtes. Philip, le fils de Roderick, aidé de sa cousine Veronica, va tenter de faire comprendre à son oncle Hercules et sa tante Consuelo que le temps du champagne à gogo, des journées aux courses et des séjours à Monaco est révolu. Un message difficile à faire passer tant ses aînés ont depuis toujours l'habitude de vivre dans le faste et de dépenser sans compter. Et le jour où les premiers hôtes débarquent d'Angleterre, les choses se compliquent davantage encore pour le pauvre héritier !

Un texte plein de mordant où la haute bourgeoisie irlandaise aux traditions séculaires en prend pour son grade. Un roman finalement très proche d'une pièce de théâtre. le rideau se lève et les scènes d'anthologie s'enchaînent : personnages excentriques (mention spéciale pour la vieille tante Anna Rose et pour le trio de domestiques pas piqués des hannetons ), description piquante du dandy Hercules et de sa soeur Consuleo, dialogues savoureux, situations improbables proches du vaudeville, tout y est. Bon c'est loufoque, il ne faut pas être imperméable à l'humour « so british », mais personnellement c'est une forme de burlesque que j'aime retrouver de temps en temps au fil de mes lectures.

Bref , mordante, drôle, légère et improbable, cette Chasse au trésor se déguste comme un bon verre de cherry accompagné de quelques biscuits. Sans prétention mais drôlement bien troussée.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Quel plaisir ce bouquin ! Bien écrit, intéressant et plein d'humour, c'est pour ça qu'on aime lire ! Molly Keane est une écrivaine irlandaise, qui manie l'"humour anglais" avec dextérité !

Nous sommes en Irlande, après la seconde guerre mondiale, et dans une très ancienne vaste demeure vivent Mr Hercules Ryall un petit homme délicat de soixante huit ans, Mme Consuelo Howard sa grande et - trop - grosse soeur d'une soixantaine d'années, et leur vieille tante adorable et fragile Mlle Anna Rose ; jusqu'à il y a peu Sir Roderick vivait avec eux mais le livre s'ouvre sur son enterrement qui était "charmant charmant" et qu'ils célèbrent à leur manière en buvant force champagne.
Dans la maison, il y a aussi les jeunes gens, Sir Phillip vingt-cinq ans, le fils et donc héritier du défunt et Mlle Veronica sa cousine, la fille de Mme Howard, ainsi que trois domestiques la servante Bridgid dite "Beebee" qui s'est spécialisée dans le bien-être d'Hercules, la cuisinière Mme Guidera qui regarde les autres du haut "de ses grands airs de pudding de la reine" et enfin Willy, le chauffeur-majordome.

Et quand le notaire leur apprend qu'ils sont ruinés, ils ne le croient tout simplement pas ; seul le nouveau Sir Phillip comprend que c'en est fini des dépenses inconsidérées de ses aînés qui sont restés de véritables enfants gâtés : finis les paris aux courses de chevaux, finis le champagne et autres alcools forts et tous les amusements devenus trop onéreux. La propriété comporte bien une ferme et beaucoup de terres, mais cela suffira-t'il ? Il faut sans doute aussi accueillir des hôtes payants, mais alors là, certains n'y sont pas prêts du tout et vont jouer de vilains tours aux premiers qui se présentent...

La vieille tante Anna Rose qui s'imagine toujours en voyage, passe une bonne partie de sa vie dans une chaise à porteur ; elle se croit dans l'Orient Express où elle devait passer sa nuit de noces, nuit fortement perturbée par un "accident" dont elle ne peut ou ne veut se rappeler. le plus important, c'est que sa tenue de mariée était accompagnée d'un véritable trésor : une parure de bijoux en rubis dont elle ne sait plus du tout ce qu'elle a bien pu faire, il y a si longtemps... Voilà pourtant qui renflouerait les caisses de ces nobles désargentés.

Le récit ressemble à la littérature anglaise de la première moitié du XXème siècle, descriptions détaillées - et amusantes - de la maison, des jardins et autres paysages environnants, subtilité du caractère des personnages, étude fine des moeurs.
Et puis c'est drôle, vraiment amusant comme tout ! On les quitte à regret tous ces hurluberlus si attachants !

Premières phrases : " Retranchée derrière son armure de pierre, la maison à face de chat ignorait complètement l'après-midi. C'était une haute maison carrée, faite de moellons irréguliers comme des écailles de poisson, mais dont toutes les ouvertures étaient entourées de pierres de taille aussi lisses que de la peau. Les fenêtres posaient sur l'après-midi leur regard vide aux sourcils rocailleux. Elles avaient contemplé environ deux cents après-midi de septembre, alors en quoi celui-là différait-il ?"
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J'ai emprunté ce roman irlandais à la bibliothèque parce que je souhaitais lire quelque chose de différent. le titre et la couverture ont attiré mon attention. La quatrième de couverture et ma curiosité ont fait le reste. L'original est sortie en 1952 avec le titre "Treasure Hunt", un classique en Irlande.
C'est un roman plutôt particulier avec un style qui m'est totalement inhabituel. C'est très "parlé". Une succession de dialogues. Un peu déstabilisant au début mais je m'y suis habituée au fil des pages. Ce que je trouvais intéressant, c'est cette envie de poursuivre pour savoir ce qu'il en ressortirait du fait que ce genre et ce style était tout à fait nouveau pour moi.
C'est un peu comme une pièce de théâtre mais tout en étant un roman. Les personnages sont totalement "déjantés" tout en se croyant totalement "normaux". C'est l'histoire d'un épisode de vie d'une famille un peu particulière, c'est le moins qu'on puisse dire !
Suite au décès du maître de la propriété de Ballyroden, le benjamin de la famille, Sir Philip, s'aperçoit que la famille est ruinée. Il décide donc de transformer les lieux en maison d'hôtes. Mais c'est sans compter la désapprobation des membres plus âgés de la famille vivant dans les lieux qui ont toujours connu l'opulence et le gaspillage. Niant la réalité, ils ne veulent pas "d'étrangers" chez eux.
C'est dans cette ambiance que débarquent les premiers arrivants d'un long et fatiguant voyage : Dorothy, sa fille Yvonne et Eustace, le frère de Dorothy. Yvonne ignore que sa mère ne l'emmène pas par hasard mais pour y rencontrer leur hôte Sir Philip. Mais le plus étrange dans cette ambiance, c'est Tante Rose qui a vécu une histoire d'amour merveilleuse dans sa jeunesse avec un très bel homme et parle de rubis cachés dans la maison qu'elle laissera à Veronica, l'amie de Sir Phllip. Cependant, elle n'a plus le souvenir de la cachette. Un trésor qui serait le bienvenue pour cette famille ! Les économies drastiques à faire, irritent au plus haut point les derniers de cette génération antérieure qui en a abusé.
Si la première partie est une centaine de pages sur la présentation de la famille, de la situation précaire et de l'idée de sa solution avec une suite de dialogues, la seconde est une centaine de pages plus rythmée et vivante sur l'arrivée de la famille de voyageurs qui sont accueillis dans des conditions épouvantables pour des raisons complètements inattendues. Après une envie irrémédiable de vouloir partir au plus vite, Dorothy accepte de rester notamment sur l'insistance de son frère fasciné par ces gens et particulièrement par Tante Rose qui se croît toujours sur le point de prendre un train ou un avion. Elle le vit vraiment en montant dans un cabriolet installé dans le salon sous les yeux de tous. Cela donne des scènes cocasses et l'on suit cette famille dont la fantaisie des plus âgés nécessite le sérieux des plus jeunes dans une société qui change, et où la vie facile et insouciante d'avant doit laisser place à une vie plus organisée et restreinte.
J'ai bien aimé suivre cette histoire classique en Irlande qui a tout à fait répondue à la curiosité que m'inspirait son résumé et à un besoin momentané de lire quelque chose de totalement inhabituel pour moi.
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critiques presse (1)
Telerama
30 juillet 2014
Molly Keane [...] est une moqueuse qui n'épargne personne : ni la noblesse désargentée mais inconsciente, ni les snobs et les nouveaux riches qui n'ont rien contre le luxe.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
"- Bon, mon petit vieux, dit-elle en tenant Hercules par le coude, on démarre en même temps. C'est mon tour de prendre le fond de l'étable, si je me souviens bien, et six pence pour le gagnant - un, deux, trois, partez !"

Ils partirent chacun de son côté, fouillant et fourrageant dans les râteliers à foin, les tas de paille dans les coins et les renfoncements de terre, comme ils le faisaient depuis l'âge de 5 ans. Ils savaient qu'ils n'y avait pas deux personnes en ce monde plus douées qu'eux pour trouver des oeufs, et surtout ils adoraient ce jeu. Le contact d'un oeuf tout chaud dans leur paume leur donnait des frissons de plaisir. Chacun suivait son propre itinéraire en silence. Aucun ne dirait avant la fin s'il avait eu de la chance. Ce système qu'ils avaient développé permettait de prolonger le suspense.
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Retranchée derrière son armure de pierre, la maison à face de chat ignorait complètement l'après-midi. (...) Les fenêtres posaient sur [lui] leur regard vide aux sourcils rocailleux. Elles avaient contemplé environ deux cents après-midi de septembre, alors en quoi celui-là différait-il ?
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Mon frère est un fervent collectionneur d'antiquités, dit Dorothy, dont le regard alla ostensiblement se poser sur les gens, pas sur les meubles.
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Retranchée derrière son armure de pierre, la maison à face de chat ignorait complètement l'après-midi. C'était une haute maison carrée, faite de moellons irréguliers comme des écailles de poisson, mais dont toutes les ouvertures étaient entourées de pierres de taille aussi lisses que la peau. Les fenêtres posaient sur l'après-midi leur regard vide aux sourcils rocailleux. Elles avaient contemplé environ deux cents après-midi de septembre, alors en quoi celui-là différait-il ?
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Elle avait vieilli dans son monde imaginaire, tout en demeurant en phase avec son temps. Elle n'avait rien de l'ombre de cet enfant-fiancée désespérée qu'elle avait fuie. Elle était séduisante, grotesque, amusante, moqueuse, adorable, la dame que vous vouliez qu'elle soit. Et elle était portée, soutenue, isolée par l'air et le souffle de la beauté. Cela exaltait injustement chaque petite action, amplifiait et rehaussait tout ce qu'elle faisait. Exagérait tout ce qu'elle était.
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