AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,62

sur 461 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai passé un bon moment avec cette irlandaise au tempérament de feu. Marie Beth Keane a su la rendre particulièrement "vivante" et l'on ressent très bien les sentiments de Mary, l'injustice, la peur et, finalement, toutes les étapes du deuil qu'elle doit faire de sa vie, en passant un long moment par le déni pour terminer enfin dans l'acceptation. Je crois même avoir fini par être Mary à quelques occasions au cours de ces pages, lorsqu'elle cuisine par exemple, on sent toute sa passion et toute sa chaleur, également lorsqu'elle pleure la mort du petit Tobias et qu'elle en accepte la responsabilité. Bien que j'ai cru percevoir beaucoup d'empathie de la part de l'auteure pour Mary "Typhoïde" je n'ai pas discerné de jugement, c'est au lecteur de se faire une opinion sur les choix de cette dernière. D'autre part j'ai appris beaucoup de choses, pour commencer l'histoire vraie de Mary Mallon que je ne connaissais pas, quelques éléments sur la condition féminine aux États-Unis à cette époque et aussi une foule de détails sur la ville de Manhattan que je n'ai visitée qu'en photos.
C'est un livre facile à lire, le style est simple et abordable, sans prétention. C'est une lecture idéale si vous avez envie de vous détendre (pas de sujet métaphysique au programme) avec une bonne histoire bien écrite.
Commenter  J’apprécie          211
Encore une fois, c'est la couverture de ce livre qui m'a attirée en tout premier lieu lorsque je me suis promené dans les allées de la fnac. Avant même d'avoir pris connaissance de la quatrième de couverture, j'avais envie de le lire. Mais je n'avais cependant pas envie de l'acheter (d'autres priorités livresques). C'est donc naturellement que je l'ai reservé à la médiathèque et qu'il a fini par arriver.

Immigrée irlandaise courageuse et obstinée arrivée seule à New York à la fin du XIXe siècle, Mary Mallon travaille comme lingère avant de se découvrir un talent caché pour la cuisine. Malheureusement, dans toutes les maisons bourgeoises où elle est employée, les gens contractent la typhoïde, et certains en meurent. Mary, de son côté, ne présente aucun symptôme de la maladie. Au contraire, sa robustesse est presque indécente. Des médecins finissent par s'intéresser à son cas, mais la cuisinière déteste qu'on l'observe comme une bête curieuse et refuse de coopérer. Pourquoi la traite-t-on comme une malade alors qu'elle est en parfaite santé ? Les autorités sanitaires, qui la considèrent comme dangereuse décident de l'envoyer en quarantaine sur une île au large de Manhattan. Commence alors pour Mary Mallon, femme indépendante, un combat à armes inégales pour sa liberté ...

Je trouve donc la couverture juste extra ! Elle est très jolie, très intriguante et je trouve qu'au final, elle rend un bel hommage à toute l'atmospère qui se dégage du bouquin. Elle est vraiment très réussie.

Mais comme une couverture ne fait évidemment pas tout, qu'en est il du livre ? Et bien je suis mitigée. J'ai beaucoup aimé la première partie du roman, dans laquelle on apprend à connaitre Mary, qui finit par être surnommée "Mary Typhoïde". C'est un côté très intéréssant et vraiment intriguant. On comprend petit à petit le concept de porteur sain d'une maladie. J'ai aimé aussi connaitre la vie de Mary une fois qu'elle se retrouve en quarantaine sur l'île qui abrite aussi un hôpital pour tuberculeux (il me semble, me rappelle plus et j'ai rendu le livre ...).

En revanche, toute l'histoire d'Alfred, l'homme qui partage sa vie, ainsi que le procès qu'elle intente afin de retrouver sa liberté m'ont paru très, très, trop longs. Je me suis un peu ennuyée. D'autant que j'ai trouvé qu'il était très difficile de s'attacher au personnage de Mary. Je l'ai trouvé assez antipathique et au final, je n'ai ressenti aucune compassion pour elle durant tout son séjour sur son île au large de New-York.

En revanche, il est important de remarquer l'écriture de l'auteure qui est un pur bonheur. C'est très fluide, très bien écrit. J'ai beaucoup aimé et, si un autre livre de Mary Beth Keane me passe entre les pattes je pense que je n'hésiterai pas à me lancer.
Commenter  J’apprécie          120
L'intérêt du livre réside dans l'histoire surprenante de Mary Mallon que je ne connaissais pas de tout, le quatrième de couverture était prometteur mais ça n'a pas pris pour moi... Petite déception, je m'attendais à lire quelque chose de plus centré sur sa maladie pour finalement me retrouver dans un meli-melo romanesque avec son homme Alfred.

Beaucoup de petites choses dérangeantes cumulées qui font que ce roman m'a paru d'une longueur assommante. le rythme est très lent, puis décousu.

J'ai cependant aimé les descriptions de ce New-York du début XXeme, pas très propre, en plein essor avec des émigrés qui font tout pour se fondre dans cette fourmilière.
Commenter  J’apprécie          113
Ce livre m'a été offert par son éditeur (pour 2 achetés, 1 offert). Ce n'est pas la première fois que je bénéficie de ce genre de cadeau-surprise, et souvent j'ai apprécié une découverte.
C'est le cas ici.
Rapidement, La Cuisinière, raconte, principalement, l'histoire, vraie, de Mary, petite irlandaise immigrée aux Etats-Unis à la fin du XIXè siècle, qui rapidement quitte son emploi de blanchisseuse, très ingrat, mal payé, pour celui de cuisinière (trois fois mieux rémunéré), et qui est porteuse asymptomatique de la typhoïde. Donc sans le savoir et sans avoir été malade, elle transmet et certains meurent.
En août 2020, cette histoire prend une couleur particulière.
Car Mary nie d'abord sa dangerosité, est-ce qu'elle ne la comprend pas ? est-ce que le déni l'arrange ? le livre ne répond pas à la question. Et c'est ce que je reproche à l'auteure. de mon point de vue, elle nous laisse dans le flou, dans l'ambiguité.
Si Mary était consciente, pourquoi a t elle continué son métier de cuisinière ? Or il apparait qu'elle était consciente. Alors pourquoi le livre, l'auteure tente de nous la rendre "gentille" ? Est-ce qu'aujourd'hui ou dans les quelques dizaines d'années précédentes, on aurait accepté qu'un "positif" continue son activité (quelle qu'elle soit) tranquille et contamine des dizaines de personnes ? Non, évidemment. Donc le comportement de Mary et sa non conscience sont incompréhensibles et inadmissibles et n'attirent dont aucunement la sympathie du lecteur.
Pourtant, il me semble que l'auteure tente de nous la rendre sympathique. Et c'est là où je ne comprends pas.
Alors, certes, il y a dans le livre d'autres choses, dans ces premiers chapitres qui pouvaient être intéressants : les médecins puissants face à une pauvre fille. La problématique du patient kidnappé par des équipes médicales et des protocoles conduit quelques chapitres, puis est abandonnée.
Au final, je ne regrette pas cette lecture accidentelle mais sur le plan littéraire, elle ne m'a rien apportée.
Commenter  J’apprécie          92
Avec cette biographie romancée, on découvre le destin tragique de Marie Mallon cuisinière de son état vivant à New York au début du 20ème siècle et présentant la terrible particularité d'être porteur sain de la redoutable typhoïde, maladie pouvant trop souvent se révéler fatale.
Marie transmet à travers les plats qu'elle prépare les germes à ceux qu'elle nourrit et elle sème sur son passage épidémies, morts et désolation.
Les autorités sanitaires de la ville finissent par la contraindre à un exil sur une île au large, brisant sa vie familiale et sa carrière.
Comment se fait-il que je n'ai pas été émue par le sort terrible de cette malheureuse femme? Peut-être parce que la dureté qui lui a permis de survivre à l'exil de son ile natale d'Irlande, a forgé sa personnalité à un tel point qu'elle nie sa responsabilité dans la transmission de la maladie et contrevient aux restrictions qui lui avaient été imposées en contrepartie de sa liberté. Bien sûr il lui fallait impérativement gagner sa vie et pour cela le meilleur moyen était de cuisiner pour les autres. Il ne lui a certes jamais été expliqué clairement les risques qu'elle faisait prendre à son entourage et elle avait des raisons d'en douter étant entendu que son compagnon et ses amis n'avaient jamais contracté la maladie, bien qu'ils aient été en contact direct avec elle.
Le principe de précaution, si cher à l'heure actuelle , ne parait pas avoir inspiré son comportement et mis à part à la fin de sa vie, elle ne reconnait pas qu'elle pourrait transmettre cette terrible maladie.
Cette terrible histoire ne peut qu'éveiller une résonance avec la problématique contemporaine de la transmission du sida et de la nécessaire prise de conscience des porteurs du virus qui doivent éviter de contaminer les autres. Quand la liberté individuelle s'oppose à la protection des personnes, le débat peut connaître bien des développements, et le secret médical s'invite aussi dans la partie.
J'ai apprécié la reconstitution minutieuse de New York dans les années 1900 et le souci du détail qui rend le récit historiquement intéressant.
J'aurais souhaité disposer de davantage de détail sur la partie médicale de cette affaire , mais il faut aussi souligner que le récit exprime le ressenti de Mary Mallon et le manque de précision et de cohérence de l'information qu'elle a reçue, est sans conteste, à l'origine de sa désinvolture et de sa révolte.
Une découverte intéressante qui amène à réfléchir sur le rôle de la société dans la gestion des risques médicaux.
Commenter  J’apprécie          60
Début XXème siècle, Mary Malone est une jeune femme qui vit à New York. Elle travaille dans de bonnes familles en qualité de cuisinière, métier passion dans lequel elle excelle. A la suite d'un décès dans cette bonne maison, elle est accusée de transmettre la typhoïde alors qu'elle-même est asymptomatique. Elle est « internée » à North Brother. Ce roman retrace sa vie, sa vie amoureuse et la bataille qu'elle mènera pour recouvrer la liberté.
Mary est un personnage attachant que l'on a envie d'aider à se sortir de ce mauvais pas, à se défendre lors de son procès. Pour ma part, j'ai trouvé la première moitié du roman un peu trop statique mais je me suis laissée happer par la seconde partie.
Commenter  J’apprécie          50
1899. New-York. Mary Mallon, cuisinière de son état, s'occupe du petit Kirkenbauer qu'elle aime beaucoup et qui souffre de fièvres alors que sa mère a elle-même attrapé la typhoïde. L'enfant et la mère décèdent et Mary quitte son emploi. Commence alors pour Mary un long parcourt de cuisinière qui l'a fait passer d'années en années au service de riches familles, recevant du beau monde et faisant de la cuisine de Mary leur fierté. Ces années sont passées sous silence dans le roman et cette ellipse nous amène directement au jour de l'arrestation de Mary, suspectée d'avoir volontairement transmis la typhoïde à de nombreux membres des familles pour lesquelles elle a travaillé. Interrogée comme une criminelle, étudiée comme un cas unique, analysée comme un cobaye, enfermée comme un animal dangereux, Mary est méfiante, agressive et ne comprend pas ce qu'il se passe. Oubliée par son conjoint, observée par les journalistes, les docteurs et la population new-yorkaise toute entière Mary devra alors lutter pour retrouver sa liberté et prouver son innocence. Ce résumé ne concerne que les premières centaines de pages du roman mais pour ne pas trop vous en dire je m'arrête ici !

Les recherches de Mary Beth Keane pour reconstituer si finement la vie de Mary Mallon, surnommée la porteuse de germes ou Mary Typhoïde et pour installer une atmosphère et un décor si précis doivent être titanesques. Ce livre semble ne rien laisser au hasard ou à l'imagination de Mary Beth Keane même s'il ne s'agit pas d'une biographie mais d'un roman. J'ai apprécié la description des conditions de vie misérable des hommes et des femmes de cette époque ou encore les allusions aux grands événements de l'époque comme l'incendie qui tua de nombreuses ouvrières dans une usine ou le naufrage du Titanic. L'aspect documentaire du roman est très intéressant.

Le début du roman est très accrocheur et la fin contient de nombreux rebondissements mais je dois bien admettre que j'ai trouvé certains passages bien trop longs. Afin de se faire un avis sur la culpabilité ou l'innocence de Mary, les médecins, juges et journalistes étudiaient à la loupe sa vie privée mais j'ai trouvé que la relation entre Mary et Alfred prenait trop de place dans le roman. le rythme me semblait parfois trop lent, peut-être que j'attendais trop du roman. Ma lecture a donc traînée et ce n'est pas un bon signe ! le destin de Mary Mallon est incroyable et parfaitement digne d'un roman mais il manque quelques petites choses pour transformer ce livre en une véritable réussite, peut-être un peu plus de rythme ou une héroïne un peu plus attachante.

Vous l'aurez compris je suis un peu déçue par cette lecture même si elle n'est pas totalement négative.
Lien : http://lecottageauxlivres.ha..
Commenter  J’apprécie          50
Pour cette lecture, il s'agit d'une histoire vraie qui évoque Mary Mallon, considérée comme la femme la plus dangereuse de New York au début du XXème. Cuisinière dans des familles bourgeoises, mais porteuse saine de la typhoïde, elle a un parcours semé d'embûches, de malades et de morts. Surnommée par la presse “Mary Typhoïde”, placée en quarantaine, elle restera dans le déni des risques qu'elle fait prendre aux autres et se battra bec et ongles pour recouvrer la liberté et retourner auprès d'Alfred, l'amour de sa vie, alcoolique et drogué.
.
J'ai beaucoup aimé la première partie du roman, où l'on apprend à connaître Mary et on l'on découvre son histoire. C'est intéressant, intrigant. L'atmosphère et le décor que l'auteure rend du New-York des années 1900 est très précis, on s'y croirait.
.
La seconde partie, qui retrace son histoire avec Alfred ainsi que le procès qu'elle intente pour retrouver sa liberté m'a paru assez longue ; le rythme est lent, voire décousu parfois. J'ai eu du mal à m'attacher à Mary, ce qui n'arrange rien. Elle apparaît assez antipathique et il est difficile de ressentir de la compassion pour cette femme qui ne fait rien pour éviter de contaminer les autres (peut-être ne suis-je pas objective sur le sujet en pleine période covid ??)
.
Bref, une lecture mitigée : un livre sympathique mais pas le livre de l'année.
Commenter  J’apprécie          31
Mary Beth Keane propose un roman centré sur cette femme et son évolution, sur son sentiment d'injustice et son incompréhension devant des méthodes qui peuvent en effet questionner. Si sa relation avec Alfred est très présente dans le roman, ce n'est pas ce qui fait son intérêt. Pour moi, c'est aussi une histoire qui peut amener les lecteurs les plus curieux à mieux comprendre comment s'est diffusée la typhoïde, quel était l'état des connaissances à l'époque, comment on a traité cette femme en paria parce qu'elle fut la première porteuse saine de la maladie identifiée, etc. Autant de questions qui peuvent faire écho à la situation sanitaire que nous vivons aujourd'hui : comment protéger les autres alors que nous n'avons pas conscience d'être un danger pour eux ?...

Bref, au-delà de ces considérations actuelles, La cuisinière est un roman sympathique, qui se lit facilement, intéressant pour son sujet, et que je vous recommande, sans forcément vous vendre ici le roman de l'année !
Lien : http://croqlivres.canalblog...
Commenter  J’apprécie          30
Pas banale du tout, l'histoire de cette jeune irlandaise qui émigra à New York à la fin du XIXème siècle, pour y être tout d'abord lingère puis cuisinière. Il fallut pas mal de cas de typhoïde dans son entourage proche pour que les autorités sanitaires s'intéressent à son cas et la soupçonnent d'être “porteuse saine” de la terrible maladie …
Mary Beth Keane évoque la vie de Mary Mallon, la femme considérée comme la plus dangereuse du pays à l'époque, surnommée par la presse “Mary Typhoïde”. Les analyses conforteront les doutes des médecins mais Mary restera dans le déni et se battra bec et ongles pour recouvrer la liberté et retourner auprès d'Alfred, l'amour de sa vie, alcoolique et drogué.
Elle finira par revenir sur l'ile de North Brother après un long parcours semé d'embûches (et de victimes de la typhoïde) et y demeurera jusqu'à la fin de ses jours …
J'ai été fascinée par ce terrible récit - sachant qu'il ne s'agissait pas d'une fiction - même si par moment son entêtement à nier l'évidence m'agaçait un peu … Bon, il faut bien admettre que cela ne doit pas être facile d'accepter le fait qu'on porte la mort en soi ! …
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (947) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1820 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}