AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,78

sur 18 notes
5
3 avis
4
2 avis
3
1 avis
2
1 avis
1
0 avis
Paul Kearney continue sa mue en tant qu'écrivain qui glisse de la Fantasy à l'Historique… le 2e tome de ce triptyque est dans la droite lignée du 1er et les évènements qu'il narre en proviennent directement : après sa relecture de L'"Anabase", nous plongeons dans une relecture de la Grèce du IVe siècle avant J.-C. ! Les combats séculaires entres les cités, ligues et alliances, les beaux discours à l'agora sur la liberté et sur la fierté d'être macht, les petits jeux de pouvoir des magistrats, le monarque absolu soucieux du peuple, les aristocrates accrochés à leurs petits privilèges.
Rictus et Corvus sont les 2 facettes du Parménion de David Gemmell (le jeune et le vieux), Corvus qui lui-même campe un Alexandre préoccupé par ses origines et habité par le rêve d'un monde meilleur, Demetrius est un clone de Demetrios le Borgne, Druze fait penser à Attale, Hal Goshen devient Athènes, Machtan devient une Sparte débarrassée de son idéologie eugéniste… C'est frustrant de ne faire qu'un petit tour de 350 pages dans cet univers fascinant. Corvus ressemble à un "Lion de Macédoine" tel qu'aurait pu l'écrire le David Gemmell de "Troie". Evidemment l'auteur suit ses inspirations historiques d'assez près donc pas de réelles surprises dans le déroulement du scénario pour les lecteurs, mais de toutes les manières l'intérêt du livre est ailleurs.

La 1ère partie du roman distille une belle ambiance douce-amère où Rictus semble se fondre en la figure de Druss. Après on entre dans la danse machtienne et Paul Kearney nous livre son lot de batailles plus courtes qu'à l'accoutumé mais toujours aussi intenses : immersion cinématographique garantie dans le sang, les tripes et la merde.
Au coeur des événements 3 personnages complexes transformés par une guerre où les simples gens sont coincés entre l'orgueil des grands et les bas instincts des brigands : un jeune conquérant idéaliste, un vieux vétéran pacifiste, un esclavagiste humaniste…
Toute une galerie de personnages se dévoile pour former une comédie humaine qu'on aurait aimée plus approfondie : esclaves, affranchis, matrones, patriarches, réfugiés désespérés, exilés qui ont perdu leur place et qui tentent d'en retrouver une, conscrits dépressifs ou enthousiastes, mercenaires paillards ou désabusés…

Ainsi la relation Corvus / Rictus n'est pas développée pourtant on ressent les liens qui se tissent entre eux. Mais ce n'est ni Rictus que l'on connaît déjà ni Corvus dont on effleure le personnage qui m'ont marqué. C'est Karnos le tribun machtan qui m'a ému : un personnage très humain, plein de contradictions qui apprend à surmonter ses peurs et dépasser ses faiblesses. Là aussi j'ai pensé à une foultitude de personnages gemmelliens finalement eux aussi très humains.

Alors oui c'est un roman court, trop court, expédié diront certains. C'est light mais le courant est bien passé. Mis à part un tout petit flottement au milieu du roman avec la succession de plusieurs points de vue, c'est très fluide et très agréable à lire avec son lot de violences, de tragédies, de drames, mais aussi de petits moments d'humanité. Une belle cohérence dans la narration avec l'unité de temps (1 saison), de lieu (le centre de Macht) et d'action (l'ascension de Corvus).

Paul Kearney depuis ses débuts a décidé de faire court là ou d'autres multiplient les tomes de 1000 pages. C'est un choix que j'apprécie à sa juste valeur : aucune lenteur inutile et un bon potentiel de relecture. En soi, il poursuit sa gemmellisation. Fans de Gemmell, ce livre est fait pour vous ! Vivement que "Kings of Morning" nous arrive en VF ! (Qu'est-ce que vous foutez chez Orbit France ???)
Commenter  J’apprécie          121
Rictus vient de rentrer d'une campagne qui a durée plus d'un an et il souhaite vivre une vie paisible dans sa ferme auprès de sa femme et de ses enfants dans une vallée perdue. Mais Corvus un jeune guerrier qui veut devenir le roi des Macht et conquérir toutes les grandes cités vient le déloger pour lui faire reprendre du service avec sa troupe les têtes de chiens. Mais en partant pour cette campagne il ignore que sa vie va être bouleversée.

A l'opposé du tome précédent qui nous plongeait directement dans le vif du sujet ici l'auteur prend le temps de poser les bases du roman. Il nous laisse le temps de s'imprégner du contexte dans le temps se déroule le récit. L'univers est plus approfondi, les us et coutumes de l'époque sont plus détaillés et les personnages sont plus approfondis au niveau de la psychologie. On découvre un univers proches des tragédies antiques.

Si l'intrigue elle même se révèle une fois de plus fort simple avec un conquérant qui veut réunir sous sa seule couronne l'ensemble des Macht, elle amène tout de même un développement soigné.

Si les combats sont encore très présents ce n'est pas la seule préoccupation de l'auteur. En effet, le côté politique occupe une place importante dans le récit, les retournements de situation sont plus nombreux, les personnages plus ambigus et leurs questionnements occupent également le devant de la scène.

Si les descriptions sont plus nombreuses elles sont dosées de manière à ne pas influer sur la dynamique de lecture.

Les scènes de batailles sont toujours aussi visuelles et restent le point fort de l'auteur mais le roman s'avère plus dense mieux construit.
Lien : http://imaginaire-chronique...
Commenter  J’apprécie          102
J'ai beaucoup aimé, comme 10000. L'histoire est linéaire mais c'est plutôt ici une qualité. D'autre part cette linéarité est décrite à travers les yeux des adversaires, assurant une diversité de points de vue que j'apprécie toujours, qui permet de mieux comprendre les enjeux. La description des batailles vues de l'intérieur des phalanges est effrayante de réalisme, propre à se sentir soulagé de n'avoir pas vécu de guerre dans sa vie. le tout est saupoudré d'instants véritablement tragiques et poignants.
Mais Corvus lui-même reste une énigme. Il est assez peu exploité. Ses actes l'associent sans nul doute au grand Alexandre mais il n'a pas eu comme ce dernier une enfance broyée entre un père et une mère ambitieux et manipulateurs. je ne pense pas que ses motivations puissent être identiques
Commenter  J’apprécie          43
Alors tout d'abord, j'ai compris à la fin que c'était un tome 2, le tome 1 s'appelle Dix Milles au coeur de l'Empire il me semble. Cela ne gène absolument pas la compréhension du livre de ne pas avoir lu le tome 1 mais tant qu'à faire autant le lire^^

Sur ce livre: ça se situe dans une époque qui correspond à notre antiquité, avec les mercenaires qui me font penser aux spartiates et les Machts aux grecs. Les personnages principaux sont biens travaillés, l'histoire est en fait une campagne militaire avec son lot de combats et de stratégies, bien qu'à mon gout, ces stratégies auraient pu être un peu plus développées. J'ai bien aimé le personnage de Rictus qui semble être le personnage principal. Corvus aurait mérité d'être plus travaillé à mon avis étant donné que c'est lui l'instigateur de la campagne. L'univers est simple mais sans plus.

Bref c'est facile et agréable à lire, surtout si vous aimez les péplums ^^
Commenter  J’apprécie          33
Corvus se dévore d'un bout à l'autre à la manière d'un thriller. Oui, à la manière d'un thriller, car contrairement à 10000 , il n'y est pas question que de guerre et il y a beaucoup plus de suspense. Plus de suspense, plus de sentiments, plus de questionnements (de la part des héros), plus d'ambiguïté dans les personnages aussi. Et tout cela donne bien sûr plus de plaisir au lecteur.

(La chronique complète sur le blog:)
Lien : http://bookenstock.blogspot...
Commenter  J’apprécie          30
Une fantasy épique qui peut se lire même sans avoir lu "les Dix Mille". On est très vite happé par l'histoire, par les personnages forts, attachants, intriguants selon les cas.
Une histoire de conquêtes qui met en avant des personnages variés pris dans toutes les couches de la population. Intelligence, sens de l'observation -entre autres- caractérisent Rictus, le "vétérant" et Corvus, le jeune conquérant, les deux personnages principaux. Des reflexions intéressantes sur la violence, la guerre, le relations entre les hommes, les cités...
L'auteur a puisé son inspiration du côté de la Rome antique, semble t-il et Corvus semble tenir (en partie) d'Alexandre le Grand. Les personnages ont leur complexité et leurs valeurs sont mises à rude épreuve dans le contexte de la guerre qui vient bouleverser leur quotidien.
Un récit bien dosé, qui tient en haleine et qui reste en tête une fois la dernière page tournée.


Commenter  J’apprécie          20
Je ne savais pas que c'était de l'historic fantasy pourtant le début semblait prometteur mais je n'ai lu que le tiers du roman avant de le lâcher. En général j'adore l'histoire et celle-ci je me suis endormie tellement le roman était ennyant.
Commenter  J’apprécie          01


Lecteurs (53) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2487 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}