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Nick Barber (Illustrateur)
EAN : 9781632156952
136 pages
Image Comics (21/06/2016)
5/5   1 notes
Résumé :
RINGSIDE is a series set within the world of professional wrestling, written by JOE KEATINGE (SHUTTER, GLORY, TECH JACKET) and drawn by acclaimed illustrator NICK BARBER, combining the ensemble drama approach of THE WALKING DEAD with interconnected rotating perspectives akin to “The Wire.” RINGSIDE explores the relationship between art and industry from the view of the wrestlers themselves, the creatives they work with, the suits in charge and the fans cheering them... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le premier d'une nouvelle série indépendante de toute autre. Il comprend les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2015/2016, écrits par Joe Keatinge, dessinés et encrés par Nick Barber, avec une mise en couleurs réalisées par Simon Gough.

Au Japon, Daniel Knossos, un ancien catcheur professionnel, informe l'entraîneur Keita qu'il doit retourner aux États-Unis, pour s'occuper d'une affaire personnelle. Il atterrit à San Francisco et commence par appeler Davis, un ancien ami, toujours entraîneur de catch. Davis s'occupe de la carrière du jeune Reynolds un jeune homme qui souhaite percer dans le milieu du catch professionnel, mais qui reste souvent sur le banc de touche, faute d'être intégré dans le programme de la fédération. À l'aéroport, Dan Knossos est réceptionné par Andre Aligreti, le propriétaire d'une agence de caution (bail bonds) qui emploie Terrance comme cautionnaire, lui aussi un ancien catcheur. Knossos fait comprendre de manière tranchée, à Aligreti, qu'il est hors de question qu'il réendosse son costume de Minotaure, le nom sous lequel il se produisait en tant que catcheur professionnel, et qu'il ne veut pas non plus que son effigie serve de support à des produits de merchandising. Ensuite, il se fait déposer en voiture par Aligreti devant un petit pavillon en banlieue.

Daniel Knossos est accueilli par Amy, une ex-marine, un ancien compagnon de régiment de Knossos. Cette femme a été blessée et ne se déplace plus qu'en fauteuil roulant. Autour d'une bonne bière, Knossos lui explique qu'il est revenu suite à un appel désespéré de Teddy, son ancien ami. Il se rend ensuite à son rendez-vous avec Davis, dans un diner, et ce dernier lui présente Reynolds. le petit jeune présente ses respects à Knossos, et ils parlent un peu boutique. Knossos décille Reynolds sur sa situation professionnelle, en lui expliquant qu'il n'y a pas beaucoup d'avenir dans le métier du catch. Après ce repas, Knossos se rend dans le bar fréquenté par son pote Teddy. Après un ou deux verres, il est interpelé par un individu se faisant appeler Eduard, et se disant envoyé par Teddy qui a eu un empêchement. Knossos le suit dans la ruelle à l'arrière du bar, et il se fait tabasser par un groupe de gugusses qui l'attendaient, dont Eduard maniant une énorme clef anglaise. Il dérouille sévèrement.

Ce tome se termine avec une interview de 4 pages dans laquelle les auteurs répondent à des questions sur leurs motivations et leurs intentions. Ils expliquent qu'ils sont tous les deux des fans de catch et que de nombreux catcheurs professionnels sont également des lecteurs de comics. Joe Keatinge souligne que ce projet lui trottait dans la tête depuis une dizaine d'années, mais qu'il avait à coeur de réaliser un récit qui rende compte de la réalité des espoirs professionnels de catcheurs de métier. Comme le titre l'indique, il ne s'agit pas d'un comics sur les combats des catcheurs des grandes fédérations américaines comme la WWE (World Wrestling Entertainment), mais d'une histoire qui met en scène la vie de catcheurs en dehors du ring. En outre, l'histoire met en scène plusieurs (ex)catcheurs à différentes étapes de leur vie.

Avant tout, Joe Keatinge a bâti une histoire : celle d'un catcheur à la retraite (une trentaine d'années) qui revient à San Francisco pour répondre à une demande d'aide de la part d'un ancien compagnon. Daniel Knossos tombe dans un traquenard et se fait méchamment tabasser, malgré sa corpulence d'ancien catcheur. Il décide de se venger et retrouver son pote malgré les obstacles. Il adopte le seul comportement qu'il connaisse, à savoir jouer un personnage ce qu'on lui a appris dans la fédération de catch. Il va donc essayer de récupérer une arme, de se conduire en gros dur et d'affronter frontalement les problèmes pour triompher par la force. le lecteur voit venir ça gros comme une maison : Daniel Knossos va se transformer en redresseur de torts sévèrement burné, les criminels de tout poil vont en prendre plein la gueule et il va sauver son compagnon des griffes d'individus affreux et méchants. Dès la fin du premier épisode, le lecteur tombe de haut car la stratégie enfantine, infantile et naïve de Daniel Knossos se heurte à des individus mieux préparés que lui, ayant plus d'expérience en la matière et le recevant comme il se doit. Pire encore, il n'arrive pas à mettre la main sur une arme digne de ce nom, pas une arme à feu, et même pas un taser (dont il ne sait en fait même pas se servir).

Dans un premier temps, le lecteur est un peu décontenancé par le choix du dessinateur. Il ne construit pas ses cases de manière à maximiser la tension combative ou la force des coups. Il ne dramatise pas à outrance les scènes d'affrontement physiques. Il ne se complaît pas dans une description clinique des chocs et des blessures. Nick Barber détoure les formes avec un trait de crayon de largeur constante. Il n'arrondit pas les contours, mais inclut de petits segments droits et des angles pour briser les lignes. Ce choix de mode de détourage rend compte d'un environnement heurté, et de personnages plus bruts de décoffrage, qui ne sont pas là pour faire joli. Par opposition à une approche plus réaliste, l'artiste simplifie un peu le contour des formes, et ne surcharge pas les surfaces en trait à l'intérieur. Il ne s'attache pas rendre compte des différentes textures. Il utilise plutôt des aplats de noir aux contours irréguliers, à nouveau pour rendre compte d'une réalité comportant une part d'ombre.

Le dessinateur prend soin de donner une carrure imposante à tous les catcheurs et ex-catcheurs, tout en différenciant celle de Reynolds qui a encore du travail à faire pour atteindre une musculature imposante. Chaque protagoniste dispose d'un visage qui le rend aisément reconnaissable, sans tomber dans la caricature. Il n'y a que Davis qui soigne un peu plus son apparence, avec un joli bouc bien taillé. Au fil des pages, le lecteur se rend compte que l'artiste s'attache à montrer les ex-catcheurs dans des postures attestant de leur forte masse musculaire, et de leur poids. Il dessine également les tenues vestimentaires de manière simplifiée (sans représenter les boutons par exemple), tout en dotant ses personnages d'habit en cohérence avec leur position sociale, ou leur métier. Il applique également le principe de simplification aux décors, tout en prenant soin de conserver assez d'éléments visuels pour différencier chaque endroit. Dans le même ordre d'idée, il fait en sorte de rendre compte de la volumétrie des pièces pour alimenter le niveau descriptif.

Le lecteur apprécie également que Nick Barber construise des plans de prise de vue pour limiter le nombre de cases avec uniquement des têtes en train de parler. Il montre les gestes des personnages, ainsi que les changements de posture en fonction de leur état d'esprit, en réaction à ce que disent leurs interlocuteurs. le lecteur osberve l'assurance de Daniel Knossos. Il voit que Davis est plus circonspect et observe les circonstances avant de réagir. Il ressent l'enthousiasme de Reynolds. Il ressent un choc en voyant la dégradation physique de Terry. Il remarque que l'assurance de Terrance est d'une autre nature que celle de Knossos, qu'il est beaucoup plus posé et réfléchi. Effectivement, à la fin du premier épisode, l'assurance de Knossos a volé en éclat, et le lecteur comprend que le personnage principal n'a aucune idée de comment s'y prendre pour agir afin de venir en aide à Terry.

Dans l'interview de fin, les auteurs expliquent également qu'ils ont tenu à ce que le récit soit intelligible pour des personnes ne s'étant jamais intéressées au catch. Comme le titre l'indique, le sujet de la série ne porte pas sur les combats, et il n'est pas fait référence au nom des prises, ou aux techniques utilisées sur le ring. le seul mot vraiment technique est celui du titre Kayfabe ce qui renvoie à une convention narrative qui veut que le catcheur reste dans son personnage. Effectivement, au début du récit, Daniel Knossos reste dans son personnage du Minotaure. Il revient pour sauver son pote. Il joue au gros dur. Après le premier échec que constitue le passage à tabac, il cherche à s'approprier une arme à feu, puis faute de mieux un taser, pour régler leur compte aux membres du gang. Il va de déconvenue en déconvenue, car la vie réelle ne suit pas un script préparé à l'avance, les règles du jeu ne sont pas celles d'un ring et les autres comprennent mieux que lui ce qui se passe. le scénariste prend le contrepied de de ce que supposait le lecteur, en faisant de Daniel Knossos, un individu particulièrement inefficace dans son entreprise de sauvetage, malgré sa force physique. Alors même qu'il n'y a qu'un seul personnage féminin (mais Keatinge a indiqué qu'il y en aurait plus par la suite), le récit démonte les clichés de virilité et de force physique.

Les auteurs ne se contentent pas de mettre en lumière qu'il ne suffit pas à Daniel Knossos de rester en personnage. Ils mettent donc en scène plusieurs hommes à des stades différents dans leur relation professionnelle avec le métier du catch. Cela leur permet d'évoquer différents stades de la carrière d'un catcheur, son espérance de progression, sa chance de devenir célèbre, le prix à payer après coup pour une mise en condition physique très particulière, et même les conséquences d'une mauvaise blessure. À l'opposé d'un récit construit pour parler d'un sujet sous couvert d'une intrigue en toc, les observations sur le monde du catche sont générées de manière organique par la nature de l'intrigue, par le fait qu'elle se déroule dans ce milieu.

Arrivé à la fin de ce tome, le lecteur est conquis et il sait qu'il reviendra pour le deuxième. Il a apprécié une intrigue qui va à l'encontre du justicier solitaire redressant les torts à grands coups de poing. La narration graphique participe à montrer que ce n'est pas ce genre de récit, et que les personnages évoluent dans un monde complexe peu clément. le personnage principal ne peut plus se contenter d'être kayfabe. Il doit faire un effort conscient pour rétablir la réalité par rapport à la fiction qu'était son personnage de catcheur. le thème principal est énoncé par une femme (Amly) qui lui suggère de se comporter comme un adulte.
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Vidéo de Joe Keatinge
- - Préparez-vous à vivre l?aventure de votre vie ! - - Descendante d?une dynastie de grands explorateurs, Kate Kristopher est une véritable célébrité. Elle a passé sa vie à visiter des contrées lointaines, à combattre des créatures fantastiques, à la recherche de trésors tous plus fabuleux les uns que les autres.
Aujourd?hui, Kate s?est rangée et occupe plutôt son temps à dédicacer les récits de ses péripéties qui se vendent comme des petits pains. Mais alors qu?un secret de famille refait surface, cette vie aventureuse qu?elle croyait derrière elle pourrait bien la rattraper?
-- http://bit.ly/2xAecsw
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