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Élise Argaud (Traducteur)Laurent Folliot (Préfacier, etc.)
EAN : 9782743620981
150 pages
Payot et Rivages (14/04/2010)
4.16/5   55 notes
Résumé :

Longtemps hésitant entre la médecine et la poésie, John Keats n’avait guère eu qu’ironie et méfiance pour les choses du sentiment lorsqu’il s’éprit de Fanny Brawne, la fille de ses nouveaux voisins de Hampstead. De cette liaison difficile – ils seront fiancés mais jamais époux –, il nous reste trente-sept lettres, écrites au cours des deux dernières années de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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"Lettres à Fanny" est un recueil de lettres que John Keats adressa à sa voisine et fiancée, Fanny Brawne de 1819 à 1821. Je voulais tellement lire ce "livre" depuis un certain temps, et je ne suis pas du tout déçue ! En effet, ces lettres nous montrent l'amour que porte le poète à Fanny, sa douleur de ne pas pouvoir la voir (sur L'Ile de Wight entre autres), puis l'espoir et la joie de penser à elle !

Quelle bonheur de lire cette magnifique citation, charmante et tellement sincère : "Je rêve que nous sommes des papillons n'ayant à vivre que trois jours d'été ; avec vous, ces jours seraient plus plaisants que cinquante années d'une vie ordinaire"...Jamais de pareilles lettres peuvent émouvoir autant, surtout à la fin de la vie de John Keats, après ses premiers crachements de sang jusqu'à son départ en Italie puis -et malheureusement- sa mort à Rome.

En pensant à toute la souffrance qu'a éprouvé Keats, (bien évidemment sa séparation avec celle qu'il aime si ardemment mais aussi les causes de son absence, la peur quotidienne de la voir s'éloigner à jamais et la mort de ses proches) je me demande comment cet homme a pu écrire d'aussi jolies et joyeuses lettres et comment il a pu écrire des romans aussi beaux ! Au moins, il y a une chose dont je suis sûre, c'est que John Keats est l'un de mes auteurs préférés, et ces lettres sublimes nous révèlent sa fragilité et sa sincérité qui le rendent si attachant.

Je vous conseille le film de Jane Campion, sorti en 2009, avec Ben Wishaw et Fanny Brawne, qui relate la relation entre ces deux jeunes gens jusqu'à la mort du grand poète, à l'âge de vingt-cinq ans.

A lire absolument !
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"Lettres à Fanny" est un recueil de 37 lettres signées du poète anglais John Keats et adressées à Fanny Brawne, une femme qu'il n'aura pu aimer que durant les deux dernières années de sa vie.
La correspondance qui nous est présentée ici est à sens unique, les lettres de Fanny ayant été détruites par le poète juste avant sa mort.
La première lettre est datée du 1er juillet 1819. Fanny et John se sont déjà avoués leurs sentiments mais la maladie a forcé le poète à quitter Hampstead pour se reposer sur l'île de Wight.
Cette séparation cause une intense douleur au poète qui fait souvent montre de jalousie à l'idée que Fanny se voit courtisée par d'autres hommes que lui.
L'attente de la guérison tout comme celle de voir son talent enfin reconnu par ses pairs sont autant d'obstacles au bonheur des amants.
Durant les deux années que durera leur relation principalement vécue à distance, Fanny Brawne et John Keats n'auront de cesse que de se rassurer sur la constance de leur amour, en entrevoyant une félicité que la vie ne leur accordera que trop peu.

Les lettres de John Keats mettent en lumière la fragilité comme la profonde sensibilité du poète, un homme qui fait figure d'éternel angoissé dont l'état de santé précaire influence bien souvent les propos. L'homme en devient agaçant par moments mais comment ne pas lui pardonner en regard d'une telle écriture?

Une magnifique correspondance romantique au service d'une histoire d'amour pure, contrariée, intense, impossible.

Je dois avouer que pour une fois, j'ai commencé par visionner le film avant de m'atteler à la lecture. Et grand bien m'en a pris finalement car il m'a permis de m'imprégner du contexte entourant cette oeuvre épistolaire et de l'apprécier ainsi en connaissance de cause !
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John Keats écrit à sa fiancée Fanny Brawne, alors qu'il se repose sur l'île de Wight pour des raisons de santé. L'absence de réponse (les lettres de Fanny ayant été détruites par Keats) accentue la solitude du poète amoureux, livré à ses sentiments exaltés : l'échange a disparu ; cette relation chaste, à distance, est un prélude à sa fin solitaire tragique : on ne lui laissera pas assez de temps pour la poésie à venir, pas plus que pour l'amour qu'ils se promettaient. C'est une correspondance de l'impossible : impossible amour, impossible vie, impossible poésie.
Enfermé dans sa passion, Keats perd ses forces tandis que la maladie le ronge et le discours de ses lettres suit ce déclin. le "poète caméléon", qui tentait toujours dans toutes ses correspondances de s'imprégner de l'âme de ses destinataires, rompt l'équilibre et son amour devient jaloux, son impuissance l'attriste, il reproche à Fanny d'être jeune et de vivre, ses excès sont fréquents, sa mélancolie toujours plus marquée. Les relations des amants séparés deviennent difficiles, la communication est confuse et la frustration de Keats imprime de plus en plus sa correspondance. En fragile équilibre, toujours plus menacé par l'échéance que Keats devine, le poète va se tarir, il cessera toute correspondance à la toute fin de sa vie.
Keats montre ici à quel point sa poésie est en phase intellectuelle avec sa correspondance : dépasser les limites de la réalité, abolir la distance, glorifier l'instant présent entre rêve et sortilège, jusqu'à la vision transcendante. Keats aura lutté pour qu'avec Fanny et sa poésie, le charme ne soit jamais rompu. le charme opère toujours.
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La lecture des lettres de John Keats adressées à Fanny Brawne m'a profondément remuée. Je suis bouleversé par la similitude entre sa description de l'amour et la mienne. La passion qui m'anime deux siècles plus tard pour une jeune femme est semblable en de nombreux points. Les mots qu'il utilise pour dépeindre les tourments de la passion sont si justes. Cette maladie parfois mortelle qui nous frappe sans que l'on puisse la voir venir, comme cela du jour au lendemain, votre vie bascule. Cette "passion" peut nous conduire aux dernières extrémités. La jalousie, la haine même, le désir, l'amour... tous ces sentiments s'entremêlent en un joyeux bazar qui transforme en charpie notre pauvre coeur. le langage de l'amour me semble décidément universel, il traverse les époques. Un livre que je conseille à tous ceux qui sont comme moi épris de romantisme, tous ceux qui souffre de ce mal qui nous ronge, de ce manque de l'astre aimé !
Lien : https://thedude524.com/2010/..
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A propos du livre:

Lettres à fanny est un livre qui regroupe les lettres que le poète John Keats avait envoyées à Fanny Brawne, la fille de ses nouveaux voisins à Hampstead. Leur tumultueuse histoire d'amour les amène à se fiancer mais ils ne seront malheureusement jamais époux. L'auteur décède en 1821 à l'âge de vingt-cinq ans. L'amour, a donné sens à sa vie et le rapprocha de l'idéal de beauté qu'il poursuivait.
Il faut savoir que John Keats a longtemps hésité entre la médecine et la poésie et il demeure l'un des poètes romantiques, le plus important de sa génération.

Avis:

Le lecteur ne retrouve dans ce recueil que les 37 lettres écrites par John Keats à Fanny Brawne, car malheureusement le poète a détruit les réponses de Fanny avant sa mort. La première lettre, du 1er juillet 1819, est écrite loin de sa dulcinée car il avait été contraint de la quitter pour des raisons de santé à l'île de Wight. Au fil de notre lecture nous sentons l'amertume et l'immense détresse que cette séparation cause au poète. Nous y lisons aussi la jalousie de celui-ci, la frustration du poète à la recherche de la consécration et l'attente interminable d'une guérison qui semble de plus en plus inaccessible. Durant deux ans d'une relation à distance faite d'une sincère volonté de rassurer l'autre sur la réciprocité et la force de leur amour.
Ce texte pognant fera chavirer n'importe quel coeur, il est à lire ou à relire d'urgence.

Quelques citations:

Celle que j'ai mise sur la couverture du livre ici, me touche plus intimement.

"Dites, mon amour, s'il n'est pas très cruel à vous de m'avoir ainsi pris dans vos filets, d'avoir détruit ma liberté. L'avouerez-vous. dans la lettre que vous devez sur le champ m'écrire et où vous devez par tous les moyens me consoler; qu'elle soit aussi envoûtante qu'une bouffée de pavots et me fasse tourner la tête; tracez les mots les plus doux et baisez-les, que je puisse du moins poser mes lèvres là où les vôtres ont été. Quant à moi j'ignore la manière de témoigner mon ardeur à une personne d'une telle beauté; il me faudrait un mot plus éblouissant qu'éblouissante, plus magnifique que magnifique. J'en viens presque à souhaiter que nous fussions papillons dotés seulement de trois journées d'été à vivre - ces trois jours avec vous, je les emplirais de plus de délices que n'en pourraient jamais receler cinquante années ordinaires." PP, 42.43.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Dites, mon amour, s'il n'est pas très cruel à vous de m'avoir ainsi pris dans vos filets, d'avoir détruit ma liberté. L'avouerez-vous dans la lettre que vous devez sur-le-champ m'écrire et où vous devez par tous les moyens me consoler; quelle soit aussi envoûtante qu'une bouffée de pavots et me fasse tourner la tête; tracez les mots les plus doux et baisez-les, que je puisse du moins poser mes lèvres là où les vôtres ont été.
Quant à moi j'ignore la manière de témoigner mon ardeur à une personne d'une telle beauté; il me faudrait un mot plus éblouissant qu'éblouissante, plus magnifique que magnifique.
J'en viendrais presque à souhaiter que nous fussions papillons dotés seulement de trois journées d'été à vivre - ces trois jours avec vous, je les emplirais de plus de délices que n'en pourraient jamais receler cinquante années ordinaires. p.43
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"Dites, mon amour, s'il n'est pas très cruel à vous de m'avoir ainsi pris dans vos filets, d'avoir détruit ma liberté. L'avouerez-vous. dans la lettre que vous devez sur le champ m'écrire et où vous devez par tous les moyens me consoler; qu'elle soit aussi envoûtante qu'une bouffée de pavots et me fasse tourner la tête; tracez les mots les plus doux et baisez-les, que je puisse du moins poser mes lèvres là où les vôtres ont été. Quant à moi j'ignore la manière de témoigner mon ardeur à une personne d'une telle beauté; il me faudrait un mot plus éblouissant qu'éblouissante, plus magnifique que magnifique. J'en viens presque à souhaiter que nous fussions papillons dotés seulement de trois journées d'été à vivre - ces trois jours avec vous, je les emplirais de plus de délices que n'en pourraient jamais receler cinquante années ordinaires." PP, 42.43.
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Je voudrais tant que vous puissiez instiller dans mon coeur un peu de confiance en la nature humaine... Je ne parviens pas à en rassembler même un soupçon; le monde est trop brutal pour moi, je suis heureux qu'il existe un endroit tel que la tombe; je suis persuadé que je ne connaîtrai pas la tranquillité avant d'y reposer.
Quoi qu'il en soit, je vais m'octroyer la satisfaction de ne plus jamais revoir Dilke, Brown ou l'un de leurs amis. Je voudrais être ou bien dans vos bras empli de confiance, ou bien frappé par la foudre. p.134
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Vous êtes toujours nouvelle. Le dernier de vos baisers est toujours le plus doux, le dernier sourire le plus lumineux, le dernier mouvement le plus gracieux.
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J’aurai toujours ce ressentiment qu’on a joué avec mon cœur comme avec une balle. Vous direz que c’est de la folie ?.. (…) Votre esprit est distrait, vous n’avez pas, comme moi, vécu d’une seule et unique pensée… et comment l’auriez-vous fait ?... Vous êtes l’objet de mon désir le plus intense ; l’air que je respire dans une pièce où vous n’êtes pas est malsain. Je ne suis pas tout cela pour vous (…).
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Vidéo de John Keats
John KEATS – Une Vie, une Œuvre : L’ardeur (France Culture, 2004) Émission "Une Vie, une Œuvre », par Francesca Isidori, diffusée le 23 mai 1991 sur France Culture. Invités : Robert Davreu, poète, traducteur de la Poésie et de la Correspondance de Keats ; Christian La Cassagnère, professeur de littérature anglaise (Université Lumière Lyon 2), qui a dirigé l'ouvrage collectif : Keats ou le sortilège des mots (Presses Universitaires de Lyon) ; Marc Porée, éxégète et traducteur des Poèmes et poésies de Keats aux éditions Gallimard ; Robert Ellrodt, traducteur et exégète de Keats.
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