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Sans du tout connaître la réputation de Keats dans les milieux autorisés, je lui attribuerais volontiers la palme de poète romantique le plus discret et subtil. Sous ses airs de ne pas y toucher, sans grandiloquence, en une forme qui s'affine et s'épure du sonnet pétrarquien à celui de Shakespeare, il distille un nectar inoubliable. Ambroisie que ses vers dont la légèreté céleste nous emporte peu à peu, malgré nous, vers les cimes.
La traduction de Robert Davreu est d'un tel agrément que c'est par elle-même un poème. Eu égard au défi que constitue l'entreprise, après ce que je viens de dire de l'original, on peut estimer que cette version française atteint une haute réussite.Tiens j'en ajoute un extrait à celles, excellentes, de Lali et tamara29 !
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Les saisons, les climats et les paysages entrent en correspondance avec des états d'esprit. de même que le gel succède à la floraison, la mélancolie se dépose sur des rêveries voluptueuses, et Keats s'oublie dans une exaltation indolente, le songe d'une nuit de Léthé.

Keats dérive dans les univers de Dante, Shakespeare et de bien d'autres poètes, jusqu'à remonter aux sources homériques. Puis il s'endort aux côtés d'Endymion et de Psyché. Contrairement à certains de ses rivaux romantiques, il n'a pas l'ambition d'être pareil à ces figures mythiques. Il compare ses rêveries à l'entreprise d'une simple araignée, qui tisserait sa toile entre de grands arbres. Mais à l'échelle de ces fils de soi(e) se retrouve le tracé des constellations, et la toile reflète l'étoile.

"Bright star! would I were steadfast as thou art—
Not in lone splendor hung aloft the night,
And watching, with eternal lids apart,
Like nature's patient, sleepless Eremite,
The moving waters at their priestlike task
Of pure ablution round earth's human shores,
Or gazing on the new soft fallen mask
Of snow upon the mountains and the moors—
No—yet still steadfast, still unchangeable,
Pillowed upon my fair love's ripening breast,
To feel forever its soft fall and swell,
Awake forever in a sweet unrest,
Still, still to hear her tender-taken breath,
And so live ever—or else swoon to death."
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Petit écart à mes livres habituels pour consacrer cet article à la poésie. Plus particulièrement au poète anglais du XIX° siècle, John Keats. Comme l'un de ses poèmes le plus célèbre, il a été une brillante étoile (filante) de passage sur terre, puisqu'il est mort jeune à 25 ans, emporté par la tuberculose. Mais son passage bien qu'inaperçu et oublié à son époque reste éclatant et ancré profondément dans le romantisme anglais et de manière générale le romantisme tout court.

Je l'ai découvert au moment de la sortie du film "Bright Star" (poème éponyme) de Jane Campion. J'ai été profondément touché par le film en général, la biographie et l'histoire d'amour qu'il a eu avec cette fameuse Fanny Brawn. de part la délicatesse de son approche de la vie, de son oeuvre et de ses mots bien entendu.

Sur son épitaphe est écrit : "Ici repose celui dont le nom était écrit dans l'eau". Cela résume assez bien son oeuvre et sa façon de voir les choses. Car cela m'a attiré dès le début dans ses écrits : ses poèmes sont écrit à la manière d'un ruisseau, d'une onde d'eau qui coule, fluide et profond à la fois. Mystérieux et calme, miroitant et reflétant la beauté du monde et des choses cachées.
Lien : http://templedulivre.blogspo..
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Grâce à cette édition bilingue, le peu d'anglais que je maîtrise ou que je pressens me permet d'apprécier la version originale, la concision naturelle de la langue anglaise, la fluidité des vers de Keats, le rythme, la rime, bref, la forme car je suis peu sensible au fond, à ce qu'il exprime. Les emportements romantiques me touchent peu mais la manière de dire de Keats est très plaisante. Cependant, je ne lui trouve pas de vraies surprises poétiques.
"Quel courage de lire Keats sans en apprécier le fond" me suis-je entendu dire. Eh bien, pas du tout ! Je l'ai lu comme on écoute de la musique, qui peut même parfois être groove ;)
Quant à la version française, elle fait plouf, lourdaud - la distance qui sépare les deux langues, l'une qui va droit au but, l'autre qui se perd dans les descriptions doit y être pour beaucoup - mais présente l'avantage d'une "explication de texte" pour quelqu'un dont l'anglais est in statu nascendi.
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Je n'ai été que très moyennement enthousiasmée par ces poèmes.

Keats est annoncé comme un des plus grands poètes romantiques anglais. Personnellement, je préfère de loin Wordsworth.

Il faut dire qu'en version bilingue, j'ai tenté de lire la version originale et la langue de Keats est très difficile à comprendre (à nouveau à l'inverse de Wordsworth). Enfin, le thème de ses poèmes ne m'a que peu parler.

Dommage.
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Même si l'on est raisonnablement anglophone, il n'est pas bon de négliger les traductions, surtout pour un poète aussi subtil et profond que Keats. Lire en français la version d'un de ses poèmes, c'est se donner la possibilité de redécouvrir de sublimes détails dans le texte original, car traduire n'est pas seulement passer d'une langue à une autre, c'est aussi commenter, expliquer, proposer une lecture dont l'amateur de poèmes profitera. Si j'ajoute que Keats est pour moi un des plus grands poètes ayant jamais vécu, cela n'avancera personne, mais je l'aurai dit.
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Il vous transcende, il irradie, vous transperce. John Keats avait les mots/maux et c'est universel.
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Un très beau recueil. Davreu a choisi de présenter des textes en ordre chronologique. Essentiellement des sonnets mais également une lettre. Bilingue pour la beauté du texte et une meilleure compréhension. Poésies liées à la terre et à l'art d'écrire puis qui tournent autour de l'amour avec un mélange de tristesse et de joie. Sublime!
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