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Curieux texte , une centaine de pages , qui oscille entre roman et scénario. Scénariste étant le métier de cet homme qui part en famille dans un chalet perdu en plein hiver...on sent poindre "Shining". C'est vrai pour l'ambiance; on ne sait si c'est l'auteur ou le lecteur qui se trouve sur un fil au dessus d'un précipice. Entre réel, illusion,pourquoi pas folie, on se retrouve à la fin le coeur battant.
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Pompeux et ronflant.
Voilà ce qui caractérise la phrase d'accroche de la 4ème de couverture : « Conte fantastique moderne, Tu aurais dû t'en aller invente, avec vigueur et virtuosité, une nouvelle manière de raconter l'horreur. »
Alors autant le dire tout de suite, je ne suis pas d'accord, mais alors pas d'accord du tout, avec l'auteur de cette communication. Ou alors cette personne a cessé de lire des textes ou de voir des films de maisons hantées depuis les années 70…
De quoi est-il question dans ce court récit ?
Un scénariste loue une maison pour trouver l'inspiration et pondre ce qu'il espère devenir son chef d'oeuvre. Sa femme et sa fille l'accompagnent.
Très vite, une tension sourde entre les époux va s'installer tandis que des phrases mystérieuses qu'il ne se souvient pas d'avoir écrites apparaissent sur son manuscrit.
Ca ne vous rappelle rien ? Ben oui moi aussi… C'est Shining mais en moins bien.
Alors le renouvellement du genre hein….
Sinon pour le reste, ça se lit bien mais c'est bourré de clichés. L'avertissement mystérieux de la vieille dame croisée au supermarché (partez de cette maison immédiatement…) et d'autres encore m'ont fait levé les yeux au ciel plus d'une fois.
Certes, difficile de créer un monument en seulement 90 pages mais quand même, l'auteur aurait pu éviter l'accumulation des poncifs du genre.
On peut aisément passer son chemin et ne pas croiser ce livre sans rater grand-chose. Et certainement pas une quelconque virtuosité dans la manière de raconter l'horreur, n'en déplaise à l'éditeur.
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D'une taille d'une (longue) nouvelle, le récit de Daniel Kehlmann ressemble fort à un exercice de style, sous forme de conte horrifique. le héros de Tu aurais dû t'en aller est scénariste, marié et père d'une fillette, qui profite de ses vacances dans une maison isolée à la montagne pour écrire. Sauf que entre deux disputes, avec sa femme, notre homme passe un séjour cauchemardesque marqué par des apparitions et des hallucinations. Une angoisse qui va crescendo alors que le lecteur ne peut que se fier aux écrits du narrateur, dont on demande si l'état mental n'est pas en passe de dévisser. Kehlmann maîtrise parfaitement les codes de l'horreur et laisse toute latitude à notre imagination : maison hantée ? faille spatio-temporelle ou dérèglements des sens d'un scénariste sous pression ? C'est efficace mais le tout est tempéré par une ironie mordante qui a pour effet de limiter notre peur (qui sera plus ou moins intense selon la sensibilité de chacun). Avis mitigé donc, malgré un style impeccable dans un texte où les phrases s'interrompent parfois en plein milieu.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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J'avais pris ce roman, il y a un bout de temps dans la librairie @laviedevantsoilibrairie
Rue Maréchal Joffre à Nantes. Je n'avais encore pas sauté le pas quant à sa lecture.

On va suivre un scénariste qui loue pour lui-même et sa famille une maison dans les montagnes. Il a le syndrome de la page blanche, un peu comme Shinning me direz vous. Même beaucoup trop.

Il veut reprendre une vie de famille sans accros et retrouver une bonne inspiration. Mais la maison est spéciale. En même temps, dans son carnet, apparaît des scénarios très bizarres en pleins milieu de ses récits de ses journées. 

Les pièces changent de place et les lois de la physique semblent être modifiées. "Va-t'en", c'est un des derniers messages qu'il aura d'écrit sur son carnet, mais ce n'est pas son écriture.

Le roman est pour moi très brouillon, pas terminé... Et limite incompréhensible. J'étais totalement perdu entre les scénarios, les inscriptions mystérieuses, les pensées et sa vie quotidienne. 

J'ai toutefois bien aimé l'atmosphère où baigne cet homme, mais ce n'est pas assez pour en faire un livre que j'apprécie. Je suis vraiment déçu puisqu'avec le résumé qu'il possède... Je m'attendais à prendre une claque dans la gueule.

Je suis peut-être complètement passé à côté de quelque chose. Je l'espère, car je ne comprends pas que cette nouvelle soit sorti dans cette version. 
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J'ai acheté ce roman en même temps que deux autres, La face cachée du soleil de J.G Ballard et le brillantissime Toute une vie bien ratée de Pierre Autin-Grenier, le trio acquit lors d'une errance littéraire, cette flânerie est de bon cru avec la lecture de Toute une vie bien ratée, dont je viens d'en faire une critique, j'entame avec confiance Tu aurais dû t'en aller de Daniel Kehlmann, le quatrième de couverture est appétissant, je suis un ogre, dévoreur de mots et aussi sous le charme de ma dernière lecture, ce millésime aura –t-il cette saveur voulue ! C'est un auteur Allemand publié aux éditions Acte Sud, son succès Les Arpenteurs du monde le hisse dans la hiérarchie des auteurs les plus appréciés dans son pays et être traduit dans de nombreux pays, j'aime découvrir d'autre univers, je découvre cet étrange roman, assez court, au format de la nouvelle, à l'écriture déstabilisante, étant de base une narration au jour le jour comme un carnet, puis soudain s'invite la base de soin scénario comme si celui-ci était vivant.
La nouvelle vient de se terminer, celle de ma lecture, car j'imagine que mon cerveau reste sur sa faim et fin, car il est si facile d'avoir pris en otage le lecteur et l'emmener dans une atmosphère mystérieuse, proche de la folie, ou celle fantastique, voir au pire de certain autre lecteur, celle d'un conte d'horreur, où est l'horreur ? , où est le conte ?
Tout commence tout simplement, un couple et leur fille font passer leur vacances dans une maison en montagne, loué sur Airbnb, lui est un scénariste, sa femme est une actrice de 40 ans, leur petite fille est âgée de 4 ans. Je ne les nomme pas, ce n'est pas important, quel est l'importance de ce roman, si court si déroutant, laissant une amertume, l'écriture de temps à autre m'a donné des frisons par l'intrigue brumeuse et déstabilisante, j'avais envie de comprendre, de prendre la main de la petite fille et de l'accompagner vers un autre papa plus à son écoute. Car ma lecture fut centrée sur cet enfant et la bêtise de son père perdu dans les méandres de son scénario et ces dédales de questions l'éloignant du monde qui l'entoure, laissant sa fille à ces jeux, les Légos, il laisse son épouse s'occuper de l'enfant, cette petite fille de quatre ans. Daniel Kehlmann lentement glisse la belle histoire de vacances de cette famille en une aventure de couple qui se dispute sans cesse, d'un scénariste en mal d'inspiration, une actrice toujours avec son portable en main, lui souriant plus que de raison, et ce village, cette épicerie Gruntner, cet homme la gérant, lui avertissant de l'étrangeté de cette maison ,de la disparaissons de certaines personnes, et de cette route unique la desservant , escarpée, dangereuse, elle part de cette maison , au passé étrange, une légende, un murmure, des mots qui ricochent de cette femme le mettant en garde en sortant de cette épicerie, de partir , et les mots qui fuient le roman, des phrases qui ne se terminent plus, le récit prend une ampleur dans cette torpeur qui gagne le narrateur de ce journal, ce récit évolue avec la pression qui s'exerce sur l'esprit du scénariste, le récit de son carnet vit, des mots apparaissent, des « Va-t'en »la maison vit à travers le carnet, tout s'écroule petit à petit dans la vie de ce couple, mise à part cette fille qui reste la lumière, le reste n'est pas à la hauteur d'un Shining de Stephen King et de cette folie qui habite Jack Torrance dans cet hôtel doué de conscience, Daniel Kehlmann semble vouloir à travers ce court roman rendre hommage à ce roman culte de Stephen King.
Je n'ai pas senti de frémissement , juste à un moment un léger frisson, rien de prenant, car la maison semble devenir le cauchemar personnel du scénariste, elle respire les échos du passé qui s'infusent dans cet homme pour le faire revivre ceux qui l'ont habité avant, cette terre est la dernière demeure de cet homme qui laisse sa vie s'échapper, détruisant sa famille, comme sa femme qui le trompe, comme dans Shining, c'est la destruction du couple et de la famille, la part de fantastique est comme une illusion, les mots manquants comme une erreur de frappe de l'éditeur, la folie du narrateur comme un songe qui vire au cauchemar, c'est assez difficile de se heurter à une histoire et d'y être hermétique, de lire phrases après phrases et d'y rester en dehors, mais chacun ces émotions et sa nature à absorber ce que l'auteur a voulu nous offrir avec ce roman. J'ai été déçu, ces 90 pages n'ont pas su me donner ce plaisir que j'ai habituellement, car la fin comme le début fut laborieux, c'est à vous d'y plonger et de percer cette lecture. Même lorsque la maison se contorsionne, les couloirs deviennent plus grands, des petites illusions d'optique dérangent le narrateur, les angles ne sont plus mathématiques, les pièces de la maison changent, des portraits apparaissent puis s'évaporent comme un mirage dans un désert, la fuite du papa et de sa fille, la nuit, dans le noir sous la lumière d'une lampe d'un téléphone portable dans le froid d'un mois de décembre, descendant vers le village, ce lieu de vie, cette accroche à la civilisation, des personnes habitent cette maison, même la petite Esther les voit lorsqu'elle part avec son papa, il lui ment pour partir loin de cette bâtisse qui l'aspire à lui, ils descendent tous les deux vers ce village pour revenir à cette maison, comme la journée, ils s'ouvrent la porte pour sortir dehors mais se retrouve dans le salon , partir du salon pour y retourner, ils sont aimantés par cette maison, ce père a ce leitmotiv de l'amusement pour sa fille, la maison va prendre possession du scénariste comme elle a pris celui de son carnet, son scénario avec ces deux femmes Jana et Ella, ces deux héroïnes, vont pimenter la lecture, devenant un appendice du carnet, une excroissance à sa vie, une deuxième vie qui prolonge la sienne dans des disputes, laissant sa femme partir après une énième dispute, sur l'un de ces amants, un certain David.
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En vacances dans les montagnes allemandes où il espère trouver l'inspiration pour écrire la suite d'un film à succès, le narrateur et sa famille n'échappent pas à leurs tensions internes et, de surcroît, sont bientôt englués dans une atmosphère étrange.
Avec habileté, Daniel Kehlmann  revisite les codes du fantastique et de l'horreur, transformant une maison moderne en un piège où les images , les mots, la géométrie même deviennent trompeurs. le narrateur, à l'instar de celui du Horlà est-il fou ? le lecteur en tout cas  a le coeur qui bat en dégustant ces 91 pages.
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Un court roman, comme une nouvelle.
Une narration qui entremêle scénario et réalité.
Un récit plus fantastique qu'horrifique qui rappelle Stephen King pour Shining mais aussi Simetiere, avec sa maison construite où il ne faut pas.
Des phrases tronquées, des mots en suspens comme des halètements.
Un bon moment de lecture
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🏔 « Mariage. le secret, c'est quand on s'aime quand même. Je ne voudrais pas vivre sans elle - même son rire d'actrice me manquerait. Ni elle sans moi. Si seulement on ne se tapait pas autant sur les nerfs.
Va t'en, tant que » (p.12)

🏔 Lors d'un week-end prolongé, un scénariste en mal d'inspiration décide d'emmener sa femme et sa fille dans un chalet situé dans les montagnes allemandes. Cols sinueux, brouillards épais, froid hivernal, le narrateur se rend vite compte que quelque chose cloche... de plus, des ombres et des voix font leur apparition, des mots étranges s'insèrent dans la rédaction du scénariste, faisant de cette escapade un huis clos infernal...

🏔 Que se passe-t-il ? Il semblerait qu'un second quotidien s'ajoute à celui suis e déroule sous nos yeux et rien ne semble pouvoir expliquer cela ... le protagoniste est-il fou ? A-t-il perdu la raison ? Qui sont ces gens qui se promènent dans cette drôle de maison hantée ? Pourquoi ce même message « va t'en » est-il inscrit sur ce cahier ? Entre conscience et inconscience, le lecteur vacille, il hésite entre réalité et fiction, mais il est pourtant maintenu en haleine par le suspens imparable mis en place par l'auteur ...

🏔 Si vous aimez les contes fantastiques, qui mêlent horreur et modernité, “Tu aurais dû t'en aller” est fait pour vous ...
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Dans le cadre du prix des lecteurs Privat, j'ai lu ce récit qui s'inscrit en digne héritier De Maupassant et de Poe.

Couverture du livre « Tu aurais dû t'en aller » de Daniel Kehlmann aux éditions Actes Sud
Lorsqu'un scénariste a succès décide de partir achever son scénario dans une maison de location avec femme et enfant, il ne se doute pas mettre les pieds dans une maison qui au lieu de l'apaiser va faire naître chez lui angoisses et craintes.

Dans un récit alternant un scénario qui se veut léger et l'histoire de ce père de famille et époux qui s'efforce de rentrer dans les codes qu'on attend de lui, peu à peu le lecteur, à l'image du héros, perd ses repères. le scénario est interrompu, des phrases semblent apparaître lui intimant l'ordre de quitter cette demeure au plus vite, des cauchemars hantent ses nuits, des faits étranges se produisent. On flirte avec la folie, l'incertitude dans ce court conte fantastique de moins de cent pages.

A la fin de ce récit, il reste une impression d'angoisse, un sentiment d'oppression qui bouscule nos repères de lecteur.

En résumé : court mais efficace récit qui interroge sur les illusions et sur la folie.
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C'était la première fois que je lisais un texte "d'horreur". Un scénariste, sa femme et leur fille louent une maison d'architecte paumée dans un coin en montagne. Rien aux alentours si ce n'est un petit village avec une seule sorte d'épicerie.
Lui, note absolument tout sur son carnet. Ses idées de scénarios comme ses journées.
Ses petites disputes avec sa femme.
Ses mauvais rêves étranges qui se répètent.
Des bouts de textes sans points finals.
Des va t'en qui viennent s'intercaler dans ses phrases.
Les jours passent, les étrangetés s'accumulent sans parler de l'ambiance lugubre du petit village et de ses habitants.
L'ambiance est très bien gérée et moi qui apprécie grandement les films d'horreur dans ce genre là c'était très bien. L'auteur joue grâce à cette narration en entrées de journal de bord.
La caméra du babyphone, meilleur outil pour les frissons, les disputes, les incohérences sur le carnet, l'espace-temps qui se dédouble, se transforme.
Le seul soucis selon moi c'est que c'était un peu court évidemment..
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