Tu aurais dû t'en aller

Curieux texte , une centaine de pages , qui oscille entre roman et scénario. Scénariste étant le métier de cet homme qui part en famille dans un chalet perdu en plein hiver...on sent poindre "Shining". C'est vrai pour l'ambiance; on ne sait si c'est l'auteur ou le lecteur qui se trouve sur un fil au dessus d'un précipice. Entre réel, illusion,pourquoi pas folie, on se retrouve à la fin le coeur battant.

En vacances dans les montagnes allemandes où il espère trouver l'inspiration pour écrire la suite d'un film à succès, le narrateur et sa famille n'échappent pas à leurs tensions internes et, de surcroît, sont bientôt englués dans une atmosphère étrange.
Avec habileté, Daniel Kehlmann  revisite les codes du fantastique et de l'horreur, transformant une maison moderne en un piège où les images , les mots, la géométrie même deviennent trompeurs. le narrateur, à l'instar de celui du Horlà est-il fou ? le lecteur en tout cas  a le coeur qui bat en dégustant ces 91 pages.

Un court roman, comme une nouvelle.
Une narration qui entremêle scénario et réalité.
Un récit plus fantastique qu'horrifique qui rappelle Stephen King pour Shining mais aussi Simetiere, avec sa maison construite où il ne faut pas.
Des phrases tronquées, des mots en suspens comme des halètements.
Un bon moment de lecture

Littérature allemande #2 dans le cadre du club de lecture.
Tout petit roman d'à peine 90 pages présentant une famille en proie à une maison étrange peuplée d'impressions et de souvenirs. le narrateur, en mal d'inspiration, loue une grande villa moderniste à la montagne avec sa femme et sa petite fille. le couple bat de l'aile et des tensions se créent entre principe éducatif autour de l'enfant, syndrome de la page blanche et oisiveté dans cette grand maison où les couloirs semblent s'étirer, les portes s'inverser et le temps se dilater.
L'intrigue est bien menée et claire mais j'avoue que j'aurais bien repris quelques pages histoire de délayer un peu l'intrigue et d'en apprendre plus sur les personnages.
Le principe introspectif et de mise en abyme d'écriture est intéressant.

Vous avez envie de lire, mais peu de temps devant vous : je vous recommande Tu aurais dû t'en aller !
Un très court roman pour vous procurer le plein de sensations.
Une oeuvre que j'ai trouvée très visuelle, oscillant entre thriller fantastique et récit horrifique, où l'on ne peut s'empêcher de penser aux Shining de Stephen King et de Kubrick !
Avec sa touche d'ironie et son originalité, Daniel Kehlmann et son narrateur nous enferment dans les méandres de leur maison isolée… et de leurs esprits. Un Objet Littéraire Non Identifié tout petit, mais très puissant.

Cette courte histoire d'horreur a des airs de Shining, pourtant, tout se fait d'une façon plus discrète. On se retrouve plongés dans les pensées d'un scénariste qui traverse le cauchemar de tous les auteurs. Il ne parvient plus à écrire. Les mots semblent être trop fades, les idées ne viennent pas. Dans cette cabane isolée, il se met pourtant à sortir des mots, il se met à penser et toute son histoire se fait alors étrange. Ses pensées se mêlent, ce qu'il pense être vrai se fait faux, le futur devient passé. Les murs changent de place, des apparitions se produisent et en même temps que lui, on se demande ce qu'il se passe. Plongé entre incompréhension et réalité, on se perd. Les phrases ne se terminent plus, le livre en lui-même se transforme, comme la maison dans laquelle le protagoniste évolue. Entre horreur et psychologie, on avale les mots, on le dévore jusqu'à la fin qui nous laisse dans nos pensées et nos interrogations. Est-ce qu'on aime ? Est-ce qu'on déteste ? La seule chose certaine, c'est qu'il marque et qu'on y repense encore et encore, à la recherche de la vérité ou d'un certain réalisme. Ou simplement d'un lâché prise pour comprendre qu'il n'y a justement rien à comprendre.

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