En lisant le Vieux Baobab et le vieux Chêne, au titre à la fois solide et séculaire, on rencontre bien sûr des élans de poésie qui font plaisir. Tout élan veut dire envol. On imagine des ailes, on les voit même qui se dessinent en hauteur, un peu loin de la terre, pour observer le tumulte des hommes, leurs contradictions, leur désordre, leur mésentente, et heureusement quelques terreaux d'amitié et d'espoir...
Tu es la tourterelle de la matinée
Et le hibou de la nuit tombée…
Tu es le grand-père du rap
On tombe sur un homme sensible qui de toute évidence a fait l'expérience des bonheurs, également des affres que procurent les rapports humains. C'est à la fois utile et admirable. On ne peut réaliser rien de grand si, en passant sous les Fourches Caudines, on n'est pas touché par la grâce de l'amour.
Daouda Keïta serait-il une exception à mon théorème de la mutualisation difficile du pouvoir des lettres et de l'action politique effective chez le même homme ? Il a pour lui le temps, j'espère. Et c'est un grand avantage. Qu'il poursuive l'écriture de ses rêves. Qu'il continue, en tant qu'élu politique, de marcher droit dans ses bottes de changeur de vie. L'avenir, l'avenir, mystère !
Le mystère de l'avenir appartient à tous ceux qui croient dans un rêve qui s'imprime. Sur du papier comme dans le coeur. Dans un projet valable qui, reflétant l'imprimé, entend mordicus s'exprimer en des actes durables pour soi-même et les autres. Tant mieux pour la poésie qui nous permet toujours de rêver notre vie. Tant mieux pour la poésie qui nous fait dessiner un préambule à nos démarches. La poésie est à la vie ce que la floraison est à la récolte.
Jean-Robert Léonidas, Ecrivain, 20/05/16
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