Comment a-t-elle pu écrire un livre avec de pareils infirmités ? c'est la première question que l'on se pose face à ce titre car l'accès au langage en est particulièrement mal aisé.
Ce récit à la première personne est assez surprenant. Il nous met au contact direct d'Helen et de ses pensées et ressentis. On peut suivre son évolution, ses nombreuses joies (Helen semble être une personne joyeuse et enjouée dès lors qu'elle commence à communiquer) et ses peines. Cette ouverture vers l'autre, cette communication enfin possible, elle le doit au dévouement d'une institutrice ayant souffert temporairement de cécité, qui va se mettre à son service et ne plus la quitter.
Le point de vue est très partial et l'ensemble peu structuré, toutefois la lecture en est agréable. Helen s'étend beaucoup sur ses études, ses lectures, les auteurs qu'elle apprécie. Elle emploie étonnement les verbes « voir et entendre » comme nous le ferions, une note nous rappelant que c'est sans doute dans l'intention d'éviter des périphrases. J'ai été surprise de relever les similitudes de ressenti entre elle et moi concernant l'étude et l'approche de la littérature ! Un parcours extraordinaire, semé d'embûches mais aux victoires d'autant plus considérables.
Les mémoires sont plutôt courtes mais l'ouvrage offre ensuite la lecture de nombreuses lettres écrites par Helen, où l'on peut noter les progrès réguliers. Puis des annexes complètent notre information sur la personnalité de l'auteur et de son institutrice.
Une autobiographie qui ne peut laisser indifférent !
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Passionnée par la vie et la lecture, l'auteur nous trace sa biographie et nous montre que même avec ses handicaps, elle a pu apprendre et avoir la vie qu'elle souhaitait.
On sent qu'elle a dû beaucoup travailler notamment pour pouvoir dialoguer avec les autres personnes, un véritable combat, mais qui fait de sa vie toute une force.
Les lettres publiées dans la deuxième partie nous montrent de façon intéressante les progrès effectués durant toutes ces années.
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Née en Alabama en 1880, Helen Keller devient sourde et aveugle vers 18 mois suite à une congestion cérébrale.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, j'ai préféré le film dans lequel on voit bien la quasi-inexistence d'échange dans sa relation aux autres, due à l'enfermement à l'intérieur d'elle-même du fait de sa surdité et de sa cécité, et le laborieux apprentissage du langage qui va la sortir de son isolement.
Alors que sa façon de raconter sa vie donne souvent l'impression qu'elle voit et entend... quand elle évoque la nature qui refleurit au printemps par exemple, elle parle de la beauté des paysages.
Je m'attendais à une histoire passionnante et finalement je me suis un peu ennuyée. Pourtant cette femme a accompli quelque-chose de grandiose, car malgré ses handicapes elle a atteint un haut niveau de culture et a même réussi à apprendre à parler.
Et donc le film montre beaucoup mieux le parcours du combattant qu'a été sa vie.
Elle a cependant de très belles réflexions sur le monde qui l'entoure, sur l'humanité qui voit et entend, et un amour immodéré pour la vie et les gens.
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Un livre que j'ai lu il y a de nombreuses années mais qui m'a marqué. le combat d'une fillette puis d'une femme contre un triple handicap.
Un témoignage de vie que j'ai beaucoup aimé.
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