AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,21

sur 135 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Après avoir beaucoup apprécié les deux premiers romans de Jesse Kellerman : "Les visages" et "Jusqu'à la folie" me voici en possession de ce troisième opus "Beau parleur" grâce aux Éditions Des deux Terres qui m'ont confié un exemplaire (non corrigé) et je les remercie de tout mon coeur, d'une par pour la confiance qu'ils ont placé en moi et d'autre par pour m'avoir fait découvrir (encore une fois) en avant première cette petite merveille !!!

J'ai adoré !!! C'est un mélange de thriller, de roman psychologique (comme je les aime), de réflexion sur la vie, ses joies et ses déboires et c'est aussi un roman très noir qui prend aux tripes. Personnellement ce roman est entré dans ma tête et ce n'est pas demain qu'il en sortira...
Je viens de le finir et je suis médusée par cette lecture.

Les 60 premières pages sont consacrées à la biographie de Joseph Geist. On découvre donc que Joey n'a pas eu une enfance très heureuse, je dirais même très douloureuse. Il avait un père très violent, une mère soumise, un frère qui se tue après une très grosse dispute avec son père. Mais 20 ans sont passés et Joey a toujours du mal à pardonner à ses parents de la mort de son frère et tout ce qui c'est passé avant dans cette famille.

Joey n'a pas réussi à finir sa thèse qui a pour sujet le libre arbitre. Il en est à un nombre incroyable de versions toutes plus longues les unes que les autres. Au départ, cette thèse se présentait bien, il avait trouvé un maître de thèse qui avait les mêmes idées que lui, mais il mourut peu après et Joey c'est trouvé dans l'obligation de trouver un autre maître de thèse, il trouve une femme qui ne le comprend pas. Elle le casse et ne l'aide en rien, son travail tourne en rond, il se fait renvoyer de la FAC. En même temps, rien ne va avec sa copine chez qui il squatte depuis deux ans, elle le met à la porte, elle ne le supporte plus. Il est à la rue quand il répond à une petite annonce :

« Interlocuteur souhaité
Pour heures de conversation.
Pas sérieux s'abstenir.
Appelez au 617.XXX.XXXX
Pas de démarchage SVP. »

Il rencontre Alma Spielmann, née en 1922 dans une famille de fabricants d'instruments de musique à Vienne. Mais on apprendra par la suite la vraie teneur du passé de sa famille. Elle passe donc cette annonce, elle recherche quelqu'un pour parler quelques heures tous les jours.
Au fil des jours, il va se nouer une amitié forte, comme un amour platonique.
Une phrase qui résume bien cette amour entre les deux personnages : « le véritable bonheur platonique est la fusion de deux esprits ».
Puis, un jour, le neveu d'Alma, Éric débarque sans prévenir. C'est là que tout va déraper, Joey se persuade qu'Alma peut le remplacer par Éric, qui pourrait perdre l'amour de la vieille dame. Mais on va s'apercevoir qu'Éric n'est qu'un jeune homme perdu qui ne vient voir sa tante que pour lui soutirer de l'argent.

Puis Alma meure... meurtre ou suicide ???
Puis, iIl arrive ce qui n'aurait jamais du arriver : Joey tue et camoufle. Il s'enferme chez lui, enfin, chez Alma, elle lui tout de même laissé sa maison, tout ce qu'il y a dedans et plein d'agent, mais il y a des conditions qu'il arrivera pas à tenir, il va perdre totalement pied et c'est une descente aux enfers effroyable.

J'ai vraiment adoré ce livre, sa lecture est très rapide, les chapitres défilent à une vitesse faramineuse.
J'ai adoré le chapitre entre le 21 et le 22, il est extra, rapide, stressant et remplit de suspens. A chaque chapitre l'auteur, Jesse Kellermann, fait monter la pression.
A chaque page tournée on veut, on doit connaître la suite, ce qui fait de ce livre une vraie perle psychologique !!!
Lien : http://tousleslivres.canalbl..
Commenter  J’apprécie          230
beau parleur.
Un sans-faute pour ce roman brillant qui nous permet d'accompagner un jeune homme, Joseph, issu d'une famille ordinaire (au sens où le père est alcoolique et bat son frère à toute occasion devant une mère honteuse et sotte, et cela jusqu'au pire) vers l'université de Harvard où il peine un peu a atteindre le niveau requis en philosophie.
Sa « soit disant » directrice de thèse comme elle se présente à lui, semble le harceler, mais la vérité est que Joseph n'y arrive pas. Il se perd dans les digressions ce qui agace son entourage et notamment sa fiancée qui le met à la porte.
Bien qu'il ait de vrais talents dialectiques Joseph n'aime pas travailler, ni à l'université ni pour gagner sa vie. L'offre d'Alma, une vieille femme cultivée et fortunée, de devenir son interlocuteur deux heures par jour a tout pour le séduire. N'en disons pas plus.

On ne manque pas un mot de ce récit bien construit, de la lente et géniale progression qui amène Jesse Kellerman à modifier radicalement la syntaxe cent pages avant la fin pour mieux capturer le lecteur.( on court littéralement après lui)

On sort ravi de ce tunnel. On sait qu'on s'est nous aussi laissés séduire par ce beau parleur qu'est Joey et qu'à tout moment on voudrait lui pardonner.

On n'en a pas le droit et pourtant même son ami prêtre catholique n'est pas très loin de céder.
Bonne lecture
PS.
Le pitch de la 4° de couverture est totalement erroné.
Commenter  J’apprécie          70
Un roman envoûtant dans lequel j'ai plongé avec délices, dont j'ai apprécié chaque phrase, qui explore avec brio les tréfonds de l'âme humaine et de ses ressorts tourmentés. Bien qu'américain, il y a quelque chose de british dans ce livre, impression encore renforcée par le fait que l'intrigue se déroule dans l'autre Cambridge, celui où se situe l'université d'Harvard.


Jesse Kellerman nous présente Joseph Geist, étudiant en philosophie, aux prises avec une thèse sur le libre-arbitre, sur laquelle il travaille depuis des années sans réussir à y inscrire le mot fin. N'ayons pas peur des mots : bien que sympathique, Joseph est vélléitaire, victimaire, auto-apitoyé. Spécialiste du libre-arbitre il s'entortille dans ses théories fumeuses, fallacieuses, nébuleuses, pour éviter d'avoir à admettre, que simplement, il n'aime pas trop bosser. Interprétant la philosophie à sa manière et la mettant à sa sauce, il se trouve toujours confronté à un trop grand nombre de choix sur lesquels il digresse interminablement, ce qui lui permet grâce à de splendides pirouettes mentales, de faire le plus approprié à ses désirs de luxe, calme et volupté, sans trop s'épuiser à la tâche. Ses tergiversations contiennent beaucoup d'humour et une bonne dose d'auto-dérision qui les rendent à la lecture savoureuses.


Lourdé de Harvard par sa soi-disant directrice de thèse, éjecté par sa petite amie, le voilà au pied du mur, ayant épuisé toutes les bourses estudiantines, obligé de chercher un travail alimentaire. Il répond à l'annonce d'Alma, qui cherche un partenaire de conversation. Quelle aubaine pour Joey qui sait si bien parler, si bien réfléchir ! le gîte, le couvert, de l'argent de poche, contre deux heures de parlotte quotidienne, c'est inespéré. Son intrusion dans la vie d'Alma modifiera définitivement le cours de celle de Joey, irrémédiablement, inexorablement. La progression de l'intrigue est exceptionnelle, au goutte-à-goutte est distillé le suspens, on ne peut en dire davantage.


La première conversation philosophique entre Alma et Joey a pour thème : Vaut-il mieux être heureux ou intelligent ? Ma conclusion philosophique, une fois l'épilogue atteint, est : Un spécialiste du libre-arbitre peut-il vivre heureux dans un monde totalement privé de liberté ? 
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (348) Voir plus



Quiz Voir plus

Jesse Kellerman - "Beau parleur"

"Beau Parleur" est le ... roman de Jesse Kellerman traduit en français.

1er
2nd
3ème
4ème

10 questions
12 lecteurs ont répondu
Thème : Beau parleur de Jesse KellermanCréer un quiz sur ce livre

{* *}