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Critique de elleaile


A défaut d'y avoir trouvé "les Visages" j'ai emprunté ce petit pavé à la bibliothèque, le quatrième de couverture parlant d'une histoire certes traitée mille fois en littérature et au cinéma - l'appropriation d'une oeuvre - mais traitée à la fois sous le mode du thriller et de l'humour noir. Cela commence plutôt bien, d'où l'étoile que j'ai attribuée, malgré l'opposition trop cliché de l'écrivain véritable (Pfefferkorn) resté dans l'ombre et l'auteur de bestsellers (qui s'est rebaptisé en toute modestie "de Nerval") qui a droit aux honneurs, à une vie de rêve et bien sûr à la femme dont est amoureux l'artiste méconnu. Mais là déjà, le doute s'insinue : comment un auteur peut-t-il de nos jours être mondialement reconnu et admiré par les critiques alors que ses romans policiers tournent autour d'un personnage masculin très "rentre-dedans", sans nuance et sans questionnement, avec des intrigues trop invraisemblables où le monde est sans cesse sauvé par ce héros invincible ? C'est aussi la question que se pose Pfefferkorn, professeur dans une obscure université alors que son compagnon et ami d'études, bien moins doué que lui, a réussi si brillamment avec une prose pleine de clichés et de tournures toutes faites dont l'écrivain méconnu se moque... mais qu'il n'hésite pas à recopier avec juste quelques minimes modifications stylistiques. Pfefferkorn est à peine surpris du succès que "sa" littérature rencontre et jouit sans remords de tous les avantages de sa célébrité subite. Jusque là, on est en présence d'une histoire digne de ce nom... jusqu'à ce que le vieil agent de de Nerval convoque notre imposteur et que le livre bascule dans du grand n'importe quoi, une sorte de... je ne sais trop quoi... de roman humoristique d'espionnage au 47ème degré ... une accumulation de clichés d'un autre âge (mais sans doute très drôles pour les américains) sur un petit pays imaginaire coupé en deux...un ramassis d'invraisemblances et de situations résultant d'un collage d'idées sans queue ni tête... c'est bien simple, je pensais qu'il s'agissait d'une blague, que Pfefferkorn faisait un cauchemar, ou qu'on le menait en bateau (et non que l'auteur prend ses lecteurs pour des imbéciles à qui il croit pouvoir tout faire gober), d'où mon envie :
1) D'aller prendre l'air,
2) de consulter les avis d'autres lecteurs sur mon site favori pour constater que, ouf, je ne suis pas la seule à penser plus ou moins ainsi
3) Abandonner avec un plaisir non dissimulé cette chose qui a pourtant été écrite, éditée et puis traduite et éditée
4) Rédiger cette brève critique pour évacuer cette impression désagréable d'avoir été embarquée puis jetée dans des eaux peu ragoûtantes
5) Me poser et ouvrir un bouquin qui vaille la peine...
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