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Critique de angelita.manchado


Jonah est un jeune étudiant en médecin en deuxième année. Pour ses études, il doit aller de services en services et ainsi il pourra choisir sa spécialité.
Une nuit, en rentrant chez lui, il se porte au secours d'une femme qui est agressée. Tout le monde, jusqu'aux journaux, pense qu'il est un héros. Mais la famille de l'agresseur, qu'il a tué, lui fait un procès. Cela lui occasionne déjà pas mal de sueurs froides.
Alors qu'il pourrait continuer tranquillement sa vie, Eve, celle qu'il a sauvé, le retrouve et ils entament tous les deux pendant quelques semaines une liaison. Mais Jonah se rend très vite compte qu'Eve est vraiment différente de ce qu'il pensait. Elle veut avoir la main mise sur lui, quitte à le manipuler, à le traquer et à lui montrer une vidéo de ce fameux soir.
Je m'attendais vraiment à un thriller psychologique. Au lieu de ça, rien du tout. Un roman, ni plus ni moins, que l'on lit sans trop de plaisir et qu'il nous tarde de finir en espérant que le gros titre de la quatrième de couverture se révèle vrai, « Suprêmement angoissant », dixit le Washington Post. Mais au fil des pages, il faut bien se rendre compte que l'on n'entre jamais dans ce roman. Ennui, désespoir de s'être fait avoir par un titre accrocheur. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je ne me fie jamais aux 4èmes de couverture. Pour l'achat d'un livre, le nom de l'auteur me suffit amplement ou tout simplement le titre du livre. le départ est lancinant, pas très probant.
Je pensais retrouver une certaine atmosphère comme dans un film avec Michael Douglas où il doit faire face à la folie. Mais jamais Jonah ne bascule dans cette folie. Est-ce vraiment Eve qui est folle à lier ? Pour faire ce qu'elle fait, oui. Mais il n'y a aucune atmosphère angoisse, prenante, qui nous tient en haleine jusqu'à la fin. D'ailleurs parlons de la fin. On en sait un peu plus dans l'épilogue mais je trouve que la fin est bâclée. On sait un peu ce qui s'est passé réellement mais sans les détails.
Jesse Kellerman a voulu trop en faire. Il aurait dû se consacrer sur plus de détails pour rendre ce livre angoissant, à la limite du supportable, pour que l'on souffre avec Jonah. Oui, j'ai l'impression que Jonah souffre, mais en définitive pas tant que ça. Même s'il regarde par dessus son épaule dans la rue, même s'il fait des tours et des détours pour rentrer chez lui, même s'il déménage, même s'il en parle à sa famille, on ne le sent pas à l'aise, c'est tout.
Qui est le véritable héros de Jesse Kellerman ? Eve, Jonah, Hannah ? Je pense que l'auteur ne s'est pas assez concentré sur un de ses personnages. On pensait que la folie guettait réellement Jonah lorsqu'après son histoire de sauvetage, il est raillé, humilié à l'hôpital, surtout qu'Eve, à ce moment-là est plus ou moins entré dans sa vie. Surtout qu'il fait également des cauchemars. Mais cela ne va pas trop loin. On tourne les pages indéfiniment et ce qui pourrait se révéler un indice pour faire tomber cet homme dans la folie, ne se révèle en définitive rien. Jonah est certes culpabilisé par Eve, il s'en rend très vite compte surtout lorsqu'il se plaint auprès d'elle et qu'elle tente d'arranger les choses à sa façon. Mais elle le tient aussi par le sexe. Ce qui démontrerait que les hommes sont faibles… Pour répondre à la violence, Johan utilise, lui aussi, la violence, même si ce n'est pas dans ses habitudes et quitte à être mal vu par les membres de sa famille, et sa soeur en particulier.
Je ne connais pas la plume de Jesse Kellerman, je n'ai pas lu Les Visages. Alors je ne peux pas dire si ce premier roman est nettement mieux que celui-là. Je vais quand même laisser une autre chance à Jesse Kellerman. Dès que j'ai fini la trentaine de romans qui m'attend, je veux bien lire Les Visages.
Lien : http://angelitamblog.com/201..
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