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Été 1899, Texas, comté de Cadwell.

Calpurnia, seule fille dans une fratrie de sept enfants, se devrait de tenir son rôle de jeune fille. Faire de la couture, de la broderie, de la cuisine, se préparer à devenir une épouse irréprochable. Mais Calpurnia est curieuse, elle aime la nature, les insectes, la rivière. Armée d'un carnet, elle note tout ce qu'elle observe, pose des questions, émet des hypothèses.

La seule personne qui puisse la comprendre est son grand-père, un homme qui passe beaucoup de temps dans son laboratoire. Un homme que l'on pourrait dire bizarre, tout comme l'est sa petite-fille.

Cette fin de siècle ouvrira sur un avenir fait de découvertes et d'inventions : l'auto-mobile, le téléphone, le coca cola. Tant de choses pour émerveiller, et faire rêver.
Calpurnia ne rêve que d'une chose. Calpurnia n'aime pas les sciences des arts ménagers, elle préfère le livre de sciences sur l'origine des espèces de Darwin. Elle préfère les livres d'aventure de Dickens aux leçons de piano. Elle préfèrerait être née garçon pour pouvoir choisir sa vie, devenir savante, partager sa passion librement sans paraître étrange. Elle ne sait pas encore si c'est possible, si elle pourra continuer à attraper des papillons dans son filet, remplir son carnet de notes et de dessins. Le tome 2 nous le dira peut-être.

Un roman frais comme une rivière en été, drôle comme l'enfance qui s'écoule, espiègle comme l'amitié entre un grand-père un peu fantasque et une petite-fille qui n'a pas peur d'être différente, émouvant comme la solitude d'un être à part.
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Un roman surprenant ! le personnage de Calpurnia est particulièrement attachant (au point que je commence à me dire que ce n'est pas mal du tout comme prénom!). Née à une époque et dans une famille qui ne connaît pas l'indépendance et les droits des femmes, cette petite a du caractère. J'ai suivi avec grand intérêt son éveil à une éducation différente de celle à laquelle elle est destinée : les connaissances, les sciences, la curiosité intellectuelle.
Bon-Papa est un personnage haut en couleur lui aussi. Ce vieil homme est en avance sur son temps. La rencontre improbable de ce naturaliste amateur bourru et de son unique petite fille promise aux travaux de couture et de cuisine d'une future mère de famille est réjouissante et passionnante.
La qualité de l'écriture (et de la traduction) est excellente. C'est un véritable roman, jeunesse oui, mais qui peut réellement être lu par tous. Un roman qui mérite de trouver un lectorat le plus large possible.
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Calpurnia est une héroïne très attachante ! Elle me fait beaucoup penser à Laura Ingalls. Aventureuse, curieuse, empathique, mais aussi prête à en découdre si le besoin s'en fait sentir.
Et quand on est la seule fille d'une fratrie de sept enfants, il y a forcément besoin de jouer des coudes.
L'histoire se passe à Caldwell, au Texas en 1899. Rien ne prédestinait Callie à devenir autre chose qu'une jeune fille soignée, douée pour les travaux d'aiguille et la confection de la tarte aux noix de pécan. Mais, Calpurnia préfère lire L'île au tresor, ou encore collecter des plantes rares ou faire la chasse aux papillons...

Ce roman est vraiment plaisant à lire. le ton, teinté d'un féminisme qui se revendique, est pétillant et alerte.
J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à lire ce roman jeunesse du rayon ado.
J'ai adoré le personnage du grand-père de Calpurnia et bien évidemment sa relation privilégiée avec sa petite-fille.

Un roman à lire, assurément, pour les collégiens ( ou pas), pour les naturalistes en herbe ( ou pas), pour ceux qui aiment l'Amérique des champs de coton après la guerre de Sécession... Lorsque liberté pouvait rimer avec émanciper, explorer et amitié.
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Je pensais faire preuve d'originalité en centrant ma critique sur Calpurnia et son grand père. Il y avait beaucoup de chose à dire sur leur complicité et leur collaboration. Bon papa, tout en étant le mentor de Calpurnia La traitait non pas comme son élève mais comme une partenaire.

Comme cette collaboration a été très bien décrite si je veux faire preuve d'originalité, je dois parler du reste du roman.

Je n'aurai aucune difficulté à le faire puisqu'un roman de cette qualité est souvent une fresque d'une société a une époque précise. Dans ce roman, nous sommes au Texas en 1899. Pas au pays des cowboys ni du pétrole mais bien du coton. Je ne sais pas ce qu'il en était en 1899 mais le Texas est aujourd'hui le plus gros producteur de coton.

Nous sommes donc en territoire esclavagiste 34 ans après la fin de la guerre de sécession. On voit bien les noirs pendant la récolte du coton mais la principale figure de cet esclavagisme est représenté par la cuisinière, Viola et s'exprime par cette tirade de Viola à Calpurnia : "Qu'est-ce que tu fais? ...
-Je coupe du coton.
...
Qu'est ce qui t'a pré? Glapi-elle. Tu as complètement perdu la tête? Jouer à être un nègre!
...
Une fille blanche qui coupe du coton! Une fille Tate qui coupe du coton! Mon Dieu, au secours!

Il y a plusieurs histoires qui en valent le retour comme la concurrence des trois frères pour la belle Lula, l'histoire des trois dindes de l'Action de grâce, ou l'histoire du premier amour du fils aîné...

Vous ne vous ennuierez pas et apprendrai plusieurs choses sans le réaliser..
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Quel délice que de découvrir un roman comme Calpurnia ! Une lecture tellement riche que j'en trouve difficile de mettre en ordre tous les arguments qui me viennent pour convaincre les lecteurs de tous horizons de se jeter dessus…

Commençons donc par l'inoubliable narratrice du roman : Calpurnia Tate, onze ans. Vive, curieuse et déterminée, elle se passionne pour l'observation de la flore et du comportement des animaux. Mais voilà, elle est une fille (la seule d'ailleurs, dans une fratrie de sept) et dans le Texas de 1899, son entourage la destine à l'apprentissage des bonnes manières et des tâches ménagères plutôt qu'aux sciences naturelles. le roman nous fait entrer dans le quotidien de Calpurnia et de sa famille, propriétaire d'une plantation au fil des mois : l'été étouffant, la récolte, la foire, puis le ralentissement des activités pendant les mois d'hiver, Thanksgiving et Noël… On rit beaucoup des tracas de ses frères, que Calpurnia raconte avec une lucidité et un ton scientifique réjouissants, mais aussi des solutions pragmatiques qu'elle y apporte avec une créativité indéniable…

Le texte est très beau et nous plonge dans une période fascinante, à la charnière entre le 19ème et le 20ème siècle. Les activités agricoles sont encore structurantes et les souvenirs de la Guerre de Sécession et de l'esclavage encore vifs, mais on constate presque à chaque chapitre à quel point la révolution industrielle (le développement de la photographie, des moyens de transport et de communication…) transforment la société et ouvrent de nouveaux horizons. Tout cela est très captivant pour un jeune lecteur du XXIème siècle pour qui les techniques contemporaines sont bien sûr une évidence…

Avant tout, ce roman aborde de façon particulièrement éloquente et avec beaucoup d'humour les problématiques féministes : à travers l'intuition redoutable de Calpurnia qui pressent que les attentes vis-à-vis des filles ne vont pas de soi, qui parle avec une ironie irrésistible de ces formes d'aliénation et qui utilise toutes ses marges de manoeuvre pour garder les coudées franches. Voyez plutôt :

« – Pourquoi est-ce que je dois m'occuper des bébés ? demandai-je à mon père.
– Parce que tu es la fille, répondit Lamar avec désinvolture.
Je l'ignorai délibérément.
– Pourquoi est-ce que c'est moi qui dois garder les bébés ? Pourquoi est-ce que je ne pourrais pas apporter les messages ? Pourquoi est-ce que je ne pourrais pas gagner d'argent ?
– Parce que tu es la fille, insista Lamar, inquiet, flairant le danger.
– Et qu'est-ce que c'est censé signifier ?
– Les filles ne sont pas payées, se moqua Lamar. Les filles ne peuvent même pas voter. On ne les paie pas. Les filles restent à la maison.
– Tu devrais le faire savoir à l'école normale de Fentress, répliquai-je, fière de ma repartie. Il me semble que la direction paie miss Harbottle.
– C'est différent, marmonna Lamar, vexé.
– En quoi est-ce différent ?
– Ça l'est, tout simplement.
– En quoi, exactement, Lamar ?
J'insistai d'une voix tellement forte, et si longtemps, que mon père épuisé, cherchant désespérément un peu de paix, déclara :
– D'accord, Callie. Je te donnerai une pièce de cinq cents. »

Cela dit, Calpurnia prend conscience de déterminismes plus forts que ce qu'elle avait attendu. Elle se réfugie auprès de son grand-père, un personnage magnifique de scientifique visionnaire qui passe pourtant pour un original. La relation qu'ils tissent au fil de leurs expéditions dans la nature et de leurs essais au « laboratoire » est très belle et leurs conversations sont passionnantes.

Et il faut bien le dire, Calpurnia est aussi et surtout un roman sur l'enthousiasme que procurent l'initiation aux méthodes d'observation et d'expérimentation, l'exaltation des découvertes scientifiques et la découverte d'un horizon aux dimensions insoupçonnées…

« Soudain, je compris. Il n'y avait pas de nouvelle espèce. Il n'y avait qu'une seule sorte de sauterelles. Celles qui étaient nées un peu plus jaunes vivaient plus longtemps dans la sécheresse. Les oiseaux ne pouvaient pas les distinguer dans l'herbe désséchée. Les plus vertes, celles que les oiseaux repéraient ne duraient pas assez longtemps pour grossir. Seules les plus jaunes subsistaient, parce qu'elles étaient mieux adaptées à la survie en cas d'été torride. Mr. Charles Darwin avait raison. J'en avais la preuve dans mon propre jardin. »

En refermant Calpurnia, on a l'impression de bien connaître tous les membres de la famille Tate, auxquels il est impossible de ne pas s'attacher et qui nous ont bien fait rire. L'impression d'avoir énormément voyagé dans le temps et l'espace. Et pourtant, ce livre laisse vibrer en nous un écho dont on sent bien toute l'actualité.

Avec tout ça, pas étonnant que mon fils et moi n'ayons fait qu'une bouchée de ce pavé de 500 pages (et que le livre ait obtenu le Prix Sorcières en 2014). Un livre à mettre entre toutes les mains !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Que j'ai aimé suivre la jeune Calpurnia à travers ce récit et son apprentissage avec son bon-papa comme elle le nomme.

Calpurnia grandit entouré de frères elle est la seule fille de la famille et sa mère commence à vouloir en faire une femme au foyer convenable, elle doit donc apprendre à cuisiner, à coudre etc... Il faut dire que l'époque dans laquelle Calpurnia vit est ainsi faite.

Cette jeune fille va cependant faire preuve d'une très grande curiosité envers d'autres sujets comme notamment sur les animaux et elle prend de nombreuses notes dans son carnet en suivant les expériences de bon-papa.

Je n'ai qu'une envie suivre Calpurnia dans le tome suivant.
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Un véritable coup de coeur que Calpurnia.
J'ai dévoré cette tranche de vie, la découverte du monde par une jeune fille de 1899. Ce monde qui est bien plus large et passionnant que tout ce qu'elle a vécu (piano...), un monde où la science et les découvertes se font multiples. Un scandale pour l'époque!
Magnifique!
Pour moi, je la mets (dans mon coeur) à côté de miss Charity de Marie-Aude Murail.
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un petit bijou: Calpurnia Virginia Tate a onze ans en 1899 au Texas. Seule fille d'une famille de six garçons elle vit sa vie entre l'école et ses travaux à la maison. Pendant l'été elle se met à regarder autour d'elle, les animaux les plantes… Son frère aîné, Harry décide alors de lui donner un carnet pour noter tout ce qu'elle observe dans la nature. Face à de nombreuses questions elle tente de trouver des réponses auprès de son bon papa, un grand père un peu original. Ce dernier, ancien directeur de la fabrique de coton qu'il a transmis à son fils, s'occupe désormais d'être naturaliste et un peu chercheur. L'histoire nous fait donc découvrir de manière délicieuse la place d'une jeune fille dans une famille aisée en 1899 et l'avenir qu'elle peut espérer. Son lien avec ses proches notamment la relation naissante avec son grand père et surtout son ouverture à la nature et aux animaux dans un contexte bercé par la théorie de Darwin.
Un roman bien ficelé, une jolie écriture, un brin d'humour : on s'embarque facilement dans le monde de Calpurnia V.
A lire dès 11 ans.
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Coup de coeur!

Une envie irrésistible de lire ce roman m'a envahie dès que j'ai eu connaissance de son existence… ! Et bien m'en a pris de satisfaire cette envie car je viens de lire une histoire émouvante, qui sonne si juste, qui émerveille et qui révolte par certains côtés (oui j'ai bien sûr pris le parti de la jeune fille…).
J'ai adoré le personnage du Grand-Père et beaucoup aimé celui de Calpurnia.
Les lieux sont fabuleux et si bien décrits qu'on se plairait à s'y trouver vraiment : la maison familiale si bruyante avec les garçons, la cuisine où règne Viola, la bibliothèque du grand-père, son laboratoire, la véranda, les abords de la rivière, …
1899. Nous suivons Calpurnia environ six mois, juste avant le changement de siècle. Avec elle, nous nous initions à la méthode scientifique, nous découvrons ce que signifie « être une fille » à cette époque, nous attendons avec plus ou moins de patience la naissance d'un papillon ou la vérité sur la nature d'une plante, observons la rencontre d'un opossum et d'un chat en pleine nuit, buvons les premiers verres de coca-cola, assistons à l'installation du premier téléphone Bell, voyons la première auto-mobile, ...
C'est frais, touchant, attendrissant. Tout en mettant le doigt sur des sujets sérieux comme l'enseignement donné aux garçons et celui consenti aux filles.
Le caractère de Calpurnia lui permettra-t-elle de vivre ses rêves, de mener sa vie comme elle le voudrait ?

A lire à tout âge !
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Adorable cette petit Calpurnia ! J'ai craqué pour cette petite fille qui n'entend pas suivre le chemin qu'on lui impose à savoir la "future parfaite ménagère épouse etc..." Mademoiselle en pince pour la science ! Au diable chiffons, travaux d'aiguilles et cuisine. A elle, les plantes, les insectes, les recherches et les questions sans réponse. Et ce n'est pas son bon-papa qui la contredira. Complices jusqu'au bout, Calpurnia va s'émerveiller du savoir de son grand-père, une source intarissable pour une assoiffée sans limite.

C'est terriblement craquant, cette complicité entre un grand-père de premier abord revêche et cette fille intrépide. La naissance du nouveau siècle offre un horizon plein de nouveautés.

Un roman jeunesse pétillant, drôle parfois, on se régale sans une goutte d'ennui.
Que nous réserve la suite des aventures ?
Est-ce que notre petite Calpurnia parviendra-t-elle à réaliser son rêve ?
vu son tempérament de battante, je puis parier que oui, une future grande chercheuse.
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