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EAN : 9780805088410
340 pages
Henry Holt & Company (01/05/2009)
4.22/5   318 notes
Résumé :
Calpurnia Virgina Tate a onze ans. Dans la chaleur de l’été, elle s’interroge sur le comportement des animaux autour d’elle. Elle étudie les sauterelles, les lucioles, les fourmis, les opossums.

Aidée de son grand-père, un naturaliste fantasque et imprévisible, elle note dans son carnet d’observation tout ce qu’elle voit et se pose mille questions.

Pourquoi, par exemple, les chiens ont-ils des sourcils ? Comment se fait-il que les gra... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (99) Voir plus Ajouter une critique
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Été 1899, Texas, comté de Cadwell.

Calpurnia, seule fille dans une fratrie de sept enfants, se devrait de tenir son rôle de jeune fille. Faire de la couture, de la broderie, de la cuisine, se préparer à devenir une épouse irréprochable. Mais Calpurnia est curieuse, elle aime la nature, les insectes, la rivière. Armée d'un carnet, elle note tout ce qu'elle observe, pose des questions, émet des hypothèses.

La seule personne qui puisse la comprendre est son grand-père, un homme qui passe beaucoup de temps dans son laboratoire. Un homme que l'on pourrait dire bizarre, tout comme l'est sa petite-fille.

Cette fin de siècle ouvrira sur un avenir fait de découvertes et d'inventions : l'auto-mobile, le téléphone, le coca cola. Tant de choses pour émerveiller, et faire rêver.
Calpurnia ne rêve que d'une chose. Calpurnia n'aime pas les sciences des arts ménagers, elle préfère le livre de sciences sur l'origine des espèces de Darwin. Elle préfère les livres d'aventure de Dickens aux leçons de piano. Elle préfèrerait être née garçon pour pouvoir choisir sa vie, devenir savante, partager sa passion librement sans paraître étrange. Elle ne sait pas encore si c'est possible, si elle pourra continuer à attraper des papillons dans son filet, remplir son carnet de notes et de dessins. Le tome 2 nous le dira peut-être.

Un roman frais comme une rivière en été, drôle comme l'enfance qui s'écoule, espiègle comme l'amitié entre un grand-père un peu fantasque et une petite-fille qui n'a pas peur d'être différente, émouvant comme la solitude d'un être à part.
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Un roman surprenant ! le personnage de Calpurnia est particulièrement attachant (au point que je commence à me dire que ce n'est pas mal du tout comme prénom!). Née à une époque et dans une famille qui ne connaît pas l'indépendance et les droits des femmes, cette petite a du caractère. J'ai suivi avec grand intérêt son éveil à une éducation différente de celle à laquelle elle est destinée : les connaissances, les sciences, la curiosité intellectuelle.
Bon-Papa est un personnage haut en couleur lui aussi. Ce vieil homme est en avance sur son temps. La rencontre improbable de ce naturaliste amateur bourru et de son unique petite fille promise aux travaux de couture et de cuisine d'une future mère de famille est réjouissante et passionnante.
La qualité de l'écriture (et de la traduction) est excellente. C'est un véritable roman, jeunesse oui, mais qui peut réellement être lu par tous. Un roman qui mérite de trouver un lectorat le plus large possible.
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Calpurnia est une héroïne très attachante ! Elle me fait beaucoup penser à Laura Ingalls. Aventureuse, curieuse, empathique, mais aussi prête à en découdre si le besoin s'en fait sentir.
Et quand on est la seule fille d'une fratrie de sept enfants, il y a forcément besoin de jouer des coudes.
L'histoire se passe à Caldwell, au Texas en 1899. Rien ne prédestinait Callie à devenir autre chose qu'une jeune fille soignée, douée pour les travaux d'aiguille et la confection de la tarte aux noix de pécan. Mais, Calpurnia préfère lire L'île au tresor, ou encore collecter des plantes rares ou faire la chasse aux papillons...

Ce roman est vraiment plaisant à lire. le ton, teinté d'un féminisme qui se revendique, est pétillant et alerte.
J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à lire ce roman jeunesse du rayon ado.
J'ai adoré le personnage du grand-père de Calpurnia et bien évidemment sa relation privilégiée avec sa petite-fille.

Un roman à lire, assurément, pour les collégiens ( ou pas), pour les naturalistes en herbe ( ou pas), pour ceux qui aiment l'Amérique des champs de coton après la guerre de Sécession... Lorsque liberté pouvait rimer avec émanciper, explorer et amitié.
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Quel délice que de découvrir un roman comme Calpurnia ! Une lecture tellement riche que j'en trouve difficile de mettre en ordre tous les arguments qui me viennent pour convaincre les lecteurs de tous horizons de se jeter dessus…

Commençons donc par l'inoubliable narratrice du roman : Calpurnia Tate, onze ans. Vive, curieuse et déterminée, elle se passionne pour l'observation de la flore et du comportement des animaux. Mais voilà, elle est une fille (la seule d'ailleurs, dans une fratrie de sept) et dans le Texas de 1899, son entourage la destine à l'apprentissage des bonnes manières et des tâches ménagères plutôt qu'aux sciences naturelles. le roman nous fait entrer dans le quotidien de Calpurnia et de sa famille, propriétaire d'une plantation au fil des mois : l'été étouffant, la récolte, la foire, puis le ralentissement des activités pendant les mois d'hiver, Thanksgiving et Noël… On rit beaucoup des tracas de ses frères, que Calpurnia raconte avec une lucidité et un ton scientifique réjouissants, mais aussi des solutions pragmatiques qu'elle y apporte avec une créativité indéniable…

Le texte est très beau et nous plonge dans une période fascinante, à la charnière entre le 19ème et le 20ème siècle. Les activités agricoles sont encore structurantes et les souvenirs de la Guerre de Sécession et de l'esclavage encore vifs, mais on constate presque à chaque chapitre à quel point la révolution industrielle (le développement de la photographie, des moyens de transport et de communication…) transforment la société et ouvrent de nouveaux horizons. Tout cela est très captivant pour un jeune lecteur du XXIème siècle pour qui les techniques contemporaines sont bien sûr une évidence…

Avant tout, ce roman aborde de façon particulièrement éloquente et avec beaucoup d'humour les problématiques féministes : à travers l'intuition redoutable de Calpurnia qui pressent que les attentes vis-à-vis des filles ne vont pas de soi, qui parle avec une ironie irrésistible de ces formes d'aliénation et qui utilise toutes ses marges de manoeuvre pour garder les coudées franches. Voyez plutôt :

« – Pourquoi est-ce que je dois m'occuper des bébés ? demandai-je à mon père.
– Parce que tu es la fille, répondit Lamar avec désinvolture.
Je l'ignorai délibérément.
– Pourquoi est-ce que c'est moi qui dois garder les bébés ? Pourquoi est-ce que je ne pourrais pas apporter les messages ? Pourquoi est-ce que je ne pourrais pas gagner d'argent ?
– Parce que tu es la fille, insista Lamar, inquiet, flairant le danger.
– Et qu'est-ce que c'est censé signifier ?
– Les filles ne sont pas payées, se moqua Lamar. Les filles ne peuvent même pas voter. On ne les paie pas. Les filles restent à la maison.
– Tu devrais le faire savoir à l'école normale de Fentress, répliquai-je, fière de ma repartie. Il me semble que la direction paie miss Harbottle.
– C'est différent, marmonna Lamar, vexé.
– En quoi est-ce différent ?
– Ça l'est, tout simplement.
– En quoi, exactement, Lamar ?
J'insistai d'une voix tellement forte, et si longtemps, que mon père épuisé, cherchant désespérément un peu de paix, déclara :
– D'accord, Callie. Je te donnerai une pièce de cinq cents. »

Cela dit, Calpurnia prend conscience de déterminismes plus forts que ce qu'elle avait attendu. Elle se réfugie auprès de son grand-père, un personnage magnifique de scientifique visionnaire qui passe pourtant pour un original. La relation qu'ils tissent au fil de leurs expéditions dans la nature et de leurs essais au « laboratoire » est très belle et leurs conversations sont passionnantes.

Et il faut bien le dire, Calpurnia est aussi et surtout un roman sur l'enthousiasme que procurent l'initiation aux méthodes d'observation et d'expérimentation, l'exaltation des découvertes scientifiques et la découverte d'un horizon aux dimensions insoupçonnées…

« Soudain, je compris. Il n'y avait pas de nouvelle espèce. Il n'y avait qu'une seule sorte de sauterelles. Celles qui étaient nées un peu plus jaunes vivaient plus longtemps dans la sécheresse. Les oiseaux ne pouvaient pas les distinguer dans l'herbe désséchée. Les plus vertes, celles que les oiseaux repéraient ne duraient pas assez longtemps pour grossir. Seules les plus jaunes subsistaient, parce qu'elles étaient mieux adaptées à la survie en cas d'été torride. Mr. Charles Darwin avait raison. J'en avais la preuve dans mon propre jardin. »

En refermant Calpurnia, on a l'impression de bien connaître tous les membres de la famille Tate, auxquels il est impossible de ne pas s'attacher et qui nous ont bien fait rire. L'impression d'avoir énormément voyagé dans le temps et l'espace. Et pourtant, ce livre laisse vibrer en nous un écho dont on sent bien toute l'actualité.

Avec tout ça, pas étonnant que mon fils et moi n'ayons fait qu'une bouchée de ce pavé de 500 pages (et que le livre ait obtenu le Prix Sorcières en 2014). Un livre à mettre entre toutes les mains !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Je pensais faire preuve d'originalité en centrant ma critique sur Calpurnia et son grand père. Il y avait beaucoup de chose à dire sur leur complicité et leur collaboration. Bon papa, tout en étant le mentor de Calpurnia La traitait non pas comme son élève mais comme une partenaire.

Comme cette collaboration a été très bien décrite si je veux faire preuve d'originalité, je dois parler du reste du roman.

Je n'aurai aucune difficulté à le faire puisqu'un roman de cette qualité est souvent une fresque d'une société a une époque précise. Dans ce roman, nous sommes au Texas en 1899. Pas au pays des cowboys ni du pétrole mais bien du coton. Je ne sais pas ce qu'il en était en 1899 mais le Texas est aujourd'hui le plus gros producteur de coton.

Nous sommes donc en territoire esclavagiste 34 ans après la fin de la guerre de sécession. On voit bien les noirs pendant la récolte du coton mais la principale figure de cet esclavagisme est représenté par la cuisinière, Viola et s'exprime par cette tirade de Viola à Calpurnia : "Qu'est-ce que tu fais? ...
-Je coupe du coton.
...
Qu'est ce qui t'a pré? Glapi-elle. Tu as complètement perdu la tête? Jouer à être un nègre!
...
Une fille blanche qui coupe du coton! Une fille Tate qui coupe du coton! Mon Dieu, au secours!

Il y a plusieurs histoires qui en valent le retour comme la concurrence des trois frères pour la belle Lula, l'histoire des trois dindes de l'Action de grâce, ou l'histoire du premier amour du fils aîné...

Vous ne vous ennuierez pas et apprendrai plusieurs choses sans le réaliser..
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critiques presse (3)
LaFabriqueaBulles
30 juillet 2018
Daphné Collignon fait preuve d’une grande maîtrise des possibilités de la bande dessinée en jouant avec des alternances d’extraits de texte sur fond noir, des pages façon carnet de notes comme dessiné à la main par l’enfant, fourmillant de croquis plus vrais que nature.
Lire la critique sur le site : LaFabriqueaBulles
HistoiresSansFin
03 juillet 2013
Vivifiante, drôle, émouvante, l'héroïne raconte son quotidien et nous y sommes : à hauteur d'herbe à observer les insectes, à s'émerveiller devant de possibles découvertes, à désespérer des carcans dans lesquels on cherche à l'enfermer et à rire de ses aventures rocambolesques.
Lire la critique sur le site : HistoiresSansFin
Ricochet
15 mai 2013
Un magistral et flamboyant roman, impeccablement écrit et traduit, à faire lire aux jeunes générations d'aujourd'hui dans un esprit citoyen : ce que nous considérons comme acquis s'est souvent conquis de haute lutte...
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (74) Voir plus Ajouter une citation
— Comment se fait-il que je doive apprendre à coudre et à cuisiner ? Pourquoi ? Tu peux me le dire ?

J'admets que ce n'était pas le bon moment pour le lui demander - elle était en train de battre la sauce pour enlever les derniers grumeaux -, mais elle s'interrompit assez longtemps pour me regarder d'un air abasourdi, comme si je lui parlais en grec ancien.

— Quel genre de question est-ce donc ? dit-elle avant de verser la sauce et de la remuer vigoureusement dans une casserole d'où s'élevait un délicieux fumet.

Mon Dieu, quelle réponse lamentable ! La réponse à ma question était-elle si enracinée dans notre façon de vivre, si évidente, que personne ne prenait le temps de réfléchir à la question elle-même ? Si personne autour de moi ne comprenait cette question, alors personne ne pourrait y répondre. Et s'il était impossible d'y répondre, j'étais condamnée à m'occuper uniquement, ma vie durant, des choses réservées aux femmes. J'avais le moral au plus bas.

p.271
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Je traversai la cuisine, où Viola commençait à préparer le dîner. Elle leva les yeux.
— Qu'est-ce que vous mijotez ? Vous avez l'air bizarre.
— Je ne mijote rien.
Je pompai de l'eau froide et la fis couler sur le mouchoir de Mr. O'Flanagan, avant de le presser sur mon visage.
— Et je suis bizarre, marmonnai-je à travers le mouchoir. Raison pour laquelle j'ai l'air bizarre, compris ?
— Quoi ? demanda-t-elle, assourdie par le sifflement de la bouilloire.

p.390
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"Bon-papa m'avait dit que les guêpes peuvent choisir d'être mâle ou femelle quand elles sont à l'état de larve. Une idée intéressante : je me demandai pourquoi les enfants humains n'avaient pas ce choix pendant qu'ils étaient encore en cours de formation, disons jusqu'à cinq ans. Après tout ce que j'avais vu sur la vie des garçons et sur celle des filles, j'aurais choisi sans hésiter d'être une larve masculine."
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Et puis, il y eut un autre présent pour moi. Je vis immédiatement qu’il s’agissait d’un livre, alors qu’il était encore enveloppé dans du papier marron. Ah, un livre ! quel plaisir d’en avoir un autre à ajouter à la petite bibliothèque qui se formait peu à peu sur l’étagère au-dessus de mon lit ! Le livre était si lourd, si gros, que je sus tout de suite que c’était un ouvrage de référence, peut-être même une encyclopédie. Je commençai à détacher le papier, découvrant le mot « Sciences » imprimé en lettres fleuries.
- Oh ! m’exclamai-je. Quelle splendeur !
J’étais non seulement émerveillée par le livre concret que je tenais à la main, mais plus encore par le fait que mon père et ma mère comprenaient enfin le genre de nourriture dont j’avais besoin pour vivre. Tout excitée, je levai un visage rayonnant vers mes parents. Ils sourirent en hochant la tête. J’arrachai le papier, découvrant alors le titre en entier : La science de la tenue du ménage.
- Oh !
Je restai interloquée. Je n’y comprenais plus rien. Le titre était-il même écrit dans une langue que je comprenais ? La science de la tenue du ménage, par Mrs. Josiah Jarvis. Ce n’était pas possible. Mes mains étaient soudain engourdies. Je feuilletai le livre jusqu’à la table des matières et lus : « cuisiner pour les malades » ; « enlever les taches récalcitrantes » . Je posai une regard vide sur ces sujets moroses.
La conversation s’épuisa, et le silence se fit dans la pièce, à l’exception du bruit sourd, dans un coin, du cheval à bascule sur lequel J.B. était perché. Tous les yeux étaient fixés sur moi. Je regardai bon-papa, qui fronçait les sourcils, l’air préoccupé. Je regardai mère, qui pâlit, puis rougit. Je commettais le péché de la mettre dans l’embarras devant un invité. Elle prit une expression sévère.
- Qu’est-ce qu’on dit, Calpurnia ?
Qu’est-ce que Calpurnia avait à dire ? Qu’est-ce qu’elle pouvait bien dire ? qu’elle avait envie de jeter ce livre - qui ne valait pas mieux que du petit bois - dans la cheminée ? Qu’elle voulait crier à l’injustice ? Qu’à ce moment précis, elle aurait pu être violente, qu’elle aurait pu leur donner un coup de poing à tous en pleine figure ? Même à bon-papa. Oui, même à lui. M’avoir encouragée comme il l’avait fait, sachant qu’il n’y avait pas de siècle nouveau pour moi. Mon sort avait été scellé par mes parents. Il n’y avait ni indulgence ni un mot en ma faveur. Aucune aide de nulle part. Ni de bon-papa ni de personne. Le fouet cinglant d’une éruption de boutons me flagella le cou.
- Calpurnia ?
Une grande fatigue déferla sur moi, tel un raz-de-marée, balayant ma colère. J’étais trop épuisée pour lutter davantage. Je fis la chose la plus difficile de ma vie. Je descendis au tréfonds de mon être et en extirpai l’esquisse d’un faible sourire.
- Merci, murmurai-je.
Juste un mot. Juste un mot artificiel, sorti de ma bouche hypocrite. Les larmes me montèrent aux yeux. J’avais l’impression de me décomposer.
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"La chaleur était dure pour tout le monde, à Fentress, mais c'était les femmes qui en souffraient le plus, dans leurs corsets et leurs jupons. J'étais encore un peu trop jeune pour subir cette forme de torture uniquement réservée aux femmes."
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