Citations sur Je suis noir et je n'aime pas le manioc (19)
La France n'est pas encore prête à comprendre qu'elle est multiraciale et que l'on peut être noir et français ! Noir et bourguignon !
Je suis noir et je suis cadre, mais le dites pas à mon voisin, il me croit éboueur.
Je n'ai jamais été rien d'autre, n'en déplaise aux autochtones. Et aux Noirs d'ailleurs.
Je suis noir et je n'en suis pas fier.
Franchement, je ne vois pas pourquoi je le serais. Tout simplement parce que je ne vois pas de raison à ce qu'on crie sa fierté d'être blanc, jaune, rouge ou noir. Je ne vois pas de raison pour qu'on soit fier d'être noir, et pour le Noir, c'est peut-être même plus que cela.
Je suis noir et j'en suis fier : cette affirmation comme beaucoup d'autres slogans du monde black, nous est venue des USA. James Brown, le talentueux parrain de la soul music a crié un jour : "Say it loud, I am black and proud." ("Dis-le fort : je suis noir et fier de l'être."). Il n'y a rien de plus pathétique pour un peuple que d'être obligé de revendiquer le simple droit à l'existence. Quand un peuple est acculé à crier sa fierté, c'est qu'il ne l'a justement pas encore acquise. Ces déclarations, en fait, sonnent comme un cri de désespoir et de supplique envers ceux-là qui ne reconnaissent pas notre humanité, ou la trouvent inférieure à celle du WASP étalon. Le Noir se sent obligé de clamer qu'il est fier de sa couleur pour essayer de s'en convaincre avant d'en convaincre les autres qui, se dit-il, pensent encore qu'il devrait en avoir honte. Ainsi, dans la bouche du Noir, "je suis fier" équivaut à "je n'ai pas honte". C'est comme si l'on entendait quelqu'un déclarer : 'je suis fier d'être pauvre, malade, handicapé". Je suis fier d'avoir conquis ma fierté parce que l'on m'a longtemps acculé à avoir honte de ma couleur.
Pour beaucoup d'observateurs et au dire même des négriers, l'abolition de l'esclavage n'est pas due à des raisons humanitaires. Elle est due à une banale logique économique selon laquelle la traite désormais trop cher par rapport aux bénéfices que l'on en tire.
Et la colonisation commence.
En attendant, ma fille, tu es marron clair et c'est bien ainsi, reste-le ! Ils finiront un jour par s'accommoder de toi. Mais toi, ne t'accommode jamais de ceux qui te rejettent.
Dans un cours de médecine, le professeur demande à une étudiante :
-"Qu'est-ce qui chez l'homme augmente sept fois son volume quand on l'excite ?"
La jeune fille est rouge de confusion et ne réussit pas à s'exprimer. Le professeur se rend compte de son trouble.
"Eh bien, mademoiselle, reprend-il, c'est l'iris de l'oeil. Et ce à quoi vous pensez, permettez-moi de vous mettre en garde. Vous risquez d'aller devant de grosses désillusions".
Ensuite on assume ses choix. On ne les subit pas. [...]
Je suis bourguignon comme ceux qui y sont nés, parce que j'en ai un jour décidé ainsi. Je suis bourguignon parce que je n'avais plus de choix, parce qu'il fallait que je trouve une réponse originale à tous ceux qui me demandent sans arrêt d'où je viens et qui s'attendent évidemment à ce que je leur réponde que je viens d'Afrique ou peut-être des Antilles. Monsieur, me dit-on, votre profil renvoie au Zambèze plus qu'à la Corrèze. Mais je suis Bourguignon. Et si vous tenez tant à vous fier aux apparences, celle de mon nom ferait de moi un Alsacien, un Allemand, un Israélien, un Américain et à force d'être tout, je finirais par ne plus être du tout. Alors, je me contente d'être Bourguignon.
En France comme aux Etats-Unis- et en Afrique évidemment-, plus que dans tous les autres pays, le Noir est fondalement un être subalterne.Ceci est dû à la place que le travailleur immigré, comme le le Négro-américain aux USA, occupe sur l'échelle sociale et dans les représentations de la société.
Alors mon brave, dit un officiel français à un émigré convalescent dans un hôpital de Bamako : Alors, toi content repartir en France regagner sous ! Toi faire quoi en France ? - Je suis Professeur de littérature à la Sorbonne, monsieur.
"Portos, blackos, pingouins, germains, tous les enfants nés en France sont Français." Pas seulement par rapport à la situation administrative. Ils sont Français dans leurs tripes, dans leur tête, leur vie, leur accent, leurs goûts, leurs choix, leurs aspirations, dans les racines qui les rattachent à un terroir - on n'est pas rattaché aux racines d'un autre, fût-il le père ou la mère -, dans leur délinquance.