AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782351763407
208 pages
Editions Galaade (25/02/2016)
3.75/5   2 notes
Résumé :
"Sortez-y en Marmara, sortez-y en mer Noire ! Il y a des milliers de pêcheurs, écoutez-les, tous autant qu'ils sont, tremblants de colère des pieds à la tête. Pourquoi ne voulez-vous pas les écouter ? Ces terres et ces mers sont en train de nous glisser sous le pied ! Bon sang, sommes-nous tous devenus cinglés ? La mer, ils ont vidé la mer."

De Yachar Kemal, le lecteur français connaît surtout l'épopée de Mèmed le Mince, qui a fait de lui le premier ... >Voir plus
Que lire après On a vidé la merVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
J'ai été réellement sensible à cette histoire, ou plutôt à ce reportage. C'est écrit d'une façon si poétique et original qu'on en oublie le côté journalistique. Ce n'est qu'à la fin de ma lecture que j'ai appris que Yachar Kemal était journaliste avant d'être romancier et que ce livre avait été publié sous la forme d'un reportage en 1972. Il est pourtant terriblement d'actualité. Les poissons en mer de Marmara ont disparu et même si chaque pêcheurs de Menekse (proche banlieue d'Istanbul) a une explication, tous s'accordent pour accuser l'Homme. L'écrivain nous raconte ça sous forme de dialogue, d'anecdotes au travers desquelles on se prend d'affection pour ses petits pêcheurs de village qu'on oublie aujourd'hui. On se rend compte, au fil des lignes, combien on détruit nos écosystèmes, notre planète mais également des hommes et des femmes. Les principaux touchés sont ceux en première ligne : les pêcheurs, les apiculteurs, les agriculteurs...
J'ai trouvé l'auteur d'une lucidité tendre et d'une écriture douce pour parler d'un sujet si violent et alarmant. Personnellement, j'ignorais que la pêche se passait dans des conditions aussi peu respectueuses de l'environnement. On sort de cette lecture bouleversé parce qu'on se rend compte que parfois il est si simple de fermer les yeux sur notre monde.
Commenter  J’apprécie          60
On a vidé la mer est un extra ordinaire témoignage, à mi-chemin entre journalisme et poésie. Pourquoi la mer est-elle vide de poissons ? Qui subit ce manque et qui en est à l'origine ? L'enquête de Yachar Kemal, datant de 1972, auprès de ses amis pêcheurs résonne aujourd'hui comme un manifeste écologique, ses mots comme une poésie au long cours. [...]
Lien : http://www.startingbooks.com
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Mais dites-moi, à force de se détruire, de s'épuiser encore et toujours, ne va-t-on pas finir par s'achever nous-mêmes ? La science et l'intelligence ne viendront-elles jamais frapper à notre porte ?
Eeeeeh les bureaucrates, eeeh les directeurs, eeeeh les scientifiques, ne vous arrêterez-vous jamais pour rendre un peu l'oreille et écouter ce que disent les petits pêcheurs. Remplir une mer vide, c'est difficile. Quand l'écosystème est saccagé, dans la mer comme sur terre, c'est difficile de le rétablir. La sirène d'alarme sonne à en rendre sourd, mer et terre se font anéantir, et vous, qu'en dites-vous ? Quelqu'un conteste mes dires ?
Commenter  J’apprécie          80
Le combat de l'humanité est de sauver la nature de ce système mondial pourri. C'est de sauver les arbres et les oiseaux, les mers, les continents dont l'écosystème a été saccagé de force. C'est de redonner un écosystème à la nature offensée.
Les hommes qui vivent avec la nature, qui font corps avec elle, main dans la main, ils en connaissent les moindres artères. Ils savent pourquoi les routes des poissons changent, pourquoi ils foutent le camp.
Commenter  J’apprécie          90
Ah mes frères, que dire de pareil gâchis ? Que faire avec nos pauvres moyens ? Ecris, parle, crie, fais ci fais ça, par ci par là, chacun pour soi. Aaah mon pauvre pays, ah pauvre de moi... Nous sommes un vent qui souffle sur le monde, en sens contraire aux époques, aux hommes, à la nature. Ca aussi, on en paiera le prix. Lourdement. Nos mauvaises actions pendent de tout leur poids juste au-dessus de nos têtes.
Commenter  J’apprécie          90
Les dauphins, les mouettes, les hommes, et puis les dirigeants, et l'intelligence. Et puis le coeur, Hasan Aga, le coeur... Et puis aimer le monde à la folie, Hasan Aga, aimer... Et ne pas tuer, Hasan Aga, ne pas tuer... Ne pas tuer un être vivant, pas une seule goutte d'eau gorgée de lumière, pas une feuille éclatante de vert... Et notre belle planète, Hasan Aga... Etre comme toi, Hasan Aga, parvenir à l'être...
Commenter  J’apprécie          70
"Quand la mer est vidée pour de bon, quand elle est morte, est-ce qu'on peut ressusciter les morts? Le désert peut-il reverdir ? Pas si évident..." [...] Si lorsqu'il est question de la nature, les hommes défendaient leurs intérêts avec autant de coeur que ces pêcheurs-là, ce monde vivrait plus longtemps, et avec le temps, ils combleraient les hommes de bonheur.
Commenter  J’apprécie          50

autres livres classés : merVoir plus


Lecteurs (5) Voir plus



Quiz Voir plus

A l'abordage : la mer et la littérature

Qui est l'auteur du célèbre roman "Le vieil homme et la mer" ?

William Faulkner
John Irving
Ernest Hemingway
John Steinbeck

10 questions
503 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , mer , océansCréer un quiz sur ce livre

{* *}