Voulant prendre soin de moi, elle décide que nous resterons chez elle, mais je refuse de m'apitoyer sur mon sort, je veux oublier, ne plus souffrir, ne plus rien éprouver.
Je sèche mes pleurs et lui emprunte du maquillage pour dissimuler mon chagrin. Ensuite nous rejoignons les garçons qui se moquent du temps que met une fille pour se préparer.
En discothèque, je n'ai aucune retenue quant à ma consommation. Je n'ai pas d'argent, mais le frère de Jérémy, qui est barman, accepte d'ouvrir une note à mon nom. Tant mieux parce que sans alcool il me serait impossible de tirer un trait sur ce qui me fait le plus mal. Je danse avec ma meilleure amie ou avec mes amis, puis j'accoste des hommes que je ne connais pas comme je sais si bien le faire. Avant d'être fidèle à un garçon indigne, je consommais et jetais après usage. J'ai une sale réputation ici, mais je m'en moque complètement.