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Critique de twinckel


Il est certain à la lecture du livre que l'auteur est tout dévoué à réhabiliter le roi infâme que nous ne connaissons pour beaucoup qu'à travers Shakespeare.

Richard III est évidemment dépeint par les vainqueurs Tudor et il va de soit qu'il faut prétendre avoir renversé un tyran sanguinaire plutôt qu'un bon administrateur.

A la lecture de cette biographie, le portrait de Richard est bien nuancé et riche de détails inconnus. Fidèle à son frère le roi Edouard contrairement à son frère George qui finira exécuté pour trahison, il sera toujours un appui sur lequel celui-ci pourra compter, jusqu'à le nommer lord protecteur à sa mort pour veiller sur son fils Edouard V.

Dès son enfance, Richard est confronté à la trahison, à la fuite, aux retournements de veste, difficile effectivement de faire confiance à l'avenir à celui qui hier vous promettait son honneur et part dans le camp adverse le lendemain.
Richard restera curieusement naïf sur ce point, arrosant de bienfaits son entourage une fois roi en espérant s'attacher les fidélités, on sait ce que cela a donné.

Pendant de nombreuses années il va administrer le nord pour son frère, et il est attesté que sa justice équitable était louée et son opinion recherchée pour trancher les cas difficiles et que c'était un excellent gestionnaire et militaire. Il détestait la cour et ses intrigues et ne s'y rendit que peu de fois.

Nommé lord protecteur en charge du petit roi, c'est là que tout bascule, on lui présente des témoignages attestant que le roi avait contracté un engagement avant son mariage. du coup cela remet en cause la légitimité des enfants. Un serment fait précédemment suffisait à l'époque pour annuler son engagement actuel, même royal.
Richard déteste la reine et sa famille, l'auteur aussi d'ailleurs qui ne la décrit que comme une intrigante cupide cherchant à garder le pouvoir avec sa famille de profiteurs rapaces et sans scrupules. Avec le recul, peut être à garder son fils vivant cela suffit à expliquer ses tentatives contre Richard.

C'est l'instant où tout bascule, c'est limite si ce n'est pas à "l'insu de son lui-même" que Richard décide d'être roi, poussé aussi par ses conseillers qui lui murmurent à l'oreille qu'il est le seul héritier York valable.
La tragédie est consommée.

Sur la disparition des petits princes prisonniers dans la Tour, il est certain que personne ne s'est vanté d'avoir organisé leur disparition, et qu'il y a peu de matières pour prouver la culpabilité de qui que ce soit, et pire peu importe leur sort véritable, il y a tellement de complots à l'oeuvre que le « méfait s'avérerait sans doute profitable à l'état ».

Richard en à peine 2 ans de règne fera des réformes intelligentes, avait à coeur le bien être commun, il n'aurait pas été un mauvais roi loin de là, le destin en décidera autrement et le mot qui résume le mieux son époque et son règne est : trahison.
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