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La Symphonie du Hasard tome 3 sur 4
EAN : 9782714474049
400 pages
Belfond (03/05/2018)
  Existe en édition audio
3.9/5   472 notes
Résumé :
Douglas

Kennedy
La Symphonie du hasard Livre 3


Après la découverte d’Alice et de sa famille dans le Livre 1 et l’escapade irlandaise du Livre 2, Douglas Kennedy nous ramène aux États-Unis dans le Livre 3, entre New York et Boston, sur les traces d’une Alice dévastée, en quête désespérée d’une forme de sérénité.
Sous le choc du drame advenu à Dublin, Alice est rentrée aux États-Unis. En rupture avec sa mère, elle qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (52) Voir plus Ajouter une critique
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Suite et fin de cette saga américaine ( troisième tome) dévolue aux années Reagan——le fléau du sida,——de l'argent facile, de la consommation à outrance, de tous contre tous , les scandales financiers de haut vol, même au sein de la famille d'Alice Burns, revenue d'Irlande , brisée, après cette parenthèse douloureuse .

Elle se reconstruit , essaie de reprendre goût à la vie , travaille dans le milieu de l'édition .....

On assistera à la désagrégation de sa famille, une vraie débâcle, un abime , une incompréhension , une mère aux deux visages, l'un bienfaiteur , l'autre destructeur, un père longtemps au Chili, du temps de Pinochet. Il y possédait une mine et travaillait pour la CIA...Je n'en dirai pas plus ...
Mensonges, trahisons, culpabilité, incompréhension, compromis boiteux .... drame , deuil,——argent——, argent ——scandales .....fresque haletante culturelle , politique , sociale , familiale ....

La symphonie du hasard égrène ses notes tout au long , on peut échafauder des projets, entretenir des espoirs mais ses variations incessantes nous rappellent que tout ce que la vie a d'intéressant , de bon , de merveilleux sera toujours contrebalancé par le tragique, l'effroyable, et le mauvais . .....
Quels mots pourraient résumer ce qui s'étend devant nous ?
C'est la leçon de vie que nous donne l'auteur en explorant avec sincérité , acuité cette part de l'histoire américaine: sexisme racisme et homophobie ....
Deux Extraits significatifs :
«  L'argent , depuis toujours un carburant essentiel au moteur de la vie américaine , nous avait dorénavant réduits ——en Esclavage ——-même ceux d'entre nous qui fronçaient le nez face à ses excès .... »

Et encore «  Tout le monde à New-York connaissait Donald Trump.
« Il représentait à la perfection l'avidité dévorante de notre époque .Promoteur immobilier né dans le Queens , il avait attiré l'attention des médias , dans la presse à scandale , grâce à sa politique commerciale implacable , son ostentation, son amour inconditionnel pour le pouvoir et ses combines immobilières louches .. »..
« A presque 40 ans , il arborait un double menton et une touffe de cheveux blonds qui ressemblait à un postiche ... » ( Nous sommes en 1984.)
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Nous voici donc a la fin des aventures d'Alice Burns, fin temporaire si l'on en juge par la mention « à suivre» qui vient refermer ce troisième tome.

La période Irlandaise s'est tragiquement terminée et Alice devra faire un deuil en ne comptant que sur elle même et surtout pas sur sa mère qui a bien des problèmes à résoudre et pour laquelle il est même dangereux de se pencher sur ceux de sa fille sans la blesser, sans compter sur son père, ni sur l'influençable Adam, son jeune frère, ni sur Peter l'aîné, qui n'a pu qu'observer ce dont les hommes sont capables, et s'est trouvé confronté à la violence, la torture, la perte d'êtres chers.

Malgré quelques longueurs parfois, ce troisième volet amène le lecteur à poursuivre la route auprès d'Alice, à côtoyer les acteurs de sa reconstruction, à analyser les relations qu'elle entretient avec les personnes qu'elle rencontre et la façon dont elle communique dans une société dont le principal souci est l'argent et le pouvoir par l'argent. On y retrouve comme dans les autres romans de Douglas Kennedy, une critique de la société américaine.

Ce troisième tome m'a malgré tout moins emballée que les deux premiers, lenteur dans l'action sauf peut-être à la fin. J'attends tout de même le quatrième tome par curiosité pour savoir ce que deviendra Alice et son entourage.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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La fin tragique du séjour irlandais renvoie Alice aux Etats-unis. Pour une lente et douloureuse reconstruction, d'autant plus lente que la douleur est une séductrice se qui laisse difficilement éconduire. C'est donc à toute cette période post-traumatique qu'est consacré le troisième opus des souvenirs de la jeune femme, tandis que dans une Amérique qui voit apparaître une peste mortelle qui semble au départ pointer du doigt la population des homosexuels, la famille d'Alice continue ses frasques conjugales. Amitiés, amours, adultères dressent un décor somme toute banal.
L'auteur insiste sur la complexité des liens familiaux, particulièrement entre mère et fille, complexes et toxiques.
C'est sur un fond de Reaganisme, qui voit s'épanouir le consumérisme et le règne d'un capitalisme tout-puissant, sur s'accomplit le destin de la famille Burns.

On parcourt avec compassion ce récit assez réaliste, qu'il se consacre à la grande ou à la petite histoire, et même si Douglas Kennedy n'a plus à faire ses preuves en tant que conteur addictif, on ne peut qu'être à nouveau convaincu par son talent.

Il manque peut-être un peu de suspens, d'un mystère à élucider , les activités du père et des frères ne sont pas suffisamment obscures pour remplir ce rôle.

Belle saga, dont les 1000 et quelques pages se parcourent avec un grand plaisir.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Dernier tome de la trilogie de "La symphonie du hasard", on retrouve Alice de retour aux Etats-Unis après avoir quitté l'Irlande dans des circonstances dramatiques. Elle est choquée par l'attentat dont elle a été victime et surtout par la mort de Ciaran. Après quelques semaines au sein de la maison familiale, qu'elle finit par fuir à nouveau, elle accepte un poste d'enseignante à l'Université du Vermont.

C'est l'entrée dans la vie active et l'indépendance. Alice s'installe dans son nouvel appartement, démarre un nouvel emploi dans une ville où elle ne connaît personne. Elle jongle entre New-York et sa nouvelle vie, entre famille et amis. Ces deux frères ne sont jamais loin. Adam entame une belle carrière dans la finance à Wall Street, Peter rédige son premier roman.

Férue de littérature, Alice ne compte pas faire toute sa carrière dans l'enseignement même si elle y fera des rencontres qui la conduiront sur la piste de l'édition.

Dans cet ultime roman, on retrouve toute la famille Burns. Les trois enfants ont construit leur vie. le foyer familial semble maintenant bien vide. le patriarche a quitté le domicile conjugal et la mère aspire à une nouvelle vie de liberté à New-York. Même s'ils ont du mal à se supporter lorsqu'ils sont ensembles, ils finissent toujours par se retrouver selon les circonstances et les évènements.

J'ai beaucoup aimé lire cette fresque familiale et sociale de l'Amérique des années 1970-1980 où l'on suit l'ascension sociale des Burns au coeur des évolutions politiques, l'élection de Ronald Reagan, l'arrivée du Sida, les tensions en Europe et notamment en Irlande, les coups d'Etats en Amérique du Sud. Et au milieu de tout ça, cette famille américaine, à l'image classique, qui éclate en raison de l'éloignement, des secrets et des non-dits. En trois tomes, Douglas Kennedy balaie dix années de la vie d'une héroïne de son temps et dix ans de la société américaine.

Une fresque familiale, sociale et culturelle superbe, un bond dans les seventies entre l'Amérique et l'Europe, New-York et Dublin, villes de coeur de Douglas Kennedy.



Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Suite et fin (en principe) de la saga bâtie autour de la famille Burns, dans l'Amérique des années 70-80 avec en toile de fond l'évolution de la société américaine au gré des choix politiques... Nixon, Carter puis les années Reagan et le règne de la finance. Des aventures que l'on suit toujours avec autant de plaisir...

A la fin du Livre 2, nous avions laissé Alice en plein drame dans le chaos de Dublin. La voici de retour à New York où elle ne tarde pas à fuir une nouvelle fois le carcan familial... question de survie. Elle termine son cursus universitaire et parvient à trouver un poste d'enseignante dans une petite université du Vermont, loin de New York et d'une effervescence qu'elle ne se sent toujours pas de taille à affronter. Les relations familiales sont distendues au maximum et Alice, au milieu de tout ça tente de se reconstruire en évitant de donner prise à la folie qui semble gouverner les comportements des membres de sa famille. Peter (le frère aîné), publie un livre sur son expérience au Chili et connait un relatif succès tandis que Adam (le benjamin), se transforme en star des marchés financiers et accumule les millions de dollars. Leurs parents divorcent ce qui donne des ailes à Brenda Burns qui devient la reine de l'immobilier tandis que la carrière de son désormais ex-mari décline. de son côté, Alice accepte enfin un poste dans l'édition, s'installe à Manhattan et découvre qu'elle est plutôt douée pour ce métier... S'il n'y avait pas cette famille et son paquet de névroses, la vie pourrait presque prendre un tour agréable.

Dans ce troisième volet, on assiste à l'avènement de l'argent roi dans une Amérique qui valorise plus que jamais les "money makers" ; on croise Donald Trump alors roi du business immobilier et l'on sent à chaque page le poids des billets verts, y compris dans son influence sur les métiers de l'édition à quoi s'ajoutent l'importance de l'image et l'impact de la célébrité. On suit avec intérêt le parcours d'Alice et notamment son apprentissage dans ce métier passionnant dans lequel sa famille va néanmoins trouver le moyen d'interférer, Peter en tant qu'auteur n'ayant pas de meilleure source d'inspiration que ceux qui l'entourent (et qui, il faut le reconnaitre représentent de sérieux sujets d'étude). Bref, ça craque de partout et on ne peut être qu'admiratif envers cette jeune femme qui parvient à garder la tête froide et à se construire une vie malgré les lourds cailloux dans ses chaussures. Oui, on l'aime bien Alice, et on espère que ce qui l'attend désormais lui offrira des perspectives plus douces, armée comme elle l'est à présent même si la question de savoir si l'on peut maitriser son destin n'est toujours pas réglée (et ne le sera certainement jamais).

A la fin, il est écrit "à suivre"... Bizarre puisque ce tome est censé être le dernier. Et que, si tout ceci se lit avec un plaisir indéniable, il n'est pas certain que cette Symphonie n'aurait pas été tout aussi efficace en un seul morceau de 500 ou 600 pages. Comme l'auteur avait su le faire avec sa saga palpitante, La poursuite du bonheur qui couvrait pourtant une période bien plus étendue. On a quand même une impression de dilatation volontaire, comme une illustration des débordements des enjeux économiques sur les purs enjeux littéraires. Et ça, c'est très dommage.

Ceci dit, je ne peux résister à livrer cet extrait dans lequel le mentor d'Alice lui explique la relation entre un écrivain et son éditeur, que l'on imagine tiré de la propre expérience de l'auteur : "Ne te figure jamais que tu peux écrire à la place d'un auteur. Garde toujours à l'esprit qu'un écrivain, quels que soient sa réussite et/ou son talent, est un amas ambulant d'insécurités et de névroses. Ton travail, c'est de gérer tout leur passif, y compris leurs doutes par rapport à eux-mêmes, leur crainte de l'échec, et l'inquiétude de ne jamais parvenir à reproduire leurs succès passés, s'extraire de la masse ou boucler le prochain chapitre. Il faut aussi que tu comprennes que l'écriture c'est du bluff, un abus de confiance qu'on s'accorde à soi-même, et que les auteurs sont obligés de réitérer chaque jour. Ce qui fait que la majorité d'entre eux sont en même temps dénués d'assurance et terriblement narcissiques."
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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critiques presse (1)
LeFigaro
02 mai 2018
Un ouvrage aux traits autobiographiques qui promet plein de rebondissements.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (61) Voir plus Ajouter une citation
« Venez, allons dire bonjour à Donald », a lancé Adam. Tout le monde à New York connaissait Donald Trump. Il représentait à la perfection l'avidité dévorante de notre époque. Promoteur immobilier né dans le Queens, il avait attiré l'attention des médias, en particulier dans la presse à scandale, grâce à sa politique commerciale implacable, son ostentation, son amour inconditionnel pour le pouvoir, ses combines immobilières parfois louches, et surtout sa manie de se promener partout avec une bimbo à chaque bras, tout en pérorant de sa voix de stentor content de lui.
P 277
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Ainsi l'immense majorité des aspirations et des efforts de l'humanité semble s'évanouir sans laisser de traces sitôt que nous, et ceux qui nous accompagnent, cessons d'être. Sous mes yeux, cette gigantestque crevasse métaphysique, fendait la terre jusqu'à l'horizon. Je n'ai pas pu m'empêcher de pense à mon père, maintenant membre de cette infinie communauté des âmes disparues. A tout ce qu'il avait désiré sans jamais l'obtenir. Tout ce contre quoi il s'était battu. Tous les secrets accumulés, toutes ces peines inutiles. Il n'en restait rien. Mon père appartenait désormais à un passé aussi vaste que ce canyon, un lieu où nous devons tous nous rendre, auquel nul sur cette planète n'a j'amais échappé. Chacun de nous est éphémère, et c'est ce qui permet à la vie d'être en même temps grotesque et infiniment précieuse. Tous, nous allons droit vers l'inconnu, et nous passons la majeure partie du trajet à perdre bêtement le peu de temps qui nous est alloué en nous fourrant dans des situations, des obligations dont nous ne voulons pas, en esquivant la possibilité de réaliser nos rêves. En restant immobiles au lieu d'avancer. En nous privant nous-mêmes de tant de choses.
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Ainsi l'immense majorité des aspirations et des efforts de l'humanité semble s'évanouir sans laisser de traces sitôt que nous, et ceux qui nous accompagnent, cessons d'être. Sous mes yeux, cette gigantestque crevasse métaphysique, fendait la terre jusqu'à l'horizon. Je n'ai pas pu m'empêcher de pense à mon père, maintenant membre de cette infinie communauté des âmes disparues. A tout ce qu'il avait désiré sans jamais l'obtenir. Tout ce contre quoi il s'était battu. Tous les secrets accumulés, toutes ces peines inutiles. Il n'en restait rien. Mon père appartenait désormais à un passé aussi vaste que ce canyon, un lieu où nous devons tous nous rendre, auquel nul sur cette planète n'a j'amais échappé. Chacun de nous est éphémère, et c'est ce qui permet à la vie d'être en même temps grotesque et infiniment précieuse. Tous, nous allons droit vers l'inconnu, et nous passons la majeure partie du trajet à perdre bêtement le peu de temps qui nous est alloué en nous fourrant dans des situations, des obligations dont nous ne voulons pas, en esquivant la possibilité de réaliser nos rêves. En restant immobiles au lieu d'avancer. En nous privant nous-mêmes de tant de choses.
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Personnellement je préfère ne pas me fier au cinéma, sinon je risque d’être terriblement déçu en arrivant à Alger… C’est grosso modo comme La Havane, mais en musulman, et sur la Méditerranée : c’est-à-dire socialiste et, en conséquence, privé de tout.
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Mais la symphonie du hasard égrène toujours ses notes, et ses variations incessantes nous rappellent que tout ce que la vie a d'intéressant, de bon, de merveilleux, sera toujours contrebalancé par le mauvais, le tragique, l'effroyable. C'est le prix à payer pour ce cadeau extraordinaire, ce cadeau fou qui nous est fait : l'absence de certitudes.
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